Bujumbura, le 13 octobre 2021 (Net Press) . Selon nos informations, deux personnes qui voyageaient sur une moto et sur taxi vélo ont été blessées par deux éléments de la police au cours de leur travail de routine, vers 10hoo de ce mercredi, dans les parages du centre des Nations unies en zone Ngagara et à la première avenue en zone Bwiza.
Tout a commencé vers 10hoo lorsqu’un motard qui transportait un passager à destination du marché appelé communément « Kwa Siyoni » (Chez Sinon) au quartier industriel en zone Ngagara, commune urbaine de Ntahangwa, a rencontré un policier en tenu civile qui l’a arrêté par force. Il a violenté un passager qui est tombé par terre, occasionnant les blessures. Il a été transporté à l’hôpital prince Régent Charles ou il reçoit ses premiers soins.
Presque au même moment, un autre policier affecté à la première avenue en zone Bwiza, commune urbaine de Mukaza, qui s’apprêtait à faire barrer la route à un cycliste, a frappé à l’aide d’une barre de fer un passager qui se déplaçait sur ce vélo. Il est tombé au milieu de la route et il s’est blessé. N’eut été l’intervention de la grâce divine, ce passager allait être tué par les véhicules qui empruntaient cet axe, comme le rapportent les témoins qui était sur place.
Et une violence policière qui dépasse l’entendement humain selon les témoignages !
Des témoins qui ont assisté à ces deux scenarii qu’ils qualifient « macabre » s’indignent du comportement sauvage de quelques éléments de la police qui outrepassent le code et la déontologie du métier centré sur la sécurisation de la population, surtout qu’ils sont toujours payés sur le dos du contribuable burundais.
Malheureusement, ils deviennent la source d’insécurité de la population et d’aucuns se demandent si au cours de leur recrutement, la police burundaise leur aurait enseigné les notions du respect des droits de la personne humaine ou de la maitrise pacifique d’un délinquant !
Sur cette situation, un lecteur de l’agence Net Press fait du parallélisme des faits. Pour lui, lorsque il était encore élève au Lycée de Burengo, actuellement le Lycée Don Bosco de Ngozi, ressasse qu’il était parmi les commanditaires d’une grève générale à cette école en 1998. Les élèves grévistes ont eu la peur-panique lorsqu’une armada des policiers de la gendarmerie du district de Ngozi ont bouclé cet établissement scolaire. Le commandant de cette unité avait ordonné de faire un mouvement de grève pacifiquement tout en brandissant sur leurs pancartes leurs objets de revendications.
Ce fut un moment heureux pour les élèves grévistes et sous bonne escorte de cette unité de la gendarmerie, les élèves grévistes ont fait le tour du centre-ville de Ngozi pour faire entendre leurs réclamations. Notre interlocuteur signe et persiste que les éléments de la police qui font ce genre de bavures étaient parmi « les individus de moralité douteuse dans les mouvements armés qui ont réintégré les corps de la défense et de sécurité » et ajoute que la police et l’armée burundaises, avant leur réintégration dans ces deux corps, n’ont pas bénéficié des séances de transformation psycho- sociale. N.R.
Burundi - Sécurité
Quatre personnes portées disparues en province de Rumonge !
Rumonge, le 13 octobre 2021 (Net Press). Alexis Nimubona, le sous-chef de la circonscription de Midodo, de la colline Muhuzu, dans la zone Minago, en province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, ses deux fils et un domestique, ont été enlevés dans la nuit de lundi à mardi 12 octobre, par des éléments en uniforme. Ils restent introuvables dans tous les cachots de cette province, selon des informations concordantes. Leurs proches demandent à l’administration de Rumonge de les aider à les retrouver. N.R.
Burundi – Politique
Spécial 60ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore
Bujumbura, le 13 octobre 2021 (Net Press) . Ce mercredi, le pays a commémoré le 60ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore, père de l’indépendance et fils aîné du Mwami Mwambutsa IV Bangiricenge. Les cérémonies se sont déroulées comme toutes les autres années antérieures.
Il s’agit d’une messe à la Cathédrale Regina Mundi, célébrée généralement par l’archevêque de Bujumbura, Mgr. Gervais Banshimiyubusa. Par après, l’on dépose des gerbes de fleurs à sa tombe sise à la colline Vugizo, de la zone Rohero, commune de Mukaza, en mairie de Bujumbura et les cérémonies se clôturent par l’écoute du discours historique de Rwagasore après sa victoire.
La journée ressemblait à celles des congés où la circulation routière n’est pas intense, la route dénommée « Boulevard du Japon » était bouclée par des policiers au niveau de la Mutuelle de la Fonction Publique, probablement parce qu’il y avait la messe à la Cathédrale de Bujumbura où les plus hautes autorités sont présentes.
