Bujumbura, le 10 avril 2023 (Net Press) . Elle s’appelle Domithile Ntunzwenimana, elle était jusque dernièrement administratrice de la commune de Muhuta, de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Elle a été démise de ses fonctions suite à un soupçon de détournement des biens publics qui était à sa charge.
Selon des informations dignes de foi, une fouille-perquisition a eu lieu à son domicile en construction, situé à Gakungwe, dans la province de Bujumbura, à l’Ouest du pays et au total, 150 tôles y ont été découvertes. L’on a appris par après qu’il s’agissait des outils fournis par la présidence de la République pour la construction des écoles dans la province de Rumonge.
Après cette « trouvaille » macabre, elle a été arrêtée par le tribunal de grande instance de Kabezi, dans la province de Bujumbura. C’est la quatrième autorité communale à être incarcérée pour cause de détournement des biens publics dans cette province. Ceux de Rumonge, de Buyengero et de Bugarama ont été libérés dernièrement après leur incarcération à Rumonge.
Seule l’administratrice de Burambi, toujours dans cette province, n’a jamais été citée dans cette affaire de détournements. Même l’ancien gouverneur de province, Consolateur Nitunga, qui avait été nommé au poste de deuxième conseiller à l’ambassade du Burundi à Kinshasa, est recherché par la justice burundaise pour les mêmes causes.
Le président de la République, lors de l’une de ses interventions médiatiques, avait promis que cet homme doit être rapatrié pour qu’il réponde de ses actes devant la justice burundaise. Il a procédé même à son remplacement mais Consolateur Nitunga, d’après des informations indépendantes, aurait pris la direction de l’Europe pour fuir ce dossier. J.M.
Burundi – Zambie – Réfugiés
La Zambie se plaint des immigrants illégaux qui parviennent dans ce pays en provenance du Burundi
Lusaka, le 10 avril 2023 (Net Press). Le mouvement de promotion des valeurs nationales et des principes en Zambie, a signalé, en date du 5 avril dernier, qu’il y a un flux d’immigrants prohibés en provenance du Burundi et menace la sécurité de ce pays. Pour ce mouvement, c’est une grande préoccupation de voir un mouvement continu d’immigrants illégaux qui débarquent dans ce pays.
Au moment où ce pays continue à assister, en tant que Nation qui a signé des accords avec le service humanitaire des Nations unies, aux réfugiés, il a peur que la sécurité de ce pays ne soit menacée. Malgré les arrestations et les déportations, ce mouvement d’immigration illégale ne fléchit pas.
Il déplore qu’il y a même des complicités des organisations burundaises qui évoluent dans le domaine de trafic des êtres humains, spécialement celles qui sont basées à Lusaka et dans le district de Kabwe. Il demande une intervention de la représentation du Burundi dans ce pays de l’aider à mettre un terme à ce phénomène. D.N.
Burundi – Confessions Religieuses
Les catholiques fêtent la Pâques dans la pauvreté extrême
Bujumbura, le 9 avril 2023 (Net Press). Dans la journée de ce 9 avril 2023, l’église catholique universelle a fêté la résurrection de Jésus Christ, une des fêtes les plus importantes de la religion catholique. Dans les églises de Bujumbura où la rédaction est passée, du sud au nord de la capitale économique, les églises étaient pleines à craquer.
A la cathédrale Regina Mundi, la messe de 10 heures a été concélébrée par 8 évêques, avec comme officiant principal Mgr. Gervais Banshimiyubusa, archevêque de Bujumbura. Les évêques étaient de tous âges, à commencer par Mgr. Gabriel Baregensabe, qui était le doyen de l’équipe, en plus du curé de la paroisse, Félix Fupi.
Il y avait également des prêtres très jeunes de moins de 30 ans, dont un garçon de course du patron de l’archidiocèse, qui était à sa droite et un autre à sa gauche. Il a commencé la messe à 10 heures tapantes, juste après l’entrée du vice-président de la République, Prosper Bazombanza. Trois minutes plus tôt, entrait l’ancien premier vice-président de la République, Dr. Yves Sahinguvu.
