Bujumbura, le 2 juillet 2022 (Net Press) . Des sources officielles indiquent que le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a accueilli ce matin le représentant spécial du royaume de Belgique venu dans le cadre de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de notre pays. Les deux pays devraient réunir leurs experts pour arrêter ensemble un programme d’activités pour le développement du Burundi.
Selon toujours nos informations, les deux hommes ont échangé sur le passé du pays pour que toutes les parties comprennent l’histoire de la même manière. Ils ont également évoqué la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, allusion faite aux sommets de l’Eac convoqués par Nairobi et présidés par le chef de l’Etat pour intervenir à l’est de notre voisin de l’Ouest. Ch.N.
Burundi – Belgique – Politique
« Lors de la fête d’indépendance, le président charge la Belgique », dixit Rfi
Bujumbura, le 2 juillet 2022 (Net Press) . Le Burundi fêtait ce jeudi le 60ème anniversaire de son indépendance. Une occasion pour le président Evariste Ndayishimiye de faire un triste bilan de ces décennies, reconnaissant que le pays ne s’est pas développé. La faute selon lui, aux anciens colonisateurs, faisant allusion à la Belgique sans jamais la citer. Et pour la première fois, un représentant de la Belgique a fait un mea culpa.
Le président burundais a accusé la Belgique d’être à l’origine de pratiquement tous les maux du Burundi, notamment les divisions ethniques qui ont causé de nombreuses guerres. Ce qui, selon Evariste Ndayishimiye, a relégué le pays au bas de l’échelle sur le plan économique. Car le Burundi est classé pays le plus pauvre du monde selon la Banque mondiale.
Lorsque le Burundi devient une colonie de l’Allemagne avant de tomber sous la coupe de la Belgique, c’est un pays bien organisé avec à sa tête un roi de droit divin qui appartient à une dynastie vieille de plusieurs siècles. Unité de la nation burundaise, son savoir-faire dans tous les domaines ou encore respect de l’autorité, « la colonisation va tout détruire sur son passage », selon le président Ndayishimiye.
« Après le départ des colons, les Burundais sont restés dans des conflits incessants parce que l’âme des Burundais avait été corrompu par le venin de la division inoculé par ces étrangers. Et ce, dans le but de nous brouiller pour avoir un prétexte leur permettant de revenir pour nous dominer ».
Est-ce un début de reconnaissance de son rôle ? Un officiel belge a présenté jeudi lors des festivités marquant la fête de l’indépendance du Burundi « les profonds regrets » du roi de Belgique pour la colonisation du Burundi. « J’ai eu l’honneur de participer à la visite du roi Philippe il y a quelques semaines à Kinshasa.
« Il a exprimé à cette occasion de profonds regrets pour les injustices commises lors de la période coloniale. C’est pourquoi le roi des Belges m’a redemandé de venir sur place ici pour convoyer également ce message ».
Mais ce n’est pas sûr que ces seules paroles vont suffire pour solder les comptes puisque le Burundi attend notamment de la Belgique qu’elle reconnaisse son rôle dans l’assassinat en 1961 du père de son indépendance, le prince Louis Rwagasore.
Le Burundi a donc recouvré son indépendance le 1er juillet 1962. Trente-quatre ans plus tard, le 1er juillet 1996, naissait une organisation de taille très mince qui a décidé de prendre un nom de Net Press. Elle a donc soufflé 26 bougies hier car ses portes sont toujours ouvertes même si elle a connu des hauts et des bas qu’il n’est pas nécessaire de développer ici.
Cependant, l’on se souviendra que l’agence de presse en ligne au quotidien, Net Press, a été interdite à trois reprises et son directeur emprisonné cinq fois. Peut-être qu’une occasion d’en parler en long et en large se présentera. J.M.
Burundi – Malawi – Sécurité Alimentaire
Les réfugiés de Dzaleka de nouveau assistés…
Lilongwe, le 2 juillet 2022 (Net Press) . C’est un ouf de soulagement dans le camp des réfugiés de Dzaleka, au Malawi où ces derniers, dont une partie de Burundais, ont appris que lors de la distribution des aliments du mois de juillet, tout le monde sera assisté. Cela a été une annonce totalement inattendue de la part du Hcr et du Pam.
Nous apprenons que la mesure de couper les vivres avait été prise il y a presqu’une année, ce qui avait poussé les réfugiés à ne manger qu’une fois par jour. Il semble que le Hcr avait jugé qu’il y a des réfugiés aptes à se prendre en charge du fait qu’il y avait parmi eux des commerçants, des cultivateurs ou employés des agences du camp.
Ceux-ci avaient été retirés de la liste des bénéficiaires car à ses yeux, ils n’étaient pas des nécessiteux. Etaient privilégiés uniquement ceux qui n’avaient pas encore eu le statut de réfugiés et qui étaient encore demandeurs d’asile. Cette mesure avait entraîné une recrudescence d’insécurité suite au banditisme dans les champs ainsi que des maladies liées à la famine. D.N.
Burundi – Education
Un confrère vient de nous quitter !
Bujumbura, le 2 juillet 2022 (Net Press) . Notre confrère, l’hebdomadaire « La Voix de l’Enseignant » évoque un de ses journalistes, Boniface Nyabenda, connu sous le sobriquet de Jeshi, qui n’est plus de ce monde. Il s’éteint inopinément et en toute douceur ce dimanche 26 juin 2022 à son domicile. Son épouse n’en croit pas. Il venait d’exécuter sa tâche en cette période d’examens de fin d’année en corrigeant les dernières copies.
