Bujumbura, le 7 décembre 2020 (Net Press) . Il s’appelle Jean Claude Hatungimana, connu sous le sobriquet " Matarukira ", un militant du parti de l’opposition (conseil national pour la liberté), a été intercepté ce vendredi 4 décembre par quelques militants de la jeunesse du parti au pouvoir (les Imbonerakure).
C’était à la 15ème transversale, zone Maramvya, commune Mutimbuzi, dans la province de Bujumbura, à l’Ouest du pays. Il est accusé d’avoir refusé d’adhérer du parti au pouvoir Cndd-Fdd, selon des sources sur place. Elles indiquent que ce militant de l’opposition a été enlevé à son domicile vers 23 hoo par un groupe des membres de la ligue des jeunes du parti de l’Aigle, conduite par Désiré Nduwimana.
Un habitant de cette localité qui a requis l’anonymat a rapporté que des dissensions autour de son élimination physique ont eu lieu, ce qui l’a sauvé en partie mais ses ravisseurs se sont convenus de le transmettre au cachot du commissariat de la police de Maramvya où il est détenu jusqu’à présent.
Les militants du parti conseil national pour la liberté (Cnl) de cette localité demandent la cessation des arrestations en cascades des militants de cette formation politique. Ils estiment que l’intolérance politique dans cette entité administrative prend une allure inquiétante et demandent que personne ne soit plus victime de son idéologie politique. L’administrateur de la commune Mutimbuzi évite de tout commentaire sur ce dossier. N.R.
Burundi - Coopération
Vers le succès diplomatique du régime en place ?
Bujumbura, le 7 décembre 2020 (Net Press) . A peine le conseil de sécurité des Nations Unies retire de son agenda le Burundi pour amélioration de sa façon de gérer la chose publique, le 4 décembre dernier, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a rencontré ce matin le représentant de l’Union européenne au Burundi.
Au cours de cette audience, ce dernier était accompagné par les ambassadeurs de Belgique, de France et d’Allemagne. Entre autres discussions entre ces diplomates et le chef de l’Etat, il y avait la reprise du dialogue au plus haut niveau entre l’Union européenne et le Burundi. Rappelons que l’Union européenne avait pris des sanctions contre le Burundi depuis 2016, consécutivement à la décision de l’ancien président, feu Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat controversé, en avril 2015.
En discussions avec un diplomate en fonctions à Bujumbura, un reporter de Net Press a appris que pour le moment, le Cndd-Fdd pèse lourd aux yeux de la communauté internationale car il vante toujours qu’il a organisé des élections sans l’apport de la même communauté. En d’autres termes, a-t-il poursuivi, cette formation politique explique cela comme une preuve de la maturité politique du peuple burundais.
Une autre analyse est que le Cndd-Fdd a su s’appuyer sur certains pays pour avoir son soutien, y compris au niveau des instances internationales comme l’Onu et l’Union africaine. Il a momentanément mis à l’écart l’Union européenne qui avait pris des sanctions contre lui, dans le cadre de l’Accord de Cotonou. Or, cette dernière trouve qu’elle ne peut pas laisser le libre champ politique à la Chine, à la Russie et autres pays comme la Turquie.
Le Burundi, n’avait-il pas dit d’ailleurs que l’Union européenne peut reprendre sa coopération avec le Burundi si elle le veut ? Ce succès diplomatique embarrasse l’opposition burundaise qui rentre en ordre dispersé et qui ne sait plus quoi faire pour arrêter le train "cnddfddiste" qui ne fait qu’engager une vitesse supérieure dans ce domaine où il était, il y a quelques temps encore, le moins doué. J.M.
Burundi - Tanzanie - Réfugiés
Vers la réinstallation des réfugiés burundais en Tanzanie dans un autre pays ?
Dar es Salam, le 7 décembre 2020 (Net Press) . Telle est la demande des réfugiés burundais, selon nos sources, qui vivent dans les camps de la Tanzanie, à travers une correspondance que leurs représentants ont adressé ce samedi 5 décembre au secrétaire général des Nations unies, au haut-commissariat pour les réfugiés et au directeur exécutif de Human rights watch. Ils disent être victimes d’abus et actes de violence. Pour les signataires, il s’agit d’un plan élaboré pour les forcer à rentrer. Ils demandent la réinstallation dans un autre pays.
Selon toujours les mêmes sources, la situation des réfugiés en Tanzanie est très difficile car la ce pays d’accueil ne veut plus les réfugiés burundais sur son sol. Un exemple a été donné par les réfugiés où ils ont dit que le directeur des services des réfugiés au ministère, Sudi Mwakibasi, a déclaré sur Rfi que son pays ne veut pas de réfugiés burundais après 2021.
Le représentant des réfugiés dit que la police et les autorités tanzaniennes ont été citées dans les rapports des organisations internationales dont Human rights watch comme étant les auteurs des violences contre les réfugiés burundais. Ils craignent l’insécurité actuel jusqu’à accepter le rapatriement dans leur pays. Human rights watch a sorti un rapport dans lequel les autorités tanzaniennes sont pointées du doigt dans les abus graves à l’encontre des réfugiés burundais en Tanzanie. Ce dernier n’a pas encore réagit à ce rapport. N.B.
Burundi - Politique
Du rififi au sein du parti Sahwanya Frodebu !
