Gitega, le 26 juillet 2021 (Net Press). Un cadavre d’une femme âgée d’une vingtaine d’années a été repêché dans la soirée du 24 juillet dans la rivière Ruvyironza, au pied de la colline de Rutoke, dans la commune et province de Gitega, capitale politique du pays. Les informations à notre disposition indiquent que la victime n’a pas été identifiée.
D’après des témoins oculaires, ce cadavre aurait été charrié par la rivière et le corps portait une pagne autour de la tête. L’administration privilégie l’hypothèse d’un suicide au moment où les habitants de la circonscription pensent que la jeune femme a été violée avant d’être assassinée.
Au Nord du pays, un sexagénaire du nom de Lazare Bukuru a été tué ce samedi 24 juillet par des éléments non encore identifiés sur la colline Kididiri, de la zone de Murore, en commune Busoni, province de Kirundo. Des informations sur place indiquent que la victime était un militant du parti aux affaires, Cndd-Fdd et que les auteurs et les circonstances de cet assassinat restent inconnus. N.R.
Burundi - Justice
Environ 1300 législateurs dans le monde plaident pour la cause de Fabien Banciryanino
Londres, le 26 juillet 2021 (Net Press). En date du 2 octobre 2020, l’ancien député indépendant, Fabien Banciryanino, a été arrêté et incarcéré, poursuivi pour avoir exprimé son point de vue sur l’octroi des avantages à l’ancien président de la République, feu Pierre Nkurunziza.
Le 7 mai 2021, il sera condamné à une année de prison ferme et à une amende de 100.000 Fbu. Environ 1300 législateurs à travers le monde se disent outrés par la détention arbitraire de l’ancien député, Fabien Banciryanino, selon le journal en ligne "Burundi Daily". Ils plaident sa cause à travers l’Action Mondiale des Parlementaires, PGA, une organisation non gouvernementale internationale à but non lucratif et non partisane, fédérant environ 1300 législateurs membres dans plus de 140 parlements à travers le monde.
Les membres de cette association indiquent qu’ils connaissent bien Fabien Banciryanino, pour ses positions fermes des principes contre la décision de l’ancien président et de l’ancien parlement de se retirer de la cour pénale internationale. Ils disent que cette arrestation est illégale car il n’a fait qu’une opposition démocratique. Elle est arbitraire et condamnable par la communauté internationale et le droit international.
Ils exhortent le gouvernement burundais à rétablir l’ordre constitutionnel légal dans lequel la justice est indépendante, prioriser certaines réformes institutionnelles nécessaires et libérer les prisonniers politiques et les défenseurs des droits humains et laisser la liberté aux médias. La déclaration est du 25 juillet 2021. J.M.
Burundi - Politique
Vers la promulgation de la loi régissant les anciens combattants
Bujumbura, le 26 juillet 2021 (Net Press) . Ces propos sont du ministre de la défense et des anciens combattants, Alain Tribert Mutabazi lors d’une conférence de presse de ce matin sur les réalisations trimestrielles où il a indiqué que le ministère de la défense nationale a tout fait pour garantir la sécurité sur tout le territoire national.
Alain Tribert Mutabazi a fait savoir que les militaires coupables de quelques fautes qu’elle soient sont jugés par les services concernés. Pour lutter contre la pandémie du covid-19 dans l’armée, le camp de Muzinda est considéré comme un centre de dépistage et de prise en charge des patients du covid-19. Il a exprimé sa satisfaction à propos des performances des militaires burundais en mission de maintien de la paix en Somalie.
Alain Tribert Mutabazi a mentionné que son ministère s’est également penché sur la question de traitement des salaires des professeurs de l’Iscam par rapport à ceux des autres universités.
A la question des anciens combattants qui se lamentent qu’ils ne bénéficient plus des soins de santé, il a répondu que les anciens militaires sont assistés en général. Ceux qui se lamentent, ce n’est pas nécessairement par rapport aux soins de santé, il y a la loi qui n’est pas encore en vigueur et qui devait les régir. Elle est aujourd’hui prête il reste que le conseil des ministres l’approuve.
Quant aux difficultés, le ministre Mutabazi, il a évoqué celui de la construction des bâtiments comme celui d’imagerie et chirurgien à l’hôpital militaire de Kamenge suite au problème financier. N.B.
Burundi - Politique
Une commémoration du 25ème anniversaire du carnage de Bugendana, mais…
Gitega, le 26 juillet 2021 (Net Press) . Le camp des déplacés internes de Bugendana, en province de Gitega, la capitale politique au Centre du pays, a célébré ce dimanche 25 juillet, avec un décalage de quelques jours, le 25ème anniversaire de l’assassinat de 648 Tutsi dans la nuit du 20 au 21 juillet 1996.
Des cérémonies qui ont été marquées par l’absence remarquable des autorités politico-militaires et du comité vérité et réconciliation (cvr). Ceux qui étaient sur place se demandaient d’ailleurs si les pouvoirs publics n’allaient pas leur empêcher de commémorer cet anniversaire. Au cours de son homélie, l’abbé Ignace Banyankimbona, a exhorté le non règlement des comptes et la cohabitation pacifique.
