Ngozi, le 30 avril 2021 (Net Press) . Six personnes sont mortes foudroyées en commune Tangara, de la province de Ngozi, au Nord du pays, vers 16h ce jeudi 29 avril. Six autres ont été évanouies au marché de la zone Nyagatovu où elles s’abritaient contre la pluie comme l’affirme Pierre Nkurikiye.
Ce dernier dit que les victimes ont été évacuées à la morgue au centre de santé de Nyagatovu, les blessés ont été hospitalisés à ce centre de santé. Ce communicateur du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire indique que les enquêtes sont en cours pour connaitre d’autres éventuels dégâts.
Dans la même province, un certain Pascal Bucumi, enseignant de l’école fondamentale de Mivo, commune et province de Ngozi, a été tué dans la nuit de ce jeudi par des éléments non encore identifiés. La victime habitait au quartier Gisagara, au centre-ville de Ngozi. Ses criminels l’ont appelé au téléphone et depuis, il n’est pas revenu, son corps sans vie a été découvert ligoté dans la matinée de ce vendredi.
Plus loin, dans la province de Muyinga, au Nord-est, plus précisément dans la commune de Giteranyi, un homme qui rentrait de la Tanzanie où il a séjourné pendant longtemps a égorgé son épouse dans la nuit de jeudi à vendredi. Selon des informations sur place, cet homme a pris le large aussitôt après le forfait.
Les mêmes informations indiquent que quelques voisins, dont les parents de l’homme qui a commis l’irréparable, ont été arrêtés pour avoir une idée de la cause de ce meurtre. Les autorités ne comprennent pas en effet comment un homme qui vit pendant longtemps séparé de sa femme, la tue le jour même de son arrivée à la maison. N.R.
Burundi - Changement Climatique
Le port de Rumonge est menacé par les eaux du lac Tanganyika
Rumonge, le 30 avril 2021 (Net Press) . Selon des informations sur place, si rien n’est fait pour protéger le port de Rumonge, au Sud-ouest du pays, il reste un petit pas pour que ce port arrête de fonctionner. La population qui fréquente ce port demande à l’Etat d’intervenir pour aménager une autre partie où déplacer ce port qui est presque totalement inondé.
Agrippine Nduwimana, la responsable de ce port, dit qu’il n’y a plus où mettre les marchandises comme le ciment ou le sel tout comme les poissons pêchés suite à cette eau qui est pour le moment à l’entrée du port de Rumonge.
Elle dit qu’elle a soumis la question à son hiérarchie et qu’elle attendent la réponse. Elle demande d’agrandir la salle qui puisse contenir ces marchandises en attendant la construction d’un port moderne de Rumonge. N.B.
Burundi - Politique
"La visite en Europe du ministre burundais des Affaires étrangères est l’occasion de plaider la cause de Germain Rukuki", dixit Mary Lawdor
Genève, le 30 avril 2021 (Net Press) . La rapporteuse spéciale des Nations unies pour les défenseurs des droits humains, Mary Lawlor, dans un entretien accordé au journal "Jeune Afrique", dit que la visite en Europe du ministre des affaires étrangères est l’occasion de plaider la cause de Germain Rukuki, défenseur des droits de l’homme emprisonné depuis 4 ans.
Pour Mary Lawlor, au cours des prochains jours, le ministre burundais des affaires étrangères, Albert Shingiro, arrive en Europe pour rencontrer de hauts responsables du gouvernement. Ceux-ci pourraient lui poser des questions sur Germain Rukuki, qui purge actuellement une peine de trente-deux ans de prison au Burundi pour son action pacifique en faveur des droits humains. Il en a déjà purgé près de quatre, loin de sa femme et de ses trois fils, dont le dernier – qu’il n’a jamais vu – est né après son arrestation.
