Bubanza, le 14 avril 2021 (Net Press) . Jean Marie Nshimirimana, âgé de 33 ans, détenteur d’un bistrot à la 9ème avenue de la colline et zone Buringa, commune Gihanga, en province de Bubanza, à l’Ouest du pays, a été tué par un militaire du grade de caporal-chef, Fidèle Kwizera, matricule 62844HR16496, du 22ème bataillon commando. Une mésentente liée à l’achat d’une carte mémoire que ce militaire avait vendue à la victime est à l’origine de ce meurtre, comme l’annonce Pierre Nkurikiye, le porte-parole du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique.
Ce dernier affirme que durant cette mésentente, le militaire a tiré trois balles au niveau de la poitrine de la victime et cette dernière a rendu son âme sur le champ. Le cadavre a été évacué vers la morgue de l’hôpital militaire de Kamenge et l’auteur a été appréhendé et se trouve entre les mains de la police du commissariat communal Gihanga pour enquêtes et confection du dossier judiciaire.
Pour rappel, ce crime a été commis trois semaine après un autre commis par un lieutenant-colonel prénommé Blaise qui a tiré sur un caissier âgé de 25 ans du bar " Kumucamo ", sis en zone Musaga, au quartier Kinanira, de la commune urbaine de Muha, au Sud de la capitale économique Bujumbura. Il a été condamné à une réclusion à perpétuité après une séance de flagrance, ce que risque également le caporal-chef. N.R.
Burundi - Sécurité
Le ministre de la défense et des anciens combattants sort de son silence !
Bujumbura, le 14 avril 2021 (Net Press). En marge de la présentation du bilan trimestriel de son ministère, le ministre Alain Trubert Mutabazi a demandé aux militaires d’observer une discipline et de code d’éthique et de déontologie militaires.
Le ministre Alain Trubert Mutabazi a recommandé aux militaires d’éviter tout acte qui ne rencontre l’esprit du code et déontologie militaires et d’observer une discipline au cours de l’exercice de leurs fonctions. A la hiérarchie militaire, il a encouragé de punir sérieusement tout militaire qui outrepasse le code et déontologie militaire.
Cette recommandation intervient au moment il s’observe une indiscipline au sein de quelques militaires car deux de ces derniers ont tué deux détenteurs de débits de boissons, l’un en zone Musaga, en mairie de Bujumbura et l’autre dans la localité de Buringa dans la nuit de ce mardi 13 avril. Il est allé jusqu’à conseiller aux militaires d’éviter des bistrots. N.R.
Burundi - Politique
Une quinzaine de "Cnlois" détenus à Kayanza depuis les élections de 2020
Kayanza, le 14 avril 2021 (Net Press) . Ils sont membres du parti d’opposition Cnl qui sont détenus depuis la période électorale de l’année dernière, plus précisément avant, pendant et après les élections de mai 2020. Selon des autorités de la province de Kayanza, au Nord du pays, ils sont tous accusés d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, ce que dément cette formation politique qui parle plutôt de détention abusive.
Ils sont détenus dans la prison centrale de Ngozi, dans la province voisine, toujours au Nord du pays. Lors de leurs interpellations, ils avaient d’abord été incarcérés dans les cachots de la province de Kayanza et ils étaient plus nombreux, mais l’on apprend que peu de temps après, la justice dans cette partie du pays a libéré certains parmi eux, les derniers relâchements datant du mois de mars dernier.
Le représentant du Cnl dans la province de Kayanza se félicite de cette libération, mais demande que les autres, au nombre de 15, qui sont toujours détenus, soient relaxés car ils sont victimes de leur appartenance politique. Des informations des proches des détenus indiquent qu’ils ont été arrêtés pour avoir refusé d’adhérer au Cndd-Fdd, ce que démentent les autorités du parti au pouvoir dans les provinces de Ngozi et de Kayanza. J.M.
Burundi - Administration
Nomination unique à la banque de la République du Burundi
Gitega, le 14 avril 2021 (Net Press) . Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a nommé aujourd’hui par décret le premier vice-gouverneur de la banque de la République du Burundi, Brb. Il s’agit de M. Audace Niyonzima, qui était jusqu’ici commissaire général de l’office burundais des recettes, Obr. D.N.
Burundi - Commerce
Six commerçants interpellés en province de Ngozi
Ngozi, le 14 avril 2021 (Net Press) . Six commerçants ont été interpellés lundi et mardi 13 avril au centre-ville de Ngozi, dans cette province nordique du pays. Ils sont tous accusés de vendre le sucre à un prix supérieur à celui fixé par le gouvernement. Selon nos sources, ces commerçants accusés d’outrepasser le prix officiel de 2500Fbu, pour le kilo de ce produit entre 2700 et 3000 Fbu, ils sont gardés à vue au commissariat provincial de la police de Ngozi.
