Bujumbura, le 17 octobre 2020 (Net Press) . Il était vers 6 heures du matin, les fideles de l’église méthodiste unie s’apprêtaient à prier. Soudain, cinq véhicules pickup à bord desquels se trouvaient plus d’une vingtaine de policiers armés jusqu’aux dents ont fait irruption. Ils ont empêché la tenue de la prière au siège de cette église sise au quartier Kiriri, en zone Rohero, commune Urbaine de Mukaza.
Selon nos informations, les policiers ont reçu des instructions de rétablir l’ordre entre deux parties en conflit, pilotées respectivement par les prénommés Lamec et Joseph. Les éléments de la police étaient présents au siège de l’église libre méthodiste unie depuis 6 du matin et ils ont empêché les fidèles de toutes tendances de se rassembler à cet endroit. Ils ont été obligés de rebrousser chemin et de rentrer chez eux.
L’on se rappelle que l’actuel ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, pour résoudre les dissensions entre les partisans des pasteurs Lamec et Joseph, avait ordonné la mise en place d’une administration intérimaire de 10 mois, une ordonnance qui avait rencontré le désapprobation des fideles du pasteur Lamec qui ont fait recours au président de la République, Evariste Ndayishimiye. N.R.
Burundi - Droits de l’Homme
La commission Doudou Diène dans le collimateur de l’assemblée nationale burundaise
Rumonge, le 17 octobre 2020 (Net Press). La commission vérité et réconciliation Cvr, était hier dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays où elle présentait les résultats de 6 semaines d’exhumation des restes des personnes tuées en 1972. Le président de l’assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe, a tenu à être présent lors de ces travaux.
En tout et pour tout, 1221 ossements ont été exhumés dans la seule commune de Rumonge et la commission dirigée par Pierre-Claver Ndayicariye compte chercher des ossements dans d’autres communes de cette province. A cette occasion, le président de l’assemblée nationale a pris la parole où il a fustigé les travaux de la commission d’enquêtes des Nations unies.
Pour lui, « Il y a quelqu’un qui s’est rendu très populaire,…il s’appelle Doudou Diène, il ne cesse de répéter que les droits humains ne sont pas respectés au Burundi… voilà des ossements là-bas, pourquoi il n’est jamais venu demander de quoi il s’agit ? Cela signifie que ce qu’il raconte n’a rien à voir avec les droits de l’homme. S’il s’agissait de droits humains, il se serait déjà présenté car ça fait longtemps que la commission travaille et montre des restes humains. Je ne les ai jamais vus écrire que la tragédie s’est aussi abattue sur le Burundi. Qu’ils nous confirment seulement qu’ils font la politique, le respect des droits humains, on va s’en charger au Burundi », ... « L’ONU a échoué, ils n’ont rien à nous apprendre ».
L’on sent que le président de l’assemblée nationale critiquait fort la commission Doudou Diène, d’où l’on peut affirmer, sans risques de se tromper, qu’il a mal accueilli le prolongement de son mandat d’une année encore. Les autorités burundaises ne comprennent pas pourquoi elle sort toujours des rapports alors que ladite commission n’a pas le droit de mettre les pieds au Burundi. C’est ce qui pousse le représentant du Burundi auprès de Genève, Rénovat Tabu, à les qualifier de farfelus.
Ce matin, le commission vérité et réconciliation, Cvr, compte travailler dans la commune de Vugizo, de la province de Makamba, au Sud du pays. Selon des informations à la disposition de cette commission, plus de trois cent restes humains de ceux tués en 1972 communes s’y trouvent. J.M.
Burundi - Santé
Le ministre de la santé publique et de lutte contre le sida fier de ses réalisations
Bujumbura, le 17 octobre 2020 (Net Press). Au cours d’une conférence de presse tenue dans la soirée de ce vendredi 16 octobre, le ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida, Dr. Thaddée Ndikumana a brossé les grandes réalisations de son ministère. Il s’agit du recrutement de 115 médecins pour les hôpitaux communaux et de 119 infirmiers de niveau A3 pour les postes de soins.
Le ministre Thaddée Ndikumana a déclaré que cette mesure vient répondre aux besoins de l’implantation des hôpitaux communaux sur toute l’étendue de la République pour faciliter le libre accès aux soins de toute la population burundaise. Il a poursuivi que cette mesure sera couplée du redéploiement des médecins spécialistes pour encadrer et former les médecins généralistes sur la chirurgie de district.
Selon ce haut gradé de ce ministère, pour arrêter la propagation de la pandémie du covid-19, son ministère va poursuivre la campagne de masse à travers l’intégration du dépistage dans les hôpitaux nationaux et les hôpitaux de district et va renforcer la surveillance transfrontalière pour contrôler les 35 points d’entrée afin de minimiser les cas importés de Covid -19 .
Le ministre Thaddée Ndikumana, lors de cette conférence de presse, a informé que le ministère va construire un centre de transfusion sanguine dans la capitale politique Gitega, dans l’optique de décentraliser ce centre dont les bénéficiaires affluaient sur Bujumbura ainsi que d’intégration de la santé mentale dans les formations sanitaires. D.N.
Burundi - Rwanda - Réfugiés
Les refugiés burundais au Rwanda continuent de regagner le pays d’origine
Kirundo, le 17 octobre 2020 (Net Press) . Dans le cadre d’accord entre le Hcr et les deux pays voisins, plus de 3000 réfugiés burundais du camp de Mahama au Rwanda, sont rentrés au Burundi depuis le mois d’aout dernier et 8000 autres se sont faits inscrire dans le but de regagner le pays d’origine.
