Bujumbura, le 26 janvier 2023 (Net Press). Des femmes qui portent des enfants sur leurs dos se sont introduites dans l’un de immeubles de la chaussée du prince Louis Rwagasore, en train de fuir des policiers qui étaient à leurs trousses. Certaines d’entre elles ont été arrêtées mais d’autres ont pu tromper la vigilance de ces forces de l’ordre.
Après le passage de ces éléments « gênants », les femmes se sont rentrées dedans et ont créé un cafouillage qui a empêché même les véhicules de circuler normalement. Tout d’un coup, ces femmes ont enlevé leurs enfants dans les dos et les ont confiés à des gens qui étaient tout près d’elles, avant d’en venir aux mains.
Selon des informations recueillies sur place par la rédaction, un billet de 1.000 Fbu était l’enjeu. Il semble que l’affaire remonte d’hier où un propriétaire d’un véhicule a donné un billet de 10.000 Fbu à l’une de ces femmes, lui demandant de partager avec les autres. Après son départ, la femme aurait changé d’avis et n’a rien donné aux autres, ce qui a monté la tension entre ces femmes. J.M.
Burundi – Justice
Condamnés à la prison à vie dans un procès en flagrance dans la province de Kirundo
Kirundo, le 26 janvier 2023 (Net Press). Dans sa livraison de ce 24 janvier, la rédaction avait fait état d’un corps sans vie d’une femme retrouvé pendu dans une maison située dans la commune de Ntega, de la province de Kirundo, au Nord du pays. Les mêmes informations rapportaient que cette défunte aurait été tuée par son mari de militaire basé dans la province de Makamba, au Sud du Burundi.
Le tribunal de grande instance de Kirundo, a condamné le caporal Pascal Bizimana, époux de la victime et Mathieu Nsengiyumva, un voisin du couple, qui ont été reconnus coupables aujourd’hui dans un procès en flagrance, du meurtre de Patricie Cizanye, à la prison à vie. Rappelons que la victime avait été retrouvée pendue dans une maison de cette localité.
Lors du procès, les deux hommes ont reconnu avoir assassiné la femme avec un bémol que l’acte était involontaire, ce qui n’a pas convaincu le siège. Le voisin a acheté la corde utilisée pour la tuerie de la défunte. Outre la condamnation à perpétuité, le mari de la victime devra en plus payer un dédommagement de 25 millions de nos francs alors que la famille de la victime en demandait 30.
De son côté, le complice devra payer 5 millions de dédommagement. Alors que des informations émanant de cette entité territoriale indiquaient que les mobiles du conflit étaient notamment le soupçon d’adultère à l’endroit de la femme, le gouverneur de province, Albert Hatungimana, fait savoir que Patricie Cizanye s’est opposée à une vente de la parcelle familiale et que le caporal, son mari, avait cédé par force. D.N.
Burundi – Economie – Télécommunications
Vers la fermeture de l’Econet Leo ?
Bujumbura, le 26 janvier 2023 (Net Press). Ce sont des inquiétudes des utilisateurs de cette téléphonie mobile au regard d’une correspondance du 24 janvier du commissariat général de l’office burundais des recettes, Obr, à l’endroit de toutes les banques commerciales et microfinances agréés dans notre pays.
Il s’agit d’un avis à tiers détenteurs qui sont tenus, sur demande de l’administration fiscale, de payer à l’acquit de CASSAVA FINTECH/SASAI/FINTECH, la dette de Econet Leo d’un montant de 88.756.006.572 Fbu et de 44.344.346 $ USD représentant les arriérés dus par cette dernière. Selon la note, cette demande vaut sommation avec opposition sur les sommes, valeurs ou revenus.
Ainsi, l’administration fiscale leur demande de virer tous les soldes se trouvant sur les comptes de CASSAVA FINTECH/SASAI FINTECH vers des comptes ouverts à la banque de la République du Burundi, les montants retenus au profit du trésor public.
Au cas où la provision de ces comptes serait insuffisante pour le montant de cette dette, poursuit la correspondance, ces institutions sont priées de bloquer les comptes et les solder pour les comptes ouverts à la Brb endéans 5 jours calendriers à la date de la réception du présent avis à tiers détenteurs.
En outre, il leur est demandé de communiquer à l’administration fiscale le montant des soldes virés. A défaut de satisfaire à cette demande dans un délai de 5 jours à dater de la réception de la demande, les institutions bancaires et microfinances seront poursuivis comme s’ils étaient des débiteurs directs, conclut la note. Ch.N.
