Bujumbura, le 25 janvier 2015 (Net Press). Il s’appelle Vincent Nkeshimana, il est directeur de la radio Isanganiro depuis quelques années. Il est aujourd’hui en clandestinité car les responsables des médias, surtout privés, sont en disgrâce avec le régime de Bujumbura parce que la radio publique africaine a livré une autre piste de recherche relative à l’assassinat des trois religieuses italiennes à la paroisse Guido Maria Conforti de la commune de Kamenge.
En effet, très récemment, vers le 13 janvier de cette année, la radio publique africaine, via la voix de son directeur Bob Rugurika, a fait une série de reportages où il a informé l’opinion que le commanditaire principal de ces massacres est le général Adolphe Nshimirimana, patron du service national des renseignements, police présidentielle au moment des faits. Celui-ci est connu comme un criminel de renom et il est craint de tout le monde, y compris dans les milieux du Cndd-Fdd.
Ce journaliste avait été menacé par le pouvoir de Pierre Nkurunziza, jusqu’à se faire emprisonner le 20 janvier 2015, mais il avait eu le soutien de ses confrères, dont Vincent Nkeshimana, en tant que président de l’association burundaise des radiodiffuseurs, Abr, et Innocent Muhozi en qualité de président de l’observatoire de la presse burundaise, Opb.
Le régime avait trouvé en cela une solidarité négative des journalistes d’où la chasse à l’homme que l’on observe jusqu’à présent. L’on sent qu’il y a une grande nervosité dans les arènes du pouvoir qui veut à tout prix forcer un troisième mandat non autorisé par la constitution et l’accord d’Arusha. Les journalistes apparaissent dans ces conditions comme des porte-paroles de l’opposition, donc eux-mêmes des opposants.
C’est dans ce contexte que le responsable de la radio Isanganiro est en clandestinité au moment où son confrère de la radio et télévision Renaissance ne répond plus aux téléphones dont il ne connaît pas les numéros. Affaire à suivre !
Burundi - Economie
La journée du 27 janvier devrait être dédiée aux anciens commerçants du marché central
Bujumbura, le 25 janvier 2014 (Net Press). C’est ce qu’a proposé Pacifique Nininahazwe, président du Focode lors d’une rencontre du Syndicat général des commerçants(Sygeco) avec leurs membres. Ils étaient en train d’évaluer ensemble les stratégies qu’ils pourraient adopter pour redémarrer leurs activités. Pour lui, les commerçants constituent un groupe à ne pas négliger car, il s’agit d’un moteur du développement économique du pays. Sans leur apport, même les banques ou d’autres activités du pays ne peuvent pas tourner normalement. Selon le numéro 1 de ce forum, les salaires des dignitaires, les armes des militaires, tout ce qui fait marcher l’économie provient des contribuables parmi lesquels figurent les commerçants dont les marchandises ont été réduites en cendres par l’incendie du 27janvier 2013.
Pacifique Nininahazwe a déploré que ces victimes n’ont pas été assistées afin qu’elles continuent à engraisser le trésor public. A ses yeux, les commerçants burundais n’intéressent le pouvoir que quand il s’agit de percevoir des taxes et impôts. Or, a-t-il indiqué, dans les pays développés, lors de ses déplacements à l’étranger, le président de la République est accompagné par des acteurs économiques pour qu’ils signent des accords économiques avec le pays visité.
Revenant sur les enquêtes relatives à l’origine de l’incendie, M. Nininahazwe considère que le rapport des enquêteurs suscite une série d’interrogations en lieu et place des réponses. Pour lui, ceux qui ont été incarcérés dans ce dossier notamment le directeur de la Sogemac n’étaient pas nécessairement les premières cibles des enquêteurs. Il s’interrogeait plutôt pourquoi les camions-extincteurs n’ont pas intervenus rapidement. Le président du Focode a regretté également qu’aucune lumière n’a été donnée sur une opinion selon laquelle, un de ces camions étaient chez un Général habitant le quartier Gasekebuye. Pire encore, trouve-t-il, d’autres marchés de ce pays ont brûlé après celui de Bujumbura mais visiblement, l’Etat du Burundi ne fait rien pour prévenir de tels problèmes.
De son côté, M. Tatien Sibomana qui travaille depuis un temps relativement long dans le secteur des assurances, a indiqué que très peu de marchandises étaient assurées. Il a fait savoir que seulement une cinquantaine de commerçants avait pris l’assurance chez Socabu et ont été dédommagés. Il a alors appelé les commerçants burundais à faire assurer leurs biens pour qu’ils ne soient plus victimes du drame du 27 janvier 2013. Au niveau de la 2ème vice-présidence, on indique que plus tard, il sera construit un autre marché plus moderne que l’ancien. Une promesse qui ne convainc pas les anciens commerçants car, ils estiment que même l’argent utilisé pour construire le marché dit provisoire de Cotebu a été gaspillé.
Burundi – Politique
Le gouvernement américain soutien fermement la prolongation du mandat du Bnub
Bujumbura, le 25 janvier 2014 (Net Press). L’envoyé spécial des Etats-Unis, Russell Feingold l’a exprimé au président Pierre Nkurunziza lors de son passage pour le récent sommet régional des Chefs d’État sur la Conférence internationale sur la région des grands lacs (Cirgl), le week-end de l’autre semaine. Selon un communiqué de presse de l’ambassade des Etats-Unis au Burundi, le mandat devrait être prolongé jusqu’en 2015 afin que le Bnub aide le Burundi à relever les nombreux défis et apaiser les tensions potentielles dans le cadre des préparatifs du processus électoral de 2015.
