Bujumbura, le 24 juillet 2020 (Net Press) . Un étudiant de l’université du Burundi, campus Mutanga, membre du parti de l’opposition Cnl, a été battu ce jeudi 23 juillet par les étudiants membre de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure.
Des voix s’élèvent pour clamer haut et fort que ce comportement qu’elles qualifient d’indigne ne puisse plus se reproduire dans des milieux universitaires qui constituent la pépinière des futurs dirigeant du pays. N.R.
Burundi - Sécurité - Politique
Des Imbonerakure de plus en plus en disgrâce du nouveau pouvoir
Cibitoke, le 24 juillet 2020 (Net Press) . Nous apprenons que cinq jeunes Imbonerakure et un responsable collinaire de Gafumbegeti ont été arrêtés ce 22 juillet dans la commune de Mabayi, de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Selon des informations dignes de foi, ils ont été appréhendés par des policiers car soupçonnés de collaborer avec un groupe armé parlant le Kinyarwanda et de le ravitailler en vivres.
Selon d’autres informations, ce groupe armé serait très actif dans la réserve naturelle de la Kibira et ces Imbonerakure ont été embarqués par la police pour qu’ils soient interrogés dans la capitale économique Bujumbura. Il semble que la police a par hasard découvert une personne parlant le Kinyarwanda chez l’un des jeunes arrêtés.
Dans ses dépêches du 22 juillet, la rédaction avait fait état d’une attaque d’un groupe armé parlant le Kinyarwanda sur une position militaire à la sous colline de Mushanga, colline de Gafumbegeti, dans la zone de Butahana, voisines de la réserve naturelle de la Kibira, en commune Mabayi , en province de Cibitoke.
Deux militaires burundais tués et 4 blessés avaient été enregistrés et les deux corps sans vie avaient été acheminés vers une morgue que ’on n’a pas pu identifier au moment où les blessés étaient soignés dans une structure sanitaire inconnue de la rédaction. Les forces de défense et de sécurité auraient reçu l’ordre de démanteler tout groupe armé basé dans la Kibira.
Dès la prise de ses fonctions le 18 juin dernier, plusieurs voix, surtout de l’opposition, se sont élevées pour demander au nouveau président Ndayishimiye d’annihiler la nocivité des Imbonerakure pour assainir sa gestion du pays. Les mêmes voix avaient félicité Evariste Ndayishimiye dans le traitement de l’affaire dite Kayogoro, l’invitant à faire de même dans d’autres provinces.
Sans qu’il ne donne pas de réponse à des appels du genre, le président de la République se trouve dans l’obligation de procéder ainsi car le comportement de ces jeunes sur terrain appellent à réagir Ceux de la colline Gafumbegeti viennent de lui donner une passe et il revient au régime de jouer au round.
Selon une certaine opinion, ces jeunes Imbonerakure devraient se rendre compte que Pierre est différent d’Evariste et que par conséquent, le style de gouvernance est distinct. Ils devraient donc rectifier le tir à temps car le nouveau président devra certainement soigner son image, surtout qu’il est au début de son septennat. J.M.
Burundi - Politique
"Le Cnl n’a aucune intention d’entretenir une quelconque relation avec une rébellion", dixit Agathon Rwasa
Bujumbura, le 24 juillet 2020 (Net Press) . L’opposant historique Agathon Rwasa et en même temps président du principal parti de l’opposition burundaise, le Cnl, à travers un communiqué rendu public ce jeudi 23 juillet, dit que son parti n’a aucune intention belliqueuse et n’entretient aucune relation avec une quelconque rébellion.
Agathon Rwasa dit qu’il y a une opinion proche du pouvoir qui tente de créer cette polémique pour justifier son exclusion sur la scène politique, d’où l’arrestation massive de ses membres et sympathisants. Il s’inscrit en faux contre les pratiques de diabolisation, de division, de montage et d’exclusion sur fond de divergence d’opinion
Par ailleurs, Agathon Rwasa dit que le recours introduit auprès de la cour constitutionnelle pour les scrutins du 20 mai dernier et son résultat non convainquant ne donne aucun droit que ce soit de traiter les leaders militants et sympathisants du Cnl comme " ennemis du Burundi" d’autant plus que, selon Agathon Rwasa, c’est prévu par la loi régissant le processus électoral.
Le parti Cnl demande la cessation de la persécution de ses militants et sympathisants, ainsi que la libération des prisonniers politiques d’opinion, à commencer par ceux arrêtés pour leur participation aux activités politiques conformes à la loi ainsi que les mandataires politiques arrêtés dans le sillage de scrutins du 20 mai dernier .
Cette déclaration sort au moment où les informations qui parviennent au journal Itara Burundi disent que le SNR (Service National des Renseignements) va arrêter les militants du Cnl qui sont sur les listes des candidats aux conseils collinaires/des quartiers afin d’intimider les électeurs qui pourraient voter pour le Cnl et surtout en Mairie de Bujumbura. D.N.
