Rumonge, le 8 septembre 2020 (Net Press) . Après l’attaque dans la nuit de ce dimanche 6 septembre survenue dans la commune de Burambi, province de Rumonge, au Sud-ouest du pays et où trois personnes ont trouvé la mort sur la sous colline Gisagazuba cinq personnes ont été interpellées pour des raisons d’enquêtes.
Selon nos informations, après ce forfait, cinq personnes suspectées d’être derrière ce meurtre ont été interpellées le lendemain sur la même sous colline Gisagazuba Des sources concordantes indiquent que les hommes arrêtés sont tous des militants de l’opposition et dénoncent une chasse à la sorcière. Selon les mêmes informations, une liste des personnes à interpeller aurait été préétablie avant l’attaque.
Outre le gouverneur de cette province qui avait reconnu les faits d’il y a deux semaines, les autres sources administratives donnent l’impression de ne pas vouloir collaborer avec la presse sur ce dossier somme toute sensible. D’où des difficultés de vérifier des informations pourtant délivrées volontiers par les populations de la circonscription. N.R.
Burundi - Politique
Un nouveau visage à la tête de la Socabu
Bujumbura, le 8 septembre 2020 (Net Press) . Dans un décret numéro 106/54 du 1er septembre 2020 portant nomination d’un administrateur représentant de l’Etat du Burundi au conseil d’administration de la société d’assurance du Burundi (Socabu). Il a donc été nommé administrateur directeur de la Socabu représentant de l’Etat du Burundi audit conseil.
Selon nos informations, Charles Ndagijimana, ce juriste de formation et président de la cour constitutionnelle du Burundi, est jusqu’ici également président du conseil d’administration de Brarudi, la filiale de Heineken dans ce pays d’Afrique centrale. Selon nombreux observateurs proches de l’opposition burundaise, c’était du cadeau du président feu Pierre Nkurunziza offert à ce juge à la tête de la cour constitutionnelle qui avait autorisé son troisième mandat.
Il avait d’abord été nommé le 8 avril 2015 simple administrateur du groupe brassicole par décret présidentiel, trois semaines avant la décision de la cour d’autoriser Pierre Nkurunziza à briguer un troisième mandat présidentiel controversé, une décision aussitôt dénoncée par la communauté internationale, la constitution du pays limitant à deux le nombre de mandats présidentiels successifs.
Selon Stef Vandeginste, spécialiste de la politique burundaise à l’université d’Anvers en Belgique, affirme qu’en octobre 2015, deux mois après la réélection controversée du président Nkurunziza, M. Ndagijimana a été promu président du conseil d’administration de la Brarudi, toujours par décret présidentiel. « Un tel calendrier donne l’impression qu’on a d’abord voulu le motiver à prendre la décision politique souhaitable, puis à lui octroyer une récompense »,.
Le vice-président de la cour au moment des faits ; raconte qu’il a été le seul juge à s’obstiner dans son refus, convaincu qu’un troisième mandat allait aggraver les violences dans le pays. Il n’a pas eu d’autre choix que l’exil, poursuivi par les Imbonerakure, la jeunesse du parti au pouvoir. Aujourd’hui, il est installé non loin de Bruxelles.
Rappelons en outre que Charles Ndagijimana a toujours été le garçon de course de l’ancien président Pierre Nkurunziza, tout au long de son règne. En 2007, alors qu’il est encore un tout jeune magistrat novice dans le traitement des dossiers à caractère politique, il avait été caractérisé par un excès de zèle dans l’arrestation et l’emprisonnement d’Hussein Radjabu, ancien homme fort du Cndd-Fdd devenu "encombrant" pour le régime de Pierre Nkurunziza.
Ce sont donc tous ces faits et actions à la satisfaction des dirigeants qui font qu’il est récompensé car, à leurs yeux, ce magistrat mérite un repos de guerrier. Dans ce dossier dit Radjabu et consorts, il avait pu le condamner à une peine de 13 ans, ce qui correspondait à la fin du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, en 2020. J.M.
Burundi - Rwanda – Politique
Encore des rapatriements des réfugiés Burundais de Mahama prévu ce jeudi
Kigali, le 8 septembre 2020 (Net Press). A l’issue d’une réunion tripartite entre le Burundi, le Rwanda et HCR qui s’est tenue la semaine dernière, des conclusions ont abouti à une deuxième vague de rapatriement volontaire des réfugiés du camp de Mahama prévue pour ce jeudi 10 septembre prochain.
Selon nos sources, plus ou moins 500 Burundais, un effectif correspondant à la capacité d’accueil du camp de transit de Songore de la province de Ngozi au Nord du pays, sont attendus. Au camp de Mahama, les préparatifs vont bon train selon le Hcr Rwanda qui précisé que l’enregistrement volontaire des Burundais qui veulent rentrer est en cours.
