Bujumbura, le 16 février 2022 (Net Press) . Le magasin situé dans les parages de l’ancien grenier du Burundi au niveau de l’ancien marché central de Bujumbura, a pris feu vers 2 heures du matin de ce mercredi, des suites d’explosion de câbles électriques de la Régie de distribution d’eau et d’électricité, Regideso.
Le propriétaire de ce magasin dit qu’il a été réveillé par un veilleur qui l’informait qu’une fumée noire se dégageait à l’intérieur du magasin, faisant allusion à l’incendie. Les marchandises, d’une valeur de plus ou moins cinquante millions de nos francs, ont été totalement calcinées, comme le raconte ce dernier.
La victime de cet incendie demande à la Regideso de toujours vérifier les câbles électriques pour épargner le public de toutes formes de dégâts humains et matériels causés par l’usure des câbles électriques.
Les témoins qui étaient sur place saluent la bravoure des policiers accrédités au sein de l’ancien marché central de Bujumbura qui ont effectué une intervention musclée pour éteindre le feu à temps. Si cette action n’avait pas été engagée, la flamme allait attaquer les autres bâtiments situés tout près du magasin abîmé. N.R.
Burundi - Justice
Une peine de 20 ans et une amende de 500.000 fbu requis à un policier
Bururi, le 16 février 2022 (Net Press) . Le ministère public a requis une peine de 20 ans et une amende de 500.000fbu à un policier qui a infligé des coups et blessures ayant entraîné la mort de cette dernière. C’était ce mardi 15 février dans un procès de flagrance au tribunal de grande instance de Bururi, au Sud du pays.
Le magistrat du ministère public a chargé l’agent de police, Mohamed Rugamba, d’avoir infligé des coups et blessures graves à une fille du nom de Carine Nzeyimana de la communauté Batwa, dans le quartier Kigwati, au chef-lieu de cette province de Bururi.
Ce policier a accusé cette fille de lui avoir volé de l’argent, ce que la fille a nié. Ce policier a alors commencé à la tabasser avec des coups de poings, des gifles et de coups de pieds jusqu’à ce qu’elle perde connaissance.
La fille a été évacuée vers l’hôpital de Bururi mais malheureusement, elle a succombé à ses blessures. Le ministère a requis une peine de 20 ans et une amende de 500.000 fbu au policier Mohamed Rugamba pour meurtre.
Le présumé auteur a rejeté toutes ces accusations, indiquant qu’il était à son poste d’attache où il montait la garde à la cour d’Appel de Bururi. Une femme qui a donné le témoignage a accusé le policier Mohamed Rugamba de l’avoir vu en train d’infliger des coups et blessures à la fille dans le quartier vers 21 heures de ce dimanche 13 février.
L’affaire a été mise en délibérée et le verdict va tomber ce jeudi, dans 24 heures, au tribunal de grande instance de Bururi. Signalons que ce procès a connu la participation de beaucoup de personnes, dont celles de la communauté Batwa venues des différentes communes de la province de Bururi. F.N.
Burundi – Politique
Les premières têtes tombent au ministère chargé du commerce
Bujumbura, le 16 février2022 (Net Press) . Un décret présidentiel du 15 février 2022 a nommé l’Ir. Innocent Nibizi au poste de directeur général du transport au ministère du commerce et de l’industrie, en remplacement d’Albert Maniratunga. Le même décret nomme Sévérin Wakarerwa comme directeur général du commerce et remplace à ce poste Venant Ngendabanka.
L’on se souviendra que ces deux autorités avaient refusé d’obtempérer devant la décision de la ministre de tutelle, Marie Chantal Nijimbere, qui leur avait intimé l’ordre d’annuler une décision de revoir les prix du ticket de transport à la hausse. Les deux hommes, tout comme d’autres du ministère chargé des mines et de l’association des transporteurs avaient passé sous interrogatoire au service secret du Burundi.
Albert Maniratunga alias Mashok avait été démis de ses fonctions de directeur général de l’Otraco au mois de juin 2021 pour incompétence et insubordination, mais avait été repêché par le même président de la République, Evariste Ndayishimiye, le nommant directeur général du transport, trois mois seulement après son limogeage sans manière.
Quant à venant Ngendabanka, il a occupé ce poste après avoir dirigé le secteur du tourisme, toujours au ministère ayant le commerce dans ses attributions. Lors de la hausse des prix du ticket de transport, il avait signé sous un faux nom, Venant Ngendakuriyo, probablement par inattention, selon plusieurs sources. N.R.
