Gitega, le 30 juillet 2020 (Net Press) . Deux personnes ont trouvé la mort en l’espace de trois jours seulement dans la province de Gitega, au Centre du pays. Selon des informations concordantes, un certain Philibert Ntahimpera a été achevé à coups de gourdins alors qu’il se battait avec une autre personne dans une buvette située dans la commune urbaine de Gitega.
Selon les mêmes informations, les faits se sont passés sur la colline de Jimbi en date du 25 juillet dernier. L’auteur du crime a été arrêté et traduit devant la justice où il a plaidé coupable, au cours d’une séance de flagrance, tout en signalant qu’il avait également blessé une autre personne lors de ces échauffourées. Il a été condamné à 20 ans de prison.
Quant à la deuxième victime tuée le 27 juillet dernier, en la personne de Prime Sindibagira, les auteurs de son assassinat n’ont pas été identifiés, mais les témoins disent qu’il a été décapité. Tout comme le premier, il avait passé la soirée dans une buvette dans la commune de Bugendana, toujours en province de Gitega. Les autorités administratives font savoir que le mobile de son assassinat est inconnu mais qu’il serait lié au conflit foncier. Une personne soupçonnée d’être derrière cet assassinat est entre les mains de la police.
Non loin de la province de Gitega, à Karusi, au Centre-est du pays, le couple Sévérin et Rose Ntakimazi, originaire de la colline Bushirambeho, commune Buhiga, de cette entité administrative, a été décapité par des éléments non encore connus dans la nuit de ce mercredi 29 juillet. Selon l’administration locale, le couple a été assassiné non loin de son domicile et les mobiles de son assassinat ne sont pas encore connus.
Toujours dans la rubrique sécuritaire, des sources concordantes indiquent que dans l’après-midi de ce mercredi 29 juillet vers 14hoo, quatre personnes à bord d’une jeep land Cruiser à vitres tentées de la force de défense et de sécurité (Fdn ) immatriculé 1303699 , ont été arrêtées sur la route macadamisée Mutakura–Buterere, dans la capitale économique, avec quatre sacs remplis du chanvre cannabis.
Selon nos sources, il s’agit deux civils et de deux soldats de la première classe qui travaillent au service G4 à l’état-major général de l’armée burundaise connus sous les noms de Frédéric et de Nitunga. Ils ont été arrêtés sur renseignement de la population et la police, en collaboration avec le service secret burundais, ils ont été transportés manu militari au service national des renseignements pour interrogatoire.
Une source à l’état-major de l’armée burundaise a confirmé l’arrestation des deux soldats. Elle indique par ailleurs que les deux militaires n’avaient pas d’autorisation de faire sortir le véhicule à bord duquel ils se trouvaient au moment de l’interpellation. N.R.
Burundi - Trafic Aérien
Les autorités de l’aviation civile du Burundi donnent des précisions sur une information
Bujumbura, le 30 juillet 2020 (Net Press). Depuis hier, il circule sur de réseaux sociaux des horaires de vol des compagnies aériennes. Selon ces horaires, l’aéroport international de Bujumbura, Melchior Ndadaye, devrait recevoir son premier vol dans 48 heures, c’est-à—dire le 1er août 2020.
Le directeur général de l’autorité de l’aviation civile au Burundi, Emmanuel Habimana, qui a vu certainement ce message, vient de porter à la connaissance des voyageurs et des partenaires que l’aéroport international Melchior Ndadaye reste fermé jusqu’à nouvel ordre. Le moment venu, poursuit-il, l’autorité compétente communiquera officiellement la date de réouverture de l’aéroport.
La rédaction avait contacté une source proche des compagnies aériennes sur ce message qui avait elle aussi démenti cette information, arguant que l’aéroport ne peut pas être prêt dans un si laps de temps. Elle pense que les premiers vols sur cet aéroport se situeraient autour de la deuxième semaine du mois d’août, mais là aussi sans précision de date. D.N.
Burundi - Société
Une jeune fille met au monde alors qu’elle se présentait à l’examen d’Etat
Ruyigi, le 30 juillet 2020 (Net Press) . Les élèves finalistes des humanités sont en train de passer l’examen d’Etat pour accéder à l’enseignement supérieur. Selon le programme arrêté par le ministère de tutelle, l’examen doit s’étendre sur 4 jours, du 28 au 31 juillet de cette année dans tout le pays.
Une des filles s’est présentée au centre de concours de Nyabitare, dans la province de Ruyigi, à l’Est du pays, dans la matinée de ce 29 juillet. Mais au lieu de passer son concours, elle a mis au monde sur place. Ceux qui ont appris cette nouvelle avaient des points de vue partagés. Pour certains, c’est une bonne chose car elle a au moins un enfant au moment où les autres trouvent qu’elle n’a pas eu de chance car elle devra reprendre l’année, ce qui n’aurait peut être pas été le cas si elle avait mis au monde après le 31 juillet.
