Kampala, le 15 février 2023 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Kampala, en Ouganda, un réfugié burundais du nom de Christian Itangishaka, a été tué dans un parking dans la soirée de ce 13 février à Kampala. Il travaillait pour une maison de gardiennage et il aurait été tué par un collègue de nationalité ougandaise.
Les mêmes informations rapportent que les deux hommes avaient eu de vives disputes avant que l’irréparable ne soit commis. Le tueur a été appréhendé par la police ougandaise qui a promis de mener des enquêtes objectives sur cet assassinat avant de présenter l’auteur de ce crime à la justice ougandaise.
Les mêmes informations indiquent que par le passé, un autre réfugié burundais avait trouvé la mort dans des circonstances similaires en 2019, toujours dans la capitale de ce pays. A cette époque, les réfugiés burundais avaient déploré le fait que la police n’avait rien fait pour éclaircir les circonstances de ce meurtre. J.M.
Burundi – Usa – Sécurité
L’ambassade des Etats-Unis conseille à ses compatriotes de limiter leurs déplacements
Bujumbura, le 15 février 2023 (Net Press). L’ambassade des Etats-Unis au Burundi, à travers un document de ce 13 février, a fourni des conseils à ceux qui voudraient voyager au Burundi, en interdisant de fréquenter certains milieux du fait que leur insécurité a augmenté d’un cran ces derniers jours.
Elle a ciblé l’ancien marché central de Bujumbura car il y a risque de crimes violents, les provinces de Bubanza et de Cibitoke, sans oublier le Park national de la Kibira où il y aurait des violences armées. Pour cette ambassade, des crimes violents comme des assauts, des attaques de véhicules, des vols armés, des attaques des domiciles, attaques à la grenade ont été rapportés au Burundi.
Selon toujours ce communiqué, de tels crimes ciblent des étrangers et des résidents qui sont soupçonnés d’avoir des fortes sommes d’argent. La police locale, poursuit le communiqué, n’a pas de ressources suffisantes et bien entraînées pour faire face à ces crimes de façon efficiente. Les services médicaux sont en deçà du standard et il n’y a pas de service adéquat contre le traumatisme.
Les services d’urgence sont limités ou n’existent pas dans certaines régions du pays et le problème de santé nécessiterait une évacuation médicale du voyageur, qui est chère. Elle trouve qu’une assurance pour une évacuation médicale pour voyager dans ce pays est strictement recommandée. Même si l’instabilité politique a diminué d’intensité ces derniers jours, le risque de violence potentielle persiste.
Les contrôles de police ou des militaires peuvent limiter la liberté de mouvement, la police aurait procédé à la recherche des armes dans les ménages des citoyens et des frontières seraient fermées sans aucune note, poursuit l’ambassade. Le gouvernement américain a limité les voyages non essentiels vers le Burundi.
Le personnel de l’ambassade des Etats-Unis est soumis à des restrictions quand il voyage dans certaines régions du Burundi et pourrait subir d’autres contraintes liées à l’insécurité. C’est notamment l’interdiction de voyager pendant la nuit, de 18 heures à 6 heures, en mairie de Bujumbura.
Le même gouvernement estime qu’il est incapable de fournir des services d’urgence aux citoyens américains dans les régions suivantes : les provinces de Bubanza et de Cibitoke et le Park national de la Kibira, y compris dans sa partie méridionale qui se trouve dans la province de Muramvya, au Centre du pays. F.N.
Burundi – Droits de l’Homme
Des défenseurs des droits humains arrêtés à l’aéroport Melchior Ndadaye sur le chemin de Kampala
Bujumbura, le 15 février 2023 (Net Press). Des sources concordantes indiquent que 4 défenseurs des droits humains ont été arrêtés hier matin à l’aéroport international Melchior Ndadaye, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre leur avion à destination de Kampala, en Ouganda, pour participer à une réunion avec leurs partenaires.
Il s’agit d’Audace Havyarimana, représentant légal de l’association pour la paix et la promotion des droits humains, Apdh, de Sylvana Inamahoro, secrétaire exécutive de ladite association, de Sonia Ndikumasabo, présidente de l’association des femmes juristes et de Marie Emerusabe, coordonnatrice générale de l’Afjb.
Les mêmes sources rapportent que les deux premiers ont été relâchés plus tard et que les deux dames de l’association des femmes juristes ont passé leur première nuit dans les cachots de la police présidentielle, non loin de la cathédrale Régina Mundi. Pour le moment, rien ne filtre sur cette arrestation des deux défenseurs des droits humains.
Les sources proches de leurs familles confirment cette arrestation et estiment qu’elles seraient poursuivies pour espionnage. L’on saura que la juriste Sonia Ndikumasabo a été par le passé la vice-présidente de la commission nationale indépendante des droits de l’homme Cnidh, avant de se lancer dans le domaine de la société civile. Ch.N.
Burundi – Politique
Les administrateurs de la province de Rumonge enfin mis en place
Rumonge, le 15 février 2023 (Net Press). Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, au regard des procès-verbaux des conseils communaux de Rumonge, de Bugarama et de Buyengero au Sud-ouest du pays, ainsi que sur proposition du ministre ayant l’intérieur dans ses attributions, a signé un décret ce 13 février confirmant les administrateurs élus.
Il s’agit notamment de M. Augustin Minani, élu administrateur de la commune de Rumonge, de M. Jean Marie Nduwimana, administrateur de la commune de Bugarama et de M. Etienne Havyarimana, administrateur de la commune de Buyengero, comme on peut le lire à travers ce décret.
Cette nomination intervient après plusieurs jours de demande de leur mise en place par des populations desdites communes qui se plaignaient qu’elles n’avaient plus accès à certains documents administratifs suite justement au manque d’administrateurs titulaires de ces entités communales. F.N.
Burundi – Zimbabwe – Onu - Sécurité
« Les Nations unies s’inquiètent du climat répressif au Zimbabwe », dixit Rfi
Harare, le 15 février 2023 (Net Press). A quelques mois des élections générales au Zimbabwe, le sénat a récemment adopté une loi pour lutter contre le terrorisme et le blanchiment d’argent. Mais ce texte – qui doit encore être ratifié par le chef de l’Etat – pourrait également criminaliser les ONG. Elle interdirait notamment à ces organisations de s’engager en politique.
Au Zimbabwe, le texte anti-terroriste voté par le sénat le 1er février inquiète l’Onu. Pour Clément Voule, rapporteur pour la liberté d’association au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, une telle loi pourrait être utilisée pour museler les critiques du gouvernement. « Une organisation qui défend une personne qui a été arrêtée, torturée, mais qui est membre d’un parti politique, cette organisation pourrait être en train d’être vue comme faisant un travail politique », explique-t-il.
Le fait que ce texte passe dans un contexte pré-électoral est particulièrement préoccupant pour Clément Voule : « Nous savons très bien, nous voyons les élections passées, que ce sont généralement des élections qui sont très violentes et qui sont imbues de répression ». Il se demande si les autorités vont considérer que les organisations qui dénonceraient « par exemple des répressions contre des partisans d’un parti politique » font « de la politique » ?
Face à ce risque, le rapporteur des Nations unies demande au président Emmerson Mnangagwa de ne pas ratifier cette loi, « parce que cela donne un signe, un mauvais signe. La loi, telle qu’elle est actuellement, avec le régime qu’elle impose, les restrictions, les provisions, ne vise qu’à museler toutes critiques et aussi à museler toutes personnes qui seraient tentées de critiquer toute action du gouvernement à l’approche des élections ». D.N.