Bururi, le 22 décembre 2020 (Net Press) . Nous sommes sur la colline Ruvumu, en commune de Songa, province de Bururi, au Sud du pays. Un policier détenteur d’un bistrot a engagé une fille de 21 ans qui venait de terminer ses études secondaires, elle était très contente de trouver une occupation rémunérée en attendant de se faire inscrire à l’université.
Mais le calvaire pour la jeune fille est apparu très tôt car elle a été engagée le 18 décembre dernier pour se faire violer le lendemain par le même policier, d’après des témoignages sur place. Elle aurait été menacée de se faire tuer en cas de cri au secours et à partir de minuit, elle aurait été violée jusqu’au petit matin.
La jeune fille a été admise à l’hôpital de Matana qui a constaté les faits, mais sa famille déplore le fait qu’elle a porté plainte contre le policier et le procureur n’a rien fait dans le sens d’arrêter le policier. Les populations de la place ne comprennent pas comment un policier, censé garantir la paix et la sécurité, n’est pas inquiété après son viol avéré.
Aux dernières nouvelles, ce policier était entré en clandestinité après le forfait, s’est lui-même au commissariat de police pour qu’il réponde de ses actes. L’information est confirmée par le porte-parole du ministère de la sécurité publique, qui affirme que son dossier est en train d’être confectionné. J.M.
Burundi - Sécurité
Un enfant brulé vif en province de Bururi
Bururi, le 22 décembre 2020 (Net Press). Il s’appelle Freddy Ndagijimana, cet enfant qui a été brulé vif par un domestique et sa patronne, Claudette Nimpagaritse, en date du 20 décembre 2020, sur la sous colline Buserura, colline Gitanga, commune Matana, en province de Bururi, au Sud du pays. Il était fraichement embauché comme berger et il a été accusé de bastonner durement l’une des vaches qu’il gardait.
Selon nos sources, cet enfant a été forcé d’abandonner l’école fondamentale de Nyagihotora, avant d’être embauché comme berger. Tout a commencé dans la soirée de ce dimanche lorsque ce jeune homme faisait rentrer les vaches. La patronne, Claudette Nimpagaritse, a aperçu des traces de bastonnades sur l’une des vaches.
Comme réaction, de concert avec le domestique, ils ont fait bouillir l’eau avant de plonger le visage de l’enfant dans l’eau chaude. La victime a été complètement défigurée avant d’être transférée a l’hôpital de Matana pour les premier soins.
Selon des sources sur place, cette dame, juste après le forfait, a cherché à cacher ce jeune homme et grâce à l’intervention musclée du voisinage, l’auteure a été interpellée par les éléments de la police de Matana en province de Bururi. Elle est incarcérée dans le cachot du commissariat de Matana pour les enquêtes préliminaires. La famille biologique du berger réclame haut et fort que la justice lui soit rendue.
De leur côté, les défenseurs des droits de la personne s’inquiètent du fait que l’année 2020 est devenue une période de dur labeur pour les enfants, allusion faite au rapport du ministère de l’intérieur, de la sécurité et du développement communautaire. En effet, les enfants ont été victimes des violences infligés par les parents et leur tutelles dans plusieurs localités du pays.
Les mêmes défenseurs des droits de la personne humaine demandent à l’administration civile et policière de décourager ce comportement qui prend une allure inquiétante depuis ces derniers jours. N.R.
Burundi - Sécurité Routière
Des motards et des policiers en viennent aux mains dans la province de Makamba
Makamba, le 22 décembre 2020 (Net Press) . Nous apprenons qu’une bagarre a éclaté ce 19 décembre 2020 entre les policiers et les motards sur la colline de Muyange, commune de Nyanza-lac, dans la province de Makamba, au Sud du pays. En effet, un motard a pris de force des documents des policiers qui contrôlaient la circulation routière à Muyange.
Les policiers n’ont pas supporté cette agression de la part des motards et sont passés à l’offensive quand bien même le motard avait remis les documents à une autorité habilitée après un moment. Ce n’était pas fini car ce 21 décembre, les mêmes policiers ont fouillé un peu partout dans les ménages et la cible était les motos.
Nous apprenons qu’au total, 17 motos ont été saisies et acheminées vers le commissariat provincial de police. Les populations, surtout les motards disent qu’il s’agit d’une vengeance de la police, surtout que l’incident s’était passé à la fin de la semaine dernière et que les documents avaient été remis. D.N.
Burundi - Tanzanie – Droits de l’Homme
Des cris qui dénoncent les pressions exercées sur les réfugiés burundais en Tanzanie
Addis Abeba, le 22 décembre 2020 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public ce samedi 19 décembre, la rapporteuse spéciale de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples dénonce « les pressions de plus en plus fortes que subissent les réfugiés burundais par les autorités tanzaniennes en vue de provoquer des départs forcés et/ou expulsions »,
L’Honorable Commissaire Maya Sahli-Fadel, Rapporteuse Spéciale sur les réfugiés, les demandeurs d’asile, les déplacés internes et les migrants en Afrique de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, se dit « particulièrement préoccupée par la situation de réfugiés burundais en Tanzanie, dont le respect des droits fondamentaux tels que l’accès au droit d’asile et le principe de non refoulement seraient compromis ».