Burundi - Politique
Le maire de la ville clôture ses activités d’émission publique en commune Mukaza
Bujumbura, le 16 février 2022 (Net Press) . Après sa visite dans toutes les communes qui forment la mairie de Bujumbura, le maire de la ville, Jimmy Hatungimana, a clôturé ces activités en commune Mukaza ce mercredi 16 février 2022 dans la salle de Fidodido.
Jimmy Hatungimana a répondu aux questions qui hantent la population dont les plus répétées concernent l’électricité, les quartiers qui manquent d’eau durant la journée, des ampoules qui sont installées sur les clôtures qui sont les cibles privilégiées des voleurs, les tarifs de la Regideso qui sont exorbitants comparativement à ceux des autres quartiers, sous prétexte que c’est le quartier des riches alors qu’il est habité par des retraités. Sur cette question, le maire de la ville a répondu qu’il va soumettre la question à ceux qui prennent des décisions.
Un autre intervenant a parlé pour les vendeurs qui se trouvent devant l’ex marché central qui sont traités de façon inhumaine dans un pays indépendant, le maire de la ville a déclaré qu’il a demandé à plusieurs reprises à ces femmes pour chercher un remède à cette question, mais elles évoquent qu’elles veulent travailler uniquement en ville alors que les autres marchés comme celui de Ngagara ont des places vacantes. Le maire de la ville a dit que la police est là pour leur arracher leurs marchandises pour qu’elles aillent travailler ailleurs dans les marchés. Cependant, il a souligné qu’il ne soutient les mesures de traitements inhumains et dégradants. Il a ajouté que les marchandises saisies sont données aux indigents.
Ils ont signalé le manque des bus de transport, surtout la soirée où il y a des gens qui rentrent même à 22h suite à ce problème, ils ont demandé que le maire de la ville puisse demander aux investisseurs de s’intéresser dans le transport. Une autre question est que tous ceux qui veulent apprendre la conduite de véhicules s’entrainent dans le quartier Kabondo et les habitants disent qu’il arrive même des fois où les cas d’accidents sont signalés. Ils craignent pour la sécurité de leurs enfants et demandent qu’il y ait un autre endroit pour l’auto-école.
Une autre question concerne la réouverture du d’un centre de massage « Sauna » qui a été fermé suite à la pandémie du covid-19, d’autant puisqu’il s’observe la réduction sensible de cette pandémie ces derniers jours. Le maire de la ville a répondu que lui aussi aime ce genre de sport mais que la pandémie est toujours là, qu’il faut pratiquer les autres sports en attendant la fin de cette pandémie.
Jimmy Hatungimana a autorisé quelques éléments qui ont soulevé les litiges fonciers de venir dans son bureau pour qu’il les oriente. Il a remercié la population de la commune Mukaza pour avoir répondu massivement et a conclu qu’une autre séance d’émission publique est prévue en août prochain. N.B.
Burundi – Santé
L’INSP au chevet de la santé publique
Bujumbura, le 16 février 2022 (Net Press) . La rédaction a rencontré ce matin le Directeur Général de l’institut National de Santé Publique, INSP, le professeur Joseph Nyandwi, qui nous a livré des informations sur son institut. C’est un homme plutôt ouvert, un scientifique achevé qui a bien voulu recevoir l’envoyé de Net Press.
D’entrée de jeu, il a fait savoir que l’Institut National de Santé Publique a une mission de formation pour doter au pays des agents de santé qualifiés et compétents. Il s’agit d’une formation supérieure et professionnelle en sciences de santé destinées essentiellement aux lauréats des Ecoles Paramédicales. Par la recherche en santé l’Institut contribue également à la génération des données scientifiques dont l’analyse donne des évidences permettant au Ministère de la santé publique à mettre en place des politiques de santé adéquate.
Il s’agit enfin du diagnostic et de la surveillance épidémiologique, d’où l’Institut est doté d’un Laboratoire National de Référence. Pour le moment, l’on surveille des épidémies comme le covid-19, la poliomyélite, la méningite, la rougeole ainsi que des maladies diarrhéiques comme le choléra, etc. Le Directeur Général Nyandwi a en outre fait savoir que l’INSP procède à un contrôle de qualité des médicaments. Une unité de contrôle de qualité de l’eau, des aliments ainsi que de l’analyse des principes actifs des plantes médicinales sont en train d’être mises en place.
