Muramvya, le 2 septembre 2020 (Net Press) . Des sources dignes de foi indiquent que les populations de la commune de Bukeye, province de Muramvya, au Centre du pays, surtout celles qui sont riveraines de la forêt naturelle Kibira, vivent dans une peur-panique car elles aperçoivent des gens qui sortent de cette forêt et qui ne sont pas de la région.
Des informations en provenance de cette commune rapportent que des populations entières fuient leurs ménages de peur d’être attaquées par ces inconnus. Ils fondent leur peur sur ce qu’ils entendent ici et là dans les provinces de Rumonge, de Bururi, dans la commune de Mugmba, dans Bujumbura à Mukike et dans la localité de Bugarama, commune et province de Muramvya. Ch.N.
Burundi - Ouganda – Sécurité
Du rififi autour du retour au bercail
Kampala, le 2 septembre 2020 (Net Press) . Un climat de méfiance s’observe dans le camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda depuis jeudi dernier 27 août, jour où le premier groupe de réfugiés burundais du camp de Mahama a été rapatrié. Des réfugiés qui veulent rentrer qualifient ceux qui s’y opposent de « radicaux » au moment où ces derniers voient les premiers comme des « traîtres »
Des sources sur place indiquent qu’au camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda, il se dégage trois catégories de réfugiés : ceux qui ont fui la famine, pour la plupart originaires des provinces du nord et nord-est du Burundi, des réfugiés qui se réclament d’opposants radicaux et ceux qui sont considérés comme des espions du gouvernement burundais, et les réfugiés ne sont pas soudés autour de ce rapatriement à telle enseigne qu’ il y a aussi des sensibilisations clandestines au retour volontaire.
Des sources fiables rapportent que des listes de ceux qui veulent rentrer sont en train d’être confectionnées, selon des réfugiés contactés. De leur côté, ceux qui ne veulent pas rentrer demandent leur protection. Selon des témoins sur place, certains réfugiés ont juré sur tous les toits qu’ils ne retourneront jamais au Burundi aussi longtemps que le Cndd-Fdd est au pouvoir, arguant qu’ils ont fui après avoir été maltraités, torturés et persécutés. Ils demandent .le rétablissement de l’accord d’Arusha ou alors l’assainissement du climat politique qui rassure pour rentrer.
La semaine dernière, près de 500 réfugiés burundais constituant le tout premier groupe de réfugiés burundais rapatriés du Rwanda officiellement sont retournés au Burundi. Le camp de Nakivale abrite plus de 35.000 réfugiés burundais. N.R.
Burundi - Santé - Politique
L’administration prend des mesures contre le covid-19
Bujumbura, le 2 septembre 2020 (Net Press) . Le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique vient d’écrire à tous les gouverneurs et maire de la ville de Bujumbura pour dire qu’en matière de lutte contre le coronavirus, il a été constaté un relâchement dans le respect des mesures barrières, notamment les mesures d’hygiène et de distanciation, c’est-à-dire la distance sociale et la salutation à la main.
Selon toujours cette note ministérielle, ce relâchement s’observe lors de grands rassemblements comme les fêtes familiales, les cultes religieux, dans les bars et restaurants, dans les marchés et gares routières, etc. Pire, dans certains milieux ruraux, la population semble banaliser, selon toujours la correspondance, cette pandémie à tel point que le partage de chalumeau et des gobelets de bière locale continue à se pratiquer.
Le ministère demande, en plus de la permanente sensibilisation de la population, de prendre des mesures administratives dissuasives visant à interdire la population à violer les mesures prises par le gouvernement pour éviter la contamination à grande échelle de cette pandémie. Et de reprendre des mesures, 8 au total, que les administratifs doivent surveiller à tout prix. J.M.
Burundi - Rwanda - Tanzanie – Justice
Félicien Kabuga fixé sur sa remise à la justice internationale le 30 septembre
Paris, le 2 septembre 2020 (Net Press). La Cour de cassation française doit se prononcer le 30 septembre sur le sort de Félicien Kabuga, qui pourrait être transféré en Tanzanie pour y être jugé. Le « financier » du génocide avait été arrêté en mai près de Paris, après 25 ans de cavale.
La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire a été saisie par le Rwandais après le feu vert donné le 3 juin par la cour d’appel de Paris à sa remise au Mécanisme pour les tribunaux internationaux (MTPI), la structure chargée d’achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR).
Interpellé le 16 mai dernier en banlieue parisienne, le vieil homme, 87 ans selon ses dires, est notamment accusé d’avoir créé, avec d’autres individus, les milices hutu Interahamwe, principaux bras armés du génocide contre les Tutsis de 1994. Et d’avoir mis sa fortune à contribution pour acheminer des milliers de machettes aux miliciens.
L’ancien président de la tristement célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM), qui diffusa des appels aux meurtres des Tutsi, conteste l’intégralité des sept chefs d’inculpations qui le visent.
Pathologie incurable
Mercredi, lors d’une audience publique, Me Louis Boré, avocat au conseil de Félicien Kabuga, a notamment invoqué l’état de santé de son client. Il a indiqué que ce dernier, qui souffre de diabète et d’hypertension, était aussi atteint de « leucoaraïose », une pathologie incurable lui faisant perdre progressivement ses fonctions motrices et cognitives et a estimé que cela ne permettait « pas de le transférer dans des conditions sanitaires satisfaisantes à 7.000 kilomètres de Paris », à Arusha en Tanzanie où il doit comparaître. D.N.