Bujumbura, le 28 février 2023 (Net Press) . La scène se passe dans la zone de Buyenzi, de la commune urbaine de Mukaza, en mairie de Bujumbura, la capitale économique. Nous sommes à la troisième avenue, non loin du bureau de zone quand des gens qui se sont déguisés en clients ont demandé au chauffeur de leur prêter 25.000 Fbu.
Sans hésiter, le chauffeur leur a donné ce montant sans savoir qu’il venait de tomber dans un piège. En effet, les bandits lui avaient fait comprendre qu’ils ont un colis à vendre, emballé dans plusieurs cartons qu’ils avaient embarqués dans le taxi. Ils lui ont demandé de patienter un peu et qu’il pouvait même facturer le stationnement. Après quelques minutes, le taximan s’est impatienté du fait qu’ils tardaient à revenir.
C’est ainsi qu’il a eu une intuition de vérifier le genre de colis qu’avaient « ses clients ». Il a été stupéfait de voir que les cartons étaient remplis de grosses pierres. C’est à ce moment qu’il a compris qu’il a été volé par des gens qu’il ne pouvait même pas identifier. Déçu, il a décidé d’arrêter le travail et de rentrer puisqu’il était déjà soir. J.M.
Burundi – Sécurité
L’enseignant enlevé retrouvé saint et sauf mais…. muet !
Cibitoke, le 28 février 2023 (Net Press). Dans son édition de ce vendredi 24 février, le journal hebdomadaire « La Voix de l’Enseignant » avait informé sur un enlèvement d’un enseignant du nom d’Adolphe Ndayizeye, prestant au lycée de Karurama, dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
Selon notre confrère, il avait été enlevé le 22 février par des agents du service secret, soupçonné de communiquer avec des hommes armés basés en République démocratique du Congo. Les siens l’ont cherché un peu partout, mais en vain et une panique s’était installée, croyant à un éventuel assassinat de cet enseignant.
Nous apprenons qu’il a été retrouvé dans l’après-midi de ce 27 février. Cependant, si la satisfaction est là d’avoir retrouvé le leur, les membres de sa famille sont inquiets du fait qu’il ne parle pas depuis qu’il a été retrouvé. Des voisins soupçonnent des menaces qu’il aurait subies ou alors un choc de ce qu’il aurait vu. Pendant tout ce temps, il avait été détenu dans un endroit tenu secret. D.N.
Burundi – Justice
Incarcérés pour avoir sauvé son père qui se faisait frapper
Bubanza, le 28 février 2023 (Net Press). Deux frères, âgés respectivement de 17 et de 20 ans, se trouvent incarcérés depuis le 24 février dernier, au cachot du commissariat provincial de la police dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. Ils sont accusés de coups et blessures sur un chef d’Imbonerakure sur la colline Gahwazi1.
Cependant, les voisins donnent une autre version des faits. Ils indiquent que les deux frères ont sauvé leur père, Michel Gahitira, qui allait être tué par les deux Imbonerakure, dont le représentant collinaire. Nous apprenons enfin que le père des deux jeunes est alité chez lui sans aucune assistance médicale jusqu’à présent. Ch.N.
Burundi – Economie
Le carburant reste une épine dans les pieds des automobilistes
Bujumbura, le 28 février 2023 (Net Press). Les propriétaires de véhicules qui consomment de l’essence ne savent plus où donner la tête. Ils apprennent que le conseil des ministres a pensé à aménager des endroits qui serviront de stocks stratégiques du carburant dans un futur proche, il y a d’autres versions qu’un petit problème survenu en Tanzanie est à l’origine de la pénurie de ce produit, que d’ici peu, il y aura une solution durable de ce problème.
Mais quand on contacte ceux qui évoluent dans la vente du carburant, ils n’ont pas de réponses à de telles questions. Ils indiquent qu’ils viennent de passer quelques jours sans approvisionnement et ils ne savent pas quand la situation prendra fin. Il y a cependant des camions qui se rendent à Bujumbura, l’on apprend qu’ils ont le carburant de type Mazout.
Même si on ne le dit pas tout haut, le problème de carburant est étroitement lié avec la pénurie de devises dans notre pays, un constat même de l’assemblée nationale qui estime qu’il y a un grand fossé entre le taux de change à la banque et celui appliqué par des maisons de change récemment autorisées par les responsables monétaires du pays.
Avec cette pénurie, il devient donc impossible de se lancer dans des transactions internationales. Outre cette pénurie de devises, le pays a également peu de produits exportables, d’où l’approvisionnement en devises reste un problème posé dans ces circonstances.
Enfin, il y a une instabilité politique dans la région liée à des guerres ici et là, dans la communauté de l’Afrique de l’Est, notamment dans l’est de la République démocratique du Congo, mêlée de la crise d’invasion de l’Ukraine par la Russie, des facteurs qui durcissent des conjonctures économiques non favorable au développement du pays J.M.
Burundi – Rdc – Suisse – Sécurité
« Depuis trente ans, la RDC est le théâtre d’atrocité », dixit Tshisekedi à Genève
Genève, le 28 février 2023 (Net Press). Félix Tshisekedi s’est exprimé devant le conseil des droits de l’homme de l’organisation des Nations unies, lundi 27 février 2023. « Des crimes de guerre et contre l’humanité y sont commis dans l’impunité la plus totale », a affirmé le président de la Rdc, qui a par ailleurs demandé à la communauté internationale de l’aider à « mettre fin aux aventures guerrières » du Rwanda dans l’Est congolais. Le Rwanda est accusé par Kinshasa de soutenir la rébellion armée du M23.
Occident contre Russie. C’est un peu le match qui se joue au conseil des droits de l’homme à Genève. La nouvelle session a démarré lundi 27 février 2023, avec donc, la guerre en Ukraine en fil rouge des débats. Mais ce serait oublier les autres crises qui vont être abordées à Genève : Iran, Afghanistan, Syrie, Ethiopie. Et c’est pour ne pas qu’on oublie son pays que le président de la Rdc a fait le voyage à Genève.
A la tribune du conseil, Félix Tshisekedi a rappelé le triste bilan en République démocratique du Congo en matière des droits humains. Et le niveau de violence quasi endémique. « Des crimes contre l’humanité y sont commis dans l’impunité la plus totale ». « Depuis trente ans, la République démocratique du Congo est le théâtre d’atrocités humaines les plus abominables, a-t-il rappelé. Des violations graves des droits de l’homme, es crimes de guerre et contre l’humanité y sont commis dans l’impunité la plus totale ».
Il a poursuivi : « Mon pays est devenue tristement célèbre en recrutement des enfants-soldats et en violences faites à la femme, qui ont atteint le paroxysme par les viols systématiques des femmes érigés en arme de guerre. Pour tout dire, mon pays a été plongé dans une insécurité et une instabilité chronique qui l’ont isolé du monde, terni son image et compromis la conduite des politiques efficaces et réussies de son développement ».
De son côté, le M23 qui a conquis la localité de Mushaki la semaine passée, s’occupait hier, à cette même date, à sensibiliser les populations sur l’importance pour tous les Congolais de vivre ensembles comme des frères et sœurs, rejetant implicitement les propos du président congolais à Genève.
Dans cette partie de République démocratique du Congo, des associations de la société civile indiquent cependant qu’une centaine de femmes ont été violées par des rebelles du M23 lors des affrontements avec l’armée loyaliste. Ces allégations sont démenties par le porte-parole de ces rebelles. D.N.