Mary Lawlor, au cours de cet entretien avec le journal Jeune Afrique, dit que Germain Rukuki n’est pas un criminel. Il est reconnu internationalement pour son travail en faveur des droits humains dans la région, sur tout le continent et au-delà. Il est également le fondateur de Njabutsa Tujane, un groupe communautaire qui lutte contre la pauvreté et améliore l’accès aux soins de santé. Au moment de son arrestation en juillet 2017, il était employé de l’Association des juristes catholiques du Burundi (AJCB). Pendant de nombreuses années, il a travaillé comme comptable pour l’Acat-Burundi, une organisation qui fait campagne contre la torture et la peine de mort.
Mary Lawlor affirme qu’elle a reçu des rapports inquiétants sur son procès qui s’est déroulé à huis clos dans la prison de Ngozi, dans le nord du pays. Des charges ont été retenues contre lui à la dernière minute sans qu’une véritable enquête ait été menée et ses avocats n’ont pas eu accès à certaines parties du dossier. Considéré coupable de « rébellion », de « menace à la sécurité de l’État », d’« atteinte à l’autorité de l’État » et de « participation à un mouvement insurrectionnel », il a été condamné à la peine la plus lourde jamais infligée à un défenseur des droits humains dans l’histoire du pays.
Les peines de longue durée prononcées à l’encontre des défenseurs des droits humains peuvent être dévastatrices pour eux, leurs familles et le mouvement national de défense de ces droits. Certains gouvernements utilisent cette tactique pour réduire au silence ceux œuvrant en ce sens et pour dissuader les autres de s’engager sur cette voie.
Mary Lawlor dit que depuis qu’elle a entré dans ses fonctions, il y a un an, elle a entendu des défenseurs des droits humains du monde entier lui raconter la manière dont leurs collègues ont été emprisonnés à tort, souvent pendant de nombreuses années. Ce défenseur des droits de l’homme souligne que son prochain rapport à l’Assemblée générale des Nations unies, dans le courant de l’année, portera sur ces violations commises par plusieurs pays, dont le Burundi.
Mary Lawlor souligne que l’Union européenne et ses États membres affirment que les droits humains et ceux les défendant sont importants. Les fonctionnaires qui rencontreront le ministre des affaires étrangères du Burundi cette semaine devraient évoquer avec lui le cas de Germain Rukuki et lui rappeler que les défenseurs des droits humains ne doivent pas être pris pour cible en raison de leur travail.
Mary Lawlor fait savoir que Germain Rukuki n’est pas le seul défenseur des droits humains emprisonné au Burundi. Comme beaucoup d’autres États à travers le monde, le gouvernement de ce pays en inculpe d’autres pour des motifs fallacieux, leur accorde un procès inéquitable, puis les condamne à de nombreuses années de prison.
Elle dit que son mandat a été établi par les Nations unies pour conseiller les États sur qui est ou n’est pas un défenseur des droits humains. Mary Lawlor sait que Germain Rukuki en est un, qu’il doit être libéré immédiatement et sans condition. Et dit qu’elle continuera à soulever son cas auprès du gouvernement du Burundi jusqu’à ce qu’il soit libéré.
L’année dernière, avec d’autres experts indépendants de l’Onu, ce defenseur onusien des droits humains dit qu’elle a écrit au gouvernement du Burundi, soulignant l’arrestation injuste de Germain Rukuki et les irrégularités de son procès. Elle a demandé sa libération immédiate.
Mary Lawlor dit que dans un geste qui offre une lueur d’espoir pour commencer à réparer cette injustice flagrante, en juillet 2020, la Cour suprême du Burundi a rejeté le verdict de la Cour d’appel confirmant sa condamnation et a demandé une nouvelle audience en appel. Elle est actuellement en train de délibérer sur l’affaire.
Cette nouvelle audience offre au gouvernement une issue à l’impasse actuelle, une occasion de laisser Germain Rukuki retourner auprès de sa famille et à son travail. Les responsables européens devraient insister auprès du ministre des affaires étrangères du Burundi pour que les autorités de son pays la saisissent. N.R.
