Kinshasa, le 28 avril 2023 (Net Press). Le général kenyan, Jeff Nyagahqui, commandant de la force régionale de la communauté de l’Afrique de l’Est (Earcf), déployée à l’est de la République démocratique du Congo, a présenté sa démission, ce 27 avril 2023, selon un document qu’il a lui-même rédigé.
S’adressant au diplomate kenyan Peter Mathuki, le général démissionnaire a fourni plusieurs raisons qui l’ont poussé à quitter ces fonctions. D’emblée, il a évoqué une menace aggravée contre sa sécurité et un plan systématique pour contrecarrer les efforts de la force régionale, tout en soulignant une tentative d’intimidation l’ayant visé dans son ancienne résidence.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les contractants militaires étrangers qu’il qualifie de « mercenaires » ont placé des dispositifs de surveillance, fait voler des drones et exercé une surveillance physique de sa résidence au début du mois de janvier 2023, l’obligeant ainsi à déménager.
Il démissionne au moment où la pression monte du côté des Congolais, qui veulent à tout prix connaître la durée du mandat de la force régionale en Rd Congo car pour eux, depuis son déploiement, la situation sécuritaire est restée la même. L’on saura que les Congolais accusent la force régionale de cohabiter avec les rebelles dans plusieurs localités libérées par les « terroristes ». J.M.
Burundi – Sécurité
Un ancien journaliste dans les enceintes du service des renseignements …
Bujumbura, le 28 avril 2023 (Net Press). Il s’appelle Olivier Bugegene, il était journaliste à la radio publique africaine jusqu’à sa destruction dans la petite matinée du 14 mai 2015 suite à une tentative de coup d’Etat qui a raté la veille. Il est interné dans les cachots du service national des renseignements depuis ce 27 avril.
Les éléments du Snr se sont présentés à son domicile sis à Kibenga, dans la zone de Kinindo, lui ont fait savoir qu’il utilise un téléphone portable qui a été volé. Celui-ci lui a été confisqué avant que les forces de l’ordre ne procèdent à une fouille-perquisition de sa maison. Il semble qu’ils n’ont rien trouvé de compromettant.
Malgré cela, il a été informé qu’il est arrêté, sans autres explications. Jusqu’à présent, les membres de sa famille sont au courant qu’il est au service national des renseignements, mais ils n’ont pas droit de lui rendre visite. Signalons qu’après la destruction de la radio, Olivier Bugegene a entrepris des affaires privées. D.N.
Burundi – Sécurité – Recherche Scientifique
Le président de la République inaugure une année académique de l’école supérieure de police
Bubanza, le 28 avril 2023 (Net Press). Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a inauguré ce matin l’année académique 2022/2023 de l’école supérieure de la police située à Mitakataka, dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays, selon des sources officielles parvenues à la rédaction.
Par ailleurs, le même chef de l’Etat, en même temps commandant suprême des forces de l’ordre, a définitivement incorporé dans la police nationale 62 candidats-officiers, dont 6 filles et deux aumôniers, toujours dans la localité de Mitakataka, dans la province de Bubanza. Ch.N.
Burundi – Justice
Vers la libération des cinq défenseurs des droits humains ?
Bujumbura, le 28 avril 2023 (Net Press). C’est l’envie général des leurs, mais c’est également l’espoir pour tous ceux qui sont proches de ce dossier. En effet, comme l’avait mentionné hier la rédaction, les cinq activistes des droits humains emprisonnés depuis février et non avril dernier, ont été entendus hier à la prison de Mpimba par le tribunal de grande instance de Ntahangwa en itinérance.
Les premières informations recueillies sont qu’ils se sont très bien défendus, notamment en rejetant les accusations d’atteinte à l’intégrité nationale et de rébellion. Ceux qui étaient sur place espèrent qu’après la délibération, les cinq défenseurs des droits humains bénéficieront d’une liberté provisoire.
Rappelons qu’il s’agit de Me Sonia Ndikumasabo, présidente de l’association des femmes juristes du Burundi, Afjb, de Mme Marie Emerusabe, coordinatrice générale de cette même association, d’Audace Havyarimana, représentant légal de l’association pour la paix et de la promotion des droits humains au Burundi, Apdh et de Sylvana Inamahoro, sa directrice exécutive.
Ils partaient pour l’Ouganda dans une mission et ils ont été arrêtés à l’aéroport international Melchior Ndadaye le 14 février 2023. Un cinquième, un coordonnateur du projet foncier au sein de l’Apdh, Prosper Runyange, basé dans la province de Ngozi, au Nord du pays, avait été arrêté chez lui.
Dans un premier temps, le ministère ayant l’intérieur dans ses attributions et gestionnaire des associations dans notre pays les a accusés de collaborer avec l’Ong Avocats sans Frontières, qui a fermé ses bureaux dans notre pays en 2018.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que les cinq défenseurs des droits de l’homme viennent d’être libérés par le tribunal de grande instance de Ntahangwa. Le séjour dans les enceintes de Mpimba aura été long de deux mois et 14 jours, ce que l’opinion juge comme suffisamment long pour une prison injuste. J.M.
Burundi – Société
Emprisonné pour avoir escroqué des gens dans la province de Ngozi
Ngozi, le 28 avril 2023 (Net Press). Le patron de l’association PDH/M ou Plan pour le Développement d’habitants à travers des Métiers dans la province de Ngozi, au Nord du pays, Jean-Baptiste Ntakarutimana, vient de passer son deuxième jour dans les cachots de police de Ngozi pour escroquerie.
