Cibitoke, le 16 décembre 2020 (Net Press). Il se tenait en date du 13 décembre 2020 un match de football opposant le club Bumamuru Fc et les Eléphants Fc au stade de football Urunani en commune Buganda, province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Comme l’a annoncé le président de la fédération de football du Burundi, Reverien Ndikuriyo, quelques journalistes sportifs ont été séquestrés à l’entrée.
Reverien Ndikuriyo a fait savoir que la fin du match a été suivie par les agressions du public par les fans de Bumamuru Fc, envahissement de terrain, jets de pierres ayant occasionné des blessés. Dans une correspondance adressée au président de l’association de football en province de Cibitoke, Reverien Ndikuriyo a informé le public qu’en attendant des enquêtes qui pourraient établir des responsabilités individuelles, le stade de football Urunani est fermé jusqu’à nouvelle ordre.
Cette correspondance précisé que la commission des compétitions à la fédération de football du Burundi est chargée d’indiquer les autres stades qui abriteront les matchs à domicile de Bumamuru et des Eléphants Fc. N.R.
Burundi - Justice
Condamnés à 10 ans pour fraude de pagnes
Bujumbura, le 16 décembre 2020 (Net Press) . Dans sa dépêche du 14 décembre dernier, la rédaction avait évoqué un cas de mort dans une fraude de pagnes sur le lac Tanganyika, tout près de l’endroit dit "Cercle Nautique". Dans cette dépêche, il y avait également mention de 4 personnes détenues et qui se trouvent entre les mains de la police.
Le lendemain, les quatre personnes, trois pêcheurs et un policier qui assurait la garde dans les environs, ont comparu au tribunal de grande instance de Mukaza, dans un procès en flagrance. Ils ont fait savoir qu’ils sont victimes d’une situation qu’ils ne connaissent ni d’Adam ni d’Eve. En effet, ont-ils plaidé, ils ont rencontré des gens qui leur ont proposé un job avec comme émolument, une somme de 50.000 Fbu.
Ils ont appris qu’ils doivent décharger des pagnes contenus dans deux bateaux et au moment où ils ont commencé leur travail, ils ont entendu des coups de feu qui ont d’ailleurs tué un des conducteurs des bateaux. L’on signalera que ces personnes se sont présentées à la barre sans aucune assistance des avocats.
Leur défense n’a pas convaincu les juges qui les ont condamnés à une peine de 10 ans de prison fermes. Ceux qui suivaient le procès ont été étonnés de voir que la justice n’a rien dit sur la vente aux enchères de ces pagnes, ni sur des véhicules qui embarquaient ces produits. J.M.
Burundi - Environnement
Une forte sécheresse cause la famine à Busoni
Kirundo, le 16 décembre 2020 (Net Press) . Selon les sources locales, la commune de Busoni en province Kirundo, au Nord du pays, connait une période de famine suite à une sécheresse qui secoue la région depuis le mois d’octobre. Les habitants de la localité sont menacés par la famine. L’administration locale dit que sans l’intervention du gouvernement, la commune est dans l’incapacité de venir en aide à la population.
Les zones les plus menacées sont Gisenyi et Gatara de la commune de Busoni. Les habitants ont commencé à vendre les tôles pour survivre quelques jours tandis que les autres fuient vers la Tanzanie. Les élus collinaires lancent un appel au gouvernement de leur venir en aide dans l’immédiat.
D’après les habitants, la situation est aggravée par la pandémie du covid-19 qui a fait que les frontières burundo-rwandaises soient fermées alors qu’avant la pandémie, pendant la période de sécheresse, les Burundais qui habitaient les zones menacées par la sécheresse allaient travailler dans les champs du Rwanda pour s’y installer temporairement.
L’administrateur de Busoni confirme l’information et dit que la commune est incapable d’assister tous les nécessiteux. Il a ajouté que le gouvernement est au courant de la situation via le ministre de la défense nationale et des anciens combattants qui est natif de cette province, reportent les mêmes sources. N.B.
Burundi - Administration
Un nouveau look à la cour constitutionnelle
Bujumbura, le 16 décembre 2020 (Net Press) . La cour constitutionnelle vient d’être dotée de nouveau visages. Valentin Bagorikunda, un Hutu, ancien procureur général de la République, devient président de la cour constitutionnelle, son vice-président est l’ancien ministre de la défense nationale et des anciens combattants, Emmanuel Ntahomvukiye, un Tutsi.
Les autres membres de cette juridiction sont Liboire Nkurunziza, Jeanne Habonimana, Salvator Ntibazonkiza, Bède Mbayahaga et Jean Pierre Amani. Selon des informations dignes de foi et confirmées par l’assemblée nationale, cette équipe de 7 personnes est composée de 4 Hutu et de Trois Tutsi.