L’Uprona donne naissance à d’autres formations politiques
Si le parti de Rwagasore a gagné la compétition en 1961 aux côtés d’une vingtaine d’autres partis, les uns plus costauds que les autres, il est devenu plus tard le parti unique, ce que d’aucuns appelaient à l’époque le parti-Etat où il était très difficile de délimiter les fonctions de l’Etat et celles du parti Uprona.
De l’indépendance, le 1er juillet 1962 jusqu’en 1992, le parti Uprona a pratiquement régné en maître absolu avant de donner naissance à plusieurs autres formations politiques rivales comme le Frodebu, le Raddes, l’Abasa, le Prp, le PP, le PL, etc, non pas parce qu’ils avaient la même idéologie, mais parce qu’avant l’agrément du multipartisme au Burundi, toutes ces personnes étaient des membres de fait de l’Uprona.
Après la multiplication des formations politiques, l’on assista également à la prolifération des tendances au sein de cette formation politiques, généralement liées à des spéculations des membres de ce parti, ce qui est dommage car le parti avait tout ce qu’il faut comme intellectuels, hommes intègres pour rester un parti fort, même dans l’opposition.
Les Upronistes de plusieurs tendances s’expriment
L’Uprona reconnu par le gouvernement de Gitega, par le biais de son président, Olivier Nkurunziza, a sorti un communiqué de presse à cette occasion. A travers ce document, l’on peut lire que le parti rend un vibrant hommage à Rwagasore et à ses compagnons de lutte pour leur exploit qui a abouti à l’indépendance dans la paix, l’unité nationale et la concorde nationale.
Il se dit déterminé à traduire en justice les commanditaires de l’assassinat du prince Louis Rwagasore et demande au gouvernement de l’appuyer dans cette démarche. Il demande à la Belgique et au peuple belge de reconnaître la responsabilité de ce pays dans l’assassinat du prince Louis Rwagasore comme il l’a fait pour l’ancien premier ministre zaïrois, Patrice Lumumba.
Pour Charles Mukasi, ancien président de cette formation politique démis de ses fonctions par un coup de force sous feu Pierre Buyoya, l’Uprona comme parti politique, tout indique qu’il n’existe plus que de nom. Cet homme politique estime que même à ce niveau, très peu de gens ne savent même pas ce qu’il signifie, rien que dans sa dénomination. Il s’imagine mal ce qu’il en est de ses choix et orientations politiques.
Pour lui, il y a aujourd’hui plusieurs groupuscules qui tous, se prénomment Uprona et c’est le régime en place qui décide duquel est le plus ou moins légitime. Charles Mukasi estime que cette organisation politique dont l’identité première fut l’Unité Nationale dans tous ses combats est aujourd’hui publiquement qualifiée de parti ethnique, ce qui est un signe d’extrême décadence, à ses yeux.
Malgré cela, au moins par son appellation, Charles Mukasi trouve que ce parti reste parmi les partis politiques des indépendances à exister encore, ne serait que par sa simple appellation, parce que conduire tout un peuple et sa Nation vers une indépendance dans l’Unité et la paix, ce fut une performance historique.
Il conclut que c’était le beau temps où l’on proclamait avec honneur que la démocratie qui doit prévaloir c’est celle « comme les Barundi la comprennent et la souhaitent ». Plusieurs générations plus tard, il faut souhaiter un retour au sens de l’honneur : « Ubushingantahe n’Abashingantahe ».
De son côté, Tatien Sibomana déplore le fait que les biens de l’Uprona ont été spoliés malgré leur opposition à plusieurs occasions au niveau des banques, des Notaires et des Titres Fonciers sans succès car il y a la main du pouvoir ! Par rapport à la réunification, toutes les tentatives ont échoué suite au manque de leadership de l’Uprona institutionnel et aux spéculations de certains militants de cette aile de Ku Mugumya qui préfèrent sacrifier leur parti au profit du parti au pouvoir pour assouvir leurs propres intérêts.
Le Mushingantahe Zénon Nicayenzi lui estime que jamais depuis ce jour funeste du 13 octobre 1961, le message de Rwagasore n’a autant vibré. Pour lui, le Messager est mort, le message n’est ni atteint ni éteint. A Bruxelles comme à Gitega, poursuit-il, on ne dort pas tranquillement avant de conclure que les morts ne sont pas morts.
Charles Nditije, lui aussi ancien président de l’Uprona, déclare que dans le contexte de l’indépendance, le prince Rwagasore et son parti politique ont mis en avant l’Unité nationale alors que les colons et les partis politiques de collaboration ont mis en avant l’ethnie. A la mort de Rwagasore, poursuit-il, le Burundi a été déstabilisé, l’unité mise en péril.