Le phénomène de grossesses chez les élèves-filles n’est plus un tabou dans notre pays car plusieurs d’entre elles et ce, dans tout le pays, abandonnent provisoirement leurs études, au moins pour une année scolaire, pour aller s’occuper des enfants qu’elles mettent au monde et chercher également des gens qui pourraient les garder afin qu’elles reprennent le chemin de l’école. Ch.N.
Burundi - Droits de l’Enfant
La province de Cibitoke commémore la journée de l’enfant africain
Cibitoke, le 30 juillet 2020 (Net Press) . La journée de l’enfant africain se commémore normalement le 16 juin de chaque année, mais le Burundi était à cette époque occupé à d’autres activités, dont l’investiture du nouveau président de la République qui devait avoir lieu le 18 juin et ce, quelques jours seulement avant l’inhumation de l’ancien président Pierre Nkurunziza, le 26 du même mois.
Dans la province de Cibitoke, cette commémoration a eu lieu ce 29 juillet où l’inspecteur de provincial de l’éducation, Innocent Bigirimana, a porté à la connaissance de l’assistance que des élèves-filles connaissent des violences sexuelles, de la par des enseignants, mais également de par d’autre personnes qui sont protégées par l’administration à la base.
D’autres filles sont victimes du trafic et sont envoyées dans des pays arabes. De leur côté, les populations de l’ethnie twa ne se donnent pas la peine de faire inscrire leurs enfants dans les services d’état-civil, arguant qu’ils n’ont pas de moyens pour le faire. Ceci cause des problèmes d’accès à l’enseignement gratuit et aux soins de santé. J.M.
Burundi - Côte d’Ivoire –Politique
Présidentielle en Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara réserve sa réponse
Abidjan, le 30 juillet 2020 (Net Press) . Devant des dizaines de cadres et d’élus de son mouvement réunis au palais des congrès d’Abidjan pour lui demander d’accepter de briguer un troisième mandat, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé qu’il prenait acte de leur demande, sans révéler sa décision.
« Avec beaucoup d’attachement et d’affection à Amadou, à mon fils, je prends acte des résolutions du conseil politique et de votre demande, a déclaré le président Alassane Ouattara à l’issue de la réunion de son parti, le RHDP. Je vous demande de continuer à avoir une pensée pour Amadou Gon Coulibaly et de me laisser le temps du recueillement et de la récupération, avant de vous donner une réponse très prochainement. »
Le président ivoirien a précisé qu’il s’adresserait bientôt à la nation, et a souligné sa volonté de voir le RHDP gagner l’élection. « Nous devons être fiers de ce que nous avons fait et c’est pour cela que cela doit se poursuivre. Je reviendrais vers vous très prochainement, et je m’adresserais à la nation pour dire ce qui est en jeu pour notre pays, pourquoi la Côte d’Ivoire doit continuer comme ça aujourd’hui. Qu’elle ne doit pas être entre des mains qui pourraient faire basculer le pays dans la violence, le désordre et la poursuite d’intérêt personnels. »
L’annonce a été accueillie par un brouhaha mêlant surprise, déception, ainsi qu’un murmure de désapprobation. Il faut dire que nombre de ces militants et d’élus venaient de loin. Le discours du président Ouattara, essentiellement consacré à la mémoire du Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly a tout de même touché l’assistance.
Les militants se sont malgré tout dits satisfaits. Certains y ont vu un grand chef d’Etat à la hauteur de sa fonction, qui tient à faire les choses correctement, ainsi qu’un homme peiné par la disparition brutale de son dauphin naturel et presque son double. Les militants se résolvent donc à prendre leur mal en patience et restent confiants quant à la réponse prochaine du président.
C’est vrai que ce soir, on attendait son "oui", son "okay". En tant que militant du RHDP qui avons fait le déplacement, notre souhait, notre prière, c’était qu’il donne son "okay". Nous savons qu’il ne va pas nous laisser tomber.
Les militants RHDP partagés entre la surprise et la déception
En optant pour une réponse ultérieure, Alassane Ouattara se laisse le temps de réfléchir sans pour autant donner l’impression que ses militants lui tordent le bras, lui qui a déjà été pris de court par la disparition soudaine de son fils spirituel et dauphin désigné.
En gagnant quelques jours supplémentaires, et à l’approche de l’échéance électorale, le président pourra étudier toutes les options possibles et préparer ses arguments, sans risquer de voir émerger d’éventuelles ambitions personnelles en interne de nature à saborder sa formation politique.
Cela lui laissera également le temps d’analyser les forces en présence dans la bataille politique qui s’annonce. Dans un entretien avec France 24, le premier opposant et candidat du PDCI, Henri Konan Bédié, évoque déjà une possible alliance électorale avec Laurent Gbagbo, toujours coincé dans les filets de la Cour pénale internationale, et Guillaume Soro, exilé en France suite à un mandat d’arrêt des autorités ivoiriennes. Une alliance qui compliquerait grandement la tâche du futur candidat du RHDP. N.R.