Cependant, la première critique formulée à l’endroit de cette équipe est le non-respect de l’équilibre genre. Une opinion trouve que parmi les nouveaux gestionnaires de la cour constitutionnelle, il n’y a qu’une seule femme, ce qui tranche nettement avec la constitution burundaise, tout comme l’accord d’Arusha, qui prévoit au moins 30% de femmes dans tous les organes dirigeants du pays. N.R.
Burundi - Tanzanie - Fraude
Sept tambours interceptés en direction de la Tanzanie
Muyinga, le 16 décembre 2020 (Net Press). Selon des sources policières, sept tambours chargés dans un camion en direction de Dar-Es-Salaam ont été saisis ce mardi 15 décembre par quelques éléments de la police burundaise au poste de frontière de Kobero en province de Muyinga, au Nord-est du pays.
Selon l’administration policière de Muyinga, deux personnes ont été interpellées pour une enquête préliminaire et la même source ajoute que cette opération vise à éradiquer les trafics d’objet culturels du Burundi vers l’étranger. N.R.
Burundi –Medias
Le Burundi cité parmi les pays prédateurs de la liberté de la presse
New York, le 16 décembre 2020 (Net Press) . Dans un rapport rendu public ce mardi 15 décembre, le Comité pour la Protection des Journalistes, Cpj, basé à New York aux Etats-Unis, a sorti un rapport sur des cas d’emprisonnement des journalistes dans le monde entier.
Jusqu’au premier décembre, 274 journalistes étaient emprisonnés à travers le monde. En Afrique subsaharienne, le Burundi vient en quatrième position avec quatre journalistes du groupe de presse Iwacu qui sont emprisonnés à la prison centrale de Bubanza, à l’Ouest du pays, pendant plus d’une année.
Selon ce rapport, en Afrique subsaharienne, l’Érythrée vient en tête avec 16 journalistes sous les verrous, suivis du Cameroun (8), de l’Éthiopie (7), du Rwanda (5), du Burundi (4) du Mali et du Sud Soudan (2) et de l’Ouganda (1). L’organisation demande au président élu des États-Unis de rétablir le leadership de ce continent en matière de liberté de la presse à l’échelle mondiale.
La période couverte par le rapport est comprise entre le premier janvier et le premier décembre. Selon Cpj, la majorité des journalistes emprisonnés dans le monde le sont pour leur travail en 2020 alors que les nations autoritaires ont arrêté de nombreux journalistes couvrant le Covid-19 ou l’instabilité politique. Cette année, l’organisation a recensé 274 cas dans le monde entier, dont 45 en Afrique subsaharienne seulement.
Le nombre de journalistes emprisonnés cette année bat le record comparativement aux années antérieures avec par exemple 2016 qui avait été l’année la plus dure du passé avec 272 professionnels de médias qui étaient derrière les verrous.
Selon Cpj, la Chine a arrêté plusieurs journalistes suite à leur couverture de la pandémie, devenant ainsi le pire geôlier au monde pour la deuxième année consécutive. Ce pays est suivi par la Turquie, qui « continue de juger des journalistes en liberté conditionnelle et d’en arrêter de nouveaux », l’Égypte qui « n’a pas ménagé ses efforts pour maintenir en détention des journalistes n’ayant été reconnus coupables d’aucun crime » et par l’Arabie Saoudite.
Parmi les pays dans lesquels le nombre de journalistes emprisonnés a augmenté de manière significative, se trouvent la Biélorussie, où des manifestations de masse ont eu lieu suite à la réélection contestée du président de longue date et l’Éthiopie, où les troubles politiques ont dégénéré en conflit armé. C’est la cinquième année consécutive que les gouvernements répressifs emprisonnent au moins 250 journalistes.
L’une des plus grandes organisations de défense de droits des journalistes au monde trouve que l’absence de leadership mondial sur les valeurs démocratiques – notamment des États-Unis, où le président Donald Trump n’a cessé de dénigrer la presse et s’est rapproché de dictateurs comme le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi – a contribué à perpétuer la crise.
« Alors que les régimes autoritaires se sont appuyés sur la rhétorique des « fausses nouvelles » de Trump pour justifier leurs actions – notamment en Égypte – le nombre de journalistes emprisonnés suite à des accusations de publication de « fausses nouvelles » n’a cessé d’augmenter.
Cette année, 34 journalistes ont été emprisonnés pour « fausses nouvelles » contre 31 l’an dernier, détaille-t-elle. Cpj regrette également que deux reporters sont morts dans la prison.
« Les gouvernements ont retardé les essais, limité les visiteurs et ignoré le risque accru pour la santé en prison, et au moins deux journalistes sont morts après avoir contracté la maladie en détention », peut-on lire dans son rapport. N.R.
Burundi - Enseignement
L’abandon scolaire dans les écoles fondamentales inquiète...
