Bujumbura, le 4 septembre 2020 (Net Press) . C’était très tôt ce matin quand deux voisins, de la zone de Kinama, au Nord de la capitale économique Bujumbura, se sont disputés la paternité d’un tuyau d’eau entre les deux parcelles. Un agent de cette entreprise paraétatique qui était dans les environs a jugé bon de s’inviter dans ces disputes pour essayer de trouver une solution, se prenant pour un connaisseur dans ce domaine.
Ironie du sort, un des deux voisins s’est retourné contre lui et l’a poignardé. Des sources d’information en provenance de cette entité administrative indiquent que la vie de la victime n’est pas en danger et qu’elle a été évacuée tout de suite vers une structure de santé proche du lieu de l’accident.
Dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays, plus précisément dans la commune de Musigati, 15 personnes ont été tuées suite aux affrontements entre les forces de l’ordre, de mèche avec les Imbonerakure et des hommes armés qui ont attaqué cette commune la semaine dernière. Les autorités locales confirment cette information mais elles tentent de tranquilliser les populations.
Nous sommes dans une situation où les autorités locales ne cachent plus les informations qui se passent dans leurs zones. L’on citerait à titre d’exemple le gouverneur de la province de Rumonge, l’administrateur de la commune Mukike dans Bujumbura dit rural ainsi que les autorités locales de la province de Bubanza.
Pour certains, ceci est une preuve par A + B que les journalistes du groupe de presse Iwacu ont eu raison avant tout le monde et que par conséquent, ils devraient recouvrer leur liberté. D’après eux, non seulement ils ont informé, ce qui était leur métier par ailleurs, mais également ils ont fait part de la situation qui prévalait à l’époque dans cette commune. Les autorités, au lieu de les emprisonner, devraient plutôt les féliciter pour leur patriotisme, ont-ils conclu. Ch.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Human Rights Watch demande la prolongation de la commission Doudou Diène
Genève, le 4 septembre 2020 (Net Press) . Au moment où le mandat de la commission d’enquête des Nations unies pour le Burundi expire ce mois en cours, des réactions fusent de partout, demandant la prolongation du mandat de cette commission car des défenseurs des droits de l’homme estiment qu’il est encore tôt que cette commission arrête sa mission.
Parmi ceux qui désirent cette prolongation ; figure l’Ong Human Rights Watch qui demande avec insistance à l’Union européenne de tout faire pour que ce mandat soit renouvelé. Pour cette Ong, le changement intervenu au Burundi a suscité de l’espoir parmi les partenaires internationaux, que le sombre chapitre allait se refermer.
Malgré l’existence de certains signes prometteurs mais sporadiques, d’éventuelles réformes, de fortes préoccupations demeurent, selon Lewis Mudge, directeur de l’Afrique centrale à Human Rights Watch. Il évoque le mépris des défenseurs des droits de l’homme, des lanceurs d’alertes, des dissidents, ...au gouvernement.
Pour lui, ce n’est pas encore le moment de relâcher la surveillance. Il trouve que la commission reste le seul mécanisme indépendant doté de suffisamment de ressources et d’expérience pour documenter, surveiller et informer sur les violations des droits humains au Burundi et le seul qui ait pour tâche d’identifier les auteurs de ces violations et de mettre fin à l’impunité dont ils bénéficient. N.R.
Burundi - Politique
Deux "Cnlois" détenus dans la province de Muramvya
Muramvya, le 4 septembre 2020 (Net Press). Ils sont détenus depuis bientôt 4 jours et ils ont été interpellés par des jeunes Imbonerakure sur la colline de Murambi, de la zone de Gatabo dans la commune de Kiganda, province de Muramvya, au Centre du pays. Ils sont accusés de collaborer avec les groupes armés.
Selon des informations concordantes, ils ont été arrêtés en date du 1er septembre et remis aux agents du service secret. Le responsable local du Cnl dénonce cette double arrestation et évoque un harcèlement ni plus ni moins. Pour lui, c’est une façon de réduire au silence tous les membres de l’opposition.
Il demande qu’ils soient libérés sans autre forme de procès car aucune infraction ne pèse sur eux. Les autorités administratives de Kiganda ne veulent rien révéler sur cette arrestation et le Cnl interprète ce silence comme une façon de s’auto accuser sur l’injustice subie par les membres de cette formation politique de l’opposition. J.M.
Burundi - Education
Le gouvernement autorise les élèves de 9ème de reprendre l’année
Gitega, le 4 septembre 2020 (Net Press) . La dérogation spéciale pour le redoublement en classe de 9ème a été décidée après le conseil des ministres qui a jugé bon de récupérer ces enfants qui allaient devenir encombrants pour les parents et pour le gouvernement. Par ailleurs, le ministre chargé de l’éducation avait fait savoir au conseil des ministres que les centres d’enseignements des métiers ou centre de formation professionnelle ne fonctionnent pas par manque de personnel et ou d’équipements.
Cependant, selon une correspondance du ministre chargé de l’éducation, Gaspard Banyankimbona, cette dérogation ne concerne pas le triplement qui reste toujours interdit dans le système éducatif burundais. C’est un ouf de soulagement chez la plupart des parents dont les enfants ont échoué et qui ne savaient pas quoi en faire. D.N.