Après le dépôt des gerbes de fleurs, le président de l’association pour la lutte contre le génocide (Ac-Genocide Cirimoso), Professeur Lothaire Niyonkuru, a déploré ce carnage qui a fait disparaitre les fils du pays qui auraient été les futures pépinières de la nation et a demandé au gouvernement burundais ainsi qu’au reste de la communauté internationale, l’organisation des Nations unies (Onu), de saisir les cours et tribunaux pour faire la lumière sur ce carnage afin que les auteurs de ces tueries à grande échelle soient punis.
Pr. Lothaire Niyonkuru a également demandé la mise en application des accords de Kampala signés le 22 octobre 2009 sur le bon traitement des refugiés et les déplacés internes de guerre qui renforcent ceux de Genève signés en 1951, centrés sur le non-rapatriement forcé.
Le professeur-président a déploré le rapatriement forcé des déplacés de la commune Rugazi, en province de Bubanza, de Rango et Muhanga en province de Kayanza ainsi que de Mutaho en province de Gitega orchestré par l’administration à la base et certains prélats des églises, prétextant le retour de la paix et de la tranquillité alors que les auteurs des crimes de 1993 ne sont pas inquiétés. Il en veut même pour preuve que certains déplacés qui ont été sommés de rentrer sont aujourd’hui portés disparus.
Le professeur Lothaire Niyonkuru a demandé aux autorités à la base et aux différentes confessions religieuses d’observer les mécanismes internationaux, en l’occurrence ceux de l’Union africaine et des Nations unies qui visent à protéger les réfugiés et les déplacés internes.
De son côté, le président de l’action pour la réconciliation et la gestion du passé au Burundi (Argebu), Maitre Pascal Ntahonkuriye, a déploré les massacres à grande échelle des déplacés tutsi de Bugendana, un camp qui abritait les personnes rescapées des massacres sans nom qui avaient été orchestrés sur toutes les collines de la commune Bugendana, après l’assassinat du président Melchior Ndadaye.
Pascal Ntahonkuriye a plaidé pour une réconciliation sincère et effective pour le "Plus jamais ça" et a demandé au comité vérité et réconciliation (Cvr) et au sénat burundais de ne pas se pencher seulement sur les évènements de 1972, de placer sur leurs agendas la recherche de la vérité sur les 11 fosses communes éparpillées en commune Bugendana.
Massacres de Bugendana : cause directe du renversement du président Sylvestre Ntibantunganya
Les massacres de Tutsis par des Hutus à la mi-juillet 1996, dans la commune de Bugendana, envenime la situation. Face aux réactions hostiles lors de sa présence aux funérailles des victimes 48 heures plus tard, le 23 juillet, le président Ntibantunganya décide de renoncer à ces cérémonies, sur conseil de sa garde rapprochée.
Il rentre sur Bujumbura à bord de son hélicoptère mais contre toute attente, tous les dispositifs de sa sécurité ont été changés à son insu. Il se réfugie alors à la résidence de l’ambassadeur du Burundi à Bujumbura. Le 25 juillet, l’armée prend le pouvoir et Pierre Buyoya revient à la tête des blindés. Les forces de l’ordre reprochaient déjà au président Ntibantunganya de vouloir recourir à de l’aide extérieure pour assurer la sécurité de la population.
La Constitution est suspendue, l’Assemblée nationale aussi et les partis politiques bannis, ce qui entraîne des sanctions économiques de la part de quelques pays. L’ex-président Pierre Buyoya, un Tutsi qui avait été à la tête du pays entre 1987 et 1993 et qui avait été vomi par la population lors des élections de 1993, assume la présidence.
Il tente de rassurer les Hutus et la communauté internationale, disant vouloir éviter que la situation ne dégénère en génocide. Bien qu’il en appelle à la réconciliation, il y a le blocus économique qui lui est imposé par des pays voisins sous l’influence de Julius Nyerere, ancien président de la Tanzanie à l’époque des faits, qui durera trois ans (juillet 1996 - janvier 1999) et qui a mis l’économie burundaise à plat. N.R.
Burundi - Economie
Le ministre ayant les finances dans ses attributions satisfait
Bujumbura, le 26 juillet 2021 (Net Press). Plus de 1133 milliards de nos francs, telle est la somme collectée par le ministère des finances pour l’année 2020-2021, d’après les révélations du patron dudit ministère, Domitien Ndihokubwayo.
C’était lors de la présentation du bilan trimestriel de ce lundi 26 juillet 2021 où il a annoncé la somme que le ministère a collectée alors qu’il s’attendait à 1054 milliards de nos francs qui est prévu.
Le ministre Ndihokubwayo a également signalé qu’une somme de 1 milliard et demi a été également collectée comme amende liée à la fraude et à la corruption. N.B.
Burundi - Confessions Religieuses
Le Pape François se souvient des personnes de sa génération
Bujumbura, le 26 juillet 2021 (Net Press) . Jorge Mario Bergoglio, né le 17 décembre 1936 (84 ans) à Buenos Aires en Argentine, est devenu le 266ème pape de l’Eglise catholique sous le nom de François, depuis le 13 mars 2013. Il était avant cette date l’archevêque de Buenos Aires.