Bujumbura, le 16 décembre 2020 (Net Press). Cela est dit dans une séance de ce mardi 15 décembre sur toutes les structures de l’éducation en rapport avec ce qu’on a réalisé. Plus de 15 mille élèves de l’école fondamentale, soit 10% de jeunes, ont abandonné l’école pour l’année scolaire 2019-2020. La pauvreté en familles est l’explication du motif de cet abandon scolaire.
Selon une étude faite en 2018 par les chercheurs, ils ont trouvé que les élèves abandonnent l’école pour aller chercher de quoi manger. Ceci est dit par le professeur Joseph Ndayisaba qui a animé la séance tandis que celui qui a représenté les parents au niveau du pays, lui, dit que la responsabilité revient aux éducateurs qui doivent surveiller les enfants.
Le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, Gaspard Banyankimbona, dit que l’abandon scolaire est lié à la pauvreté et qu’on va commencer à nourrir tous les enfants à l’école dans toutes les provinces du pays, en collaboration avec le Pam, à travers les coopératives. N.B.
Burundi - Rdc – Belgique - Justice
Vers la remise d’une dent de Patrice Emery Lumumba à sa famille
Bruxelles, le 16 décembre 2020 (Net Press) . La justice belge a annoncé qu’elle allait rendre une dent de Patrice Émery Lumumba à sa famille. Juliana Lumumba, la fille du héros de l’indépendance congolaise, qui reste l’enjeu symbolique de cette décision et, surtout, sur les zones d’ombres qui entourent toujours l’assassinat du premier Premier ministre du Congo indépendant en 1961.
Selon nos informations, la justice belge a annoncé qu’elle allait restituer une dent à la famille de Patrice Lumumba. Cette dent, jusque-là sous scellée car étant une des pièces du dossier judiciaire ouvert en Belgique sur la mort de Lumumba, est l’un des rares restes de celui qui est, encore aujourd’hui, connu comme le héros de l’indépendance congolaise.
Le 17 janvier 1961, dans le Katanga brièvement sécessionniste de Moïse Tshombe, Lumumba sera torturé sous la supervision d’officiers belges, avant d’être exécuté dans des circonstances qui n’ont, soixante ans après, toujours pas été élucidées.
Le corps, lui, n’a jamais été retrouvé. Et pour cause. En 2000, dans un documentaire télévisé, le commissaire de police belge, Gérard Soete, a raconté avoir découpé et dissous dans l’acide le corps de l’ancien Premier ministre. Preuve à l’appui, il a affirmé avoir conservé une dent de ce dernier, relique qui sera saisie en 2016 dans le cadre de l’enquête ouverte en 2012 par le parquet fédéral belge, suite à la plainte déposée par plusieurs enfants du défunt Premier ministre.
Si elle salue dans cette décision une « victoire », Juliana Lumumba, la fille de Patrice Émery Lumumba, insiste surtout sur son enjeu symbolique et rappelle que des zones d’ombres persistent autour de l’assassinat du héros de l’indépendance congolaise.
Selon Juliana Lumumba, c’est une grande victoire et une vraie satisfaction de savoir que, soixante ans après, les restes de son père pourront rentrer au pays, que l’on pourra enfin l’enterrer dignement sur la terre de ses ancêtres et que les Congolais pourront lui rendre hommage. C’est un soulagement après un long combat.
S’exprimant sur le déroulement du rapatriement du dent de son père et ancien premier ministre éphémère de ce pays, Julianna Lumumba dit que son père a été assassiné et constitue un héros national. Le 17 janvier, jour de son assassinat, est un jour férié. La Belgique elle-même a récemment inauguré une place Lumumba à Bruxelles et une rue Lumumba à Charleroi…
Emery Patrice Lumumba est une personnalité nationale et internationale qui ne n’appartient pas à sa famille biologique seulement. Julianna Lumumba affirme qu’il y a des pourparlers avec les autorités congolaises et belges pour voir dans quelles conditions les parties prenantes pourraient organiser un retour de cette dent dans des conditions dignes et sobres. N.R.
Le ministère de la Communication, des technologies de l’information et des médias, en collaboration avec l’UNICEF, poursuit sa campagne de rappeler aux populations des mesures de prévenir la propagation du covid-19. Malgré cela, depuis la réouverture des frontières et l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, des cas de covid-19 testés positifs augmentent sans cesse.
Nous apprenons que vers la fin de la semaine dernière, 6 autres cas de covid-19 ont été découverts sur 339 tests organisés. Selon les autorités sanitaires, toutes les personnes infectées sont venues de l’étranger. Dans l’entre-temps, l’on observe un relâchement généralisé dans l’observation des mesures barrières.
En effet, lors des rassemblements dans des lieux publics comme les églises ou les cérémonies à caractère social, l’on ne voit plus des indicatifs rappelant aux populations de se protéger contre la pandémie. Des personnes sa saluent comme à l’accoutumée et n’observent plus de distance sociale.