Ngozi, le 8 février 2023 (Net Press). Nous apprenons que très tôt ce matin, vers 5 heures, deux bébés jumeaux ont été trouvés dans des latrines dans la zone de Musasa, de la commune de Kiremba, non loin de la jonction Ngozi, Kirundo et Muyinga, des provinces du Nord et du Nord-est du pays,
Selon les mêmes informations, la mère des bébés tués, Gaudence Uwizeyimana, 18 ans, a été appréhendée par la police et des enquêtes ont été ouvertes pour avoir plus de détails sur ce double assassinat. Il semble que dans la région, le phénomène de grossesses non désirées prend une allure inquiétante. Ch.N.
Burundi - Justice
Trois hommes et une femme condamnés pour meurtre d’une femme à Rutovu
Bururi, le 8 décembre 2023 (Net Press). Trois hommes condamnés à perpétuité et à verser un montant de 12 millions à la famille de la défunte, une femme condamnée à 10 ans de prison ferme pour non-assistance à personne en danger dans le meurtre d’une femme de la colline Kijima, en commune de Rutovu ce vendredi 3 février, au cours d’un procès de flagrance ce mardi soir, tel a été le jugement du tribunal de grande instance de Bururi, au Sud du pays.
Trois hommes, dont Gabriel Nizigama, Léonidas Nyandwi et Léonidas Nditije, ont été tous condamnés à une peine de perpétuité et à verser un montant de 12 millions à la famille de la défunte pour avoir tué avec préméditation une femme du nom de Rosine Nimbona, de la colline Kijima, en commune de Rutovu en province de Bururi, dans un procès de flagrance qui a eu lieu au tribunal de grande instance de Bururi ce mardi soir.
Le tribunal a aussi condamné Gaëlle Irakoze à une peine de 10 ans pour non-assistance à personne en danger car le meurtre a été commis près de chez elle, mais n’a alerté personne pour secourir la victime. Gabriel Nizigama a avoué devant la barre que c’est lui qui a tué sa marâtre sans pour autant donner des raisons de ce meurtre au tribunal.
Beaucoup de gens du chef-lieu de la province s’étaient déplacées vers la salle d’audience de ce tribunal pour suivre ce procès, l’émotion était vive chez la famille de la défunte. Les défenseurs des droits de la femme sont préoccupés par la multiplication des cas de meurtres de femmes et demandent à la justice de punir sévèrement les auteurs, les co-auteurs et les complices afin de décourager ce phénomène qui prend de l’ampleur. F.N.
Burundi – Politique
Le premier ministre en conflit ouvert avec les syndicats des travailleurs du Burundi
Bujumbura, le 8 février 2023 (Net Press). Ce 8 février 2023, les organisations syndicales des travailleurs du Burundi ont sorti une déclaration où elles indiquent qu’elles ont été surprises par les déclarations du premier ministre sur l’organisation et le fonctionnement des syndicats des travailleurs.
Selon ces organisations, alors qu’il est en tournée dans plusieurs provinces du pays, la communication du premier ministre portant sur les syndicats évoque la suspension d’ores et déjà des retenues à la source des cotisations syndicales des travailleurs syndiqués opérés par l’employeur au bénéfice des syndicats.
Une deuxième communication porte sur la considération des retenues à la source des cotisations syndicales des travailleurs membres des syndicats comme un vol perpétré par les syndicats à l’endroit de ces travailleurs et facilité par le gouvernement. Enfin, la troisième communication et que les personnes qui ne travaillent plus dans le secteur public ou ayant le statut de retraité ne doivent pas être considérées comme des représentants des travailleurs ou des employeurs.
Dans ce document de 5 pages, les organisations syndicales des travailleurs du Burundi estiment que toutes ces déclarations n’ont d’autres visées que d’empêcher définitivement l’organisation et le fonctionnement des syndicats du Burundi, en violation flagrante de la législation nationale du travail et les conventions internationales de l’organisation internationale du travail, Oit, que le Burundi a ratifiées.
Pour ces dernières, cela prouve à suffisance l’ingérence du gouvernement dans l’administration et le fonctionnement des syndicats interdite par la convention n°87de l’Oit en son article 3 qui stipule que :
1. « Les organisations des travailleurs et des employeurs ont le droit d’élaborer leurs statuts et règlements administratifs, d’élire librement leurs représentants, d’organiser leur gestion et leur activité, et de formuler leur programme ;
2. « Les autorités publiques doivent s’abstenir de toute intervention de nature à limiter ce droit ou à en entraver l’exercice légal ».