Burundi – Sécurité – Anniversaire
L’ancien marché central de Bujumbura : l’Olucome se rappelle…
Bujumbura, le 26 janvier 2023 (Net Press). A la veille du 10ème anniversaire de la tragédie de l’incendie du marché central de Bujumbura le 27 janvier 2013, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, l’Olucome, se pose deux questions. D’une part, qu’est-ce qui a manqué pour que l’ancien marché ne soit pas encore réhabilité ?
Il se demande également pourquoi les auteurs des marchés qui ont pris feu au vu et au su de tout le monde, ne soient pas encore connus 10 ans après. Dans son communiqué de presse, l’Olucome rappelle les faits du drame qu’il qualifie de catastrophe nationale car le marché était un véritable poumon économique du fait qu’il approvisionnait tout le pays et ses environs.
Beaucoup de commerçants ont perdu leurs biens et leurs activités, d’où certains sont devenus des malades mentaux et des milliers d’autres qui ont été obligés de retourner sur leurs collines d’origine, tout espoir perdu. Le gouvernement a cherché une pièce de rechange en construisant un marché dans les enceintes du Cotebu, mais ce dernier n’a jamais été rentable 10 ans plus tard, selon l’Olucome.
Cet observatoire s’étonne du fait qu’aucune leçon n’a été tirée de cette catastrophe du fait qu’il n’y a pas eu de mesures concrètes pour prévenir de telles catastrophes afin de protéger d’autres marchés. Face à tout cela, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques fait une série de recommandations au gouvernement. J.M.
Burundi – Rdc – Politique
Le président congolais Félix Tshisekedi très bas dans les sondages
Kinshasa, le 26 janvier 2023 (Net Press). La lutte pour le changement, en abrégé Lucha, est un mouvement citoyen basé en République démocratique du Congo, qui lutte pour la dignité humaine et la justice sociale. Fondé en 2012, ce mouvement citoyen rassemble plusieurs centaines de jeunes à travers le pays.
Selon nos confrères de Rfi, le mouvement citoyen Lucha affirme que le pays « s’enfonce sous Félix Tshisekedi ». Selon le réquisitoire du mouvement citoyen congolais, le président Félix Tshisekedi a totalisé ce mercredi 25 janvier quatre ans au sommet du plus grand pays francophone au monde, sans impacter sur la vie des Congolais.
Le mouvement critique d’abord une gouvernance émaillée de promesses à l’emporte-pièce, une diplomatie hésitante et une stratégie du « tout sécuritaire qui a ressuscité » la rébellion du M23. Un réquisitoire sévère. Mais ce n’est pas tout. Pour le mouvement, le chef de l’Etat aurait pris des mesures inefficaces, coûteuses et dangereuses qui ont empiré la situation sécuritaire.
Même chose sur le plan politique, la Lucha taxe le régime d’avoir réinventé la dictature et réincarné la corruption. « Nous notons une forte stratégie de contrôler toutes les institutions d’une maison de fer, il y a une forme de totalitarisme qui s’installe parce que les voix dissidentes sont violemment réprimées. Tshisekedi n’a pas réussi à sortir les Congolais de la misère, il y a un pouvoir d’achat qui se dégrade. La corruption, nous pensons qu’elle est devenue normalisée », affirme Bienvenu Matumo, militant de lutte pour le changement (Lucha).
Le mouvement appelle à un vote sanction. Ce qui irrite les lieutenants du régime. Ils vantent la gratuité de l’école primaire, la stabilité politique, la lutte contre les détournements de fonds et une diplomatie agissante. La présidence congolaise juge pour sa part ces observations non objectives et vante les réalisations du chef de l’Etat.
Tina Salama, la porte-parole du président, vitupère contre le manque d’objectivité de Lucha qui aurait, selon elle, perdu ses repères. « Nous avons réussi à vendre le pays à un niveau très élevé. Ils osent même critiquer notre politique environnementale alors que tout le monde sait aujourd’hui que la Rdc fait entendre sa voix. Nous avons réussi à faire lever le régime de notification sur les armes. Il serait aujourd’hui plus indiqué pour la Lucha de sortir du bois et de s’assumer comme un parti politique d’opposition », défend-elle.
Même quand les pro-Tshisekedi brandissent le budget qui a quadruplé, passant de 4 à 16 milliards, la Lucha critique : l’essentiel est affecté aux dépenses des institutions politiques. Le mouvement demande l’amélioration de la gestion des finances publiques et engranger plus de moyens pour les opérations militaires et l’assistance humanitaire. D.N.