Sinon, le professeur Joseph Nyandwi a informé que l’institut assure la formation selon le système BMD, baccalauréat, master, doctorat. Il a 12 filières de Bac et un cycle de master en santé publique avec deux options épidémiologie et management des services de santé.. Le Bac compte environ 610 étudiants au moment où le master possède en tout 40 étudiants.
Abordant la situation du covid-19, le Directeur Général Nyandwi a précisé qu’au cours de la semaine du 7 au 13 février, l’on a fait 14.366 tests au niveau national avec 167 cas de positifs. Le taux de positivité est de 1,2% alors qu’il était de 1,7% les semaines précédentes. Malgré cela, il conseille que des mesures barrières soient observées car la menace planétaire est toujours-là.
Il a indiqué qu’il y a deux sortes de tests, le test dit antigénique rapide et un autre PCR, un sigle en anglais qui signifie réaction en chaîne par polymérase, ou (Polymerase chain reaction). Il salue le fait que le diagnostic se fait au niveau national jusque dans les districts, ce qui a contribué à la réduction des contagions.
Il reconnaît en outre que le covid-19 a encore des zones d’ombre car il y a eu plusieurs couples qui partagent le tout, jusqu’au lit, mais dont un conjoint est testé positif et l’autre non. Il a insisté sur le lavage des mains, une pratique simple qui contribuent beaucoup à la réduction des contaminations par covid-19.
Enfin, il a confirmé le fait que le virus de covid-19 se multiplie favorablement dans les milieux froids et que le virus est vulnérable dans des régions à températures élevées. J.M.
Burundi – Canada – Politique
« Canada : les rues d’Ottawa toujours bloquées malgré les mesures d’urgence », dixit Rfi
Ottawa, le 16 février 2022 (Net Press). Au lendemain de la mise en place de la loi sur les mesures d’urgence au Canada, censée régler les différents blocages des routiers et de leurs sympathisants, la situation reste inchangée dans la capitale canadienne. Des centaines de camions continuent à bloquer la principale avenue qui longe le parlement canadien sur 4 km.
La sonnerie du téléphone retentit rarement dans ce salon de coiffure situé à 100 mètres des premiers camions stationnés. Les clients ne peuvent pas y accéder en voiture et beaucoup ont peur de s’aventurer dans le quartier Whalid, le propriétaire, nage en pleine incertitude. « Personne ne sait ce qui se passe, personne ne sait quoi faire, personne ne veut prendre ses responsabilités, commente Whalid. On dirait que les policiers ont peur de faire le premier pas. Je viens de parler avec l’un d’eux et il ne savait rien. C’est bizarre… ».
La situation a peu évolué mardi dans les rues d’Ottawa, toujours bloquées par des manifestants anti-mesures sanitaires qui refusent de partir, malgré le recours exceptionnel à la loi sur des pouvoirs exceptionnels déclenchés la veille par Justin Trudeau.
Lucille Collard, députée d’un des quartiers d’Ottawa concerné par l’occupation des poids-lourds, constate aussi le manque d’intervention de la police. « Il y a la province, le local, le fédéral, donc il y a tous ces agents-là qui sont supposés être là, mais honnêtement je ne sais pas où ils sont, s’inquiète-t-elle. On est au milieu du centre névralgique de tout ça et j’ai croisé seulement une dizaine de policiers jusqu’à présent. Moi, je crains la réaction civile. Je crois qu’on ne pourra pas à un moment donné empêcher les gens de sortir dans la rue contre les manifestants. Il y en a déjà qui se promènent en leur disant de rentrer chez eux. Ça craint ! ».
Démission du chef de police
Critiqué de toutes parts pour sa piètre gestion de la crise, le chef de police d’Ottawa, Peter Sloly, a remis sa démission et un adjoint intérimaire le remplace. Le chef intérimaire affirme avoir un plan pour résoudre la crise. Pendant ce temps, les manifestants s’installent des bancs de musculation en plein air et jouent de la musique sur l’immense scène qui fait face au parlement.
Minimisé au départ par les autorités, le mouvement de contestation canadien qui a débuté fin janvier est parti de camionneurs protestant contre l’obligation d’être vacciné pour passer la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Mais les revendications se sont étendues à un refus de l’ensemble des mesures sanitaires et, pour de nombreux manifestants, à un rejet du gouvernement de Justin Trudeau. Et force est de constater qu’en quelques jours, la contestation a fait bouger les lignes. Plusieurs provinces, dont le Québec, ont levé les restrictions et notamment le passeport vaccinal. D.N.