Bubanza, le 7 août 2020 (Net Press) . Des informations dignes de foi en provenance de Bubanza, à l’Ouest du pays, indiquent que les nouvelles autorités administratives craignent une éventuelle insécurité liée au comportement de certaines de ses populations. En effet, un peu partout dans les communes de cette région, l’on évoque des cas de consommation de boissons prohibées par la loi.
Certains hommes s’arrogent le droit de délaisser leurs femmes et d’entrer en concubinage avec d’autres au moment où d’autres encore ne font pas enregistrer leurs enfants au niveau de l’état-civil. Le nouveau gouverneur de cette province, Cléophas Nizigiyimana, a demandé au cours d’une réunion à ses collaborateurs de suivre la situation de près.
Au Nord-ouest, dans la province de Cibitoke, le gouverneur Carême Bizoza entend démontrer que nul n’est au-dessus de la loi. Il a demandé à ses collaborateurs de ne plus cautionner des fraudes ou des bavures des responsables administratifs à la base. D.N.
Burundi - Rwanda - Coopération
La coopération entre les deux pays voisins n’est pas pour demain la veille
Kirundo, le 7 août 2020 (Net Press) . Alors qu’il était en tournée dans la province de Kirundo, plus précisément dans la commune de Busoni, le président de la République, Evatiste Ndayishimiye, s’est prononcé sur les relations entre son pays et le voisin du Nord. Pour lui, le Burundi n’aura pas de relations avec un "Etat hypocrite" qui prend en otage des réfugiés et qui héberge des malfaiteurs qui ont endeuillé le Burundi au lieu de les extrader pour qu’ils soient punis.
Il a qualifié le Rwanda de pays rusé, qui dit vouloir nouer l’amitié avec le Burundi alors qu’il "nous a mis une épine dans le pied pour que nous marchions dessus", a-t-il poursuivi. Il entend collaborer avec d’autres nations et refuse de coopérer avec des hypocrites qui nous mentent. Revenant sur les réfugiés qui vivent dans ce pays, il a dit savoir la raison pour laquelle ces réfugiés sont pris en otage.
D’après le chef de l’Etat, c’est de servir de boucliers à ceux qui ont commis l’irréparable dans notre pays. Un bon voisin, a-t-il martelé, devrait renvoyer ces réfugiés pour qu’ils soient punis. Si le Rwanda veut une amitié avec le Burundi, qu’il les envoient d’abord. Le seul moyen d’apaiser les esprits des victimes des actes commis est de voir ces criminels sanctionnés.
Le 10 juillet dernier, le président du Rwanda avait tenu la main au président Ndayishimiye pour que les deux leaders travaillent main dans la main. Le discours de Busoni apparaît donc comme une réponse à l’initiative du président rwandais dont l’intention était de tourner la page suite à la détérioration des relations entre les deux pays depuis 2015.
Signalons que les deux pays s’accusent mutuellement de déstabilisation. Kigali estime que Gitega héberge ses opposants, y compris des hommes poursuivis pour le génocide contre les Tutsi commis en 1994. Comme on peut s’en douter, le Burundi a toujours rejeté ces accusations qualifiées de dénuées de tout fondement. Ch.N.
Burundi - Justice
La justice poursuit d’autres responsables dans l’affaire Kayogoro
Makamba, le 7 août 2020 (Net Press) . L’Opc1 Gilbert Ngendankazi, chef de poste de police à Gihogi, province de Rutana, au Sud-est du pays, a été arrêté hier car soupçonné d’être impliqué dans des vols, des extorsions et d’assassinats de Burundais qui rentrent de Tanzanie. Pour le moment, il est détenu au cachot du parquet de Makamba.
Selon des informations dignes de foi, c’est la cour d’appel de Makamba qui est à l’initiative de cette arrestation. Il ne faut pas perdre de vue que le grade de l’Opc1 à la police est l’équivalent de celui de colonel dans l’armée burundaise, d’où il doit bénéficier d’un privilège de juridiction. Huit civils avaient été interpellés à Giharo pour les mêmes raisons.
Rappelons qu’une dizaine d’Imbonerakure, des administratifs à la base et des forces de l’ordre ont été transférés à la prison de Rumonge où ils seront poursuivis selon des procédures d’un procès ordinaire contre la volonté du ministère public N.R
Burundi - Politique
Mise en place du bureau de l’assemblée nationale
Bujumbura, le 7 août 2020 (Net Press) . Après trois jours de tractations, le bureau de l’assemblée nationale a été finalement mis en place. Le président de l’assemblée nationale pour les cinq années à venir est le tonitruant Daniel Gélase Ndabirabe qui a été élu à 100% des participants.
