Rumonge, le 21 avril 2023 (Net Press) . Depuis la déclaration du ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Martin Niteretse, qui fait savoir que le colonel Désiré Uwamahoro est sous interrogatoire, des informations non encore vérifiées ont indiqué qu’il a été incarcéré à la prison centrale de Mpimba, dans la capitale économique Bujumbura.
Ceux qui sont proches de ce dossier indiquent le colonel Uwamahoro aurait été transféré à la prison centrale de Rumonge, au Sud-ouest du pays, dans une cellule isolée que l’on appelle « confinement ». D’après toujours nos informations, le colonel Désiré Uwamahoro serait poursuivi dans une affaire qui a des liens directs avec la « disparition » de l’ancien premier ministre, le général Alain Guillaume Bunyoni.
D’aucuns estiment que le gouvernement devrait faire un effort et informer les Burundais sur l’emplacement actuel de l’ancien premier ministre, le général Alain Guillaume Bunyoni. Depuis la sortie médiatique du ministre ayant l’intérieur dans ses attributions, informant que ce dernier est introuvable, des rumeurs circulent dans tous les sens, ce qui désoriente, voire distraie l’opinion. J.M.
Burundi – Justice
Confirmation de la détention de 16 présumés homosexuels par la cour d’appel de Gitega
Gitega, le 21 avril 2023 (Net Press). La cour d’appel de Gitega, la capitale politique du pays située au Centre du pays, a confirmé ce 19 avril la détention de 16 présumés homosexuels. Initialement arrêtés au nombre de 24 dans la ville de Gitega, 7 d’entre eux avaient été relâchés quelques temps après et 17 autres gardés en prison.
Lors de l’audience du 10 avril, un autre détenu a été libéré et 16 parmi eux ont vu leur détention maintenue par la cour d’appel. Les avocats de la défense parlent d’ores et déjà de piétinement de la loi par la cour d’appel d’autant plus qu’elle avait 48 heures pour se prononcer, ce qu’elle a fait le 19 avril, soit plus d’une semaine plus tard.
Cette détention est également contestée par les défenseurs des droits de l’homme qui estiment que les 24 personnes, hommes et femmes confondus, avaient été appréhendés dans une maison dans la ville de Gitega, en train de discuter sur la manière de planifier la vie qui devient de plus en plus intenable.
Quelques jours avant, le président Evariste Ndayishimiye, dans une prière, avait fustigé l’homosexualité, indiquant qu’il s’agit d’une forme d’anathème que la population burundaise devait éviter absolument. D’aucuns estiment d’ailleurs que leur détention répond beaucoup plus au souci politique que judiciaire.
Justice dans la province de Gitega, justice également dans la province de Kirundo, au Nord du pays. Joselyne Ingabire, directrice du centre de santé de Kirundo, a été condamnée, lors d’un procès de flagrance ce 20 avril, à 10 ans de prison ferme et à une amende de 300.000 francs burundais d’amende.
Elle est accusée d’avoir vendu 12 cartons de farine de bouillie destinés aux enfants victimes de la malnutrition. Celui qui a acheté ces produits a été également condamné à 2 ans de prison ferme et à une amende de 750 mille francs. Une voiture de type Pro-Box qu’il a utilisée pour charger ses « biens » mal acquis a été saisie et cédée au trésor public. D.N.
Burundi - Rapatriement
Des rapatriés dénoncent le non-accès à leurs biens depuis plus d’une année
Rumonge, le 21 avril 2023 (Net Press). Des rapatriés demandent à la commission vérité et réconciliation, Cvr, de traiter les dossiers qui n’ont pas été traités par la commission nationale terres et autres biens, Cntb, dont le mandat a déjà expiré. La Cvr indique attendre la mise en place de la loi qui déterminera comment ces dossiers seront traités.
Nous sommes dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Des rapatriés ont demandé au président de la commission vérité et réconciliation (Cvr) de commencer à traiter les dossiers relatifs aux terres et autres biens qui n’ont pas été traités par l’ex commission nationales des terres et autres biens (Cntb).
