Bujumbura, le 31 août 2021 (Net Press). Le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, se trouve depuis ce matin au stade Intwari, dans la zone de Rohero, en commune urbaine de Mukaza, où il s’entretient avec la jeunesse qui évolue dans le privé. Le président Ndayishimiye a préféré dispenser des notions de patriotisme.
Pour lui, la jeunesse devrait profiter de l’énergie et de l’intelligence lui octroyées par le Bon Dieu pour préparer son avenir. Il en veut pour preuve que le pays a été doté de toutes les richesses que puisse connaître ce monde, d’où il appelle la jeunesse à vaquer aux activités d’auto développement. Il a évoqué les minerais, les terres favorables à l’agriculture, la saison pluvieuse qui dure neuf mois, etc.
L’on signalera que toutes les boutiques et maisons de vente étaient fermées ce matin car les populations avaient été invitées à aller accueillir le chef de l’Etat au stade Intwari, jadis appelé « Prince Louis Rwagasore ». Certains commerçants ont vu en cette fermeture une perte sèche dans leurs activités. J.M.
Burundi – Politique - Education
Ouverture solennelle de l’école internationale de la fondation Maarif de Turquie par la première dame
Bujumbura, le 31 août 2021 (Net Press). Ce mardi 31 août 2021, la première dame, Angeline Ndayishimiye, a procédé à l’ouverture solennelle de l’école internationale de la fondation Maarif de Turquie, dans la zone de Kinindo, commune urbaine de Muha, en mairie de Bujumbura la capitale économique du pays.
La première dame Angeline Ndayishimiye s’est félicitée de cette ouverture car pour elle, c’est une fierté pour le Burundi, mais également pour la Turquie, d’ouvrir une telle école dans notre pays, connue dans le monde entier de dispenser un enseignement de qualité. Elle a ajouté que c’est une façon d’entretenir les bonnes relations qui existent entre le Burundi et la Turquie.
La première dame a interpellé les autres investisseurs qui exercent leurs travaux au Burundi d’emboiter le pas à ceux de la Turquie qui ont créé cette école car l’éducation des enfants est, à ses yeux, la base de tout développement. Elle a terminé son allocution en souhaitant une bonne rentrée scolaire à tous les élèves pour l’année 2021-2022 et les a interpelés d’étudier et d’éviter toutes sortes de distraction qui peuvent les empêcher d’arriver à leurs objectifs. N.B.
Burundi - Politique
Du riffifi entre les transporteurs et l’Etat du Burundi
Bujumbura, le 31 août 2021 (Net Press) . Une large majorité des chauffeurs contactés dans la matinée de ce mardi 31 août clament haut et fort que le prix de baril du pétrole a été revu à la baisse sur le marché international, mais que le ministère burundais de l’énergie et des mines ne fait pas de même dans notre pays pour cet or noir qui constitue le poumon de l’économie nationale.
Nos interlocuteurs s’appuient sur l’initiative du ministère en charge de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement qui a pris les devants de la scène en revoyant à la baisse les prix de certains produits vivriers suite à la récolte qui a été bonnes. Nos sources se posent la question de savoir pourquoi le ministère ayant l’énergie dans ses attributions ne procède pas lui aussi à la stabilisation des prix des produits pétroliers.
Ils font remarquer que leurs prix se répercutent sur tous les autres produits importés. Il ne faut pas perdre de vue, font-ils remarquer, qu’une bonne partie de la population burundaise n’a pas de pouvoir d’achat pour s’ajuster aux changements des prix.
Embrayant sur la rareté des bus qui s’observe, surtout à l’ancien marché central de Bujumbura, les transporteurs pointent du doigt le ministère du commerce, du transport et du tourisme qui ne facilite pas l’importation des bus qui répondent aux normes internationales. Ils se plaignent qu’une large majorité des bus qui opèrent sur Bujumbura et à l’intérieur du pays appartiennent aux hauts gradés de l’armée et de la police. Ces derniers n’entendent pas améliorer ce secteur qui pourrait virer vers le retrait en circulation de vieux bus, concluent-ils.