Au cours de la messe de 10h45’ à la paroisse Regina Pacis de Kinindo, célébrée par le curé de la Paroisse, l’émergent prêtre Agapit Nindorera a été ovationné par les chrétiens à qui il annonçait que ce dimanche, Sa Sainteté le Pape François l’avait dédié aux grand-père et aux grands-mères, ceux et celles que les enfants appellent Papy et Mamy et ceci, pour la première fois.
Il ne s’est pas arrêté là car le Pape a pensé également à toutes les personnes du troisième âge, qu’ils soient de la catégorie précitée ou non. Ceux qui n’ont pas encore atteint cet âge sont recommandés de prier pour qu’ils arrivent à ce stade. Le curé a évoqué enfin des couples qui ne vivent pas en harmonie ou alors des enfants qui sont en conflits avec leurs parents, indiquant qu’il faut prier pour eux afin qu’ils retrouvent le bonheur. Ch.N.
Burundi - Société
Début d’encadrement des jeunes en commune Mukaza
Bujumbura, le 26 juillet 2021 (Net Press) . Le travail d’encadrement des jeunes en vacances en commune Mukaza a débuté ce lundi 26 juillet 2021 par l’administrateur de cette commune, où il a fait savoir que ces enfants auront des cahiers à la fin de l’encadrement.
L’administrateur de la commune Mukaza a indiqué que ces enfants auront des formations sur la protection de l’environnement de la part des experts que la commune a cherchés et où ils vont ramasser les bouteilles en plastics dans les rues. Il a ajouté que ces enfants vont être l’œil de l’administration pour celui qui jette des saletés dans la rue.
L’administrateur ajoute qu’ils ont des experts qui vont les enseigner quelques notions du commerce bien qu’ils étudient le marketing en classe pour qu’à la fin de leurs études, ils puissent entreprendre leur commerce. Ils étudieront les cours du patriotisme et de protection de l’environnement. N.B.
Burundi - Ouganda - Politique
"Ouganda : 48 000 euros par député pour acheter une voiture, la mesure ne passe pas", dixit Rfi
Kampala, le 26 juillet 2021 (Net Press) . Les 529 députés du Parlement ougandais ont reçu cette semaine 200 millions de shillings ougandais chacun, soit environ 48 000 euros par personne, pour une enveloppe totale de 25 millions d’euros. Cette somme est destinée à l’achat de voitures pour les élus. L’annonce passe mal alors que le pays est fortement touché par la crise de coronavirus.
Le porte-parole du gouvernement, Ofwono Opondo, a défendu cette décision en soulignant que les députés avaient « droit au transport », évoquant une « tradition de longue date ». La décision n’est pas du goût de tout le monde. Sarah Bireete, militante des droits de l’homme, dénonce cette mesure prise en pleine pandémie de Covid-19 qui sévit fortement dans le pays.
« La priorité devrait être l’immunisation de la population, réaliser des tests de dépistage et traiter les patients malades du Covid... Mais quand on voit la décision prise par le gouvernement d’acheter des voitures aux députés, alors qu’on n’a pas assez d’argent pour la vaccination et que les hôpitaux manquent de médicaments essentiels et d’oxygène, on voit que les priorités du pays sont inversées. Qu’on ne s’inquiète pas du sort de la population mais plutôt du confort des leaders politiques », déplore l’activiste.
Celle-ci rappelle ensuite : « les ministres disposent déjà de deux véhicules avec chauffeur et essence payés par le contribuable. Ils se sont vus également allouer de l’argent pour un troisième véhicule par le Parlement... toujours aux frais des contribuables. Alors même si ces voitures sont présentées comme une nécessité pour les nouveaux députés, les ministres ne devraient pas bénéficier de ces avantages. »
« Une affaire criminelle et immorale »
La colère a éclaté dans les médias et sur les réseaux sociaux. En 2018, une mesure similaire avait également suscité la réprobation générale. Des manifestants avaient même envahi le Parlement. Mais selon Joseph Ochieno, homme politique et éditorialiste ougandais, ces protestations ne vont rien changer.
« Depuis 35 ans, ce pays fonctionne avec une politique de cadeaux et d’avantages en nature. Le gouvernement n’est pas attentif aux désirs de la population ni à ses besoins. Ce n’est pas le vote populaire qui influe sur la politique, mais les cabales et les lobbies alors que la majorité de la population n’a pas voix au chapitre.
Mais le problème, c’est que ce scandale intervient alors que la pandémie de Covid-19 est particulièrement inquiétante. Les gens sont tellement pauvres, la pandémie aggrave la situation et cela rend cette affaire non seulement criminelle mais extrêmement immorale.
Toutefois, une partie de la population ougandaise est tellement habituée. Car nous sommes gouvernés si brutalement depuis tellement longtemps par un seul système que les gens sont parfois désespérés. Ils peuvent manifester mais la protestation ne débouche sur rien. En 2018, les gens ont manifesté mais qu’en est-il sorti ? Rien. Le mécontentement actuel va-t-il aller au delà de la polémique actuelle ? J’en doute. » D.N.