Makamba, le 6 avril 2021 (Net Press). Les autorités policières de la province de Makamba, au Sud du pays, demandent aux motards de se faire inscrire dans les communes. A l’endroit des membres des comités mixtes de sécurité, les mêmes autorités suggèrent de ne plus collecter de l’argent chez des motards, pour plus de sécurité.
Selon des informations en provenance de cette entité provinciale, il est aussi recommandé aux motards de se munir toujours des quittances qui prouvent qu’ils sont en ordre avec le fisc et de respecter les heures de travail car cette catégorie de gens ne peuvent pas vaquer à leurs activités au-delà de 21 heures. Ch.N.
Burundi - Sécurité
Interdiction formelle du commerce dans les allées du marché de Kayanza
Kayanza, le 6 avril 2021 (Net Press) . Alors qu’il visitait le marché de la province de Kayanza ce matin, le gouverneur de cette circonscription administrative, Rémy Cishahayo, a constaté qu’il y a encore des commerçants qui étalent leur marchandises dans les allées du marché de Kayanza, un endroit réservé au passage des extincteurs chargés d’éteindre les incendies.
Le gouverneur a sommé commerçants de ne plus occuper ces allées pour prévenir les cas d’incendies des marchés qui sont fréquents ces derniers jours. Il a prévenu que si jamais il trouve encore des marchandises étalées dans les allées, elles seront distribuées aux indigents et le commerçant propriétaire paiera une amende.
Cette visite précède une autre où il avait ordonné à ceux qui ont construit sur les tuyaux de la Regideso de les démolir, une mesure bien exécutée, indique-t-il. Selon des habitants de cette province, il a encore dans sa mémoire l’incendie qui a frappé le marché de la province voisine de Ngozi le 27 mars dernier au moment où des camions extincteurs n’étaient pas disponibles. Les forces de l’ordre et les populations avaient eu du mal à contenir les feux dans ce marché. N.B.
Burundi - Justice
Un colonel condamné à perpétuité pour manque de déontologie
Bujumbura, le 6 avril 2021 (Net Press). Il s’appelle Blaise Nimpagaritse, officier supérieur de l’armée burundaise, du grade de lieutenant colonel, il a été condamné dans l’après-midi d’hier à une prison à vie et à une amende de 30 millions de nos francs pour avoir, dans la nuit du 31 mars au 1er avril, tué un caissier d’un bar dénommé "Ku Mucamo", situé dans la zone de Musaga, dans la commune de Muha, au Sud de la capitale économique Bujumbura.
Au cours de l’audience devant la cour d’appel de Muha, il a plaidé coupable, arguant qu’il a agi sous l’effet de l’alcool. Il a avancé qu’il avait bu un verre de trop, demandant sur le champ pardon aux membres de la famille victime. Un argument qui n’a pas convaincu le ministère public qui estime que le crime était prémédité, d’autant plus qu’il a frappé violemment le caissier avant de tirer sur lui.
Ceux qui ont suivi le procès ont indiqué que les excuses du militaire ne sont pas fondées parce que chaque élément de ce corps, de surcroît un officier supérieur, doit connaitre les règles et les moments d’usage d’un fusil. Sa défense trouve cependant que la condamnation est trop lourde, qu’elle envisage d’interjeter appel. Sa famille, bien qu’attristée par cette mort, se dit satisfaite et entend suivre le procès jusqu’à la condamnation définitive de l’assassin.
Pour rappel, dans la nuit du 31 mars, Blaise Nimpagaritse s’est présenté audit bistrot vers 2 heures du matin pour demander à boire, mais en vain, d’où il s’est senti frustré. Et le comble de malheur, la victime, un élève en vacances qui allait entamer ses études universitaires et qui, en attendant, prestait comme caissier de ce bistrot, n’est pas celui qui a refusé de servir le militaire.
Quand le serveur s’est rendu compte Nimpagaritse avait récupéré son fusil pour commettre l’irréparable, il s’est sauvé et le lieutenant colonel a rencontré en premier lieu le caissier à qui il a demandé avec violence de lui montrer où se trouvait le serveur. N’ayant pas pu le faire, il a payé de sa vie à la place de l’autre, raison pour laquelle la famille de la victime n’a pas donné de valeur à ses plaidoiries. Elle avait d’ailleurs demandé un montant de dédommagement de 89 millions même si elle n’en a obtenu que 30. N.R.
