Par Norbert Rucabihari
Bujumbura, le 23 avril 2022 (Net Press). La plateforme nationale de prévention et de la gestion des risques et catastrophes a effectué ce vendredi 22 avril une visite sur terrain pour constater des destructions dues aux changements climatiques. Certains endroits des communes urbaines de Muha, de Mukaza et de Ntahangwa qui sont en proie à la destruction. L’expert environnementaliste, Dr Ingénieur Léonidas Nibigira, a mis en relief les causes et les solutions pour faire face à cette imminente destruction.
La rivière Ntahangwa et ses environs menacée par l’action humaine.
Nous sommes en commune de Muha, sur la rivière de Kanyosha et Kizingwe qui sont menacées par des glissements de terrains, accentuées par le travail de l’homme. Des maisons construites en ne respectant pas le code de l’eau menacent de s’écrouler si rien n’est fait.
Constructions anarchiques menacées par les glissements de terrains
Cependant, l’administratrice de la commune de Muha, Devote Ndayisenga, déclare que des gens trompent la vigilance de l’administration pour ériger des constructions qui ne respectent pas le code de l’eau
En zone de Kanyosha, au quartier de Gisyo, un glissement de terrain dû au travail de l’homme qui ne respecte pas même les morts, couplé par des jets d’immondices et une petite partie du cimetière risque de s’écrouler dans le ravin de cette entité administrative.
Nous sommes en commune urbaine de Mukaza, sur la rivière de Ntahangwa, l’école Aurore située en zone de Nyakabiga, à un endroit appelé communément « Avenue de la mort », une partie de l’école Aurore risque de s’écrouler dans les eaux de cette rivière et non loin de l’endroit, l’école primaire de Mutanga sud risque de connaitre le même sort et le ravin de la rivière Nyamanogo risque de s’agrandir.
Nous sommes en zone Kinama, au quartier de Bukirasazi, le ravin risque de s’effondrer avec les maisons construites aux alentours.
Le président de la plateforme nationale de prévention et de gestion des risques et catastrophes, Anicet Nibaruta, dans un point de presse tenu à cet effet, indique que cette descente s’inscrit dans le cadre de faire le constat des destructions dus aux changements climatiques, selon la cartographie multirisque qui a montré que le glissement de terrain constitue un risque majeur dans la région de l’Imbo.
Constructions anarchiques dans la zone de Kanyosha
Anicet Nibaruta fait référence avec la cartographie multirisque financée par l’Union européenne qui démontre que le glissement de terrain constitue un risque majeur qui menace le pays. Selon lui, l’institut géographique du Burundi(Igebu), dans sa prévision métrologique du mois de février, démontre que la région de l’Imbo aura aux mois de mars et d’avril des précipitations normales à tendance déficitaire qui vient causer des dégâts.
De son côté, l’expert environnementaliste et professeur à l’Université du Burundi, Leonidas Nibigira, dit que les glissements de terrain observés dans certains coins de la vile de Bujumbura sont le résultat de changements climatiques dus à la pression anthropique et les facteurs de prédisposition, notamment la pente. Plus on est sur une pente brute et forte, cela occasionne l’apparition de glissements de terrains.
Glissement de terrain dû aux changements climatiques
L’autre facteur, c’est l’eau et la lithologie, c’est-à-dire la nature du sol. Les eaux s’infiltrent dans le sol, causant le glissement de terrain. Et d’autres facteurs comme les vibrations sismiques découlant de passages des engins lourds et l’extraction anarchique des moellons.
L’expert environnementaliste indique que pour les zones de glissement de terrain, il propose le soutènement de terrain, la gestion individuelle des eaux des ménages, le drainage des eaux, la sensibilisation de la population d’observer les mesures environnementales.