Les chrétiens étaient propres et endimanchés et l’archevêque, certainement satisfait de la présence massive des chrétiens, a commencé à parcourir les rangées pour asperger de l’eau bénite aux chrétiens. Il y avait également beaucoup de places réservées et les premières fausses interprétations ont cru que les chrétiens, même dans une église, pour la même fête, en implorant le même Bon Dieu, ne sont pas toujours égaux.
Les fidèles ont compris plus tard qu’il s’agissait des places pour des chrétiens dont des enfants allaient être baptisés juste après la messe de 10 heures. La messe dirigée par Mgr. Banshimiyubusa est souvent suivie avec attention car il a des homélies savamment préparés. Il apparait toujours comme un livreur de message.
Il a souhaité une bonne fête à tous les chrétiens avant d’adresser ses félicitations à tous ceux qui portent des noms apparentés à la fête de Pâques. Il s’agit notamment de Pascal, de Pascaline, Anastase, etc. Pour Mgr. Banshimiyubusa, même si la résurrection de Jésus Christ est une fête, il y en a qui n’ont pas été satisfaits par cet événement.
Il est revenu ensuite sur l’Eucharistie qui nous rappelle que nous sommes tous des créatures d’un même Dieu, d’où nous sommes appelés à partager sans distinction aucune, d’autant plus que nous sommes avec Jésus qui est ressuscité. Il est revenu sur des cas où des affaires du pays se détériorent sous la responsabilité de ceux qui proviennent de nous.
Il a demandé au Seigneur de passer par les mêmes personnes que nous sommes pour corriger ce qui ne va pas du tout. Enfin, il a recommandé à ceux qui ont eu un petit quelque chose, si minime soit-il, dans cette période de pauvreté extrême, de le partager avec ceux qui n’ont rien obtenu pour offrir une fête de Pâques à Jésus. Il a été ovationné après son homélie. Ch.N.
Burundi – Rdc – Politique
« Le divorce est consommé au sein de la plateforme d’opposition Lamuka », dixit Rfi
Kinshasa, le 10 avril 2023 (Net Press). En République démocratique du Congo, les camps d’Adolphe Muzito et de Martin Fayulu, les deux co-présidents de la plateforme d’opposition Lamuka, s’opposent sur la gestion de cette coalition. « Nous considérons que le divorce est consommé au regard du comportement de Martin Fayulu », affirme Albert Mukulubundu, le porte-parole du parti d’Adolphe Muzito.
En République démocratique du Congo (Rdc), « le divorce est consommé » au sein de la coalition Lamuka, selon le camp d’Adolphe Muzito. Depuis quelques mois, le fossé est creusé avec Martin Fayulu. Les deux hommes se partageaient jusque-là la présidence de la plateforme d’opposition qu’ils ont cofondée.
Mais le 31 mars, Martin Fayulu affirmait qu’Adolphe Muzito s’était lui-même retiré de la plateforme. Lui dément et accuse son ex-allié de vouloir s’accaparer la coalition politique. Une accusation réitérée le 9 avril 2023, après la désignation par Martin Fayulu d’un nouveau coordonnateur – le professeur Mathieu Kalele – à la tête de Lamuka.
Albert Mukulubundu, le porte-parole du Nouvel Elan, le parti d’Adolphe Muzito, dénonce un acte de « rébellion ». « Nous considérons que le divorce est consommé au regard du comportement de Martin Fayulu. Il a organisé en violation des textes de Lamuka une passation de pouvoir à Mathieu Kalele qui n’est pas membre du présidium de Lamuka. C’est une faute grave qui énerve la convention de Lamuka et nous considérons, dès lors que Monsieur Fayulu a organisé une passation en rébellion ».
« Donc nous organisons le mardi 11 avril 2023 une cérémonie de passation de pouvoir à notre parti, le Nouvel Elan. Nous n’acceptons pas malheureusement ce genre de pratique et nous sommes respectueux des textes. Alors Martin Fayulu a posé ce genre d’actes. Nous ne faisons que qui rappeler son auto-exclusion ». J.M.