Bujumbura, le 7 décembre 2020 (Net Press) . Le parti de feu président Melchior Ndadaye tué le 21 octobre 1993 ne semble pas finir en beauté l’année 2020. Pour cause, 9 membres du bureau exécutif du parti Sahwanya Frodebu, à travers une déclaration de ce 4 décembre 2020, demandent la tenue urgente du congrès extraordinaire dont objectif est la destitution du président de cette formation politique, Pierre Claver Nahimana, accusé de haute trahison.
Selon cette déclaration, le président Pierre Claver Nahimana est accusé de haute trahison en abusant de son pouvoir dans la gestion du parti, il est accusé de refuser les candidatures des membres de cette formation politique aux différents postes nationaux, contrairement au règlement d’ordre intérieur du parti.
Selon ses détracteurs internes, il a rejeté la candidature de Léonce Ngendakumana à la course présidentielle de 2020, il a favorisé les contacts individuels des militants de ce parti au lieu de privilégier la tenue du congrès extraordinaire, d’avoir les ambitions d’être candidat aux élections présidentielles, ne sachant pas qu’il ne peut pas gagner ces courses suite à son impopularité.
Il est accusé également de ne pas mettre en exergue les irrégularités des élections tenues au mois de mai dernier. Il lui est reproché en outre d’ordonner les membres du partis aux élections communales de voter en faveur du parti au pouvoir Cndd-Fdd, d’ou plusieurs militants du parti Sahwanya Frodebu ont remis le tablier.
Cet homme politique est accusé de solliciter au pouvoir des postes politiques ou techniques sans la consultation préalable du comité exécutif. Ces neuf membres du bureau exécutif demandent la tenue urgente du congrès, pour revoir ces manquements qui qualifiés de trahison, pour destituer le numéro un de cette formation politique du président feu Melchior Ndadaye.
L’expérience politique montre que dans notre pays, plus les partis politiques vivent longtemps, plus ils sont dissous et tombent presque dans les oubliettes de l’histoire immédiate. C’est le cas de l’Uprona, qui a donné naissance à toutes les formations politiques dites de l’opposition. C’est également valable pour le parti du Coq qui a engendre le Cndd, le Sangwe Pader, Sahwanya Frodebu Nyakuri, le Raddebu, etc.
Ces deux formations politiques sont aujourd’hui en phase d’agonie et risquent de rejoindre dans leurs tombes leurs fondateurs, à savoir le prince Louis Rwagasore et Melchior Ndadaye qui, si il advenait qu’ils reviennent à la vie, ce qui est improbable, se rendraient compte que la popularité des formations politiques qu’ils ont créées est aujourd’hui voisine de zéro. N.R.
Burundi - Gouvernance
L’Olucome rappelle et rappelle encore...
Bujumbura, le 7 décembre 2020 (Net Press). L’Olucome a saisi le président de la République pour un troisième rappel sur la déclaration du patrimoine par des mandataires publics burundais en début de leur mandat. Pour cet observatoire, ce rappel est en rapport avec son discours qu’il a prononcé en date du 23 août 2020 lors de la prière interconfessionnelle organisée par le couple présidentiel.
L’Olucome rappelle que le Burundi a ratifié la convention des Nations unies contre la corruption et la convention africaine de prévention et de lutte contre la corruption le 18 janvier 2005. Le gouvernement avait donc mis en place une loi portant mesures de prévention et de répression de la corruption et les infractions connexes afin de mettre en œuvre les dispositions de cette convention onusienne.
L’article 29 de cette loi anti-corruption stipule que dans un délai n’excédant pas 15 jours, à partir de leur entrée en fonctions ; le président de la République, les vice-présidents de la République, les membres du gouvernement, les membres des bureaux de l’assemblée nationale et du sénat sont tenus de déposer à la chambre judiciaire de la cour suprême une déclaration certifiée sur l’honneur exacte et sincère, de leurs biens patrimoine ainsi que ceux de leurs conjoints et enfants mineurs qu’ils soient propriétaires, usagers ou détenteurs habituels...
L’Olucome apprend qu’une session extraordinaire de l’assemblée générale des Natioins unies se tiendra à New York du 2 au 4 juin 2021 avec comme but d’adopter une déclaration politique sur la lutte contre la corruption. Selon toujours cet observatoire, cette déclaration politique sera mise en place parce que les évaluations effectuées et les recommandations données aux pays n’ont pas été mises en application. L’Olucome demande au chef de l’Etat de faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre en application des recommandations issues de ces deux examens sur l’application de la convention des Nations unies contre la corruption. D.N.
Burundi - Salubrité
Les poubelles mises sur les routes de la commune Mukaza sont encore non utilisées
Bujumbura, le 7 décembre 2020 (Net Press) . Selon nos confrères de la radio Isanganiro qui ont approché la population, l’usage des caisses qu’on a mises sur les routes des quartiers de la commune Mukaza reste inconnues par certains gens de cette localité. Les gens disent qu’ils saluent cette initiative de la mairie mais ils demandent d’être enseignés sur l’usage de ces caisses car la population continue de jeter n’importe où les déchets.
Ils demandent également de placer ces caisses dans toutes les communes de la capitale économique. Signalons que ces caisses ont été placées par la mairie de Bujumbura le 12 novembre 2020 dans la commune de Mukaza pour aménager les lieux où on jette les déchets. N.B.