Burundi - Administration
"Le retard, source de l’inachèvement des programmes par les enseignants", dixit la Dpe à Gitega
Gitega, le 6 avril 2021 (Net Press) . Lors de sa rencontre hier avec les directeurs communaux de l’enseignement et ceux des écoles dans la province de Gitega, la nouvelle directrice provinciale à Gitega, Godefride Bizimana, a souligné qu’il s’observe des enseignants qui arrivent en retard comme ceux de Giheta et de Makebuko.
Cette nouvelle directrice demande aux directeurs ponctuels de donner un bon exemple à ceux qui sont toujours en retard. Elle s’est posée la question de savoir comment un enseignant qui a 30 minutes de cours, mais qui accumule un retard de 10 minutes chaque jours, pourra terminer son programme.
Pour elle, des établissements où les directeurs sont à l’heure, les enseignants n’arrivent pas en retard et le bon rendement n’est que conséquence, a-t-elle fait savoir. Elle dit qu’elle est au courant que les enseignants passent énormément de temps sur la route à chercher un éventuel déplacement, ce que l’on appelle communément "lift", au lieu de se rendre au lieu de travail pour être à l’heure.
Elle a fait un clin d’œil, spécialement aux enseignants de Makebuko et de Giheta, de la capitale politique Gitega et bien d’autres que des mesures de redressement sont prévues si jamais ils ne changent pas. Quant à ceux qui ont fait recours pour un quelconque redéploiement, elle conseille d’attendre la réponse sans toutefois arrêter de travailler. N.B.
Burundi - Changement Climatique
La province de Bubanza de plus en plus menacée par des pluies torrentielles
Bubanza, le 6 avril 2021 (Net Press) . Nous apprenons que de fortes pluies se sont abattues hier après-midi dans la commune de Musigati, de la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. L’on évoque un pont qui a été cassé, des maisons, des écoles dont les classes ont été détruites ainsi que des champs de cultures qui ont été abîmés.
Des populations sur place indiquent que si rien n’est fait dans l’immédiat, les élèves et écoliers, qui sont pour le moment en vacances, n’auront pas la possibilité de se rendre dans les différentes écoles de cette commune car inutilisables pour le moment. L’on signalera que dans l’après-midi de ce 2 avril, des pluies diluviennes avaient frappé sérieusement la localité de Gifurwe, de la commune de Mpanda, dans la même province.
Là, plus de 7 ha de riz avaient été abîmés par ces pluies, ce qui avait plongé les ressortissants de cette contrée dans le désarroi total d’autant plus que la région vit essentiellement de la culture de riz. Ils avaient souhaité avoir une assistance de la part des âmes charitables car tout espoir de récolte était perdu. J.M.
Burundi - Assainissement
Les travaux d’alimenter la colline Mutambara en eau potable sont avancés
Rumonge, le 6 avril 2021 (Net Press) . C’est une affirmation d’un représentant de la Regideso en province Rumonge, au Sud-ouest du pays, qui dit que les travaux de traçage des courbes où vont passer les tuyaux étaient sur la rivière Mutambara vers la fin de la semaine dernière, une activité exécutée par la population de la localité de Mutambara.
Il dit que 250 tuyaux ont été mis en place et qu’il reste le traçage des courbes qui vont de la rivière jusqu’à Mutambara. Il encourage la population de continuer au même rythme car les délais promis par la Régideso pour l’installation de ces tuyaux reste maintenu.
Signalons que la Régideso a fixé la date du 15 avril 2021 pour que la population de Mutambara soit dotée d’eau potable. Il faut noter également que cette population vient de passer 10 ans dépourvue d’eau potable.
Burundi - Politique - Anniversaire
Spécial 6 avril, assassinat du président Ntaryamira au Rwanda
Kigali, le 6 avril 2021 (Net Press) . C’est dans le ciel de Kigali où le Falcone 50 rwandais à bord duquel se trouvait l’ancien président burundais, Cyprien Ntaryamira, accompagné de ses deux ministres, Bernard Ciza et Cyriaque Simbizi, en plus du président rwandais, feu Juvénal Habyalimana, a été abattu par un tir dont on n’a jamais déterminé l’origine.
