Bujumbura, le 19 août 2020 (Net Press) . Il était vers 11h25 minutes de ce mercredi 19 août quand la garde d’un haut gradé de la République que le reporter de Net Press n’a pas pu identifier, a empêché toute circulation sur le boulevard de l’Uprona pour dégager son passage. Une personnalité à bord d’une jeep Toyota flambant neuve immatriculée B 7528 A, qui n’a pas été avisée d’un passage de cette autorité, a été prise comme un trouble-fêtesur le boulevard et a été arrêté par un policier et un militaire, avant d’être conduit vers une destination inconnue .
La victime s’apprêtait a quitter le parking de la société de téléphonie Mobile Econet Leo et par mégarde, selon lui, il n’a pas pu être au courant que la personnalité en question allait emprunter cet axe. Il a été accusé de tentative d’assassinat d’un haut dignitaire et conduit manu militari vers une destination inconnue.
Selon plusieurs témoignages sur place, une autre voiture de type Corolla, J 0535A, mal garée dans la circonscription de la société Econet Leo a été hautement surveillée à telle enseigne que son propriétaire va certainement être arrêté une fois qu’il se présente sur les lieux.
Une certaine opinion des deux capitales du pays, politique et économique, trouve que depuis que l’Etat-parent est là, la paix et la sécurité reviennent petit-à-petit, d’où elle se pose la question de savoir pourquoi le passage des dignitaires laissent encore des casses comme lors des législatures précédentes. N.R.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
La police tanzanienne torture des Burundais vivant dans ce pays
Makamba, le 19 août 2020 (Net Press) . De jeunes Burundais vivant en Tanzanie ont été accueillis dimanche dans la commune de Kayogoro, de la province de Makamba, au Sud du pays. Sur les trois qui sont parvenus dans cette province, deux parmi eux étaient dans un état critique quand ils ont été évacués au centre de santé de Mayange, si bien que l’un d’entre eux, Clovis Niyongabo, âgé de 20 ans, a succombé à ses blessures dans la matinée de ce 18 août.
Des informations concordantes indiquent qu’ils ont été frappés par des éléments de la police tanzanienne, tout près de la frontière entre les deux pays, dans la localité de Cekenya, non loin de la frontière burundaise, en date du 16 août dernier. Cette mauvaise habitude a gagné aussi les forces de l’ordre de la Tanzanie voisine.
L’on signalera que deux des trois jeunes battus sont originaires de la province de Karusi, au Centre-est du pays au moment où l’identité du troisième n’a pas été révélé. Des informations dignes de foi indiquent qu’ils avaient pris l’option de rentrer pour éviter des harcèlements de notre voisin de l’Est. D.N.
Burundi - Justice
Un policier condamné à perpétuité à Kayanza
Kayanza, le 19 août 2020 (Net Press) . Ce policier s’appelle Nestor Sindayihebura, connu sous le sobriquet de Tindo. Jugé dans un procès de flagrance ce mardi 18 août, il a été reconnu coupable du meurtre de son compagnon d’arme et d’un conducteur de taxi vélo. Le premier a trouvé la mort sur place et le deuxième est décédé à l’hôpital.
En date du 17 août dernier, ce policier avait tiré à bout portant sur son collègue, blessant grièvement un conducteur de taxi. Des rumeurs avaient vite circulé, indiquant que le policier assassiné à reçu un billet de 5.000 Fbu et qu’il aurait refusé de partager le "butin" avec son collègue.
Mais d’autres informations ont fait savoir que les mobiles de cet assassinat ne sont pas encore connus et que les enquêtes sont toujours en cours. Lors du procès, le policier a avoué avoir tiré sur son collègue par inattention car il cherchait à se défendre d’un groupe de criminels qui tentaient de les attaquer. L’on apprend que le siège n’a pas été convaincu et que la peine à perpétuité a été maintenue. Le policier a le droit d’interjeter appel. Ch.N.
