Le Directeur de l’agence Net Press, Jean-Claude Kavumbagu, est à son 137ème jour d’incarcération arbitraire à Mpimba, accusé de « trahison », une infraction exclusivement possible en période de guerre, selon l’article 570 du code pénal burundais. Le Burundi est-il en guerre ?
Bujumbura, le 1er décembre 2010 (Net Press). Telle est une question qui hante les cœurs et les esprits de la plupart des chômeurs burundais ou d’autres concitoyens en fonction mais qui voyaient en l’Obr (Office burundais des recettes) un employeur qui donne une rémunération supérieure à celle qu’ils touchent actuellement à la fonction publique ou chez les patrons des entreprises privées.
Cependant, au cours des derniers jours de la semaine passée, leur espoir commençait à s’amenuiser de plus en plus. Les personnes qui ont passé le test soupçonnaient déjà la non transparence en ce qui concerne l’invitation à la passation de l’interview. Elles déplorent que les services chargés du recrutement invitent les candidats à l’interview par téléphone sans toutefois publier officiellement les critères de choix des gens qui devraient être interviewés. Selon des informations parvenues à notre rédaction, les potentielles recrues de l’Obr déplorent également que le recrutement tient compte aussi de l’ethnisme au lieu de privilégier uniquement la compétence de tout un chacun. La personne interviewée doit mentionner son ethnie sur une copie qu’elle complète le jour de la passation de l’interview, indiquent-elles.
La direction des ressources humaines a indiqué vendredi passé à un de ces demandeurs d’emploi que l’Obr continuera à inviter les candidats à venir passer l’interview mais sans préciser la catégorie de gens (jusqu’à quel pourcentage par exemple) qui devraient figurer sur la liste des personnes à interviewer. L’inquiétude de nos concitoyens repose alors sur le fait qu’il y a des demandeurs d’emploi qui ont une note légèrement supérieure à 50% qui ont déjà passé l’interview au moment où il y a une partie d’autres qui ont 64% et plus qui n’ont pas été contactés pour l’interview. L’Obr qui se veut une institution mise en place pour assurer la transparence totale dans la collecte des recettes destinées au trésor public, devrait sortir de son silence pour éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur tout ce qui se trame dans sa maison.
Burundi – Justice.
La communauté de Sant’Egidio satisfaite de la suppression de la peine de mort.
Bujumbura, le 1er décembre 2010 (Net Press). C’est hier que cette communauté a commémoré la journée dédiée à la campagne « non à la peine de mort ». M. Eric Nyamiyonga, le responsable de cette communauté au Burundi a indiqué qu’il n’y a pas une justice sans vie. Selon lui, la justice doit mettre en avant la protection d’une vie et non la suppression de cette dernière. Cette communauté tient origine d’une personnalité Saint Jules qui était un ami des malades et des faibles et œuvre maintenant en assistant les prisonniers.
Le président de l’Aprodh qui a beaucoup aidé pour que la suppression de la peine de mort ait lieu a quant à lui indiqué qu’auparavant celui qui était condamné à mort était incarcéré dans des conditions insupportables. Il n’avait pas droit à la visite, de sortir de sa cellule, etc. Mais aujourd’hui, les détenus condamnés à la peine de mort sont estimés au nombre de 67 mais ont droit à la visite. Ce défenseur des droits des prisonniers souligne que cette peine a été remplacée par la perpétuité mais il signale en outre que la peine de mort a été supprimée sans mesure d’accompagnement.
M. Mbonimpa ajoute qu’actuellement les gens ont tendance à se faire justice car ils avancent comme mobile qu’autant que la peine de mort n’est plus en vigueur, les gens peuvent commettre des assassinats. La communauté de Sant’Egidio quant à elle est satisfaite de cette abolition et s’engage à aider les prisonniers dans leur situation de misère.
Burundi – Sécurité.
Richard Ciramunda s’approprie la paternité de la rébellion burundaise en gestation.
