Bujumbura, le 13 août 2020 (Net Press) . Trois enfants dont l’âge varie entre 6 et 12 ans, ont trouvé la mort ce matin entre 8h30 et 9h suite à une explosion de grenade entre un salon de coiffure et une boutique. Selon des informations disponibles dans la rédaction, huit autres personnes ont été blessées et évacuées dans plusieurs structures sanitaires pour des soins.
Ce crime a eu lieu dans la localité de Gahahe, de la circonscription de Carama, de la zone Rubirizi, commune Mutimbuzi, province de Bujumbura dit rural, Ces enfants regardaient la télévision dans un salon de coiffure au moment de la catastrophe. L’on ne connaît pas encore les mobiles du crime ni les auteurs du forfait, mais l’on rapporte que trois personnes ont été déjà arrêtées pour des raisons d’enquêtes.
Dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, un certain Butoyi, une sentinelle dans une buvette dite "Kugisupusupu", a été retrouvé sans vie ce matin au chef-lieu de la province. Selon les premières informations de la police, il aurait été tué par des voleurs qu’il aurait aperçus en train de dévaliser des boutiques pendant la nuit.
Nous apprenons que là aussi, trois personnes ont été arrêtées par la police là aussi pour des raisons d’enquêtes car les auteurs de ce crime, tout comme les mobiles, n’ont pas encore été identifiés.
Dans la province de Mwaro, au Centre du pays, une personne a été tuée ce 11 août dans la nuit et une somme de trois millions de nos francs volés. Une embuscade a été tendue à un gérant d’un dépôt de boissons alcoolisées et des limonades dans le quartier de Kinyovu, au chef-lieu de la commune Kayokwe, dans la province de Mwaro.
Des informations en provenance de cette région indiquent que le gérant s’est défendu et qu’un des bandits, armé de kalachnikov, a tiré sur l’un de ses camarades. La victime a été identifiée, c’était un motard qui faisait partie de ce groupe et qui a trouvé la mort sur le champ. Ils ont pu, malgré tout, voler un montant de trois millions à cet homme attaqué.
Un humoriste qui a appris cette nouvelle a tenu à féliciter les ressortissants de Mwaro malgré ce décès du motard. Pour lui, cette province s’est nettement développée car, il n’y a pas longtemps, elle était spécialisée dans le vol de vaches et pour ce, ils fabriquaient des sabots où ils plongeaient ceux des vaches pour qu’ils ne fassent pas de bruits au moment de quitter l’étable.
Pour le moment, la province a évolué, trouve notre humoriste, car les ressortissants de cette entité administrative volent actuellement de l’argent et ce, au moyen des armes à feu. L’on saura que cette province a tenté de créer une monnaie à elle seule qui soit différente de la monnaie burundaise, donc du francs burundais.
Lors de la création de leur province, le 20 janvier 1999, les habitants de cette localité avaient exprimé le besoin de voir la monnaie utilisée localement appelée le "Mwaro", à l’image de l’Euro en Europe ou du Dollar aux Etats-Unis. Ce souhait avait été rejeté par le président de la République d’alors, le major Pierre Buyoya, qui prétendait que la création d’une telle monnaie aboutirait à ruiner l’économie nationale. J.M.
Burundi - Politique
Quand les interpellations des membres de l’opposition refont surface !
Cibitoke, le 13 août 2020 (Net Press) . Ils s’appellent Jean Paul Safari et Alfred Nyandwi, ces candidat aux collinaires qui ont été arrêtés ce mercredi 12 août sur la colline de Muhungu, en zone de Butahana, dans la commune de Mabayi, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
Ils ont été arrêtés par les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure ), appuyés par quelques éléments de la police et ils sont pour le moment détenus au cachot de la police. Ils sont tous accusés de démolir un monument du parti Cndd-Fdd, ce que rejettent en bloc les détenus, arguant que des mobiles politiques seraient derrière ces arrestations.
Selon les témoins sur place, tout a commencé lorsque Jean Paul Safari et Alfred Nyandwi, candidats aux élections collinaires pour le compte du Cnl, ont constaté que le drapeau de leur formation politique a été volé par des inconnus sur la colline Muhungu. C’est au moment où ils sont partis à la recherche de ce drapeau que les choses se sont compliquées.
En effet, quelques membres de la ligue des jeunes du parti aux affaires (les Imbonerakure), se sont organisés pour fausser les enquêtes, de concert avec quelques éléments de la police locale. Ils ont accusé les "Cnalois" de démolir le permanence du parti au pouvoir Cndd –Fdd , et ont été arrêtés puis transférés manu militari au cachot de la police locale de cette entité administrative.