En effet, les deux camps qui s’affrontaient dans une guerre, l’armée rwandais ex-Far et le front patriotique rwandais, Fpr, composé essentiellement de rebelles tutsi, se sont accusés mutuellement d’avoir descendu l’avion présidentiel. Jusqu’à présent, la lumière sur cet accident se fait toujours attendre.
Le 6 avril, une date que se souviennent les Burundais et les Rwandais conjointement
Cette date inaugure une tragédie dans les deux pays mais à des degrés divers. Si le Burundi a perdu son président, qui participait par ailleurs dans des négociations de paix à Arusha en Tanzanie, la même date marque le début du génocide des Tutsi au pays des mille collines, il y a aujourd’hui 27 ans.
Dans notre pays, une messe est généralement organisée en mémoire des victimes et elle est célébrée par l’archevêque de Bujumbura. Les cérémonies se poursuivent à la tombe du président Cyprien Ntaryamira qui repose au monument des martyrs de la démocratie aux côtés de feu Melchior Ndadaye. En plus des dépôts des gerbes de fleurs, l’on écoute une partie de son discours prononcé lors de son investiture, le 5 février 1994.
De leur côté, les Rwandais organisent toute une semaine d’activités de mémoire sur ce qui s’est passé à cette date, le pays qui a toujours gardé intacts les squelettes des victimes du génocide des Tutsi, dans plusieurs régions de ce pays, à Kigali comme à l’intérieur du Rwanda, notamment à Nyamata, à Butare, etc.
Cyprien Ntaryamira, un éphémère président de la République
Investi le 5 février 1994, une date importante dans la vie du pays car elle marque l’anniversaire de la charte de l’Unité nationale ratifiée le 5 février 1991, le nouveau président mourra deux mois plus tard, le 6 avril, après 61 jours de règne, d’où il est objectivement impossible de dresser son bilan.
Cependant, il avait affiché des tendances lors de son installation sur le fauteuil présidentiel, à savoir le respect des droits de l’homme qui que l’on soit, Hutu, Tutsi ou Twa. Il entendait également réintroduire la discipline perdue dans tous les secteurs de la vie nationale, considérant que la guerre se généralisait sur terrain.
Un membre de sa famille tape du poing sur la table
En marge de la commémoration du 27ème anniversaire de la mort du président Cyprien Ntaryamira, un membre de sa famille qui a requis l’anonymat, approché par la rédaction, n’y est pas allé par 4 chemins.
Il trouve qu’il est étonnant de voir que ce fervent défenseur de la démocratie, qui s’est soldée par la victoire des rendez-vous électoraux de 1993 de sa formation politique, le Frodebu, est tombé dans les oubliettes de tous les régimes qui se sont succédé aussitôt après sa disparition mystérieuse.
Pour notre interlocuteur, le président Ntaryamira venait de passer deux mois à la tête du pays, ses successeurs, Sylvestre Ntibantunganya, son compagnon de lutte pour la défense de la démocratie, tout comme l’ancien président Domitien Ndayizeye, feu Pierre Buyoya et feu Pierre Nkurunziza, personne n’a levé son petit doigt pour diligenter les enquêtes sur cette mort somme toute d’un numéro un burundais.
Il ne comprend pas comment sous le régime de feu Pierre Nkurunziza, des présumés assassins de l’ancien président Melchior Ndadaye ont été jugés et condamnés par la justice burundaise. Pour lui, la justice devrait être équitable pour tout le monde, les deux ayant été membres d’une même formation politique et dirigé le pays.
Selon nos sources, la veuve et les progénitures de l’ancien président Cyprien Ntaryamira réclament qu’ils soient pris en charge matériel et financier, de mettre la lumière sur son assassinat, d’une réparation pour les ayant-droits car l’avion qui a emporté la vie du président burundais Cyprien Ntaryamira et ses deux ministres ainsi que le président rwandais Juvenal Habyarimana était assuré. N.R.