Bujumbura, le 1er décembre 2010 (Net Press). Hier soir sur les ondes de la radio Africa n°1 émettant depuis le Gabon, un chef rebelle Burundais du nom de Richard Ciramunda a affirmé lors d’une interview qui a duré au moins deux minutes qu’il est le nouveau patron d’une rébellion burundaise en gestation. Il a indiqué que cette rébellion porte le nom de Front patriotique pour la libération (Fpl) et a comme branche armée qui s’appelle Mouvement nationale burundais Abiguruburundi.
Le nouveau chef rebelle a précisé qu’il est soutenu aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre pays. Beaucoup des pays étrangers ont accepté de le soutenir politiquement et matériellement par exemple en leur fournissant des armes et autres matériels militaires, a-t-il martelé. Selon lui, cette rébellion a pour objet de combattre la corruption, le clientélisme, le népotisme, etc.
Réagissant sur cette déclaration de Ciramunda, le chef d’Etat-major général de l’armée, le général Godefroid Niyombare nie catégoriquement qu’il n’y a pas de rébellion. Il est convaincu qu’aucune rébellion n’opérera plus sur le sol burundais.
Burundi – Santé.
Les pouvoirs publics s’engagent pour la maîtrise de la pandémie du Sida.
Bujumbura, le 1er décembre 2010 (Net Press). C’est aujourd’hui lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida que le vice-président de la République, M. Térence Sinunguruza a promis que le gouvernement va doubler d’efforts pour faire face à cette maladie qui décime la population. Il a indiqué que le gouvernement burundais ne ménagera aucun effort pour approvisionner en médicaments anti-rétroviraux les malades qui en ont besoin. Par la même occasion, il a déploré qu’il existe 40.000 personnes ayant déjà atteint le stade de traitement par des anti-rétroviraux mais qui ne bénéficient pas de ces médicaments, faute de moyens. M. Sinunguruza a souligné en outre que la personne qui contaminera de gré son partenaire sera condamnée pour un emprisonnement à perpétuité.
Burundi – Télécommunication.
Les sociétés Leo et Africel s’insurgent contre la mesure de l’Arct.
Bujumbura, le 1er décembre 2010 (Net Press). Hier, les représentants des sociétés de télécommunications Leo et Africel ont conjointement animé un point de presse pour éclairer les médias sur les problèmes qui hantent ces sociétés. En effet, comme l’a souligné le représentant de la société Leo, elles ont signé des contrats avec le gouvernement du Burundi par le truchement de l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications pour l’exploitation des fréquences de communication. Mais, les choses ont tourné au vinaigre puisque ces sociétés viennent d’être dépouillées d’une partie de leurs fréquences par la correspondance de l’Arct du 24 août 2010.
Pour la secrétaire générale de Leo, Mme Félicité Niragira, la correspondance du 29 novembre qui informe ces sociétés sur la mise en application par l’Arct de la mesure de réaménagement du spectre des fréquences à partir du 30 novembre 2010 à minuit a été une surprise puisque des négociations sont déjà entamées par les deux blocs, et l’espoir était que les concernés allaient trouver une solution à l’amiable. Pour ces opérateurs économiques, le retrait de ces fréquences pour les donner à la société Lacell Smart signifie tout simplement une injustice et une violation de la loi parce que dans le contrat signé, les fréquences 900 sont bel et bien attribuées aux sociétés Leo et Africel.
A la question de savoir ce que compte faire ces opérateurs économiques si l’Arct ne revient pas à sa décision, ils ont répondu que la seule solution est de porter plainte contre cette agence. Et quant à la question de savoir si le retrait de ces fréquences n’est pas lié à une contribution très minime donnée à cette agence de régulation, la réponse a été que ce n’est pas pour cette raison mais que peut-être derrière cette mesure se cache d’autres mobiles. Pour les opérateurs économiques de ces deux sociétés, la conséquence du retrait de ces fréquences n’est pas des moindres d’autant plus qu’avec cette perte, il y aura nécessairement un encombrement de communication ce qui découragera leurs clients.
Burundi – Football.
Le torchon brûle entre la présidente de l’Afb et le représentant de l’équipe Prince Louis.