Burundi - Développement
Le projet Merankabandi opérera dans tout le pays dans les perspectives d’avenir
Cibitoke, le 30 avril 2021 (Net Press). Cela est dit par le coordonnateur du projet Merankabandi dans une présentation sur les réalisations dudit projet qui va clôturer ses activités en juin 2022, lors d’un atelier avec les médias à l’endroit des membres des réseaux pour la protection sociale organisée par le ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre via le sep/CNPS et le projet Merankabandi, en partenariat avec le ministère de la communication du 27 au 28 avril 2021 en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
Ce projet se réjouit du pas déjà franchi au moment où il avait comme objectif de venir en aide aux enfants de 12 ans qui proviennent des familles vulnérables où les bénéficiaires reçoivent 20.000f par mois et aura cette somme une fois les deux mois, une somme de 40000F via le transfert monétaire par téléphone. Suite à des formations reçues et à cette somme d’argent, la population bénéficiaire a pu changer le comportement et a comme fruit le changement de mode de vie. D’après les exemples donnés, la population qui vivait dans des maisons en hutte vit actuellement dans des maisons en dur, les autres ont pratiqué l’élevage, l’achat des chaussures …. Signalons que ce projet travaille seulement dans quatre provinces du pays à savoir Gitega, Ruyigi, Karuzi et Kirundo.
A la question de connaître les critères qui ont motivé ce choix de ces provinces, le coordonnateur du projet a répondu que les critères étaient la pauvreté monétaire et la mal nutrition où ils ont utilisé les données de l’Isteebu pour le choix des provinces, puis des communes et des collines.
Le défi est que la population dans presque tout le pays est pauvre et manque de monnaie. D’où le projet a demandé à la banque mondiale qui est le bailleur d’étendre le projet sur tout le pays dans le projet Merankabandi II
Le coordonnateur dit que le projet Merankabandi prendra fin en juin 2022 et l’autre projet va débiter en juin 2022 si rien ne change car ils reste les accords entre la Banque mondials et le président de la République. N.B.
Burundi - Société
Le ministre Gervais Ndirakobuca décidé à régler définitivement l’affaire des convoyeurs
Bujumbura, le 30 avril 2021 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, a convoqué une réunion pou ce 30 avril à l’endroit des représentants des convoyeurs. Il s’agit des deux parties qui se disputent la présidence de l’association des convoyeurs, en l’occurrence Lewis Niyongabo, représentant légal de l’association mais contesté par le gros des convoyeurs.
C’est également celle de Jean Claude Gahitira, détenu au service national des renseignements depuis le 27 avril, de Léonard Sabushimike, vice-président de Lewis Niyongabo ainsi que des services chargés de suivre de près cette question au ministère. Ceux que la rédaction a rencontrés ne cachent pas leur satisfaction au regard de la démarche objective du ministre Ndirakobuca pour résoudre définitivement cette question qui n’a que trop duré. D.N.
Burundi - Rdc - Réfugiés
Les réfugiés burundais vivant au camps de transit de Kavimvira sortent de leur silence
Uvira, le 30 avril 2021 (Net Press) . Les réfugiés burundais vivant au camps de transit de Kavimvira en République Démocratique du Congo , ont effectué une marche manifestation ce jeudi 29 avril. Ils réclament l’amélioration des conditions de vie et à défaut, de les faire rentrer sur le Burundi.
Selon nos informations ces réfugiés burundais vivant au camp de transit de Kavimvira affirment qu’ils croupissent dans la misère, privés de nourriture, les femmes ou les filles qui sortent du camp à la recherche du bois de chauffage et aux activités champêtres pour le compte des Congolais sont soumis aux exploitations sexuelles, les hommes qui sortent du camps pour aller vaquer aux activités génératrices de revenus sont souvent emprisonnés.
Ces réfugiés demandent l’amélioration des conditions de vie ou à défaut, les faire rentrer au Burundi , selon eux " le Burundi a recouvré la paix et la tranquillité". N.R.
Burundi - Anniversaire
Le roi Ntare V, 49 ans déjà !
Bujumbura, le 30 avril 2021 (Net Press). Le 29 avril 1972, c’est une date qui rappelle également l’assassinat du jeune roi Charles Ndizeye, mis au trône sous le nom dynastique de Ntare V. Ce triste anniversaire est souvent oublié au profit des rivalités idéologiques des Burundais qui s’accusent mutuellement de génocide le 29 avril 1972. Le seul Muganwa, l’ambassadeur Guillaume Ruzoviyo, qui y faisait allusion, vient de mourir ce 29 mars 2021.
