Bujumbura, le 22 juin 2021 (Net Press) . Le corps sans vie de Prosper Bintunimana, âgé de 39 ans, a été découvert vers 5h ce matin sur la RN5 (route national numéro cinq). Le corps était couvert de sang, selon des témoins.
La dépouille mortelle de ce natif de la colline de Ndava, en commune de Buganda, dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest, a été découverte par des femmes vendeuses de légumes et fruits dans la zone de Buterere.
La victime avait été enlevée hier soir vers 20h par des agents du service national de renseignements sur la colline de Nyamitanga, à quelques 7 kilomètres de sa colline natale, selon des sources locales. Ces dernières indiquent qu’il a été soupçonné d’aider des individus suspects qui traversent la rivière Rusizi séparant la Rdc et le Burundi, sa localité natale étant tout près de cette rivière.
L’administration communale à Buganda a confirmé l’identité de la victime sans donner de détails. Le responsable du Snr à Cibitoke n’a pas voulu s’exprimer sur le cas. N.R.
Burundi - Justice
La peine contre l’activiste en droits humains Germain Rukuki réduite à une année
Ngozi, le 22 juin 2021 (Net Press) . L’arrêt a été rendu dans l’après-midi de ce lundi 21 juin, la peine contre l’activiste en droits humains, Germain Rukuki, a été réduite à une année par la cour d’appel de Ntahangwa. Il devra également payer une amende de 50.000 Fbu.
Le 13 juillet 2017, Il a été arrêté et conduit dans les cachots du service national des renseignements. Le 26 juillet de la même année, il fut transféré à la prison de Ngozi, au Nord du pays, où il était toujours détenu.
Le 26 avril 2018 , la haute cour de Ntahangwa au Burundi a condamné Germain Rukuki à 32 ans de prison pour " rébellion ", " atteinte à la sécurité de l’Etat " et " participation a un mouvement insurrectionnel " et " attaque contre le chef de l’Etat ".
Le 17 juillet 2019, la cour d’appel de Ntahangwa a confirmé la condamnation du défenseur des droits humains, Germain Rukuki. La décision a été rendue lors d’une audience publique sans que Germain Rukuki, ni ses avocats, n’en soient informés. Ils ont été informés le 22 juillet, soit six jours plus tard.
Accusations confirmées
Le 3 avril 2018, l’audience de l’affaire intentée contre le défenseur Germain Rukuki s’est tenue devant la haute cour de Ntahangwa. En présence de ses avocats, le procureur a confirmé les six charges portées contre le défenseur Rukuki, il a été accusé d’avoir participé à "l’assassinat de soldats, policiers et civils", "à l’exécution d’une attaque dans le but de changer le régime constitutionnel et d’inciter les citoyens à s’armer contre l’autorité de l’État", "à la destruction de bâtiments publics et privés", de "résistance à un ordre ministériel", ainsi que d’avoir directement participé aux "barricades, retranchements, ou à tout autre action destinée à entraver ou stopper le travail des forces de l’ordre".
Il avait en outre été accusé d’avoir reçu des fonds d’organisations étrangères "qui cherchent à saper la loyauté que les citoyens doivent à l’État et aux institutions du Burundi". Le procureur public a requis la prison à perpétuité contre Germain Rukuki. Le tribunal rendra un verdict dans les 30 jours après l’audience.
La première audience du procès a eu lieu le 13 février 2018. Le 17 août 2018, la haute cour de Ntahangwa avait confirmé le maintien de Germain Rukuki en détention préventive. N.R.
Burundi - Ue - Politique
Des protestations contre la levée des sanctions se manifestent ici et là
Bruxelles, le 22 juin 2021 (Net Press) . Dans ses dépêches de ce 21 juin, la rédaction a mentionné la décision des groupes de travail de l’Union européenne de révoquer la mesure qui suspendait l’aide financière directe aux pouvoirs publics burundais. Le même jour, des cris de protestation contre cette décision se sont fait entendre.
Il s’agit des organisations de la société civile, dont le comité pour la protection des journalistes basé à New York, aux Etats-Unis, ainsi que quelques défenseurs des droits de l’homme. Ces organisations indiquent qu’il est trop tôt de lever ces sanctions et que l’on ne devrait pas se baser uniquement sur les promesses faites par les autorités en matière de respect des droits de l’homme.
