Kirundo, le 22 octobre 2020 (Net Press) . Un jeune homme âgé de 14 ans a été tué hier dans la commune de Kirundo par la foudre. Il était en compagnie de ses sœurs qui ont perdu connaissance mais après leur traitement à l’hôpital, elles se sont remises et attendent de rentrer chez elles.
Tout près de ce ménage, une autre femme a été également foudroyée mais ses jours ne sont pas en danger. Cependant, ces demoiselles et cette femme disent qu’elles ont un problème de payer la facture de l’hôpital. Elles font appel aux âmes charitables de leur venir en aide car elles ne sont pas en mesure de la régler.
Non loin de là, dans la province de Ngozi, toujours au Nord du pays, un sexagénaire de la colline Nyinya, commune Ruhororo, de cette entité provinciale, Jérôme Nyandwi, a failli être assassiné vers minuit de ce mercredi à jeudi, par deux hommes armés de gourdins et de machettes. N’eut été l’intervention musclée de ses deux fils, la victime avait très peu de chances de s’en sortir.
Selon nos sources, des habitants de cette colline se sont afflués pour tenter de sauver cette famille, les deux présumés criminels ont pris le large à destination de la rivière Nyamuswaga, et sous la peur-panique, ces derniers sont tombés dans la rivière et ont été noyés. Ils sont jusqu’à présent introuvables.
Cependant, des sources concordantes sur place indiquent que cette localité est la source d’insécurité d’autant plus que des commerçants de vaches qui quittent tard dans la nuit les communes Tangara et Ruhororo pour aller vendre leurs bêtes au marché appelé communément « Vyerwa », en commune Gashikanwa, non loin du centre-ville de Ngozi et la commune Nyamurenza, tombent toujours dans les embuscades de ces cambrioleurs.
Au niveau de la colline Nyakabanda, en commune Tangara, province de Ngozi, l’argent et les vaches sont régulièrement volés et les ravisseurs prennent souvent le large vers les communes de Kiremba et de Gashikanwa.
Les habitants de cette localité administrative disent que ces cambrioleurs trompent la vigilance des forces de l’ordre basées sur cette colline pour commettre ses forfaits et demandent à l’administration civile, policière et militaire d’y déployer beaucoup des forces de sécurité pour le retour de la paix et la tranquillité dans cette localité. N.R.
Burundi - Justice
Condamnation pour assassinat de Melchior Ndadaye, condamnation également pour assassinat d’Adolphe Nshimirimana
Gitega, le 22 octobre 2020 (Net Press) . Au moment où tout le monde parlait de la condamnation des anciens dignitaires de ce pays, en date du 19 octobre, pour l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye, l’on savait moins qu’à cette date, le tribunal de Ntahangwa venait lui aussi de condamner cinq militaires et deux policiers à perpétuité pour assassinat du général Adolphe Nshimirimana, le 2 août 2015 à Bujumbura.
Ces hommes avaient été arrêtés peu de temps après l’assassinat de l’ancien patron des renseignements burundais et en date du 22 mai dernier, le ministère public leur avait reproché la planification et l’exécution de l’assassinat d’Adolphe Nshimirimana, des accusations qu’ils ont toujours rejetées.
Rappelons qu’au départ, trois policiers avaient été arrêtés dans cette affaire. Mais, Rénovat Nimubona, avait été tué dans la ville de Gitega hors de la prison. Son cadavre avait été trouvé le 14 décembre 2016, tout près du quartier de Shatanya. Il aurait été tué par balles par un policier qui le gardait, une explication qui avait laissé bon nombre de gens sur leur soif.
L’on saura que les anciens dignitaires condamnés dans l’affaire d’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye, ont rejeté ces condamnations dans un procès qu’ils ont qualifié de politique. Signalons que la plupart des personnes condamnées vivent à l’étranger, à part quelques personnes qui sont incarcérées à Gitega, capitale politique.
