Bujumbura, le 4 juin 2022 (Net Press) . Pierre Nkurikiye, le porte-parole du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, a présenté à la presse six présumés auteurs du meurtre d’une Belgo-burundaise, Eugénie Ntakirutimana, retrouvée morte le 4 janvier 2022 dans l’un des établissements hôteliers de Gikungu, à Mutanga nord.
Eugénie Ntakirutimana, aussi appelée affectueusement « Pièce Rare », cette ancienne professeure à l’université du Burundi, a été tuée à l’hôtel Porta Sion de Gikungu, en commune urbaine de Ntahangwa, dans la nuit du 31 décembre 2021. Pierre Nkurikiye dit que les six présumés auteurs de l’assassinat de cette Belgo –Burundaise avaient passé la nuit dans le même hôtel, selon les enquêteurs.
« Il avait recruté au moins 3 groupes pour l’achever. Le premier s’est désisté, le 2ème a échoué suite à un empêchement de dernière minute et c’est le 3ème qui y est parvenu », a dit M. Nkurikiye. Selon la police burundaise, les présumés bandits ont volé à la victime une somme de 500.000 francs burundais, 1590 Euros, son passeport ainsi que son sac à main. Pour s’échapper, elle dit qu’ils ont donné au veilleur un montant de 20.000 francs burundais.
Pour les six premiers présumés coupables arrêtés dans la fraicheur des faits, deux seulement seront gardés en détention tandis que les autres seront acquittés. Pour voler et tuer la victime, M. Nkurukiye a expliqué que les auteurs ont utilisé des fausses clés pour entrer dans la chambre d’Eugénie Ntakirutimana avant qu’elle ne rentre.
« Quand elle est arrivée, elle s’est précipitée à aller prendre douche. C’est à ce moment qu’ils ont placé un mouchoir dans sa bouche pour l’empêcher de crier au secours, et ils l’ont étranglée », poursuit le porte-parole du ministère en charge de la sécurité.
Eugénie Ntakirutimana, 67 ans, était venue au Burundi pour suivre son dossier relatif à la pension car elle fût professeure à l’université du Burundi. Elle habitait en Belgique. M. Nkurikiye a remercié les enquêteurs qui ont mené des investigations de façon « professionnelle », insistant qu’un tel crime commis contre un étranger peut « ternir l’image du pays » et appelant les enquêteurs à « faire de même pour d’autres cas pareils afin que les auteurs soient traduits en justice ». N.R.
Burundi - Politique
Le parti Apdr prône une révision pour le processus de la dissolution du mariage !
Bujumbura, le 4 juin 2022 (Net Press) . Le parti Alliance pour la Paix, la Démocratie et la Réconciliation (APDR), se dit préoccupé par la recrudescence des cas de divorce en mairie de Bujumbura. Il prône pour la révision de la dissolution du mariage.
Pour cette formation politique, la femme qui intente la procédure de la dissolution du mariage devrait partir « sans rien acquit du patrimoine, car elle s’est mariée sans aucun apport dans le foyer » et cela, selon cette formation politique, diminuera les cas de demande de dissolution du mariage des femmes pour cause de « se faire fortune après la dissolution du mariage ».
Pour rappel, cette formation politique a été le premier à présenter une candidature d’une femme au rendez-vous présidentiel de 2020, en la personne de Fidélité Nibigira. Le président de l’Apdr, dans une conférence de presse tenue en date du 07 juillet 2019 à cet effet, avait dit « Nous sommes un parti de démocrates. C’est pourquoi nous avons choisi en premier le candidat présidentiel qui est en même temps une femme. Nous voulons que d’autres partis politiques fassent de même pour consolider la démocratie acquise ». N.R.
Burundi-Economie
Le projet Merankabandi lance officiellement sa nouvelle facette !
Ngozi, le 4 juin 2022 (Net Press) . Le projet Merankabandi, financé par la banque mondiale depuis 2017, qui consiste à fournir des transferts monétaires réguliers et prévisibles à 48.000 ménages avec des enfants de 12 ans vivant en situation d’extrême pauvreté vivant dans les provinces de Gitega, de Karusi, de Kirundo et de Ruyigi, lance une nouveauté.
Au terme de la clôture du projet Merankabandi 1, dans une conférence de presse tenue ce vendredi dans la ville de Ngozi, au Nord du pays, le coordonnateur de ce projet, Michel Nyabenda, a fait savoir que les ménages enregistrés dans le Projet Merankabandi 1 bénéficiaient d’un transfert monétaire de 20 000 BIF (équivalents à 12 USD) par mois et par ménage pendant 30 mois, un projet qui visait l’éradication de la pauvreté dans les 48.000 ménages avec des enfants de 12 ans en situation d’extrême pauvreté vivant dans les provinces susmentionnées.
Il envisage qu’à partir du mois de juillet 2022, le projet va augmenter son enveloppe pour 150.000 millions de dollars qui sera opérationnel dans tout le pays, pour 145.000 familles en situation d’extrême précarité et dans 30 mois.
Pour le coordonnateur de ce projet, Michel Nyabenda, les bénéficiaires de ce projet 2 auront une allocation à hauteur de 36.000 Fbu par mois, ayant pour vision la promotion, l’inclusion productive et l’accès d’emploi pour diversifier les économies. Selon le patron de ce projet, ce projet vise à soutenir les ménages économiquement touchés par le Covid 19 dans les six centres urbains en l’occurrence Bujumbura, Gitega, Ngozi, Rumonge, Kayanza et Gatumba, par le biais de transfèrt monétaire d’urgence à 100 Usd, l’intégration des réfugiés (8000 refugiés) et des communautés d’accueil dans les systèmes nationaux de protection sociale (12.000).
