Ngozi, le 2 octobre 2021 (Net Press) . Pierre Ngendanganya, cet habitant de la colline Butaganda, dans la zone de Gatobo, de la commune Gashikanwa, en province de Ngozi, au Nord du pays, a échappé de justesse à un assassinat dans la nuit de vendredi à samedi par des éléments non encore identifiés, dans la vallée de la rivière Nyamuswaga, apprend-on des sources sur place.
Il venait de vendre sa vache, avant de passer la soirée bien arrosée avec ses amis sur la colline Buhoro, vers 23 hoo. Il rentrait tranquillement lorsqu’il a été la cible d’une attaque au moyen des gourdins, il a été sérieusement passé à tabac, un montant non encore identifié d’argent a été subtilisé. Les meurtriers l’ont laissé pour mort avant de se volatiliser dans la nature.
Les habitants déplorent l’insécurité grandissante dans la vallée de la rivière Nyamuswaga, séparant les communes Gashikanwa et Tangara, où des bandits se cachent dans les buissons à la traque des éléments qui viennent vendre leurs vaches au marché communément connu sous le nom de Vyerwa, en commune Gashikanwa. Ils demandent la sécurisation de cette entité administrative. N.R.
Burundi – Justice
Quatre personnes d’une même famille sous les verrous
Rumonge, le 2 octobre 2021 (Net Press). Nous apprenons que quatre personnes d’une même famille – un père et ses trois fils – sont incarcérées, poursuivies à la place d’un autre membre de cette famille activement recherché pour meurtre. Selon nos informations, le père a été arrêté chez lui sur la colline de Gishiha, dans la zone de Maramvya, de la commune de Burambi, à Rumonge, au Sud-ouest du pays.
De leur côté, les trois fils ont été arrêtés dans la capitale économique Bujumbura où ils exercent divers métiers. Il y a même un policier qui serait affecté dans la zone de Buterere. Des informations émanant de cette famille indiquent que l’homme recherché est un retraité de l’ex-Fab qui vit en exil depuis 2016.
Pourtant, l’homme recherché par les autorités judiciaires aurait commis un crime en décembre 2020, d’où la famille des personnes incarcérées traite cet emprisonnement d’injuste et demande leur libération en bonne et due forme. Le code pénal quant à lui précise que la responsabilité pénale est individuelle. Il n’y a pas donc de raison que des gens soient poursuivis à la place des autres. J.M.
Burundi - Administration
Vers la suspension de tous les administratifs en situation de concubinage ou d’unions illégales
Bujumbura, le 2 octobre 2021 (Net Press) . Ceci figure dans une correspondance que le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca, a adressée à tous les gouverneurs des provinces ainsi qu’au maire de la ville, avec copies au président de la République, au vice-président et au premier ministre.
Cette correspondance dit que d’après les informations disponibles au ministère, certains administratifs affichent un comportement irresponsable susceptible même de désorienter la population. Elle ajoute que quelqu’un qui est appelé à diriger les autres doit incarner certaines valeurs et servir d’exemple pour inspirer la confiance de ses administrés.
Cette correspondance ajoute encore que lors de l’entretien avec la population, il est signalé des responsables administratifs qui entretiennent des relations de concubinage ou d’unions illégales alors que le gouvernement avait pris la mesure de décourager de tels comportements. Pour cela, il est demandé aux premiers lieutenants de province et de la ville de Bujumbura de relever tous les cas existant dans leurs circonscriptions administratives et d’enclencher des procédures de les suspendre dans leurs fonctions dès la réception de cette correspondance. N.B.
Burundi - Santé
La pandémie de covid-19 est de grande vitesse à Bubanza
Bubanza, le 2 octobre 2021 (Net Press) . Ceci ressort d’un communiqué lancé par Cléophas Nizigiyimana, le gouverneur de la province Bubanza, à l’Ouest du pays, ce vendredi 1er octobre 2021, où il a fait savoir que la pandémie du covid-19 est d’une grande ampleur dans sa circonscription et qu’il ne voit pas de mesures préventives qui sont en train d’être prises pour faire face à cette pandémie dans toutes les communes de sa province. Il a demandé à la population de garder jalousement les mesures barrières contre le covid-19. Pour les églises, les fidèles doivent respecter la distanciation et à défaut d’espace, organiser une autre messe supplémentaire. Il a fait savoir que le mois passé, 70 personnes ont été testées positives aux covid-19 dans les 3 districts dont Mpanda, de Rugazi et de Gihanga.
Dans le même ordre d’idées, le ministre de la santé publique et de lutte contre le Sida, dit que le vaccin du covid-19 n’empêche pas d’être contaminé du covid-19, mais dit que cela réduit la gravité de la maladie une fois atteint de la pandémie. Il l’a mentionné dans une émission qu’il a animée à la radio et télévision nationales ce vendredi 1er octobre 2021.