L’envoyé spécial Feingold a également exprimé sa profonde préoccupation au sujet de l’opposition burundaise. Il a estimé que malgré que le Burundi ait fait des progrès depuis la fin de la guerre, les tensions restent une menace pour la stabilité du pays. Les États-Unis estiment que la présence du Bnub donne confiance aux donateurs internationaux et à d’autres partenaires qui investissent dans l’avenir du Burundi, quant à sa stabilité progressive. L’envoyé spécial Feingold a aussi exprimé sa gratitude pour la contribution des troupes burundaises aux missions de maintien de la paix en Somalie et en République centrafricaine.
Burundi – Coopération
Signature d’un accord sur le statut des forces entre Dawn Liberi et Laurent Kavakure
Bujumbura, le 25 janvier 2014 (Net Press). C’est hier que le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, M. Laurent Kavakure et l’ambassadeur des Etats-Unis, Mme Dawn Liberi ont signé cet accord sur le statut des forces (Sofa). Il s’agit d’une première dans les relations bilatérales entre le Burundi et les États-Unis d’Amérique, lit-on dans un communiqué de presse de son ambassade au Burundi.
L’Ambassadeur Liberi a félicité le ministre Kavakure, en précisant que « la mise en place d’un Sofa est une étape importante dans les relations bilatérales entre les États-Unis et l’un de ses partenaires. Le fait que le Burundi ait été désigné à la fois par le département d’Etat et le département de la défense comme pays prioritaire pour la mise en place d’un Sofa n’est pas un produit du hasard, a-t-elle indiqué. C’est plutôt parce que le Burundi a manifesté une volonté extraordinaire et une capacité croissante à venir en aide aux voisins en détresse.
Par conséquent, depuis 2007, souligne le communiqué, le gouvernement des Etats-Unis a fourni une assistance bilatérale en matière de sécurité s’élevant à 200 millions de dollars en appui à la participation du Burundi dans les missions régionales de maintien de la paix, y compris l’Amissom et celle de la République centrafricaine (Rca). Cette année, il prévoit un investissement de 63,5 millions de dollars, dont 3,5 millions d’aide directe allouée au transport aérien des troupes burundaises se rendant en Rca.
L’autre assistance comprend la formation spécialisée des Forces burundaises en génie combat, communications, secours des blessés de guerre, entretien des véhicules, logistique et renseignement militaire. Les États-Unis ont soutenu également la position du Burundi à prendre le commandement de la mission de l’Union africaine en Somalie. Le même communiqué signale enfin que cet accord permettra aux États-Unis de continuer à offrir de la formation et du matériel à la Fdn (Force de défense nationale) du Burundi afin d’améliorer ses capacités à promouvoir la paix et la sécurité dans la région.
Burundi – Rome – Confessions religieuses
Quelle est la différence entre le concile Vatican I et le concile Vatican II ?
Vatican, le 25 janvier 2014 (Net Press). La réponse à cette question a été donnée la nuit dernière par l’abbé Emmanuel Mugiraneza, le curé de la paroisse Cathédrale Regina Mundi qui a rappelé que jusqu’à la fin du Concile Vatican II (1963-1965) toutes les messes étaient célébrées en latin. Les prêtres avaient le dos tourné aux fidèles et récitaient des prières, toujours en latin, face au tabernacle, comme s’il était en conversation privée avec Dieu, qui n’intéressait pas du tout les fidèles.
Après 1965, les Pères du Concile ont totalement bouleversé les rites, estimant que la messe est d’abord et avant tout une affaire des chrétiens. Les prêtres ont alors cessé de tourner le dos, ont commencé à leur parler directement dans leur langue et à les associer à une partie des cérémonies.
Signalons que quand on rappelle aux générations des chrétiens actuels que leurs arrières-arrières grands-pères et grands-mères chantaient parfaitement en latin par cœur des chants religieux dont ils ne comprenaient pas la signification, ils éclatent de rire ou croient tout à un canular.
Burundi – France – Société
Première nuit passée seul dans sa chambre par François Hollande
Paris, le 25 janvier 2014 (Net Press). C’est par un coup de téléphone passé à l’Agence France Presse ce samedi 25 janvier que François Hollande et non le président français – il a tenu à cette précision dans son appel téléphonique - a informé nos confrères que sa vie commune avec sa campagne Mme Valérie Trieweller venait de cesser.
Les réactions dans l’ensemble sont positives, même de la part de l’opposition de l’Ump, d’habitude très critique à l’égard du chef de l’Etat. Il fallait clarifier la situation, a dit un des députés gaullistes car depuis le scandale « Julie Gayet » il fallait que l’on sache si le contribuable français allait continuer à entretenir une femme qui n’était plus la première dame de France.
C’est donc seul que François Hollande va être accueilli dans quelques jours à la Maison Blanche par le couple Barack Obama et Michèle Obama. Quant à la désormais ex-première dame de France, elle s’envole demain dimanche pour la ville de Bombay en Inde pour prendre part à une réunion de l’organisation humanitaire internationale « Action contre la faim », un voyage prévu de longue date.