Bujumbura, le 14 septembre 2020 (Net Press) . Les attaques armées contre certaines localités de ce pays depuis le 23 août dernier ont provoqué des réactions d’arrestations de beaucoup de gens qui sont soupçonnés de collaborer avec les groupes armés. Ces affrontements ont été reconnus par l’administration, notamment dans la province de Rumonge, au Sud-ouest de ce pays, dans Mukike de Bujumbura rural, Ouest et à Kayanza, au Nord du pays.
Nous apprenons qu’un officier à la retraite, le colonel Pontien Baritonda, un ex-Fab, a été appréhendé ce 13 septembre vers 6 heures du matin à son domicile de Kinanira II, dans la zone de Musaga, au Sud de la capitale économique. Des informations non encore confirmées indiquent qu’il serait détenu dans les cachots du service national des renseignements. Il aurait été arrêté par des éléments de la police sans mandat et qui n’ont même pas livré le motif de son arrestation.
La veille, un autre ex-Fab, avait été également appréhendé, le colonel Prime Niyongabo dit Komesha, qui fut commandant de la police spéciale de roulage par le passé. Comme le premier, il avait été également appréhendé à son domicile. Les autorités politiques comme policières n’ont pas encore fait de commentaires sur l’arrestation des deux anciens officiers supérieurs des forces de défense et de sécurité.
L’on signalera également que la police a arrêté samedi dernier un effectif de 27 personnes, des militants de la formation d’Agathon Rwasa, dans la zone de Kanyosha, au Sud de la capitale économique Bujumbura, dont 3 chanteurs du groupe Inkumbuzi proches du Cnl. Là non plus, rien n’a jusqu’ici filtré sur ces arrestations qui, comme on peut le deviner, seraient liées à l’insécurité remarquée dans le pays sans le moindre commentaire des responsables de ce pays.
Dans la province de Mwaro, au Centre du pays, un policier ex-Fab (forces armées burundaises), Apc Donatien Bigirimana, en retraite depuis 2013, a été sauvagement assassiné à son domicile situé sur la colline Gatsinda, commune Ndava en province de Mwaro. Selon les autorités de cette commune, les auteurs de ce forfait auraient pris le chemin de Kiganda tout proche, de la province de Muramvya, Centre du pays et les enquêtes seraient déjà en cours.
Selon des informations à la disposition de la rédaction, il était chez lui vers 20h50 à table avec une de ses filles de 15 ans, son épouse étant en voyage dans une autre province. Les criminels qui ont fait irruption chez lui l’ont décapité. Sa tête gisait dans le sang et les témoins soupçonnent qu’il aurait été décapité avec une machette. Les mêmes informations poursuivent que l’enfant qui était avec la victime n’a pas été touchée, une preuve que les criminels ne cherchaient que le pauvre militaire en retraite.
L’on saura qu’en date du 10 septembre dernier, la marine a détruit par feu deux bateaux dans la province de Rumonge. Il semble qu’ils venaient de la République démocratique du Congo et les pêcheurs qui étaient à bord ont été soupçonnés de collaborer avec les groupes armés qui ont été aperçus dans certaines localités de cette province à partir d’août dernier. Ils ont été brûlés sur les rives du lac Tanganyika.
Erreur ou pas, mais l’on rapporte que les occupants avaient passé quelques jours dans les eaux du Congo voisin avant qu’ils ne soient rappelés. A leur descente du bateau, ils ont été interpellés et conduits au commissariat de police dans cette province.
Ils ont été suspectés de collaborer avec des hommes armés et de les aider à traverser le lac Tanganyika. Sur les ondes de la radio Isanganiro, le gouverneur de la province de Rumonge, Consolateur Nitunga, a révélé aujourd’hui que la situation sécuritaire dans cette entité administrative est pour le moment satisfaisante, bien que la région ait été attaquée de par le passé. Il demande aux populations d’être vigilantes pour que la sécurité recouvrée ne soit plus perturbée. J.M.
Burundi - Emploi
Le gouvernement prolonge l’activité d’inscrire les intellectuels chômeurs
Bujumbura, le 14 septembre 2020 (Net Press). Dans ses dépêches du 9 septembre dernier, la rédaction avait fait état d’une intention du gouverneur de recenser tous les jeunes qui ont terminé leurs études supérieures et qui sont encore demandeurs d’emplois. La dépêche en question indiquait que les inscriptions allaient commencer samedi le 12 septembre pour prendre fin ce 14 septembre à 12 heures précises.
Le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité qui avait parrainé l’activité s’est rendu, après descente sur terrain, qu’il y a encore beaucoup de cas de jeunes non encore inscrits. Jusqu’à 11h30 ce matin, 188.011 jeunes avaient été inscrits mais un peu partout dans le pays où ce travail se fait, il y a encore des files indiennes de jeunes qui veulent toujours se faire inscrire.
Ils se lamentent que les services sont lents et qu’ils patientent longtemps avant d’être servis, d’où ils ont demandé que la durée de cette activité soit prolongée. Le ministère en question a dû céder et accepter de poursuivre l’activité jusqu’à ce que l’on sorte une décision d’arrêter l’enregistrement de cette opération. Les jeunes saluent la décision ministérielle. Ch.N.
Burundi - Rdc - Sommet
Qui croire entre les autorités congolaises, ougandaises et burundaises ?
Kinshasa, le 14 septembre 2020 (Net Press) . Au moment où le Burundi a déjà décliné son invitation de Goma, au moment où l’Ouganda propose le report du sommet et de le tenir à Lubumbashi car Goma est proche du Rwanda, la ministre des affaires étrangères a annoncé à Rfi que le mini-sommet des chefs d’Etat de la sous-région qui devait se tenir ce dimanche 13 septembre à Goma, a été reporté sine die parce que certains dirigeants sont préoccupés par la préparation de l’Assemblée générale de l’Onu qui se tient à partir du 15 septembre à New York. Qui croire ? D.N.