Muyinga, le 31 juillet 2020 (Net Press) . Le chef de zone Mwakiro, de la commune de Mwakiro, dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays, a été arrêté hier alors qu’il s’apprêtait à tuer à coups de couteau l’administratrice de cette commune, en la personne de Joselyne Baranyanka.
En effet, cette dame lui demandait de s’expliquer sur les faits lui reprochés, à savoir la coupe des arbres d’eucalyptus situés dans les parages de la commune, appartenant au domaine de l’Etat et cela, pour des fins personnelles. C’est à ce moment que des policiers qui étaient sur place ont constaté qu’il avait caché un grand couteau dans les chaussettes dont il allait se servir pour commettre l’irréparable, n’ayant pas pu trouvé d’explications à la demande.
Au cours de la précédente législature, des responsables administratifs à la base se rendaient coupables de telles infractions et ce, dans l’impunité totale. Ils avaient l’habitude de rétorquer que la décision est venue d’en haut, ce qui poussait les autorités hiérarchiquement supérieures à ne pas réagir. Des fois, cette inaction pouvait découler aussi de la complicité, ce qui n’était pas rare, surtout quand les deux individus ou plusieurs étaient de la même formation politique.
Ce chef de zone de Mwakiro n’a pas donc compris que depuis le 18 juin de cette année, des choses changent et que pour le moment, même les amis du dernier carré du pouvoir sont poursuivis lorsqu’ils se rendent coupables des infractions, en témoignent le traitement judiciaire des dossiers de Kayogoro à Makamba, au Sud du pays et de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. D.N.
Burundi – Politique
Gitega sur le point d’octroyer dix millions par an à chaque colline de recensement
Gitega, le 31 juillet 2020 (Net Press) . Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 31 juillet à la veille de la célébration de la fête communale prévue le 2 août 2020 , le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et le développement, Gervais Ndirakobuca, a annoncé que le gouvernement du Burundi prévoit d’octroyer à chaque colline et quartier de recensement un montant de dix millions de nos francs par an pour son auto développement.
Dans cette déclaration, l’on peut lire que Gitega projette de soutenir la jeunesse par le biais de la banque d’investissement des Jeune –Bije, par la réduction notamment du cout du fumier pour la bonne production agricole, soutenir toute bonne initiative des femmes visant les activités génératrices de revenus par l’intermédiaire de la banque des femmes .
Le ministre Gervais Ndirakobuca dit que Gitega va continuer à fournir les moyens logistiques et financiers, une somme de cinq cent soixante millions (570 millions) de nos francs va gonfler les trésoreries de chaque commune pour son auto développement.
Et dans la même foulée, dans cette déclaration, le ministre Gervais Ndirakobuca, à travers un décret numéro 100/034 signé le 31 juillet 2020 par le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a annoncé la nomination des nouveaux administrateurs communaux. N.R.
Burundi - Politique
Elle démissionne car elle estime que la place n’est pas sienne
Rumonge, le 31 juillet 2020 (Net Press) . Depuis le 30 juillet 2020, la commune Burambi, de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, est dirigée par Marie Fabiola Ndayizeye, qui a été élue hier même par le conseil communal à 15 voix sur 26. Cette femme membre du Cndd-Fdd et d’ethnie tutsi remplace Elyse Mbonayo, une femme hutu également membre du parti de l’Aigle
Cette dernière avait été élue le 24 juillet dernier mais des irrégularités avaient émaillé son élection, d’où, en date du 28 juillet, elle a décidé d’elle même de démissionner de ce poste car il devait revenir à une tutsi. Elle a adressé une lettre manuscrite au président de la Ceci, indiquant qu’elle le fait dans le cadre du respect de la loi électorale.
Selon des informations sur place, les militants du Cnl ont vivement protesté contre cette élection car pour eux, la place devait revenir à Domitille Nijimbere, une femme tutsi membre de cette formation politiquée. Elle avait obtenu 11 voix sur 15 mais son élection a été contournée par le parti au pouvoir.
Plusieurs réactions ont été enregistrées sur les réseaux sociaux et vont toutes dans le sens de féliciter cette femme pour son courage qui est excessivement rare dans les leaders de ce pays. Des femmes ont même soutenu que leurs consœurs sont plus braves que les hommes d’autant plus qu’une autre démission fracassante enregistrée est celle d’Alice Nzomukunda en 2006, alors qu’elle occupait le poste de deuxième vice-présidente de la République. J.M.
Burundi - Politique
Vers l’organisation des dernières élections de l’année 2020
Gitega, le 31 juillet 2020 (Net Press) . Le président de la République a signé ce jeudi 30 juillet un décret appelant à une campagne pour les élections des chefs collinaires et de quartiers. Elle s’étendra du 1er août au 21 du même mois et lesdites élections sont prévues en date du 24 août prochain. La campagne débutera chaque fois à 6 heures du matin pour prendre fin à 18 heures.
Toujours sur le chapitre de la politique, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a entamé une tournée qui le conduira dans tout le pays. Il a débuté cette activité par la province de Karusi pour se rendre le lendemain dans la province de Gitega qui abrite la capitale politique. Il rencontrera les responsables dans tous les secteurs de la vie nationale.
Pour clôturer le chapitre de la politique, l’on saura que les musulmans du Burundi se sont joints à ceux du monde entier pour célébrer aujourd’hui la fête du mouton. Le gouvernement de Gitega a été représenté par le vice-président de la République, Prosper Bazombanza, aux cérémonies qui étaient organisées dans la capitale économique Bujumbura, plus précisément dans la zone de Nyakabiga.
D’après les informations recueillies auprès des musulmans contactés par la rédaction, un mouton abattu est divisé en trois parties. La première est réservée à la famille, une autre aux voisins de la famille qui a pu s’en procurer et la troisième revient, selon toujours nos informateurs, aux indigents de cette religion. J.M.
Burundi - Politique - Société
Une priorité du gouvernement mal accueillie par les bénéficiaires
Gitega, le 31 juillet 2020 (Net Press) . Lors de son investiture, le nouveau président a indiqué qu’entre autres priorités qu’il a pour son peuple, figurait le rapatriement de plus de 50.000 déplacés internes qui ont fui les atrocités de 1993, juste après l’assassinat du président Melchior Ndadaye, le 21 octobre de cette année.
L’on saura que la plupart de ces réfugiés sont des Tutsi qui ont quitté leurs ménages après que les Hutu voisins eurent brûlé leurs maisons. Ces populations disent donc qu’elles ne sont pas prêtes à retourner chez elles d’autant plus que ceux qui ont tué les leurs sont toujours présents. En outre, parmi ceux-là même qui leur ont fait fuir, il y en a qui sont aujourd’hui membres des forces de l’ordre ou alors des administratifs.
Signaqlons que ces réfugiés internes sont installés sur 15 sites de 11 communes dans 5 provinces du pays, dont Gitega, Muramvya, Karuzi, Ngozi et Kayanza. Le gouvernement estime qu’il est grand temps qu’ils retournent chez eux, mais ils n’entendent pas coopérer dans ce sens. Par contre, ils ont saisi l’Onu par une pétition pour demander une protection. Ch.N.