« Les convois hebdomadaires d’environ 500 personnes, sont supervisés par le Hcr. Les raisons de retour sont principalement liées au changement politique qui a eu lieu récemment au Burundi, propos clarifiés par Elise Villechalane, porte-parole de l’organisation. Pour le moment, la majorité de ceux qui veulent rentrer dans le pays sont originaires de la province de Kirundo qui est frontalière au Rwanda. Ceux qui veulent rentrer sont les fermiers qui veulent regagner leurs terres.
Signalons que beaucoup de refugies politiques à Kigali considèrent qu’il est encore dangereux de retourner au Burundi ; il n’y a toujours ni la sécurité ni le respect des droits de l’homme, assure Gustave Niyonzima, avocat et activiste burundais. N.B.
Burundi - Tanzanie - Elections
Le Burundais Sylvestre Ntibantunganya à la tête des observateurs de l’Eac
Dar es Salam, le 17 octobre 2020 (Net Press) . L’élection présidentielle tanzanienne de 2020 se tient le 28 octobre 2020 prochain afin d’élire le président de la République unie de Tanzanie ainsi que le vice-président. Le président sortant John Magufuli est éligible pour un second et dernier mandat. Des élections législatives sont organisées simultanément.
Les observateurs de la vie politique tanzanienne estiment que le président sortant, John Pombe Magufuli, devrait être réélu sans difficultés majeures dans ce pays. Surnommé « le bulldozer » pour sa politique de construction de routes à travers le pays lorsqu’il était ministre, Magufuli est élu sur un programme de lutte contre la corruption, de création d’emploi et d’industrialisation du pays.
Au pouvoir depuis pratiquement l’indépendance, le parti Chama Cha Mapinduzi ou parti de la Révolution en kiswahili, a gagné toutes les élections depuis le début du multipartisme dans ce pays en 1992. Cependant, l’opposition est principalement incarnée par le parti pour la démocratie et le progrès (Chadema). Il est en progrès notable depuis les années 2010, ce qui risque de surprendre un jour le parti au pouvoir de plus en plus critiqué dans ce pays.
Lors de ces élections, la communauté de l’Afrique de l’Est compte y envoyer des observateurs et nous apprenons que le président de cette équipe sera le Burundais Sylvestre Ntibantunganya, ancien président de la République de 1994 à 1996. Cet homme a occupé plusieurs postes dans ce pays et au regard de son expérience, ce n’est pas la supervision des élections qui l’empêcherait de dormir.
En effet, en rentrant de l’exil, il a été recruté comme président de l’Institut Rwagasore, lié à l’Uprona, pour stimuler les débats sur la démocratie naissante. Après la victoire du Frodebu en 1993, il fut nommé ministre des affaires étrangères et à la mort de Ndadaye trois plus tard, il est devenu président de l’assemblée nationale sous Cyprien Ntaryamira.
Avec la mort de ce dernier, il était pressenti pour devenir président de la République comme le stipulait la constitution à cette époque. Il fut incapable de maîtriser des manifestations dans la capitale Bujumbura, mais le fait qui a été déterminant pour sa chute fut l’assassinat de plus de 600 personnes à Bugendana, dans la province de Gitega, au Centre du pays, le 21 juillet 1996. Il fut chassé du pouvoir par l’ancien président Pierre Buyoya à la tête des blindés, le 25 juillet 1996. Ch.N.
Burundi - France - Sécurité
"Professeur décapité en région parisienne : ce que l’on sait de l’attaque terroriste", selon Rfi
Paris, le 17 octobre 2020 (Net Press) . Trois semaines après l’attaque au hachoir devant les anciens locaux de « Charlie Hebdo », à Paris, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, qui lors d’un cours avait récemment montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, a été décapité, vendredi 16 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine, en région parisienne. L’assaillant a été abattu. Une enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste.
Que sait-on du déroulé de l’attaque ?
L’attaque s’est produite vers 17h, heure française, près du collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) où exerçait Samuel Paty, le professeur décapité. L’assaillant, en possession d’un couteau, a été un peu plus tard abattu par la police dans la ville voisine d’Éragny (Val-d’Oise). Juste avant, il aurait crié « Allah Akbar ». Un message posté sur Twitter par un compte désormais fermé montre une photo de la tête de la victime. Son auteur indique vouloir venger « celui qui a osé rabaisser Muhammad ». Mais à cette heure, il n’est pas certain que ce message émane de l’agresseur.
Où en est l’enquête ?
L’auteur de l’attaque serait un jeune homme d’origine tchétchène né à Moscou, en 2002, selon une carte d’identité retrouvée sur lui. l était connu pour des antécédents de droit commun, mais disposait d’un casier vierge, et n’était pas connu pour sa radicalisation. Neuf personnes, dont deux parents d’élèves – un homme et son épouse –, ont été placés en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi.
Les autres sont des membres de la famille de l’assaillant, dont ses parents, son grand-père et son petit frère, et des membres de son entourage non familial. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Que sait-on sur la victime ?
Samuel Paty, âgé de 47 ans, était professeur d’histoire-géographie, et en charge donc de l’enseignement moral et civique. Dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression et de la presse, il aurait montré des caricatures de Mahomet, la semaine dernière, à une classe de 4e, à des enfants de 13 ans environ. Un ou des parents s’en serait plaint auprès de l’équipe éducative. Un parent aurait aussi posté une vidéo sur les réseaux sociaux où il relate ces faits. L’auteur de l’attaque a-t-il visionné cette vidéo ? Avait-il un lien personnel avec le collège ? Cela fait partie des innombrables questions auxquelles l’enquête va chercher à répondre. J.M.