Le chargé de la communication de l’office du haut commissariat pour le refugiés au Rwanda , dit que le Hcr a déjà enregistré plus de 3000 Burundais qui ont manifesté la volonté de rentrer pour le second round prévu pour jeudi le 10 septembre si rien ne change. Il dit que L’enregistrement continue.
La réunion tripartite entre le Burundi, le Rwanda et le HCR a conclu que le second retour sera composé d’au moins 500 personnes. Pour le moment, les équipes du Hcr et le gouvernement rwandais s’activent pour les vérifications individuelles de chaque réfugié ,
Certains réfugiés accusent ouvertement le Hcr de ne pas faciliter le retour volontaire. C’est dans ce contexte qu’ il y a des réfugiés qui se lamentent que le processus d’enregistrement est trop lent.et demandent au Hcr de redoubler d’effort pour assister au processus de rapatriement volontaire.
Ils n’y vont pas par quatre chemins car ils déclarent à qui veut les écouter qu’à l’époque de la fuite du pays, des refugiés demandeurs d’asile au Hcr étaient reçus par milliers mais pour la rentrée, avancent-ils, le Hcr n’enregistre que 50 individus par jour.
Cet organisme onusien rejette en bloc ces accusations qu’il qualifient d’infondées et fait savoir que le processus d’enregistrement est un travail qui n’est pas facile. D’abord, selon le communicateur de cette agence des Nations unies, l’on doit d’abord vérifier l’identification de chaque réfugié qui veut rentrer, faire des tests de Covid-19 et des autres maladies chroniques, examiner s’il est apte de tenir pour un long voyage, délivrer des certificats scolaires qui montrent le niveau d’études des enfants, etc.
Cela demande plus de moyens et de ressources humaines qui n’étaient pas initialement prévues, raison pour laquelle ces gens croient qu’il y a un ralenti, ce qui n’est nullement pas vrai. Il semble reconnaître que le début dans chaque action est toujours difficile mais qu’il est prêt à aller de l’avant.
Pour des réfugiés qui ne veulent pas retourner au Burundi pour des raisons sécuritaires, ils demandent la continuation de l’assistance.car selon eux, ils ne sont pas rassurés par la situation sécuritaire au pays pour rentrer. Ils ajoutent que ces derniers temps, les cas de violation de droits de l’homme se sont multipliés, des tueries et disparitions forcées ont repris.
D’autres disent avoir appris qu’il y a des mouvements rebelles qui ont attaqué le pays et que parmi ceux qui sont rentrés dernièrement, quelques éléments ont été emprisonnés, d’où ils estiment qu’il y a encore du pain sur la planche dans ce pays avant qu’ils ne décident de renter au bercail.
Le HCR et le ministère en charge des réfugiés au Rwanda tranquillisent ceux qui ont choisi de rester. Ils rappellent que les départs sont volontaires et que ceux qui vont rester bénéficieront toujours d’une assistance humanitaire et sécuritaire. Le Rwanda héberge encore plus de 65.000 réfugiés burundais, dont plus de 90% sont dans le seul camp de Mahama. Ch.N.
Burundi - Sécurité
Quand la police congolaise et la commission nationale en charge des réfugiés empêchent les réfugiés Burundais de rentrer
Kavimvira, le 8 septembre 2020 (Net Press). Ils sont aux environs 300 refugiés à vouloir rejoindre le territoire burundais ce lundi matin 7 septembre au matin en passant par la frontière de Kavimvira entre le Burundi et la RDC, juste à la sortie de la localité de Gatumba, dans la commune de Mutimbuzi de la province de Bujumbura, à l’Ouest.
Et des sources sur place indiquent que la police congolaise et la commission nationale en charge des réfugiés les ont reconduits aux centres de transit de Kavimvira et Sange sur le territoire d’Uvira dans la province du Sud- Kivu( Rdc). C’est la deuxième fois que l’accès à leur pays leur est refusé.
L’on se rappellera que le 3 septembre dernier, ces Burundais avaient été convaincus de retourner dans les deux sites de transit après deux semaines de séjour à la frontière de Kaberagure.et selon le représentant de ses refugiés, ils trouvent la mort suite à la famine et ces réfugiés de Sange et Kavimvira se disent vouloir fuir les conditions de vie « déplorable » auxquelles ils font face.
Les autorités burundaises affirment qu’elles sont au courant de cette situation et qu’elles discutent avec des responsables habilités pour trouver une solution durable à ce problème. Elles informent que ces réfugiés doivent avoir une communication dans l’après-midi ou au plus tard demain matin. D.N.