Ces rapatriés indiquent qu’ils viennent de passer plus d’une année sans avoir accès à leurs biens car le traitement de leurs dossiers a été gelé. Aucune juridiction ou autre institution n’est autorisée à les traiter jusqu’à présent. Répondant à ses lamentations, Pierre-Claver Ndayicariye, président de la Cvr, a indiqué qu’il attend la mise en place de la loi qui déterminera son fonctionnement.
Signalons que le président de la République du Burundi a annoncé que les dossiers non traités par la Cntb seront transférés à la Cvr. Il avait par la même occasion demandé à la ministre de la justice de mettre en place très rapidement cette disposition. Les rapatriés demandent au gouvernement de mettre en place cette loi car le non-accès à leurs biens constitue un grand handicap à leur réintégration.
Signalons que le gros de ces dossiers relatifs aux terres et autres biens se trouvent dans les provinces du sud du Burundi, surtout de Makamba et de Rumonge. Soulignons que cela a été dit au cours d’une communication de ladite commission tenue dans la circonscription provinciale de Rumonge, ce mardi. 18 avril. F.N.
Burundi – Confessions Religieuses
Les musulmans fêtent la fin du ramadhan
Bujumbura, le 21 avril 2023 (Net Press). Comme déjà annoncé dans l’une de nos dépêches antérieures, c’est aujourd’hui que les musulmans du monde entier ont célébré la fête d’Al-Fitr, qui correspond à la fin du ramadhan, une période sainte pour cette religion qui dure 30 jours calendrier, d’après le Coran.
Très tôt ce matin, le quartier aisatique, où se trouvent plusieurs mosquées, en plus de celle dénommée « Khadaffi », était noir de monde. Les musulmans prenaient des photos, ils étaient bien habillés et ils se rendaient au centre-ville, probablement au lieu de rassemblement pour partager la joie relative à cette fête malgré la vie chère dans le pays.
Contrairement aux autres fêtes, le centre-ville de Bujumbura était très animé jusqu’au début de l’après-midi. La circulation, tant des voitures que des personnes était intense et des magasins tenus par des musulmans étaient fermés au moment où les quelques rares ouverts étaient animés de musiques de louange à Allah. Ch.N.
Burundi – Usa – France – Chine – Politique
« La Chine au cœur d’un coup de fil entre Joe Biden et Emmanuel Macron », dixit Rfi
Washington, le 21 avril 2023 (Net Press). Pékin est considéré comme un rival systématique par les Etats-Unis qui aimeraient convaincre leurs alliés de leur position. Malgré une communication suivie, il reste des différences entre les présidents français et américain qui se sont parlés au téléphone ce jeudi 20 avril 2023.
Ils en ont parlé le 4 avril, avant la visite d’Etat d’Emmanuel Macron en Chine, sans doute pour coordonner leurs approches respectives. Et ils en ont reparlé le 20 avril, pour faire le bilan de ce déplacement. Entre alliés, les interprétations sont assez proches, mais pas identiques. Le communiqué de l’Elysée insiste sur le rôle que la Chine pourrait jouer à moyen terme dans la fin du conflit en Ukraine. Un rôle que n’évoque pas le communiqué de la Maison Blanche.
Des différences sur Taïwan
Si les deux présidences sont à peu près sur la même longueur d’onde sur la liberté et le respect du droit international dans la région indopacifique, il y a une grosse différence : la Maison Blanche insiste sur la nécessité de maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan. L’île n’est en revanche même pas mentionnée dans le communiqué français.
En rentrant de Chine, le président français avait expliqué que sur la question de Taïwan, l’Europe ne devait pas être suiviste ni se laisser entraîner dans les crises d’autres. Des propos qui avaient pour le moins surpris dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis. A Washington, en attendant que l’Elysée s’exprime, la Maison Blanche avait préféré souligner la qualité de sa relation avec la France. Cela n’empêche manifestement pas d’assumer des points de vue assez clairement distincts. J.M.