Burundi - Justice - Opinion
Où en est-on avec le dossier Manirumva ?
Bujumbura, le 24 juillet 2020 (Net Press) . La rédaction vient de rencontrer un spécialiste des questions juridiques qui a voulu se focaliser sur le dossier Manirumva. Une opinion très large de la capitale économique estime que ce dossier s’est achevé en queue de poisson, 11 ans après le faits.
De façon générale, il trouve que dans la prison de Mpimba, il y a des prisonniers sans dossiers, d’autres qui ont purgé leurs peines mais qui restent écroués dans la maison de détention. Il y a une autre catégorie de détenus qui sont des bouc-émissaires et qui vivent de la discrimination.
Il déplore également le fait que des mesures spéciales comme la grâce présidentielle ne sont pas correctement appliquées, ce qui ternit l’image de la justice de notre pays. Il en veut pour preuve que l’ancien président Pierre Nkurunziza a décrété une grâce présidentielle le 31 décembre 2019 mais que jusqu’à sa mort, en juin dernier, elle n’était pas encore entrée en vigueur.
Certains autres dossiers ne sont même plus consultés pour que les concernés soient libérés, allusion faite à celui d’Hussein Radjabu et de Hilaire Ndayizamba. Certains dossiers pénaux sont transformés en dossiers politiques. Et de se demander pourquoi Hilaire Ndayizamba se trouve toujours en prison au moment où tous ses coaccusés dans le dossier Manirumva ont été libérés.
Il a cependant l’espoir car le nouveau président de la République, lors de son investiture, a carrément affiché son intention de rendre la justice plus équitable pour tout le monde. Il souhaiterait même que le président de la République procède à une amnistie générale pour éviter une mauvaise gestion de la justice qui a caractérisé certains de ses prédécesseurs. Ch.N.
Burundi - Justice
Le dossier des accusés de Kayogoro reporté de nouveau
Makamba, le 24 juillet 2020 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la cour d’appel de Makamba, le dossier des accusés de Makamba, qui devait être entendu au niveau de l’appel ce 23 juillet, a été de nouveau reporté à lundi 27 juillet prochain. Les avocats de la défense indiquent qu’ils n’ont pas encore pris connaissance du contenu des dossiers de leurs clients.
Rappelons que le dossier avait été fixé pour la première fois devant le tribunal de grande instance de cette province en date du 21 juillet. Celui-ci s’était déclaré incompétent car parmi les accusés, il y avait des policiers dont les grades nécessitent un privilège de juridiction et l’affaire avait été transférée à la cour d’appel de la même province méridionale du pays. D.N.
Burundi - Education
Concours national, édition 2020, des tricheries faites pendant la vérification de la correction
Bujumbura, le 24 juillet 2020 (Net Press) . Les tentatives de tricheries au concours national, édition 2020, continuent bel et bien de se manifester. Durant la vérification de la correction sur les feuilles roses par les élèves aidés par leurs enseignants pour des recours éventuels, trente élèves viennent d’être démasqués pour avoir inséré des réponses sur les feuilles roses.
Or, la correction est faite en ayant rassemblé aussi les copies blanches qui restent à la commission. Le président de la commission promet une application stricte la réglementation en vigueur, notamment la mesure d’annuler toutes les épreuves même si c’est au dernier jour qui a été prise en 2016.
D’un autre côté, la Voix de l’Enseignant trouve que les écoles éprouvent des difficultés à appliquer la loi sur le redoublement des élèves. Malgré la recommandation du ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique aux directeurs des écoles de donner la chance aux élèves qui échouent de reprendre l’année et de faire approuver la liste par le jury juste après la deuxième délibération, certains directeurs spéculent.
Les parents commencent à faire la queue devant différentes directions car, après que leurs enfants aient échoué, ils disent qu’ils ne savent pas s’ils seront admis au redoublement ou pas. C’est au moment où ces listes ne sont jamais affichées. Un responsable scolaire dit qu’il est impossible de clôturer la liste des redoublants à ce moment car ils y en qui viennent d’ailleurs pour l’une ou l’autre raison. On ne peut pas donner une place à celui qui ne la demande pas.
Par ailleurs, améliorer la qualité de l’enseignement est un des défis auxquels doit faire face le nouveau pouvoir. Parmi douze points à l’ordre du jour de la retraite gouvernementale, tenue à Vyegwa (commune Mwumba, province Ngozi) du 21 au 23 juillet 2020, se trouve l’analyse de la question de la qualité de l’enseignement.
Les enseignants qui sont témoins d’une terrible régression du niveau des élèves trouvent que cette analyse est pertinente étant donné qu’Il coïncide avec la fin du Programme Sectoriel de Développement de l’Éducation et de la Formation pour la période 2013-2020 qui a introduit la réforme de l’enseignement fondamental en vue d’atteindre une éducation de qualité pour tous.
