Bujumbura, le 27 avril 2023 (Net Press). Selon des informations concordantes, l’ancien grand général devenu subitement « sieur », Alain Guillaume Bunyoni, devrait comparaître aujourd’hui devant le parquet général de la République pour être entendu par le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi.
L’on saura que des rumeurs continuent à circuler autour de l’arrestation de l’ancien premier ministre, si bien que le gouvernement devrait systématiquement informer les populations pour couper court avec tout ce qui se raconte. A titre d’information, une rumeur a circulé qu’Alain Guillaume Bunyoni a été libéré avant-hier vers 20 heures.
L’on a appris plus tard que ceci était un mensonge dont l’objectif de ses propagateurs n’est pas clair. D’autres informations indépendantes indiquent qu’il aurait refusé de se faire accompagner par un avocat, une offre rarement refusée par ceux qui entrent en contact, surtout pour la première fois, avec l’action judiciaire.
Cependant, ceux qui étaient tout près du parquet général ce matin disaient ne pas constater de mouvement anormal, ni de présence massive des forces de l’ordre à cet endroit. Ils estiment que cet homme pourrait comparaître au-delà de 16 heures (après les heures de service), pour ne pas trop attirer la curiosité de l’opinion.
Toujours sur le chapitre de la justice, le tribunal de grande instance de Ntahangwa, en itinérance à la prison centrale de Mpimba, en mairie de Bujumbura, examine le cas des cinq activistes des droits de l’homme emprisonnés depuis avril dernier.
Les membres de l’association des femmes juristes du Burundi et ceux de l’association pour la paix au Burundi sont poursuivis pour atteinte à la sécurité du pays et à l’atteinte à l’économie nationale. J.M.
Burundi – Justice
Qu’attendre de la décision de la cour suprême d’ici 24 heures ?
Bujumbura, le 27 avril 2023 (Net Press). Dans l’une de ses livraisons de ce 24 avril, la rédaction avait informé sur le procès de 1972 qui s’était invité à la cour suprême de Bujumbura pour cassation et annulation de deux jugements rendus au mois de mai 1972 par le conseil de guerre, des jugements qui ont condamné à mort plusieurs personnes et ordonné leur exécution.
Après la séance de ce 24 avril, le dossier a été mis en délibéré pour que la cour saisie s’exprime, ce qui doit se faire ce 28 avril, juste à la veille du 29 avril, date retenue par nombre de Hutu comme date du génocide des Hutu, en 1972. Cependant, cette date est controversée dans l’opinion des Burundais, raison pour laquelle les attentes de la décision sont partagées.
Pour les uns, de tels procès constituent une honte pour le pays, raison pour laquelle la cour suprême devra les annuler sans autre forme de procès. Ils espèrent qu’en cas d’annulation - qui est presque certaine -, même les conséquences de cette mesure seront évaluées à leur juste valeur pour réparation.
Pour d’autres, cette annulation doit avoir lieu car c’est une volonté politique du régime de Gitega. La preuve est que cette requête a eu lieu sur base des conclusions de la commission vérité et réconciliation, Cvr, considérée comme un satellite du parti au pouvoir. Ils estiment donc que ce sera un non-événement.
Pour les juristes, il y en a qui trouvent que la cour suprême n’est pas compétente pour siéger dans un procès pareil. Pour eux, c’est une violation de la loi. La décision devra tomber demain comme déjà annoncé et les esprits semblent être prêts à accueillir la décision telle qu’elle se présentera car le procès de ce 24 avril était une fuite en avant. D.N.
Burundi – Ouganda – Politique
Le président Ndayishimiye attendu dans la capitale ougandaise
Bujumbura, le 27 avril 2023 (Net Press). Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, prend son avion aujourd’hui en direction de Kampala, la capitale ougandaise. Des informations en provenance de la présidence de la République rapportent qu’il participera au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays contributeurs des troupes au sein de la mission de transition de l’Union africaine en Somalie, Atmis.
Selon les mêmes informations, ce sommet est prévu pour ce jeudi 27 avril 2023. L’on saura que du côté de l’Union africaine, il y a l’intention de retirer les forces étrangères dans le cadre de la mission dans ce pays, pour les remplacer par des forces nationales. Ch.N.
Burundi – Usa – Politique
« L’entreprise Disney attaque Ron DeSantis et l’accuse de vengeance politique », dixit Rfi
Tallahassee, le 27 avril 2023 (Net Press). L’affrontement entre Disney et le gouverneur de Floride se poursuit et prend un tour judiciaire. Le géant du divertissement a décidé, mercredi 26 avril, d’attaquer Ron DeSantis en justice. C’est une escalade significative dans un conflit qui dure depuis un an.
Depuis que Ron DeSantis, dans le cadre de son programme ultra-conservateur, a lancé la loi « Don’t Say Gay », qui interdit d’évoquer les questions LBGT dans les écoles de Floride. Sous la pression de ses employés, Disney s’était publiquement positionnée contre la loi. Cela n’avait pas du tout plu au gouverneur.
Sans doute y a-t-il aussi vu un combat valorisant face à un géant, dans le cadre de ses ambitions présidentielles bien connues, quoique pas encore déclarées. Il avait alors décidé de révoquer le statut accordé à la compagnie au moment de son installation à la fin des années 1960 et qui lui permet de quasiment auto-administrer le comité où elle est installée.
Disney avait alors pris des décisions d’organisation avant qu’un nouveau conseil désigné par Ron DeSantis les annule. Quelques minutes plus tard, une plainte a donc été déposée devant un tribunal fédéral de l’Etat de Floride, au nom du droit à la liberté d’expression.
Disney dénonce une campagne de représailles de l’Etat qui affecte désormais ses choix économiques. Une porte-parole du gouverneur évoque une tentative d’aller contre la volonté des électeurs de Floride. J.M.