Un analyste contacté par la rédaction a indiqué que pour le moment, il lui est difficile de s’exprimer sur ce jugement car il n’a pas encore vu les motivations du jugement. Cependant, il pense qu’il y a du non dit. Pour lui, le grand amour entre Pierre Buyoya et le Cndd-Fdd est à l’agonie, raison pour laquelle le régime viserait maintenant ceux que l’on appelle "buyoyistes".
Mais il se pose la question de savoir ce que Buyoya a pu faire pour déplaire un régime qu’il a installé lui-même en violation de tous les prescrits de la logique élémentaire. Notre interlocuteur soupçonne que le Cndd-Fdd serait mécontent de la tournure des événements puisque les "buyoyistes" proclameraient maintenant qu’il y a prescription sur l’assassinat de Ndadaye alors que les acteurs du génocide ne le sont pas.
Par ailleurs, a-t-il conclu, ce qui a été observé est que Buyoya a pris position contre le dernier mandat de l’ancien président, feu Pierre Nkurunziza. Il se demande si ceci n’expliquerait pas cela. J.M.
Burundi - Médias - Justice
Plus de soixante organisations exigent la libération immédiate des journalistes d’Iwacu
Bubanza, le 22 octobre 2020 (Net Press). Suite au premier anniversaire de l’arrestation et d’emprisonnement des journalistes du groupe de presse Iwacu, 65 organisations de défense des droits de l’homme exigent leur libération immédiate et sans conditions. L’on saura qu’ils sont poursuivis pour atteinte à la sécurité de l’Etat.
Ces organisations proviennent de plusieurs zones dont le Burundi, les pays d’Afrique comme l’Afrique du Sud, le Bénin, le Kenya, le Gabon, la Tanzanie, le Nigeria, du Zimbabwe, du Sud Soudan, de l’Ouganda, du Burkina Faso, de la Somalie, du Tchad, de l’Ethiopie, du Ghana, de l’Europe, etc.
A travers une déclaration lue vers de 11 hoo de ce jeudi par le rédacteur en chef du groupe de presse Iwacu, Léandre Sukuyavuga, le groupe de presse dénonce la condamnation qu’il qualifie d’injuste des 4 journalistes de cet organe de presse sous les verrous à la prison centrale de Bubanza et demande leur libération immédiate. Et si la justice n’est pas à même de les libérer car ils ne sont coupables d’aucun délit, il demande au président de la République d’user de la grâce présidentielle pour que ces journalistes retrouvent leur liberté confisquée.
Dans cette déclaration, le groupe de presse Iwacu porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’en date du 22 octobre 2019, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi, Christine Kamikazi et Egide Harerimana se sont rendus à Bubanza ou des troubles ont été signalés.
Les quatre journalistes sont partis au grand jour, ils ont informé l’administration locale et arrivé sur les lieux, ils ont été arrêtés avant même d’avoir commencé leur reportage. Ils ont été maltraités, jetés dans un cachot, Christine Kamikazi a été giflée.
Toujours dans la même déclaration, l’on peut lire que e quelques jours après, les quatre journalistes ont été accusés de « complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat « et au cours de ce procès, les juges n’ ont pas été en mesure de prouver les terribles accusations portées contre eux, ce qui n’a pas empêché la cour de les condamner à une peine de deux ans et demi de prison et payer une amende d’un million chacun .
Le groupe de presse Iwacu dénonce cette condamnation injuste et demande leur libération immédiate car selon cet organe de presse, ils ne sont coupables d’aucun délit et demande au président de la République d’user de la grâce présidentielle pour que les quatre journalistes retrouvent la liberté confisquée.
Le groupe de presse Iwacu, dans cette déclaration, rappelle que depuis 12 ans, ce medium fait tout pour informer la population burundaise et internationale avec professionnalisme et intégrité pour asseoir la démocratie sur son chemin de la reconstruction et la réconciliation. Pour cela, le Burundi a besoin d’une presse libre et professionnelle et que le groupe de presse Iwacu sera toujours au service du Burundi et des Burundais. N.B.