Leurs collègues contactés par la rédaction se lamentent que le ministère du commerce fixe le prix du sucre unilatéralement sans mener des concertations avec les commerçants vendeurs de ce produit. Selon eux, s’ils vendent ce produit au prix officiel, ils travaillent à perte car le sac de 50 kg de sucre sera vendu a 125000 Fbu au moment où ils se le procurent à 135000 Fbu.
Ces commerçants demandent au ministère du commerce et de l’industrie de fixer les prix de ce produit en concertation avec les commerçants pour que ces derniers ne travaillent pas à perte. Ils disent d’ailleurs qu’ils sont les victimes suivantes, à moins qu’ils n’arrêtent le commerce de ce produit, ce qui est peu probable. N.R.
Burundi - Burkina Faso - Justice
L’affaire de l’assassinat de Thomas Sankara de nouveau à la surface
Ouagadougou, le 14 avril 2021 (Net Press) . Ce dossier a été largement commenté par la presse au pays des Hommes Intègres, notamment dans le journal "Le Pays", cité par Rfi, qui estime que Blaise Compaoré est mis en accusation dans l’assassinat de Thomas Sankara. La radio mondiale fait savoir que l’ancien président burkinabè, en exil en Côte d’Ivoire, sera jugé pour « complicité » dans l’assassinat de Thomas Sankara.
La date du procès n’a pas encore été fixée, mais le dossier a été renvoyé devant le tribunal militaire de Ouagadougou et les charges confirmées. 34 ans après l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, et de 12 de ses compagnons lors du coup d’État qui avait porté Blaise Compaoré au pouvoir, l’ex-président et 13 de ses coaccusés sont renvoyés devant les juges, dont 4 de ses gardes du corps de l’époque, directement accusés d’assassinat.
En fait, rappelle "Le Pays" à Ouagadougou, « le dossier Thomas Sankara n’aurait jamais enregistré pareils progrès sur le plan judiciaire si, devenu impopulaire au fil des ans, le régime de Blaise Compaoré n’avait pas réussi à faire l’unanimité contre lui, dans sa volonté de réviser l’article 37 de la Constitution.
La suite, on la connaît. Car, acculé par une rue en colère, Blaise Compaoré a fini par larguer les amarres le 31 octobre 2014 pour se réfugier à Abidjan, en Côte d’Ivoire et cela, sous les lazzis et quolibets de tout un peuple. Depuis, les langues avaient commencé à se délier ; toute chose qui a permis d’aboutir aux résultats que l’on sait.
Donc, pointe "Le Pays", pour une victoire d’étape, c’en est une pour la famille Sankara et ses avocats qui n’attendent désormais que l’ouverture du procès pour savoir ce qui s’est exactement passé le 15 octobre 1987. Qui a tué Sankara ? Qui a commandité sa mort ? Et à quelles fins ? »
De son côté, la télévision France 24 trouve qu’au Burkina Faso, l’ex-président Compaoré sera bientôt jugé pour l’assassinat de Thomas Sankara. Le dossier de l’homicide de l’icône panafricaine Thomas Sankara a été renvoyé mardi devant le tribunal militaire de Ouagadougou. L’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, va être jugé pour l’assassinat de son prédécesseur lors du coup d’État de 1987 qui l’a porté au pouvoir.
Trente-quatre ans après la mort de Thomas Sankara, le "père de la Révolution" burkinabè, "l’heure de la justice a enfin sonné, un procès peut s’ouvrir", s’est réjoui Me Guy Hervé Kam, avocat des parties civiles. L’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, actuellement en exil en Côte d’Ivoire, va être jugé pour l’assassinat de son prédécesseur lors du coup d’État de 1987 qui l’a porté au pouvoir.
Le dossier a été renvoyé mardi 13 avril devant le tribunal militaire de Ouagadougou, au Burkina Faso, après la confirmation des charges contre les principaux accusés, dont Blaise Compaoré, selon des avocats de la défense et des parties civiles.
"Il s’agit essentiellement de Blaise Compaoré et de 13 autres, accusés d’attentat à la sûreté de l’État", "complicité d’assassinat" et "complicité de recel de cadavres", a déclaré Me Guy Hervé Kam. "Il appartient donc au procureur militaire de programmer une date d’audience." Davantage de personnes étaient mises en cause initialement, mais "beaucoup d’accusés sont décédés", a précisé l’avocat.