Selon l’Honorable Commissaire Maya Sahli-Fadel, de nombreux rapports font état des menaces d’expulsions par le gouvernement tanzanien, la fermeture et la destruction des marchés dans les camps, l’imposition des restrictions à leurs activités commerciales, ainsi que l’accès aux différents services et la liberté de circuler.
Il y aurait également des cas de disparitions forcées dans certains camps de réfugiés burundais qui sont extrêmement préoccupants et qui constituent des atteintes à l’intégrité des personnes et qui compromettent la sécurité des camps et aux alentours.
« La Rapporteuse spéciale voudrait rappeler que le droit d’asile tel que consacré par la Convention de l’UA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique (Convention de l’UA sur les réfugiés, requière des Etats parties qu’ils s’engagent à faire tout ce qui est en leur pouvoir, dans le cadre de leurs législations respectives, pour accueillir les réfugiés et assurer l’établissement de ceux d’entre eux qui, pour des raisons sérieuses, ne peuvent ou ne veulent pas retourner dans leurs pays d’origine ou dans celui dont ils ont la nationalité (Art 2(1)) », précise le texte.
« L’octroi du droit d’asile aux réfugiés constitue un acte pacifique et humanitaire et ne peut être considéré par aucun Etat comme un acte de nature inamicale (Art 2(2)). Ainsi, aucun réfugié ne peut être soumis par un Etat membre à des mesures telles que le refus d’admission à la frontière, le refoulement ou l’expulsion qui l’obligeraient à retourner ou à demeurer dans un territoire où sa vie, son intégrité corporelle ou sa liberté serait menacées (Art 2(3)) ».
La Rapporteuse spéciale demande aux autorités tanzaniennes de mettre un terme à toutes manœuvres d’intimidations visant à cet objectif.
Elle demande également au gouvernement de coopérer pleinement avec le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations Unies en ce qui concerne la prise en charge des réfugiés burundais ainsi que leur retour volontaire conformément aux dispositions des articles 5 (1) qui dispose que le caractère essentiellement volontaire du rapatriement doit être respecté dans tous les cas et aucun réfugié ne peut être rapatrié contre son gré.
Une large majorité s’inquiète de la façon dont depuis quelques mois, les autorités tanzaniennes persécutent et acculent les réfugiés burundais à rentrer dans leur pays. Ils auraient jusqu’à fin décembre 2020 pour exécuter ce mot d’ordre.
La Tanzanie héberge officiellement environ 160.000 réfugiés burundais. La quasi-majorité de ces réfugiés ont fui la crise politico sécuritaire dans la foulée d’une crise déclenchée en avril 2015 par la décision de l’ancien président, feu Pierre Nkurunziza, de briguer un 3ème mandat jugé illégal. N.R
Burundi - Gouvernance
Des marchandises frauduleuses saisies en province de Makamba
Makamba, le 22 décembre 2020 (Net Press). Le procureur de la République en province de Makamba, Jean Paul Bucimbona, a remis ce lundi 21 décembre à l’office burundais des recettes des marchandises frauduleuses qui transitaient sur le Burundi à partir de la Tanzanie. Selon des sources sur place, ces marchandises frauduleuses étaient composés de 99 pagnes, de 14 tissus de costumes, de 239 bouteilles de liqueurs, de 30 cartons de jus fabriqué en Tanzanie et de 4 pièces de rechanges des machines à moudre.
Selon le procureur de la République de Makamba, ces marchandises frauduleuses transitaient à partir de la Tanzanie sur le Burundi, via les communes de Kayogoro, de Mabanda et de Nyanza Lac. Tous ces produits seront vendus aux enchères pour gonfler le trésor public et le véhicule qui transportait ces marchandises est entre les mains de la police à Makamba. N.R.
Burundi - Médias
Les journalistes du groupe de presse Iwacu, 14 mois déjà !
Bubanza, le 22 décembre 2020 (Net Press) . Nos confrères et consœurs du groupe de presse Iwacu, Christine Kamikazi, Agnès Ndiribusa, Egide Harerimana et Terence Mpozenzi, sont sur le point de passer leurs deuxièmes fêtes de fin d’année en prison alors qu’ils n’ont fait que leur travail de reportage sur terrain.
Ces journalistes ont été arrêtés le 22 octobre 2019 dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays alors qu’ils allaient pour un reportage sur l’insécurité qui y régnait suite à une attaque armée dans la commune de Musigati. Les journalises avaient toutes les autorisations nécessaires pour faire ce travail, mais à la dernière minute, ils ont été taxés de complices des assaillants.
Depuis, tout a été dit sur cette incarcération, tout a été tenté par les avocats du groupe de presse pour leur libération, la position de la justice est restée inchangée. Ils devront purger une peine de 2 ans et 6 mois de prison ferme ainsi qu’une amende de 1 million de nos francs pour chaque journaliste. Ch.N