Bujumbura, le 26 avril 2023 (Net Press). Selon des habitants de la commune urbaine de Muha, plus précisément dans la zone de Kanyosha, contactés par la rédaction, il y a un ravin qui ne cesse de détruire des maisons dans le quartier de Musama. Certains disent qu’ils n’avaient pas encore épongé le crédit logement au moment où leurs maisons sont détruites.
D’après les mêmes habitants, il y a eu beaucoup de pluies ces derniers temps, ce qui a aggravé la situation. Ils demandent aux services habilités de tout faire pour arrêter ce calvaire d’autant plus que d’autres maisons de la région sont également menacées par ce ravin. Certains d’entre eux estiment que l’Obuha, chargé des logements, n’a pas de solution dans l’immédiat.
L’on saura que les mêmes difficultés se posent également dans la zone de Gatumba, de la commune de Mutimbuzi, dans Bujumbura, à l’Ouest du pays. Les eaux des pluies ont carrément chassé les habitants de cette localité qui n’ont d’autre choix d’ailleurs que de quitter les lieux, selon mêmes les recommandations de l’administration.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le stade de basketball en construction dans la province de Gitega, capitale politique du Burundi située au Centre du pays, s’est effondré suite à de forts pluies qui se sont abattues dans la région aujourd’hui même. La destruction n’a pas fait de victimes heureusement. J.M.
Burundi – Justice
Le ministère de l’intérieur contre les abus commis par les officiers de la police judiciaire
Bujumbura, le 26 avril 2023 (Net Press). L’inspecteur général de la police nationale vient de saisir, ce 24 avril, le commissaire général de la police judiciaire pour lui faire part de sa préoccupation à propos des prestations des officiers de la police judiciaire.
Il indique qu’il s’observe des abus de la part des officiers de la police judiciaire, Opj, qui emprisonnent des gens en transformant les affaires civiles en affaires pénales, d’où il recommande au commissaire général de la police d’instruire ce qui suit aux officiers de la police judiciaire.
Désormais, aucun Opj n’est autorisé à mettre une personne dans le cachot sans l’aval de son chef hiérarchique. Il prévient que quiconque passera outre cette mesure s’exposera aux sanctions sévères.
Le commissaire général de la police et de sécurité intérieure et les commissaires régionaux qui ont reçu copies de cette correspondance sont priés de vérifier que les instructions données sont suivies à la lettre. La mesure a été bien accueillie par les populations dans l’ensemble. D.N.
Burundi – Justice Transitionnelle
La commission vérité et réconciliation s’exprime…
Bujumbura, le 26 avril 2023 (Net Press). La commission vérité et réconciliation a animé ce matin, de 9 heures à 12 heures, une conférence thématique intitulée : « 1972 : les Mayi Mulele, rebelles ou collaborateurs du pouvoir de Bujumbura ? ». La conférence de presse a eu lieu au Royal Palace de Bujumbura, Avenue du Large.
Rien qu’à voir ce titre, une certaine opinion trouve que la Cvr est controversée car elle choisit des thèmes expressément orientés vers les desideratas du régime de Gitega. D’aucuns pensent qu’en 1972, il y a eu planification du génocide contre les Tutsi même si la commission de Pierre-Claver Ndayicariye tente de démontrer le contraire. Ch.N.
Burundi – Rdc – Diplomatie
Le président de la République reçoit le nouvel ambassadeur de la Rd Congo au Burundi
Bujumbura, le 26 avril 2023 (Net Press). Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a reçu hier dans son palais de Ntare House, les lettres de créances du nouvel ambassadeur de la République démocratique du Congo dans notre pays, l’ambassadeur Willy Mulamba Mabika. Evariste Ndayishimiye s’est dit déterminé à soutenir les efforts de pacification à l’Est de ce pays.
Depuis que le président Ndayishimiye a été élu à la tête de l’Eac pour une durée d’une année, il a axé ses efforts sur la sécurité de l’est de la République démocratique du Congo qui connaît une insécurité depuis pratiquement l’indépendance de ce pays, dans les années 1960, suite aux tentatives multiples de sécession.
C’est d’ailleurs dans cette partie que Laurent-Désiré Kabila, un rebelle des années 1960, est passé, en 1997, lors de la première guerre, lui permettant de renverser Mobutu Sese Seko qu’il combat depuis son avènement au pouvoir le 24 novembre 1965. Laurent-Désiré Kabila est tué le 16 janvier 2001, laissant la place à son fils Joseph Kabila Kabange. C’est donc lors de la période des années 1990, notamment avec le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, que plusieurs rebelles se sont installés dans l’est de la Rdc.
Les deux chefs d’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo de la République démocratique du Congo et Evariste Ndayishimiye du Burundi, se sont déjà rencontrés à plusieurs reprises depuis l’accession du président burundais au fauteuil présidentiel pour discuter de la sécurité à l’est de ce vaste voisin de l’ouest. Selon plusieurs sources, les deux hommes politiques émettent sur la même longueur d’onde.
Mais, il semble que la lutte contre les éléments rebelles dans cette partie du Congo n’est pas chose facile. D’abord il y a la présence de nombreux groupes rebelles, burundais, congolais, rwandais et ougandais, mais aussi ils se sont installés dans des régions très riches, qui deviennent automatiquement des zones de convoitise.