Burundi - Politique
Vers la tenue d’une première session du sénat burundais
Gitega, le 19 août 2020 (Net Press) . Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a appelé hier à la tenue de la première session du sénat burundais nouvellement élu, qui s’étendra du 20 au 26 août de cette année dans la capitale politique Gitega. Comme pour l’assemblée nationale, les points qui seront à l’ordre du jour sont notamment la mise en place du règlement d’ordre intérieur et du bureau.
Certains membres du parti au pouvoir contactés par la rédaction ont indiqué qu’il y a une éventualité que l’ancien président du sénat, Révérien Ndikuriyo, soit reconduit dans ses fonctions car il est l’un des rares sénateurs qui n’ont pas démérité au cours de la dernière législature.
Même les amoureux du ballon rond souhaitent qu’il soit reconduit car, malgré ses multiples tâches, il a rehaussé le niveau du football dans notre pays. Mais ceux qui vivent en exil ont une autre conception de la chose car ils veulent que tous les proches de l’ancien président Pierre Nkurunziza quittent la scène politique à l’image de Pascal Nyabenda, au profit du sang nouveau.
L’on saura que de telles sessions de prise de contact sont généralement dirigées par l’élu le plus âgé, selon les usages. Ce n’est qu’au terme de la mise en place du bureau que le sénateur regagne la salle pour siéger dans les conditions normales. J.M.
Burundi - Trafic Aérien
L’aéroport international Melchior Ndadaye modifie les tarifs du système de péage
Bujumbura, le 19 août 2020 (Net Press). Par un communiqué de ce 18 août 2020, la direction générale de l’autorité de l’aviation civile du Burundi fait savoir qu’elle vient de se doter d’un nouveau système de barrière automatique dans le cadre de la mise en œuvre des normes internationales en matière de renforcement de la sûreté de l’aviation civile.
Selon ce communiqué, ce système de franchir la barrière d’une part après avoir retiré la carte électronique à l’entrée et d’autre part, en insérant la carte dans le même système après avoir payé la somme correspondant au temps passé dans les enceintes de l’aéroport et une nouvelle introduction dans le système dé sécurisation de l’aéroport. Quant aux abonnés, poursuit le communiqué signé par le directeur général Emmanuel Habimana, l’ouverture de la barrière se fait par la reconnaissance du véhicule via le système de Bluetooth installé dans ce dernier.
Le communiqué fait savoir qu’à dater du 1er septembre 2020, les tarifs pour chaque mode de transport motorisé seront appliqués à 2500 Fbu pour la première heure et à 1000 Fbu pour chaque heure additionnelle. Pour les abonnés, le détail de leurs barèmes est annexé à ce communiqué. D.N.
Burundi - Mali - Politique
De la grogne à la mutinerie, un coup de force prévisible ?
Bamako, le 19 août 2020 (Net Press) . Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a démissionné mardi dans la nuit suite à un coup de force militaire. Il a été arrêté sans résistance, les mutins étant même encouragés par la foule. Le chef de l’État est contesté par une partie de l’opinion malienne depuis plusieurs mois. Alors, ce coup de force était-il prévisible ?
Jusque lundi dans la nuit, il était difficile d’imaginer un tel scénario. Les militaires étaient jusqu’à présent restés en dehors du mouvement de contestation qui agite le Mali depuis les élections législatives d’avril, rappelle notre correspondante à Bamako,
Le M5, une coalition d’opposants composée d’hommes politiques, de représentants de la société civile et de religieux, dénoncent la gabegie dans le pays. Dans les rues, ils réclament depuis plusieurs mois la démission du président. Les mêmes partisans du M5 qui, ce mardi 18 août, sont descendus place de l’Indépendance pour soutenir le mouvement des militaires.
Mais au sein de l’armée, la grogne n’est pas nouvelle. L’année dernière, en novembre, les femmes de militaires avaient manifesté à Sévaré, dans le centre du Mali et dans la capitale Bamako. Une émotion déclenchée après la double attaque jihadiste à Mondoro et à Boulkessi où une cinquantaine de soldats avaient perdu la vie. À ce moment, le silence des autorités et du président avait été perçu comme de l’indifférence par certains militaires et des rumeurs de coup d’État avaient circulé. J.M.