Pour trouver les meilleures solutions, ces enseignants proposent qu’il y ait une large consultation des intervenants dans secteur de l’enseignement et de l’éducation pour pouvoir inventorier sur tous les problèmes qui influent négativement sur la qualité de l’enseignement. Si cette consultation n’est pas faite, ces enseignants préviennent que cette volonté d’améliorer la qualité de l’enseignement risque de rester un slogan comme ça été le cas pour les gouvernements antérieurs. N.R.
Burundi - Tanzanie – Nécrologie
Départ pour l’Eternité de l’ex chef de l’Etat tanzanien Benjamin William Mkapa
Dar es Salam, le 24 juillet 2020 (Net Press) . L’ancien président de la République unie de Tanzanie et ancien facilitateur dans le conflit inter burundais depuis 2015, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi 24 juillet à 81 ans, dans un hôpital de Dar es Salam, la capitale économique du pays.
Le président de la République unie de Tanzanie, John Pombe Magufuli, dans son message de condoléances au peuple tanzanien et à la famille biologique du défunt président, a dit que la Tanzanie et le peuple tanzanien sont frappés par un grand deuil, l’ainé, le troisième président de la République, Benjamin Mkapa, est mort dans un hôpital de Dar es Salam.
Il a ajouté que d’autres informations seront communiquées et la Tanzanie perd un ainé. Le chef de l’État a annoncé un deuil national de sept jours à compter de ce vendredi, pendant lequel les drapeaux seront en berne.
Élu président de Tanzanie en 1995 pour le compte du parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (CCM – Parti de la Révolution), Benjamin Mkapa sera réélu en 2000. Ses deux mandats ont été marqués par la poursuite d’une libéralisation de l’économie de son pays initiée par son prédécesseur Ali Hassan Mwinyi.
Troisième président de la République Unie de Tanzanie, Mkapa est né en 1938 dans une famille pauvre de Mtwara, dans le Sud-est de son pays. Après ses études de Lettres à l’université de Makerere en Ouganda, il a été, de 1962 à 1976, le chef de la rédaction de plusieurs journaux tanzaniens, avant d’être nommé responsable de la presse de Julius Nyerere, premier président de Tanzanie.
Des messages de condoléances fussent d’un peu partout
L’Ex chef de l’Etat burundais, Domitien Ndayizeye lors d’une conférence tenue ce vendredi , fait savoir que la Tanzanie et le Burundi perd une personnalité politique hors du commun , toujours au chevet de son pays et le Burundi .
L’ex chef de l’état Burundais, Domitien Ndayizeye, affirme que Mkapa était toujours sur la trace de son prédécesseur, Julius Nyerere, le panafricanisme centré sur la philosophie qui était toujours à la base des courants indépendantistes des pays Africains. Fervent partisan de l’indépendance des pays de l’Afrique Australe, il a été au chevet de la stabilisation du Burundi lors des différentes négociations internes. Il a soutenu et aidé à parvenir à la signature des accords d’Arusha en 2000 et à l’intégration des corps de la défense et de sécurité au sein de la police et l’armée burundaises. .
L’Ex chef de l’Etat Domitien Ndayizeye a dit que le président Mkappa aimait le Burundi, était désemparé lorsque les protagonistes burundais ne parvenaient pas à se mettre d’accord sur l’intégration des éléments rebelles du Cndd-Fdd au sein des corps de l’armée et de la police. Il a fallu, selon l’ancien chef de l’Etat, Domitien Ndayizeye, de mener une consultation entre l’Etat-major de l’armée burundaise et politique pendant 10 heures pour conclure un accord commun sur l’intégration multicolore au sein de deux corps .
Domitien Ndayizeye, en compagnie des éléments de commandement de l’armée burundaise, s’est envolé sur Dar Es Salam pour révéler une bonne nouvelle à son hôte Benjamin Mkapa, que l’accord a été conclu sur cette intégration. Le défunt président a dansé en disant « Mambo ya Burundi Imekwisha « la crise burundaise vient de terminer .
Domitien Ndayizeye déplore que lors de la facilitation de la crise de 2015 qu’ont traversée les Burundais, les protagonistes burundais n’ont pas affiché une réelle volonté de trouver une issue pacifique face à la crise sociopolitique de 2015 malgré les efforts des présidents de la communauté est africaine, de la médiation, de l’Union africaine , d’où il a fini par rendre le tablier .
Domitien Ndayizeye s’insurge en faux contre les mauvaises langues qui disent que la mort de l’Ex chef de l’Etat tanzanien est le résultat de travail assez dur lors de la facilitation de la crise burundaise, l’ancien numéro un burundais dit que la santé de Benjamin William Mkapa était fragile depuis ces derniers jours. N.R.