Présentement, le M23 dont on dit qu’il est proche du Rwanda cause plus de tort aux forces armées congolaises, en occupant des terres, avec des cessez-le-feu qui ne sont pas respectés. En outre, ce qui est même pire, c’est que le président Félix Tshisekedi semble ne pas avoir de confiance en des interventions de l’Eac, préférant celle de l’Angola qui n’est pas membre de la communauté jusqu’à présent. J.M.
Burundi – Administration
Le tonitruant Désiré Uwamahoro remplacé à la tête de la brigade anti-émeute
Bujumbura, le 26 avril 2023 (Net Press). Selon une ordonnance du ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire de ce 24 avril, le colonel de police, Désiré Uwamahoro, a été remplacé au poste de commandant de la brigade anti-émeute par le colonel Jonathan Sindayihebura. Celui-ci était jusque récemment au service de l’appui à la protection des institutions, Api.
L’on saura que Désiré Uwamahoro est depuis le 21 avril dernier locataire de la prison de Murembwe, dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, poursuivi dans le feuilleton de l’ancien premier ministre, le général Alain-Guillaume Bunyoni, dont il était très proche. De par le passé, il avait été également cité dans plusieurs dossiers de crimes. D.N.
Burundi – Politique – Anniversaire
Il y a 8 ans, commençaient des manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza
Bujumbura, le 26 avril 2023 (Net Press). Le mois d’avril 2015, tous les Burundais sont tendus. Pour cause, l’ancien président Pierre Nkurunziza a décidé de briguer un troisième mandat controversé car l’opposition et la fronde sont contre et ses supporters font savoir que Pierre Nkurunzizza doit briguer un autre mandat car le premier avait eu lieu au suffrage indirect.
Des politiciens de l’opposition, des activistes de la société civile, même des personnalités étrangères, dont l’ancien président tanzanien John Pombe Magufuli, ont tenté d’interdire à Pierre Nkurunziza de briguer ce mandat, mais en vain. Même la Fifa a promis des choses à l’ancien président, d’après ce qui se disait à l’époque, rien n’y fut.
Il était convaincu qu’il obtenu ce mandat du Tout-Puissant, d’où il devait l’exercer à tout prix. Ceux qui étaient contre ce mandat ont juré par tous les dieux que si Pierre Nkurunziza fonce, ils lui barreront la route. C’est ainsi que le congrès extraordinaire du Cndd-Fdd a été fixé au samedi 25 avril 2015 dans la permanence nationale du parti Cndd-Fdd.
Sans surprise, le Cndd-Fdd a mis en avant le candidat Pierre Nkurunziza et sans surprise également, les activistes des droits humains, des hommes politiques et des frondeurs ont commencé le lendemain, dimanche 26 avril, de manifestations contre ce mandat. Ce fut le début des violences politico-sécuritaires qui s’en sont suivies.
Le point culminant de ces manifestations a été la tentative de coup d’Etat le 13 mai 2015 alors que Pierre Nkurunziza était en Tanzanie. C’est à ce moment que les violences se sont intensifiées, faisant plusieurs morts, plusieurs blessés, plusieurs emprisonnements et plusieurs départs vers l’étranger dans le cadre de la fuite.
Aujourd’hui, huit ans après, les séquelles de ce tsunami politique existent encore. Il y a toujours des Burundais qui sont toujours détenus, d’autres qui sont toujours en exil malgré les appels incessants des autorités du régime de Gitega. Des observateurs parlent d’une crise de confiance. J.M.
Burundi – Afrique du Sud – Justice
« Confusion autour du maintien de l’Afrique du Sud dans la Cpi », dixit Rfi
Pretoria, le 26 avril 2023 (Net Press). En Afrique du Sud, l’Anc n’a pas demandé le retrait de la cour pénale internationale (Cpi). Revirement tardif mardi soir 25 avril du parti au pouvoir après les propos de son secrétaire général, Fikile Mbalula et du président Cyril Ramaphosa. Lors de deux conférences de presse distinctes, les deux hommes ont évoqué le retrait de l’Afrique du Sud de la Cpi, jugée inéquitable.
Le pays est signataire du Statut de Rome depuis 1998 et des précédentes tentatives de quitter la cour, comme en 2016, ont déjà échoué. Cette nouvelle confusion illustre l’ambiguïté de Pretoria à l’égard de la Cpi. L’Afrique du Sud est bien embêtée depuis qu’un mandat d’arrêt international a été émis contre Vladimir Poutine. Le président russe est invité au sommet des Brics qui se tient en Afrique du Sud au mois d’août et Pretoria aurait pour obligation de l’arrêter.
Depuis l’émission du mandat, la Cpi fait l’objet de critiques de l’Anc comme ici de son secrétaire général, Fikile Mbalula. « Comme l’a dit la conférence de l’Anc, la Cpi ne sert pas l’intérêt commun, mais l’intérêt de quelques-uns. Mais du point de vue de l’Anc, Vladimir Poutine peut venir ici quand il veut ». Lors de cette conférence de presse, Fikile Mbalula a dit que l’Anc avait adopté une résolution pour quitter la cour pénale internationale.
C’était pourtant l’inverse : en décembre, l’Anc a voté pour l’annulation d’une procédure de retrait. Mais entre-temps, le président Cyril Ramaphosa a appuyé les propos de son secrétaire général lors d’une conférence de presse distincte. « Oui, l’Anc, le parti au pouvoir, a décidé qu’il serait prudent pour l’Afrique du Sud de se retirer de la Cpi. ». Tard dans la soirée, l’Anc a publié un communiqué pour faire marche-arrière et dire qu’aucun retrait immédiat de la cour pénale internationale n’était envisagé. Ch.N.