Fils de Mwambutsa IV, roi du Burundi depuis 1915, Charles Ndizeye est d’abord prince héritier du royaume avant d’être nommé régent le 24 mars 1966. Le 8 juillet suivant, il dépose son père et se proclame nouveau souverain sous le nom de Ntare V. Son règne est de courte durée puisque le 28 novembre de la même année, le capitaine Michel Micombero, alors âgé de 26 ans, le dépose et proclame la République dont il devient le premier président.
Le 29 avril 1972, l’ex-roi Ntare V est ramené manu militari de l’Ouganda et à son arrivée au Burundi, un soulèvement populaire hutu fait penser au régime de Michel Micombero qu’il est son instigateur. La solution fut de l’assassiner pour ensuite pourchasser les extrémistes hutu qui étaient accusés de vouloir exterminer les Tutsi.
L’ex-roi Ntare V sera jeté dans un trou quelque part dans la province de Gitega, qui était à cette époque la capitale politique du pays. Il y a quelques années, une volonté politique de l’exhumer, via une compétence internationale, pour l’enterrer avec dignité, n’a pas pu identifier l’endroit où il a été enterré. J.M.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant s’exprime de nouveau…
Bujumbura, le 30 avril 2021 (Net Press) . A la veille de la journée internationale du travail, l’hebdomadaire La Voix de l’Enseignant évoque la rencontre entre le chef de l’Etat et les partenaires sociaux qui sont les représentants syndicaux. A côté des défis liés aux apprentissages, au manque d’enseignants, au bas salaire et de matériel scolaire, le personnel enseignant est mal géré. L’opération de redéploiement a touché un bon nombre d’enseignants.
Les provinces de Bururi, de Mwaro et de Bujumbura Mairie ont été vidées d’enseignants qui sont allés servir à Karusi, à Makamba, à Kayanza et à Muramvya ainsi qu’à Cibitoke, à Bubanza et à Bujumbura. Les conséquences sont de tous ordres surtout au niveau social, pédagogique et économique. Le président de la république voudrait bien corriger les erreurs de ses subalternes du ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique.
Par ailleurs, les enseignants fêtent le 1er mai avec beaucoup d’insatisfactions. Les enseignants burundais ne vont pas célébrer la fête du travail et des travailleurs du 1er mai avec joie. Ils sont aujourd’hui confrontés à plusieurs problèmes qui font obstacle à leur épanouissement. Ils exercent leur métier dans une situation socio- financière précaire.
La prime d’harmonisation leur accordée durant les cinq dernières années n’a pas permis l’évolution de leur salaire au même rythme que la variation des prix sur le marché. Leur formation initiale est lacunaire et la formation continue n’existe pas. Ils manquent d’un soutien constant. Ils sont parfois victimes de discrimination, voire d’agressions violentes en milieu de travail.
Ils font face aux effectifs trop élevés d’écoliers et élèves dans des salles de classe. Les réformes mal pensées du système éducatif compliquent leur travail. Les enseignants redéployés endurent les conséquences de cette mesure. A l’occasion de la fête internationale du travail et des travailleurs, les enseignants ne demandent que la valorisation de leur métier.
Insatisfaction toujours chez les enseignants car les vacataires au lycée municipal de Cibitoke réclament leur dû. Depuis la rentrée scolaire 2020-2021, les enseignants vacataires du lycée municipal de Cibitoke de la Direction Communale de L’Education Nationale et de la Recherche Scientifique de Ntahangwa n’ont pas encore été payés, deux trimestres sont déjà écoulés.
Le directeur de l’école parle du manque de fonds mais les enseignants soupçonnent le détournement des frais par la direction car les élèves payent régulièrement. Le problème se fait sentir après le départ de l’Econome. Les enseignants menacent de ne pas donner les résultats de fin d’année. La direction tranquillise que la situation pourrait être débloquée dans très peu de jours. Ch.N.