L’on se souviendra que le gouvernement a tenté, par le passé, d’inonder la ville de Bujumbura des bus qui transportent plus de 50 personnes à la fois. Les uns se rendaient au Nord de la capitale, les autres au Sud et d’autres encore étaient envoyés dans la région de Gatumba, de la commune de Mutimbuzi.
Non seulement ces bus n’ont rien résolu dans le domaine de transport car les passagers restaient nombreux à attendre les bus, en outre ils étaient tellement usés qu’ils n’ont pas résisté aux distances auxquelles ils étaient destinés. Aujourd’hui, les populations citadines se contentent de s’aligner devant les bus, qu’il pleuve ou qu’il neige, pour pouvoir monter à bord, ce qui apparaît mine de rien comme le moindre mal. N.R.
Burundi – Santé
Le gouvernement prié de multiplier les centres de dépistages à Bujumbura
Bujumbura, le 31 août 2021 (Net Press). Selon des informations en provenance des trois centres de dépistages installés dans la mairie de Bujumbura, plusieurs personnes s’y rendent et compte tenu de leurs effectifs, elles passent de longues heures à attendre d’être dépistées, si elles ne font pas demi-tour en bonne et due forme.
Il y a une semaine, le ministre de la santé publique et de lutte contre le sida, Dr. Thaddée Ndikumana, avait lui-même fait ce constat lors de sa descente sur terrain et avait recommandé que des gens se rendent aux centres de dépistages les plus proches car pour lui, tout le monde voulait se concentrer au centre dit « Bon Accueil ». Il envisageait également un principe de renfort du personnel soignant dans ces centres.
Il n’est pas rare de passer quatre heures sur les lieux à attendre son tour. Pour le moment, les choses deviennent plus compliquées car même les individus qui cherchent leurs résultats sont entassés avec ceux qui veulent se faire tester. Et dans ces conditions, se lamentent des gens sur place, la distanciation sociale tel que recommandée par les services d’hygiène est tout simplement impossible.
Par ailleurs, les mesures barrières ne sont pas respectées dans ces conditions, d’où ceux qui sollicitent ce service trouvent qu’il y a risques de se contaminer à l’endroit même ils devraient être protégés.
Face à toutes ces contraintes, les populations, tout comme les personnels soignants, demandent qu’il y ait multiplication des centres de dépistages de la pandémie. Ceux qui ont discuté avec le reporter de Net Press au « Bon Accueil » indiquent que le grand effectif de ceux qui veulent se faire dépister explique que cette maladie dangereuse existe bel et bien dans notre pays. D.N.
Burundi - Economie
Un économiste de renom dresse la problématique du développement au Burundi
Genève, le 31 août 2021 (Net Press). Il s’appelle Janvier Nkurunziza, natif de la commune Ruhororo, en province de Ngozi, au Nord du pays. C’est un éminent économiste, employé du centre des Nations unies pour le développement et le commerce international (Cnuced) et il est basé à Genève en Suisse. Il a dressé la problématique du développement au Burundi.
Janvier Nkurunziza dit que le revenu moyen par tête est très faible, la croissance économique est négative, le phénomène de paupérisation : taux de pauvreté qui est élevé et dû à une performance faible suite à la pression démographique. Il y a une faible accumulation du capital, le moyen de financement très limité, la faiblesse institutionnelle et les crises politiques à répétition.
Janvier Nkurunziza donne un message que le taux d’investissement, par rapport à celui des autres pays de la région, reste faible en plus de la chute pendant les années de guerre. Il y a eu reprise après la signature des accords d’Arusha en 2000 et une nouvelle chute pendant les périodes de 2010 jusqu’à nos jours. A cela s’ajoute un manque d’investissement public et privé. Pour l’investissement public au Burundi, notre interlocuteur dit qu’il dépend de la disponibilité des ressources publiques dont trois sources principales : l’aide internationale qui devient rare, le surendettement et la plupart du budget de l’Etat provient des recettes publiques qui sont devenues faibles.