Michel Nyabenda dit que ceux-ci bénéficieront des transferts monétaires des activités d’inclusion productives et d’emplois et des mesures d’accompagnement sur le développement du capital humain. N.R.
Burundi - Education
L’assurance qualité est-elle une police pédagogique ? S’interroge le journal La Voix de l’Enseignant
Bujumbura, le 4 juin 2022 (Net Press). Depuis l’introduction du système Baccalauréat-Master-Doctorat (BMD), le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche scientifique a initié un département d’assurance qualité au sein des institutions d’enseignement universitaire. La direction de l’assurance qualité veille à ce que l’enseignement, la gestion, l’administration, la vie de l’institution soient de bonne qualité. L’assurance qualité cherche à faire des innovations. Elle propose des outils à la direction générale de l’université. Mais les défis ne manquent pas.
Selon toujours notre confrère, les textes du cours d’Anglais sont des traductions au fondamental. Le système d’enseignement au Burundi a connu une réforme en 2010 dans le but d’améliorer la qualité et par conséquent produire des jeunes gens capables d’utiliser les connaissances acquises dans leur vie active publique ou privée. Le constat fait six ans après est que pour l’enseignement de la langue anglaise, la matière proposée au cycle fondamental est du niveau supérieur.
Les élèves ne parviennent pas à assimiler la matière. Le parlé est défavorisé par rapport à l’écrit. Un enseignant signale qu’il y a des points de grammaire tirés du cycle post-fondamental. La traduction des textes à étudier en 7è année en trois langues ne leur aide en rien. Au post fondamental, à part la section des Langues, le volume horaire est d’une heure par semaine ce qui est insignifiant.
Les supports pédagogiques manquent : pas de cassettes pour la compréhension à l’audition, pas de livres de lecture. Avec les effectifs élevés, le programme ne prévoit plus de dictées pour l’apprentissage de l’orthographe. Des enseignants débout devraient être associés dans la confection des programmes car ils voient les premiers ce dont les apprenants ont besoin.
Par ailleurs, des cas de tricherie ont été observés au concours national. Le concours national d’orientation et de certification a été déplacé en 9ème année avec la réforme du fondamental. Pour l’édition 2022, 72313 candidats étaient attendus dans 920 centres de passation avec plus de 2200 surveillants et autant de correcteurs, selon Dr. François Havyarimana, Ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique.
Enfin, le journal La Voix de l’Enseignant informe que des tests en réseau scolaire négligemment organisés. Le test d’entraînement à l’examen d’Etat organisé en mairie de Bujumbura montre une certaine négligence de la part des organisateurs. A part la collecte des frais de mille francs burundais par élève qui a réussi, d’autres aspects connaissent des failles : des grilles de corrections non disponibles après toute une semaine de la passation, les enseignants surveillants réclament les frais de déplacement car ils ont changé le lieu de travail et un responsable d’une école trouve qu’un test ne peut pas être corrigé par un enseignant pour sa propre école. Il faut inter-changer les correcteurs comme on le fait pour la surveillance. J.M.
Burundi - Panama – Insolite
Panama : deux femmes arrêtées à l’aéroport portant des "narcoperruques"
Panama, le 4 juin 2022 (Net Press) . Deux Colombiennes ont été arrêtées vendredi à l’aéroport international de Tocumen, au Panama, alors qu’elles tentaient de se rendre en Espagne avec de la cocaïne dissimulée sous des perruques, a indiqué le bureau du procureur général du pays d’Amérique centrale, selon la France 24 infos.
La procureure antidrogue panaméenne, Xiomara Rodriguez, avait initialement signalé l’arrestation d’une Colombienne qui se trouvait sur un vol vers Madrid. Cette première détenue a été abordée par la police à l’aéroport après que sa coiffure eut éveillé les soupçons. Après un test au scanner, les agents ont pu constater que la suspecte avait des comprimés de drogue attachés à la tête, entre les tresses de ses cheveux naturels et sa perruque.
Selon Mme Rodríguez, la femme, sur laquelle aucun autre détail n’a été donné, portait sous sa perruque "68 emballages cylindriques noirs contenant de la poudre blanche". Il s’agit d’un mode de trafic "inédit" au Panama, a ajouté Mme Rodriguez dans une vidéo publiée sur le compte Twitter du bureau du procureur général du Panama.
Quelques heures plus tard, le bureau du procureur a annoncé l’arrestation d’"une deuxième femme" avec "67 emballages de drogues présumées" cachés sous une autre perruque. Elle voyageait également de la Colombie vers l’Espagne. Des sources du bureau du procureur général ont confirmé à l’AFP que la deuxième détenue est également Colombienne.
Parmi les formes curieuses de trafic de drogue, la police panaméenne a surpris en 2021, dans le périmètre d’une prison, le "narcochat", un félin portant de la cocaïne, du crack et de la marijuana attachés autour du cou.
Le Panama est la principale porte d’entrée en Amérique centrale de la drogue en provenance d’Amérique du Sud, principalement de Colombie, premier producteur mondial de cocaïne, à destination des Etats-Unis, premier consommateur mondial de cette drogue.
Les autorités d’Amérique centrale ont cependant noté une augmentation significative du trafic de drogue vers l’Europe, principalement via les ports des Caraïbes. N.R.