Parmi les accusés figurent également le général Gilbert Diendéré, l’un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987, devenu ensuite chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, ainsi que des soldats de l’ex-garde présidentielle. Le général purge actuellement au Burkina Faso une peine de 20 ans de prison pour une tentative de coup d’État en 2015.
"Le dossier est renvoyé" devant le tribunal, la date du procès "n’est pas encore décidée" mais celui-ci pourrait avoir lieu "très bientôt", les mandats d’amener des accusés non "encore détenus ayant été ordonnés ce matin", a indiqué Me Mathieu Somé, avocat du général Gilbert Diendéré.
Blaise Compaoré en exil depuis sa chute
Arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1983, le président Sankara a été tué par un commando le 15 octobre 1987 à 37 ans, lors du putsch qui porta au pouvoir son compagnon d’armes d’alors, Blaise Compaoré.
La mort de Sankara, devenue une figure panafricaine et surnommé le "Che Africain", était un sujet tabou pendant les 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré, lui-même renversé par une insurrection populaire en 2014.
L’affaire a été relancée, après la chute de Blaise Compaoré, par le régime de transition démocratique. Un mandat d’arrêt international a été émis contre lui par la justice burkinabè en décembre 2015. Exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute, Blaise Compaoré a obtenu la nationalité ivoirienne et ne peut pas être extradé. Il devrait donc être jugé par contumace. N.R./Ch.N.
Burundi - Tanzanie - Réfugiés
Quand la Tanzanie engage une vitesse supérieure pour faire rentrer les réfugiés
Kigoma, le 14 avril 2021 (Net Press) . Il s’agit d’une déclaration conjointe faite ce lundi 12 avril par le directeur du service des réfugiés au ministère tanzanien de l’intérieur et le gouverneur de la région de Kigoma. Ces autorités estiment que la Tanzanie va passer à la vitesse supérieure pour forcer les réfugiés burundais à retourner dans leur pays.
Selon nos informations, le directeur du service des réfugiés au ministère tanzanien de l’intérieur, le gouverneur de Kigoma (nord-ouest de la Tanzanie) où est installé le camp de Nyarugusu et un représentant du HCR, ont effectué une visite de haut niveau ce lundi dans ce camps.
Selon ce représentant du ministère tanzanien, les camps de réfugiés burundais éparpillés sur ce territoire constituent une source d’insécurité, donc des foyers d’insécurité. Et au tour de ces camps, cette autorité dit que son pays enregistre des cas de tueries, de vols, de viols et de bandes armées et de destructions de l’environnement, que son pays ne peut plus supporter tous ces manquements.
Sudi Mwakibasi recommande au responsable du Hcr de réagir immédiatement et d’aider la Tanzanie à rétablir la sécurité dans cette région et de convaincre les réfugiés burundais de rentrer au Burundi d’autant plus dans le camp de refugiés burundais de Nyarugusu, il n’y a pas d’enregistrements massifs sur les listes de retour volontaire. De son côté Le gouverneur de Kigoma a affirmé pour sa part que “sa région est plus perturbée par des Burundais qui vivent dans les camps”.
Le représentant adjoint des réfugiés burundais demande aux autorités tanzaniennes et au représentant du Hcr de laisser les réfugiés burundais en paix et ajoute qu’ils vont rentrer au moment opportun et de les sécuriser, de les épargner des assassinats ciblés, des déportations, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires, des limitations de mouvements vers l’extérieur du camp et des coupures répétitives de la ration alimentaire,
Et pour conclure, ce représentant des réfugiés a exhorté la communauté internationale à constater et être témoin de la violation flagrante des conventions internationales qui protègent les réfugiés
De son côté, le représentant du Hcr dit que cet organisme onusien a pris note de leurs rapports, de leurs doléances. Et dit qu’il va les soumettre à son hiérarchie. Et assure que des discussions concernant les réfugiés burundais sont en train d’être menées avec le gouvernement tanzanien et va communiquer les résultats dans les jours à venir.
Depuis deux ans, des réfugiés burundais vivant en Tanzanie sont contraints de rentrer chez eux. Des mesures allant dans ce sens ne cessent d’être prises. Ils affirment néanmoins qu’ils ne vont pas céder aux intimidations jusqu’à la fermeture du dernier camp. La Tanzanie compte plus 146.000 réfugiés burundais, répartis dans trois camps à savoir Nduta, Nyarugusu et Mtendeli. N.R.