En plus de ses activités quotidiennes d’enseignant au Lycée de la Communauté des Eglises de Pentecôte du Burundi (CEPBU), il faisait partie de l’équipe de rédaction du Journal la Voix de l’Enseignant depuis 2013 après avoir subi des formations en genre journalistique au Centre de Formation des Médias de la Maison de la Presse du Burundi.
Il laisse une veuve et 4 enfants dont l’ainé venait de s’entretenir avec lui le matin de ce même jour, lui disant qu’il vient de décrocher son 1er diplôme le même jour à l’ETS Kamenge. Que la terre lui soit légère ! La Rédaction.
A propos de la fonction publique, le journal est satisfait qu’enfin, les textes de mise en application de la politique salariale sont là. Désormais, la politique salariale longtemps envisagée peut être mise en application. Les textes de sa mise en application viennent d’être enfin adoptés ce 29 juin 2022 au cours du conseil des Ministres qui coïncide avec la fin de l’année budgétaire 2021-2022. Cette politique salariale avait quant à elle été adoptée lors du Conseil des Ministres du 2 mars 2022.
Ces textes sont notamment « le projet de décret portant révision du décret 100/171 du 30 septembre 2009 portant fixation des paliers de recrutement et des grilles indiciaires des traitements des fonctionnaires, Projet d’ordonnance conjointe portant déblocage administratif et avancement fictif de carrière des fonctionnaires et agents civils de l’Etat pour la période 2016-2022 et le projet d’ordonnance ministérielle conjointe portant octroi d’une nouvelle indemnité d’ajustement salarial aux fonctionnaires et agents civils de l’Etat.
Tous ces textes ont été adoptés. Des sources indiquent que les ordonnances ont été signées le même jour du 29 juin 2022. Les membres du comité technique de pilotage sont invités dans un atelier de Gitega. Un représentant syndical indique que les fonctionnaires s’attendent beaucoup plus à un gain sur le déblocage administratif que sur la mise en application de la politique salariale. Celle-ci a été étalée sur une mise période de 10 ans. Si un fonctionnaire devrait gagner sur la politique salariale 100 mille francs, il aurait une part annuelle de 10 mille francs.
Une somme insignifiante décidée par l’exécutif burundais. Il reste l’ordonnance portant l’assiette fiscale. En effet, il faut que celle-ci change sinon tous les ajouts risquent d’être emportés par l’impôt professionnel sur les rémunérations. Au moins que les textes sont là, se réjouit le syndicaliste, la mise en application ne va pas tarder, et les textes accompagnateurs vont également suivre. Il espère que le ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi va toujours recevoir favorablement les doléances des représentants syndicaux.
Selon toujours la Voix de l’Enseignant, il y a la renaissance de la musique à l’école technique secondaire d’art (Etsa). Dans la plupart des écoles, les clubs ont disparu. Pourtant, les encadreurs de ces clubs indiquent qu’ils ont une part importante dans la formation. C’est cette idée géniale qui a guidé l’Abbé Vincent Bandeba, directeur de l’Ecole Technique Secondaire d’Art (ETSA) à faire renaître les talents musicaux des jeunes.
ETSA Music Talent a officiellement vu le jour le 26 juin 2022. La musique est un art. L’Ecole Technique Secondaire d’Art (ETSA) de Gitega a organisé en date du 26 Juin 2022 un concert sous le thème :" Promotion de l’Art Musical dans l’Education" à ladite école. Le Directeur de l’Ecole Technique Secondaire d’Art Abbé Vincent Bandeba indique que « l’idée centrale de ce concert est de faire revivre la musique dans les écoles et en particulier à l’ETSA, une école d’Art.
La musique figurait dans les programmes dans les années antérieures, mais je ne sais pas comment ça s’est arrêté », s’exclame-t-il. Il promet qu’un nouveau groupe des musiciens va voir le jour piloté par un autre groupe, le Club Amahunja Music Club qui a vu le jour en 2012 au Lycée Notre Dame de la Sagesse de Gitega, ex CND. A cette époque, le Lycée était dirigé par l’actuel Directeur de l’ETSA Abbé Bandeba Vincent.
Par ailleurs, l’organisation des curricula ne favorise pas l’employabilité des lauréats du système éducatif burundais. Plusieurs rapports reviennent sur la régression de la qualité de l’éducation. Parmi les déterminants de la qualité, le curriculum de formation joue un rôle central (le profil de compétences, les stratégies d’enseignement et de la formation continue des enseignants, les moyens mis en œuvre pour parvenir à cette fin).
Depuis l’année scolaire 2013-2014, des réformes importantes ont été introduites au sein du système éducatif burundais : enseignement fondamental, post-fondamental et Baccalauréat-Master-Doctorat (BMD) dans l’Enseignement supérieur. Le système éducatif burundais s’inspire du contexte mondial, les engagements nationaux à l’égard de l’East African Community ainsi qu’aux besoins nationaux.
Il est dès lors important de revenir sur la notion de qualité de l’éducation, apprécier au juste titre le profil de compétences que nous voulons pour nos enfants et les moyens d’y parvenir. C’est ce qui a été révélé lors des états généraux de l’éducation.
A l’université, une journée d’hommage au professeur émérite Joseph Katihabwa instaurée. Comme disait Birago Diop, "les morts ne sont pas morts". Il y a des gens que la société n’oubliera jamais. Il restera gravé dans notre mémoire et on ne l’oubliera jamais" dit une des étudiants du professeur Émérite Joseph Katihabwa de l’université du Burundi, au département de Chimie de la faculté des Sciences. Il est l’un des rares parmi le peloton de ses confrères que l’Université du Burundi commémore. On ne connaissait à nos jours que le professeur Jean Baptiste Ntahokaja. Et voilà, une journée en son honneur. Ch.N.