Pour l’investissement privé, Janvier Nkurunziza brosse un bilan sombre où l’investissement privé national et étranger est devenu rare et son déclin sensible pendant les périodes de guerres. Notre spécialiste dit que l’économie burundaise est dominée par de petites firmes couplées d’effectifs élevés d’employés ainsi que la faible productivité du capital humain.
Janvier Nkurunziza indique que dans la région de la communauté est-africaine, le Burundi et le Rwanda avaient la même productivité en 1995 et qu’en 2018, le Burundi produit moins d’un 1/3 du Rwanda, l’insuffisance et l’inadéquation des moyens financiers où l’épargne est faible, les recettes d’exportation limitées et l’aide étrangère en déclin.
Janvier Nkurunziza dit que le taux d’épargne pour le Burundi est très bas comparativement à celui de la région de la communauté est-africaine. Il en veut pour preuve qu’au début des années 1990, les taux d’épargne des deux pays étaient négatifs et que le Rwanda et le Burundi avaient le même taux d’épargne en 1970 en 2020. Le Rwanda était à 8.2% en 2020 tandis que le Burundi était à -5.6% à la même période et cela expliquerait la faiblesse de l’investissement au Burundi.
Janvier Nkurunziza dit que le Burundi est caractérisé par la faiblesse fiscale et la dette publique, la corruption et la non-transparence dans la gestion de la chose publique.
Et quand la politique épouse l’économie !
Pour Janvier Nkurunziza, les crises politiques qui ont traversé le Burundi ont entrainé les morts, les réfugiés et la destruction des infrastructures publiques, les changements politiques qui ont entrainé le bonheur des uns et le malheur des autres, les négociations qui ont abouti aux accords d’Arusha, les reformes politiques importantes.
Les visions politiques associées aux changements de régimes, les dividendes politiques pour l’élite politique, les réformes qui ont été totalement inclusives, ont entrainé les crises politiques mêlées de faiblesse d’investissement et d’entretien, la nouvelle classe politique qui a remplacé la précédente, la forte incertitude qui nuit le climat d’affaires, etc. Il n’y a pas eu de place accordée à l’économie qui nécessite un débat national, d’où le manque de dividende économique pour la population et la forte concentration du dividende de la paix.
Janvier Nkurunziza conclut que l’économie burundaise a connu beaucoup de défis, généralement liés à instabilité politique et dans la communauté est-africaine, le Burundi est à la traine dans tous les domaines, les dirigeants ont eu tendance à privilégier la politique au dépend de l’économie alors que les deux sont intimement liées et ajoute qu’il est temps que l’économie soit mise au centre des débats.
Janvier Nkurunziza invite le gouvernement burundais d’organiser les Etats généraux de manière inclusive de l’économie burundaise. N.R.
Burundi – Commerce
Pénurie de carburant dans presque toutes les stations d’essence de Bujumbura
Bujumbura, le 31 août 2021 (Net Press) . Il s’observe depuis plus d’une semaine une pénurie de carburant de type Mazout dans la plupart des stations d’essence de la mairie de Bujumbura, la capitale économique du pays. Cela paraît très bizarre d’autant plus que l’essence ne pose pas de problème, mais également que les pétroliers n’ont pas d’explication sur cette insuffisance de ce produit.
Cette carence vient de se manifester à deux reprises dans la mairie de Bujumbura pour le seul mois d’août. Pourtant, le porte-parole du ministère de l’énergie qui s’occupe du carburant avait bien indiqué que le carburant, que ce soit au niveau des stocks ou des importations en cours, est suffisant. Il semblait mettre en garde les éventuels spéculateurs.
Une certaine opinion met ce manque de mazout sous l’angle de la pénurie de devises qui empêchent le pays d’importer une quantité suffisante, mais que le gouvernement ne veut pas l’assumer au grand jour. Une autre opinion demande qu’il y ait hausse de prix de ce type de carburant, pourvu qu’il soit disponible car plusieurs activités sont paralysées dans la mairie. Ch.N.