Cette association venait de passer plus de deux ans à collecter des fonds chez des populations ici et là, sans que celles-ci ne sachent où ces fonds sont affectés. Par ailleurs, Jean-Baptiste Ntakarutimana se targuait d’être soutenu par des hauts placés du Cndd-Fdd, d’où il est intouchable, se plaignent les victimes de ce vol.
Déjà en 2022, au mois de septembre, des gens pillés estimaient que le PDH/M est une autre façon de rançonner le peuple par ailleurs très pauvre. La première victime indique qu’il a payé 300.000 Fbu et que les victimes de ce hold-up sont estimées à 6.000 personnes. Il promettait du travail, notamment d’enregistrement et de localisation par JPS des motos, des Tuk-Tuk, des taxis-voitures et des bus.
Une deuxième personne a écrit qu’elle a donné un montant de 500.000 Fbu à la même personne, avec les mêmes promesses jamais concrétisées deux ans après. Originaire de Gitega, Jean-Baptiste Ntakarutimana dit qu’il a le soutien du président de l’assemblée nationale, le secrétaire général du Cndd-Fdd au niveau national, d’où il est interdit de réclamer quoi que ce soit.
Une troisième victime a versé un montant de 250.000 Fbu et elle a été informée que le PDH/M est une association qui appartient à l’Etat. Pour cet homme, M. Ntakarutimana indique que pour avoir ce travail, l’on doit payer cet argent. Pour ce nouveau cas, l’on évoque plus ou moins trois mille victimes de ce vol.
Il semble que chaque moto et Bajaj, pour être enregistrée, doit payer 1.000 Fbu par jour avec un montant non remboursable de 10.000 Fbu par engin. Toutes les victimes indiquent que cette association travaille au 2ème étage de la banque de l’habitat, non loin de la permanence du Cndd-Fdd dans cette province.
Ces victimes de vols demandent à toute personne qui serait de bonne foi de leur venir en aide pour qu’elles recouvrent leur argent, disent-elles, car elles estiment qu’elles ont été volées. Aux dernières nouvelles, Jean-Baptiste Ntakarutimana, responsable de cette association, a été transféré à la prison centrale de Ngozi. D.N.
Burundi – Economie
La banque centrale pour la stabilité des prix et du système financier
Bujumbura, le 28 avril 2023 (Net Press). La banque de la République du Burundi, Brb, vient d’entreprendre une série de réformes en matière de conduite de la politique monétaire et de change dans le but d’assurer la stabilité des prix et du système financier, d’après un communiqué rendu public ce 28 avril que la rédaction reprend intégralement.
Elle dit avoir mené des réflexions qui ont abouti à la mise en place des textes réglementaires qui vont régir désormais le marché interbancaire de devises (Mid) et un dispositif relatif à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Dans un premier temps, il y a la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Dans ce contexte, il y a un règlement qui permet la mise en application par des entités assujetties à son contrôle de la loi du 4 février 2008 portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
En outre, ce règlement offre au secteur financier burundais un cadre approprié pour exercer ses activités conformément aux standards internationaux de lutte contre les crimes financiers. Pour cela, les banques commerciales sont tenues de renseigner à la cellule nationale de renseignement financier tout cas de soupçon ayant un caractère du blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Plus important, la mise en application de ce règlement annule la décision D1/100/2023 du 13 janvier 2023 fixant les montants plafonds pour les retraits et les versements en cash. Les établissements des crédits vont désormais se référer à la relation avec leur clientèle à travers son identification bancaire.
En deuxième position, il y a la réorganisation du marché interbancaire des devises. La banque centrale a entamé la suppression progressive des restrictions sur le marché dans l’objectif de le réorganiser. Le but bisé est de renforcer la transparence dans la gestion des devises et permettre aux banques commerciales d’échanger leurs liquidités en devises à un taux librement négocié.
Par ailleurs, tous les opérateurs vont s’approvisionner à travers leurs banques commerciales et leurs bureaux de changes suivant l’importance de leurs demandes. Les banques commerciales vont financer les importateurs et les bureaux de change vont s’occuper des demandes en devises pour des fins de consommation.
Une enveloppe de départ est allouée aux bureaux de change agréés au Burundi pour financer leurs clients. Pour en bénéficier, il faudra des documents justifiant le motif de la demande de change, notamment le billet d’avion ou tout autre document valide justifiant le transport international, le passeport ou laisser-passer valide, le visa, le cas échéant, etc. Le montant à allouer ne devra pas dépasser cinq mille dollars américains (USD 5.000) par personne, conformément à la réglementation des changes.
Les banques commerciales sont autorisées à ouvrir leurs propres bureaux de changes. Désormais, toutes les transactions de changes effectuées par les bureaux de change et les banques vont se référer au taux librement dégagé sur le marché ; la référence étant le taux du Mid.
L’opérationnalisation de ce marché est prévue pour ce jeudi le 4 mai 2023. Les banques commerciales sont appelées à dresser une liste de demandes de leurs clients par ordre de priorité, à partir de ce mardi 02 mai 2023. Les priorités étant les intrants industriels, les produits alimentaires et pharmaceutiques et le petit commerce.
En lançant ce marché interbancaire de devises, il est mis fin aux interventions directes de la Brb dans l’allocation des devises et aux lettres de confort, exception faite provisoirement, pour les produits pétroliers.
La Brb rassure le public qu’elle reste engagée dans le processus de réformes de la politique monétaire et de change, qui permettra à tout agent économique d’avoir accès aux devises de façon permanente, tout en veillant à la stabilité du marché de change. Ces réformes sont entièrement soutenues par les partenaires économiques et financiers du pays. Ch.N.