Des citoyens témoins de ce scénario avancent que des mobilités politiques sont derrière cette arrestation, d’autant plus qu’ Alfred Nyandwi figurait sur la liste des candidats aux élections collinaire du 24 août 2020 et ajoutent que ce sont des manœuvres pour l’empêcher de se faire élire aux élections collinaires. .D’autres témoignent que le monument du Cndd-Fdd a été démoli il y a une année. N.R.
Burundi - Administration
Les nominations se poursuivent dans plusieurs secteurs de la vie nationale
Gitega, le 13 août 2020 (Net Press) . En date du 10 août dernier, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a nommé l’assistant du ministre de la défense nationale et des anciens combattants, en la personne du lieutenant-colonel Corneille Nzigamasabo, de matricule SS0598.
Selon ce décret, le ministre de tutelle est chargé de mettre en exécution le présent décret dès sa signature. Rappelons que l’actuel ministre de la défense nationale et des anciens combattants, Igr. Alain Tribert Mutabazi, est le troisième ministre civil du ministère de la défense, après Zénon Nicayenzi et Emmanuel Ntahomvukiye.
Le ministre actuel a une lourde responsabilité de remettre de l’ordre dans son ministère car, les militaires, même en l’absence d’un syndicat qui pourrait dévoiler leurs difficultés, se plaignent de quelques injustices de plusieurs aspects, selon que l’on est originaire du parti au pouvoir, des autres anciens mouvements rebelles et des anciennes forces armées burundaises, Ex-Fab. Ch.N.
Burundi - Médias
Le Cnc engage une vitesse supérieure
Bujumbura, le 13 août 2020 (Net Press) . Dans ses dépêches de ce 12 août, la rédaction avait indiqué que le conseil national de la communication a mis en garde les médias clandestins. Dans l’après-midi d’hier, Nestor Bankumukunzi, son président, a fait savoir par voie de presse que son organe venait de suspendre deux médias, à savoir Itara et Nawe.ki
Le premier avait été suspendu provisoirement par le bureau du conseil national de la communication, puis la mesure a été confirmée hier lors de l’atelier. Quand au second médium, le Cnc dit avoir cherché à contacter ses gestionnairs un peu partout mais en vain, d’où la décision de le suspendre lui aussi. D.N.
Burundi - Sécurité - Anniversaire
Les Tutsi congolais se souviennent de leur pogrom
Bujumbura, le 13 août 2020 (Net Press). Une période de 16 ans jour pour jour vient de s’écouler après le pogrom contre les Tutsi congolais dits Banyamulenge, dans la localité de Gatumba, commune Mutimbuzi, province de Bujumbura dit rural, perpétré dans la nuit du 13 au 14 août 2004.
L’on se souviendra que cet holocauste a coûté la vie à 166 personnes d’origine congolaise et avait été revendiqué par le porte-parole du Palipehutu-Fnl de l’époque dirigé par Agathon Rwasa, Methusellah Nikobamye alias Pasteur Habimana. Jusqu’à présent, les Banyamulenge réclament toujours que justice soit faite pour les leurs assassinés sans manière à Gatumba.
Cet acte a discrédité le mouvement rebelle car 4 ans plus tôt, le 28 décembre 2000, il s’était targué d’avoir tué, sur la route Bujumbura - Bugarama - Kigali, une Anglaise à bord d’un bus de transport Titanic, qui était fiancée à un Burundais, Richard Ndereyimana. La famille de la défunte Charlotte Wilson a cherché à poursuivre ce mouvement par le biais de la cour pénale internationale.
Trois ans plus tard, comme pour fêter son anniversaire, en date du 29 décembre 2003, le même mouvement avait assassiné le nonce apostolique au Burundi, Mikhail Courtney et l’archevêque de Gitega à l’époque, Mgr. Simon Ntamwana, avait pointé du doigt sans rire ce mouvement qu’il accusait d’être derrière cet assassinat.
La ministre des Pays-Bas, chargée du développement et de la coopération au moment des faits, Agnes Van Ardenne, avait demandé à son pays de placer le Palipehutu-Fnl sur la liste des terroristes, ce qui avait mis ce mouvement dans de mauvais draps. Cette ancienne ministre, lors des dernières festivités nationales organisées sous feu président Pierre Nkurunziza, avait obtenu un prix de la part du gouvernement de Gitega. J.M.