Cela relève d’une lettre ouverte de 12 Ongs à l’endroit des ministres européens des affaires étrangères. Elles reconnaissent qu’il y a eu un progrès car 4 journalistes ont été relâchés, tout comme la libération de plus de 2.500 détenus. Cependant, elles restent préoccupées par le sort de Germain Rukuki et de Fabien Banciryanino, ce qui atteste que la lettre a été envoyée avant le changement intervenu à l’endroit de ce défenseur des droits de l’homme, Rukuki.
Elles évoquent les abus menés par les jeunes proches du pouvoir en toute impunité ainsi que l’arrestation des opposants qui sont maltraités. Les quelques rares médias indépendants autorisés à travailler sur place exercent de l’autocensure et évitent des sujets controversés. Les journalistes vivent constamment dans une peur-panique et sont harcelés par des officiels du parti au pouvoir.
La lettre de ces Ongs indique que le Burundi n’a pas pu mettre en place des réformes tel qu’exigées par l’Union européenne lorsque les sanctions ont été prises pour la première fois. Aux dernières nouvelles, nous apprenons, via la porte-parole du président de la République, Evelyne Butoyi, que les sanctions n’ont pas été levées mais que l’on y travaille pour cette fin.
De son côté, le ministre burundais des relations extérieures, Albert Shingiro, avait dit au mois d’avril dernier qu’il est grand temps de clôturer le chapitre de 2015 à 2020 et que les deux parties discutent sur des sujets relatifs aux droits de l’homme, à la bonne gouvernance et à la coopération, lors de sa rencontre avec les ambassadeurs de France, d’Allemagne, de Suisse et de Belgique. J.M.
Burundi - Politique
La ministre de la communication, de la technologie, des medias demande aux partenaires technique et financier d’appuyer la radio Bonesha
Bujumbura, le 22 juin 2021 (Net Press) . La ministre de la communication, de la technologie et des medias, Marie Chantal Nijimbere, a rendu visite à la radio Bonesha récemment ouverte dans la matinée de ce mardi 22 juin. Elle en a profité pour demander aux partenaires technique et financier d’appuyer cette radio.
La ministre Chantal Nijimbere a fait savoir que cette visite s’inscrit d’une part dans le cadre d’appui aux medias burundais et pour s’enquérir d’autre part de la situation opérationnelle de ce medium qui a été récemment rouvert après cinq de sanctions, dans l’optique d’échanger sur le leadership.
La ministre fait un constant amer que cet organe de presse est toujours surendetté et manque d’équipements, d’où elle interpelle les partenaires technique et financier au renforcement de la capacité de ses professionnels ainsi que l’octroi des fonds pour le payement des salaires de son personnel sans oublier les équipements. L’on saura qu’en marge de sa visite, la ministre de la communication, de la technologie et des medias, Marie Chantal Nijimbere, a offert à ce medium une machine Lap top et un enregistreur. N.R.
Burundi - France - Politique
Régionales en France : fusions, retraits, maintiens, le bilan des négociations d’entre-deux-tours
Paris, le 22 juin 2021 (Net Press) . Fusion des listes, maintien, retrait, ce sont les dernières heures de tractations à six jours du second tour des élections régionales en France. Les listes doivent être déposées ce mardi 22 juin à 18h. Dans un scrutin marqué par une abstention abyssale et une prime aux présidents sortants de droite comme de gauche, les alliances se font surtout à gauche et un seul candidat se retire pour faire barrage au Rassemblement national.
C’est au forceps que se réalise le front républicain en Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec le rétropédalage de l’écologiste Jean-Laurent Félizia. Il se retire finalement de la course sous la pression des états-majors des partis socialiste et écologiste. C’est le seul retrait sans conditions dont le but est de faire barrage à l’extrême droite.
Je le ferai, car je ne veux pas voir l’extrême-droite identitaire dans les conseils d’administration de nos lycées. Je le ferai, car je ne veux pas voir les aides à l’information des jeunes sur l’IVG, la contraception, remise en cause, selon toujours Jean-Laurent Félizia.
Ailleurs, il y a peu d’alliances entre les candidats, si ce n’est à gauche. Alliance rose, verte et rouge par exemple en Île-de-France sous la houlette de l’écologiste Julien Bayou face à Valérie Pécresse.
Signalons que les premiers résultats du premier tour ont été plus que mauvais pour Emmanuel Macron et Marine Le Pen, respectivement des parti LR et Rassemblement national. Or, les deux apparaissent comme les poids lourds des présidentielles de 2022, ce qui laisse pantois les analystes politiques de l’Hexagone. D.N.