Celui-ci, un Hutu, a été élu dans la circonscription de Kayanza lors des législatives dernières pour le compte du Cndd-Fdd. Il vient de remplacer à ce poste Pascal Nyabenda qui, par contre, lors de ces élections, a été vomi par les populations "bubanziennes". Il est lui aussi hutu et avait été élu dans la province de Bubanza.
La première vice-présidente de cette institution est Dr. Sabine Ntakarutimana du Cndd-Fdd, elle aussi hutu et élue dans la province de Muyinga. De par le passé, elle a dirigé le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida. Elle vient de remplacer Agathon Rwasa, lui aussi hutu et élu dans la province de Ngozi.
Le deuxième vice-président est Abel Gashatsi, un Tutsi de l’Uprona et élu dans la province de Muramvya. Elle vient de remplacer Mme Jocky Chantal Nkurunziza, tutsi comme lui. L’élection d’Abel Gashatsi laisse des grincements des dents dans certains milieux de l’Uprona et de la mutuelle de la fonction publique.
Au niveau de la mutuelle de la fonction publique, un document confectionné par le personnel de cette entreprise déplore qu’elle est victime de la corruption et de l’incompétence de sa direction. Or, celle-ci était assurée jusqu’ici par Abel Gashatsi, président de l’Uprona proche du pouvoir de Gitega.
Quant à sa formation politique, d’aucuns pensent que non seulement il était président illégal car son mandat avait expiré, mais également il était reproché de malversations des biens de cette formation politique. Les deux milieux ne comprennent donc pas comment une telle personne doit bénéficier d’une immunité parlementaire au moment où il détruit tout sur son passage.
Signalons que lors de l’élection de ce bureau, les membres du Cnl d’Agathon Rwasa, au nombre de 32, étaient sortis de la salle.. Ils ont dit qu’ils voulaient éviter de devenir des dindons de la farce car les membres du Cndd-Fdd disaient à qui veut les entendre que les élections déjà closes. Et comme ils sont nombreux, ils font ce que bon leur semble.
Cette information vient également annuler une rumeur qui avait fait le tour du Burundi, en date du 4 août, le jour de l’ouverture de cette session, que Mme Janvière Ndirahisha venait d’être élue présidente de l’assemblée nationale. J.M.
Burundi - Education
Les enseignants attendent du nouveau ministre des améliorations dans la gestion du personnel
Bujumbura, le 7 août 2020 (Net Press) . Pour faire un clin d’œil au nouveau patron du ministère de l’Education nationale et de la Recherche Scientifique, successeur de Janvière Ndirahisha, on aimerait revenir sur certains faits et gestes qui ont caractérisé l’ère Ndirahisha à la tête du ministère de l’éducation durant la période 2015-2020.
Des erreurs ont été commises mais elles sont corrigibles. L’administration publique a besoin d’une expérience, des connaissances amis des chambardements et changements inutiles nuisent au bon fonctionnement d’un service. Des agronomes à l’inspection, des journalistes et juristes au métier, des économistes aux ressources humaines. Avec une ordonnance signée à la veille de son départ, qui n’est pas repérable dans les livres d’expédition du ministère, certains cadres réaffectés ont du mal à trouver leur poste d’attache. Au ministre actuel de corriger le tir.
Les enseignants sont satisfaits du fait que le centre MEO, Mère - Enfants - Orphelins de la Zone Cibitoke occupe utilement les élèves en vacances. Dans le but d’occuper les élèves en vacances d’été, le centre MEO de la zone Cibitoke en mairie de Bujumbura organise différentes activités à leur intention.
Il s’agit des activités sportives, d’assainissement des rues et des activités de moralisation comme débats sur les grossesses non désirées, le tabagisme, le SIDA, etc. Les jeunes rencontrés se disent intéressés et en profitent doublement. Quant aux parents, ils disent que le centre leur est très utile car pendant la journée les enfants sont sécurisés et ils sont intellectuellement encadrés.
Les enseignants constatent également que le personnel d’encadrement est toujours utile et nécessaire dans les écoles. Le redéploiement du personnel du ministère de l’éducation effectué en 2017 a dépouillé les écoles de leurs personnels d’encadrement et de discipline. La direction provinciale de l’éducation en Mairie de Bujumbura a été la plus touchée. Deux encadreurs de discipline au plus ont été maintenus dans chaque école.
Les directeurs de ces écoles disent qu’ils ont tout le temps demandé à l’autorité compétente de combler le vide créé par cette opération de redéploiement. Cette demande était motivée par le fait qu’ils ont constaté qu’il est difficile à deux encadreurs d’imposer la discipline à plus d’un millier d’élèves, de surcroit tous adolescents. D.N.