La déclaration des organisations syndicales des travailleurs du Burundi a été signée conjointement par Gilbert Nyawakira, le président de confédérations des syndicats libres du Burundi, Csb, ainsi que par Célestin Nsavyimana, président de la confédération des syndicats du Burundi, Cosybu, aujourd’hui même. J.M.
Burundi – Zambie – Immigration
Des Burundais qui s’immigrent vers la Zambie arrêtés par la police de ce pays
Lusaka, le 8 février 2023 (Net Press). Nous apprenons qu’une trentaine de Burundais ont été appréhendés par le service d’immigration et les forces de l’ordre de la capitale zambienne pour manque de documents de voyage. Ils sont pour le moment gardés par la police pour mener des enquêtes afin de savoir de quelle manière ils sont entrés dans ce pays.
Selon les mêmes informations, les personnes arrêtées sont âgées entre 10 et 40 ans et des fois, elles parviennent à entrer dans les pays voisins de la Zambie, comme le Mozambique ou le Zimbabwe, voire jusqu’en Afrique du Sud. Selon des informations concordantes, ils risquent d’être embarqués pour être acheminés vers Bujumbura.
Rappelons que d’autres Burundais avaient été arrêtés en Ouganda, avec la même intention de poursuivre leur chemin, surtout vers l’Asie. Des défenseurs des droits humains demandent au gouvernement de délivrer des documents de voyage à tous ceux qui voudraient se rendre à l’extérieur du pays pour des raisons diverses. D.N.
Burundi – Rdc – Sécurité
« Massacre de Kishishe en Rdc : dans un nouveau rapport, l’Onu évoque 171 civils tués », dixit Rfi
Goma, le 8 février 2023 (Net Press). Fin novembre 2022, le monde était choqué par le massacre à Kishishe, dans la province du Nord-Kivu. Ce drame a été attribué au M23 à la suite d’affrontements avec les milices locales. Au moins 131 civils ont été tués, selon les chiffres publiés par le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme en Rd Congo, BCNUDH.
Dans un rapport publié mardi 7 février, la même entité a revu à la hausse ce bilan et parle de 171 civils tués. Le BCNUDH affirme qu’il s’agit d’actes de représailles commis par le M23 contre les civils « pour leur collaboration supposée avec les forces de défense et de sécurité nationales et des groupes armés rivaux ». De son côté, le M23 parle de manipulation et rejette ces chiffres.
Ces 171 civils ont été exécutés sommairement, ajoute la même source, à Bambo et Kishishe, entre le 21 et le 30 novembre 2022. Les chiffres du BCNUDH proviennent de deux missions effectuées autour de deux localités. La première a eu lieu à Rwindi et la deuxième à Nyanzale, agglomérations situées à proximité de Kishishe et Bambo. Une troisième mission est prévue dès le départ du M23 de la zone.
Human Rights Watch avait également publié un autre rapport sur le même massacre. L’organisation affirme avoir confirmé, après avoir parlé avec les membres de familles, l’identité de 22 civils tués. Elle enquête par ailleurs sur l’identité de deux autres victimes civiles.
Kishishe est devenu le symbole de la violence dans ce conflit. Les chiffres relatifs à ce drame constituent désormais un enjeu non seulement pour les belligérants, beaucoup de pays occidentaux ont cité et se sont appuyés sur ces statistiques de l’Onu pour se positionner et condamner le Rwanda.
Inquiétudes d’Human Rights Watch
Human Rights Watch a publié un communiqué, lundi 6 février 2023, sur la situation dans le Nord-Kivu relative à l’offensive du M23. Le groupe armé, soutenu par le Rwanda, selon les Nations unies et les diplomaties européennes et américaines, a procédé à des exécutions sommaires et au recrutement forcé de civils dans cette province du pays, a déclaré l’Ong.
« Nous avons documenté des exécutions sommaires mais aussi des recrutements forcés de civils. Par exemple, le 28 octobre, des rebelles du M23 ont ouvert le feu sur un bus et deux motos transportant des civils qui fuyaient les combats près de Rugari. Deux enfants et une adolescente ont été tués, d’autres ont été blessés. Le 21 novembre, des hommes ont été enlevés à Butare et ont été utilisés comme porteurs avant d’être tués à Mburamazi, à côté de Bambo », a expliqué Thomas Fessy, chercheur principal pour le Rdc chez Human Rights Watch.
Et en réponse à cette offensive du groupe armé, l’armée congolaise collabore avec des milices à caractère ethnique responsables d’exactions, toujours selon Hrw. « Notre recherche montre que les parties au conflit utilisent de plus en plus les loyautés ethniques, exposant les civils à un risque accru et suscitant donc des inquiétudes de nouvelles violences ethniques au Nord-Kivu », a ajouté M. Fessy. Ch.N.