Pour Charles Nditije, l’assassinat de Rwagasore a laissé des séquelles néfastes au sein de sa formation politique, notamment liées à son remplacement. Plus grave, certains Upronistes ont trahi son héritage en s’adonnant aux divisions ethniques, attirés beaucoup plus par leurs intérêts personnels.
Qu’est ce qui reste de l’Uprona ? Se pose la question ce professeur d’université. Il y a aujourd’hui au moins trois tendances. Le parti Cndd-Fdd se sert aujourd’hui de ceux qui ont trahi le legs de Rwagasore pour détruire cette formation politique de l’indépendance car le parti de l’Aigle craint la bravoure, la détermination et l’expérience dans le domaine du travail détenues par la plupart des Upronistes.
C’est pourquoi, selon lui, ceux qui gèrent l’Uprona aujourd’hui sont ceux qui collaborent avec le parti au pouvoir. Malgré cela, Charles Nditije estime que l’Uprona a encore de la place au soleil dans le pays car ses membres très courageux sont visibles dans toutes les provinces et communes du pays et sont respectés, que ce soit au travail et au niveau social même s’ils subissent la ségrégation du pouvoir.
Pour Charles Nditije, malgré les tentatives de détruire ce parti, il n’a pas encore péri. C’est pourquoi il fait partie des rares partis politiques qui existent encore en Afrique, parmi les partis qui ont lutté pour l’indépendance. En d’autres termes, l’héritage laissé par le prince Rwagasore aide les Upronistes qui l’ont gardé à calmer le jeu pour éviter le pire. Il les exhorte à aller de l’avant, à résister et à poursuivre l’idéologie de Rwagasore dans le maintien de l’unité entre Barundi.
Signalons que certains membres de cette formation politique se trouvent dans les oubliettes pour avoir été rayés des rangs de cette formation politique, d’autres pour avoir été déçus par les chicaneries enregistrées dans cette formation et qui préfèrent abandonner toute activité politique, estimant qu’ils ne peuvent pas adhérer à un autre parti politique. J.M.
Burundi – Santé
Le vaccin anti-covid-19 octroyé par la Chine dans nos murs depuis ce 14 octobre
Bujumbura, le 13 octobre 2021 (Net Press). L’annonce est du ministre de la santé publique et de lutte contre le sida, Dr. Thaddée Ndikumana. Ainsi, les 500.000 premières doses octroyées par la Chine, soutien inconditionnel de Gitega, seront réceptionnées ce 14 octobre. Le ministre a indiqué que des sites et des équipes d’appui ont été déjà activés.
Comme la vaccination est volontaire, les catégories privilégiées sont les partenaires de soins qui le désirent, des personnes âgées et qui ont des maladies incurables et toute personne qui le désire. Les autres groupes sont les voyageurs. Le ministre a fait savoir que les autres doses, promises par la banque mondiale, de 152.000, arrivent au pays à la fin de ce mois.
L’on devra évidemment procéder d’abord au dépistage et celui qui est atteint recevra d’abord le traitement avant le vaccin. Les « Bujumburais » qui veulent se rendre à l’intérieur du pays pour des raisons de service ou alors pour des fêtes devront se faire dépister. Pour inciter les citadins à se faire dépister, des sites de dépistage seront installés à la sortie de la ville. D.N.
Burundi – Sport
Le gouverneur de Rumonge annule une décision qu’il avait prise 4 jours plus tôt
Rumonge, le 13 octobre 2021(Net Press). Le gouverneur de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, Consolateur Nitunga, à travers un communiqué du 8 octobre, a prié les habitants de cette entité provinciale, surtout ceux qui y exercent des métiers, de contribuer pour le soutien de l’équipe provinciale de football de Rumonge.
Ainsi, il a détaillé les cotisations par chaque catégorie d’activités, notamment les bus de transport, les camions, les taxis moto et les taxis vélo, les hôtels, les bistrots, les boutiques et les stations d’essence. Le communiqué concernait également ceux qui s’approvisionnent en produits Brarudi à cette usine, ceux trouvent le ciment à l’entreprise Buceco, tout comme le sucre à la Sosumo.
Il a fait savoir que la mesure devait entrer en vigueur le 15 octobre 2021 et qu’une équipe chargée de collecter cette aide allait être mise en place. Il a enfin donné un numéro de compte ouvert dans les livres de la banque de crédit de Bujumbura, Bcb, pour ceux qui ne veulent pas payer par le biais de l’équipe de collecte.
Contre toute attente, en date du 12 octobre, la même autorité de la province Rumonge a porté à la connaissance des mêmes personnes un autre communiqué qui annule le premier, sans aucune explication. Il a cependant indiqué que ceux qui veulent contribuer sont loisibles de le faire mais par leur propre volonté. Ch.N.