Le ministre de la santé a fait savoir qu’une fois le vaccin arrivé au Burundi, ceux qui le désirent vont en bénéficier mais que cela ne serait pas obligatoire avant que l’organisation mondiale de la santé n’homologue pas définitivement un vaccin contre la pandémie du covid-19.
Dr Ndikumana conseille plutôt de faire le test chaque fois que de besoin, surtout ceux qui ont d’autres maladies, pour qu’ils soient soignés le plus rapidement possible une fois atteints de la crise sanitaire mondiale. N.B.
Burundi – Onu – Non-violence
Le secrétaire général de l’Onu s’exprime à l’occasion de la journée internationale de la non-violence
New York, le 2 octobre 2021 (Net Press) . Le 2 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de la non-violence. A cette occasion, le patron de l’organisation onusienne, le Portugais Antonio Guterres, a sorti une déclaration que la rédaction livre en entièreté à son lectorat.
« Chaque année, la Journée internationale de la non-violence est célébrée le jour de l’anniversaire du mahatma Gandhi. Ce n’est pas un hasard.
« Pour Gandhi, non-violence, manifestations pacifiques, dignité et égalité étaient, plus que des mots, un flambeau guidant l’humanité, indiquant la voie à suivre vers un avenir meilleur.
« Plus que des mots, nous devons voir en elles un modèle, à appliquer pour nous aider à surmonter les temps difficiles que nous traversons. Conflits et changements climatiques, pauvreté et inégalités, méfiance et divisions : les défis s’amoncellent tandis que la pandémie de COVID-19 ravage toujours nos sociétés et nos économies.
« La solution existe, elle est entre nos mains : la solidarité. Nous devons comprendre, comme Gandhi avant nous, que ce qui nous unit dépasse de loin ce qui nous sépare. Que la paix est la seule voie possible vers un avenir meilleur pour chacune et chacun.
« Pour relever les défis du monde contemporain, nous devons nous rassembler en une seule et même famille humaine et embrasser plus que jamais la cause de la paix.
« Combattants de par le monde, entendez notre appel : déposez les armes, luttez non plus les uns contre les autres mais contre la COVID-19, ennemi commun de l’humanité. Il nous faut d’urgence distribuer les vaccins et les traitements qui sauvent des vies et accompagner les pays sur le long chemin du relèvement.
« Nous devons redoubler d’efforts pour réduire les inégalités et mettre fin à la pauvreté.
« Il nous faut un plan d’action mondial ambitieux pour guérir notre planète.
« Plus que tout, nous devons à nouveau nous fier les uns aux autres. Que passent la haine, les divisions, les conflits, la méfiance. Il est temps d’entrer dans une nouvelle ère de paix, de confiance et de tolérance.
« En cette Journée internationale de la non-violence, forts du message de paix que portait Gandhi, retroussons nos manches et construisons un avenir meilleur et plus pacifique pour toutes et tous. »
Burundi – Rwanda - Justice
La youtubeuse Yvonne Idamange condamnée à 15 ans de prison au Rwanda pour avoir critiqué le pouvoir
Kigali, le 2 octobre 2021 (Net Press). Yvonne Idamange, qui avait accusé le président Paul Kagame et son gouvernement d’avoir mis en place une dictature, a été jugée coupable d’« incitation à la violence ».
Jeudi 30 septembre, un tribunal rwandais a condamné à quinze ans de prison une youtubeuse critique du pouvoir du président Paul Kagame. Yvonne Idamange, 42 ans et mère de quatre enfants, n’était pas présente au tribunal de Kigali à la lecture du verdict la déclarant coupable de six chefs, notamment « incitation à la violence et à l’insurrection », « dénigrement des mémoriaux du génocide », « propagation de rumeurs » et « agression ».
Il lui était reproché d’avoir, sur sa chaîne YouTube, accusé le président Kagame et son gouvernement d’avoir mis en place une dictature, d’instrumentaliser le génocide de 1994 sans venir suffisamment en aide aux survivants et d’avoir transformé les mémoriaux du génocide en attractions touristiques. Elle était également accusée d’avoir frappé et blessé un policier lors de son arrestation.
Yvonne Idamange, dont la chaîne YouTube rassemble 18 900 abonnés et dont les vidéos sont vues en moyenne 100 000 fois, se présente comme une survivante du génocide qui a fait, selon l’Onu, plus de 800 000 morts en 1994 au Rwanda, principalement au sein de la minorité tutsi.
Outre une peine de quinze ans de prison, elle a été condamnée à une amende d’un montant équivalant à 2 000 dollars (environ 1 725 euros). L’accusation avait requis trente ans de prison et l’équivalent de 6 000 dollars d’amende. Yvonne Idamange boycottait les audiences depuis que la cour – qu’elle accusait de parti pris – avait rejeté sa demande de faire diffuser son procès en ligne. N.R.