Bubanza, le 8 mars 2023 (Net Press) . Nous apprenons que le directeur de la prison de Bubanza, à l’Ouest du pays, est lui aussi en prison dans la capitale économique Bujumbura, connue sous le nom de Mpimba, depuis le 6 mars dernier, selon des sources généralement bien informées.
En effet, un détenu de la prison de Bubanza dont il était gestionnaire au quotidien et un policier qui l’accompagnait ont fui à la fin de février alors qu’il allait récupérer de l’argent dans une microfinance. Cela rappelle un autre fait où la fuite d’un colonel congolais à la prison de Mpimba en 2010 a causé l’arrestation d’un directeur et d’un chef de poste de police à Mpimba. J.M.
Burundi – Administration
L’administratrice de la commune Muhuta démise de ses fonctions
Rumonge, le 8 mars 2023 (Net Press). La désormais ex-administratrice de la commune de Muhuta, dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, Domithile Ntunzwenimana, a été destituée de ses fonctions ce 7 mars 2023, selon des informations parvenues à la rédaction et confirmées par les autorités locales.
Les mêmes sources rapportent qu’elle a été aperçue, - elle a été enregistrée au téléphone – en train de demander à un directeur d’un des établissements scolaires de sa circonscription administrative, de lui signer un accusé de réception du matériel de construction fourni par la présidence de la République, pour qu’elle le détourne par la suite.
C’est une quatrième autorité de cette province qui vient d’être chassée sans manière pour des raisons de détournement de matériel de construction des écoles, après celui de Rumonge, de Buyengero et de Bugarama qui ont été eux aussi démis de leurs fonctions, voire emprisonnés, pour des raisons similaires.
Cette dame avait fait la fierté des femmes dans cette province car sur les cinq communes qui composent la province de Rumonge, seules deux communes dirigées par des femmes, à savoir Muhuta et Burambi, n’avaient pas connu de secousses administratives liées au détournement. Elles avaient eu des félicitations de la part des populations en général et des responsables politiques au plus haut niveau en particulier.
Contre toute attente, celle de Muhuta vient de jeter le pavé dans la marre en tombant dans le même piège que ses anciens collègues. Signalons que le gouverneur de cette province, Léonard Niyonsaba, vient de nommer un administrateur a.i de cette commune, en l’occurrence le secrétaire exécutif de cette même commune, en attendant le ou la nouveau (elle) patron(ne) de l’entité. F.N.
Burundi – Genre – Opinion
Quand des femmes déclarent que la fête internationale des femmes ne leur dit rien !
Bujumbura, le 8 mars 2023 (Net Press). En date du 8 mars de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de la femme. Dans notre pays, la date arrive au moment où les femmes la ressentent différemment. Au niveau national, la commémoration s’est déroulée dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
D’ores et déjà, la première dame, Angéline Ndayishimiye, rend hommage à cette occasion à toutes ses compatriotes qui ne ménagent aucun effort pour contribuer au développement de leurs familles et de leur pays. Elle propose que cette année, les femmes œuvrent à la promotion de l’usage des Tic’s.
La rédaction a rencontré des femmes qui pratiquent le commerce ambulant dans la ville de Bujumbura. Elles ont indiqué que la date du 8 mars ne leur dit rien aussi longtemps qu’elles ne trouvent pas de quoi nourrir leurs familles. Elles s‘en prennent aux policiers qui leur « spolient » leurs biens alors qu’elles vivent au jour le jour par ce commerce.
A côté de cela, suite à l’augmentation exponentielle des prix des produits de première nécessité, elles ne parviennent pas à trouver des clients, faute de pouvoir d’achat. Elles ont fait savoir à nos reporters qu’elles sont obligées de manger une fois, au plus deux fois par jour, ce qui est peu pour un bon accroissement de leurs enfants.
Celles qui évoluent dans la défense des droits humains estiment que le droit de la femme n’est pas pour demain la veille dans notre pays. Elles en veulent pour preuve que des femmes sont tuées par leurs maris ici et là dans plusieurs provinces dans notre pays. Plus grave, des défenseurs des droits humains sont détenus depuis mi-février, en plus d’une journaliste femme, Floriane Iranganboye, détenue depuis 6 mois à Muyinga. D.N.
Burundi – Onu – Genre
Le secrétaire général des Nations unies s’exprime à l’occasion de la journée internationale des femmes
New York, le 8 mars 2023 (Net Press). Le 8 mars de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale des femmes. C’est l’occasion d’évaluer le pas franchi pendant toute une année et les responsables à plusieurs échelons en profitent pour établir le bilan et présentent à cette occasion des perspectives d’avenir.
Les Nations unies ne manquent jamais à ce rendez-vous. Même cette année, le secrétaire général de cette institution onusienne, António Guterres, a adressé un message à l’occasion justement de cette journée, dont une copie est parvenue à la réaction de Net Press. Elle le reprend intégralement pour nos fidèles lecteurs.
« En cette Journée internationale des femmes, nous saluons les accomplissements des femmes et des filles de tous les horizons et des quatre coins du monde.
« Mais nous mesurons également les énormes obstacles auxquels elles font face, qu’il s’agisse des injustices structurelles, de leur marginalisation, des violences, des crises en cascade dont elles sont les premières et principales victimes, ou encore du fait qu’elles sont privées de leur autonomie personnelle et de leur droit de disposer de leur corps et de leur vie.
« La discrimination fondée sur le genre nuit à tout le monde – femmes, filles, hommes et garçons.
« La Journée internationale des femmes nous engage à agir.
« Agir pour soutenir les femmes qui revendiquent leurs droits fondamentaux et en paient le prix fort.
« Agir pour renforcer la protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles.
« Agir pour accélérer la pleine participation et le leadership des femmes.
« Le thème de cette année met en avant le rôle crucial de la technologie et de l’innovation dans l’avancement de l’égalité des genres.
« La technologie peut élargir l’accès des femmes et des filles à l’éducation et leur ouvrir de nouvelles perspectives.
« Mais elle peut aussi être utilisée pour amplifier les abus et la haine.
« Aujourd’hui, les femmes représentent moins d’un tiers des personnes travaillant dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.
« Or, sans une représentation suffisante des femmes lors de leur mise au point, les nouvelles technologies peuvent dès le départ contenir en elles les germes de la discrimination.
« Il est donc essentiel de réduire la fracture numérique et d’accroître la représentation des femmes et des filles dans le domaine des sciences et des technologies.
« Ces 10 dernières années, l’exclusion des femmes du monde du numérique a représenté un manque à gagner d’environ 1.000 milliards de dollars pour le PIB des pays à revenu faible ou intermédiaire – perte qui, si rien n’est fait, pourrait atteindre 1 500 milliards de dollars d’ici à 2025.
« Investir en faveur des femmes bénéficie à l’ensemble des personnes, des communautés et des pays.
« Ensemble, œuvrons main dans la main avec les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour bâtir une société plus inclusive, juste et prospère au bénéfice des femmes, des filles, des hommes et des garçons du monde entier. » Ch.N.