Bujumbura, le 1er décembre 2010 (Net Press). Il n’est plus un secret pour personne, il règne un climat malsain entre la présidente de l’association de football burundais (Afb), Mme Lydia Nsekera et le représentant légal du club Prince Louis Fc, le Dr Alphonse Rugambarara. En réaction à la conférence de presse animée hier par la présidente de l’Afb, le président du club Prince Louis a animé ce matin un point de presse à son domicile pour donner certains éclaircissements sur la décision de suspension de son club pendant 7 ans qui prend origine dans le transfert international de son joueur Mohamed.
Au cours de son intervention, le Dr Rugambarara, a d’abord indiqué que la punition n’est inscrite nulle part dans les textes légaux qui régissent le football burundais et qu’elle reste jusqu’aujourd’hui considérée comme injuste à l’égard de son club. Il a en outre reconnu que la loi dit que si un joueur est transféré, ce sont toutes les équipes qui ont participé à sa formation depuis son jeune âge qui doivent en profiter. Or, l’équipe Solidarité qui réclame les taxes comme étant parmi ceux qui ont participé à la formation du joueur en question, ne l’a jamais été puisque le joueur Mohamed n’a même pas de carte qui l’atteste, a-t-il souligné. Pour boucler la polémique, Dr Rugambara a indiqué que contre toute la logique, ses avocats avaient conseillé à son équipe de verser l’argent à l’équipe Solidarité afin de continuer à œuvre au sein de l’association de football. Il a déploré que l’Afb s’est précipité à prendre des sanctions alors que l’équipe Prince Louis avait entrepris la démarche de versement de cet argent à la partie demanderesse.
Pire encore, a-t-il mentionné, il y a un certain nombre d’équipes qui ont des joueurs transférés dans équipes internationales sans du tout respecter les règles. A ce niveau, il s’est interrogé pourquoi le club Prince Louis serait le seul à être dans le collimateur de l’association de football du Burundi. La réponse n’a pas tardé de venir puisqu’il est allé tout droit au différend qui l’oppose à Mme Nsekera qui prend source à la lettre du représentant légal de Club Prince Louis adressée à Mme la présidente de l’Afb dont l’objet était de demander la transparence dans la gestion des subventions du football burundais, il y a quelques années. Pourtant, sur ce point bien précis, Mme Nsekera avait expliqué, il y a tout juste une journée que la punition n’a pas été inspirée de quoi que ce soit.
Dr Rugambarara s’est indigné que la présidente de l’association n’ait jamais donné la chance au club Prince Louis d’être entendu sur les plaintes déposées par l’équipe Solidarité au sujet du joueur Mohamed. Il a enfin indiqué qu’en pénalisant l’équipe Prince Louis Fc, ce sont les jeunes joueurs qui en souffrent énormément.
Burundi – Droits de l’homme.
Visite aux déficients auditifs.
Bujumbura, le 1er décembre 2010 (Net Press). C’était hier au centre du pays à Gitega que l’association sans but lucratif « Nouvelle vision pour le développement et la solidarité » dont le siège est en Belgique a effectué une visite aux élèves du centre d’éducation spécialisé pour les déficients auditifs. Les cadeaux de plusieurs sortes ont été donnés aux enfants de ce centre. Le représentant de cette association a indiqué que cette mission est possible grâce à l’esprit d’entraide qui a eu le temps de germer dans les cœurs des membres de son association. Cette aide était composée des matériels variés de 50 paires de draps, 10 paires de maillots de sport, 300 pièces de savons de toilette, 100 kilos de sucre et 40 mètres de pagne à hauteur d’une valeur de 900.000 FBu.
Prosper Nuwamahoro, qui a remis cette aide a promis qu’il allait redoubler d’efforts pour rassembler une plus grande contribution pour qu’un plus grand nombre d’élèves puisse en bénéficier lors de notre prochaine visite. Il a indiqué que les membres de cette association joueront le rôle d’ambassadeurs partout où ils se trouvent et a promis de revenir dans notre pays pour épauler les éducateurs des ces élèves, dans la recherche de leur bien-être, au nom de la fraternité. Signalons que cette association a été fondée en décembre 2009 par des ressortissants Belges, Burundais, Rwandais et Camerounais.