Bujumbura, le 25 avril 2013 (Net Press) . Depuis hier, la capitale a vu une présence massive des policiers sur tous les grands axes. Des contrôles des véhicules étaient intensifiés et les populations, qui n’avaient plus souvenance de cette pratique policière, ont décidé de regagner très tôt leurs domiciles afin d’éviter toute surprise désagréable.
Parallèlement, sur le site officiel du gouvernement américain, l’on annonçait une éventuelle attaque des groupes terroristes qui s’attaquent aux intérêts des Américains, des Européens et du Burundi. Ces groupes terroristes envisageraient de frapper quelques coins de la capitale entre les 24 et 30 avril 2013. C’est pourquoi le gouvernement américain, via son ambassade à Bujumbura, a demandé avec insistance à ses ressortissants d’éviter d’aller dans des endroits publics où se rencontrent beaucoup de gens. Il leur demande également de penser à leur sécurité personnelle pendant cette période.
Ce message a été pris au sérieux par Bujumbura qui a aussitôt dépêché ses policiers sur les voies publiques. Ce matin certains magasins se trouvant tout près de l’ancien marché central n’ont ouvert leurs portes que vers 10 heures, sur autorisation de la police. Le gouvernement burundais entend également déployer des policiers dans certains coins stratégiques comme les écoles. Selon l’opinion, il faudrait que la police pense également aux lieux de culte dans la protection des places publiques.
Burundi – Travail.
Les syndicats du personnel médical font planer de nouveau une menace de grève.
Bujumbura, le 25 avril 2013 (Net Press). Quelques jours seulement après la fin de la grève du personnel soignant du ministère de la santé publique, un autre arrêt de travail pointe à l’horizon pour cause de « promesses non tenues ». La partie gouvernementale avait en effet promis aux deux syndicats du ministère de la santé de satisfaire à leurs principales revendications, mais ils ne voient toujours rien venir. Au cas où ils n’entreverraient pas un début de satisfaction à leurs doléances, une autre grève serait entamée à partir du lundi 29 avril 2013.
Sur la mise en vigueur des promesses portant sur leurs différentes primes et indemnités de fonction, ils ont été bien précis, à savoir qu’elles doivent être incluses dans le salaire du mois d’avril 2013. Comme les calculs ad hoc doivent déjà avoir été terminés au ministère de la fonction publique, on peut s’imaginer d’ores et déjà que les syndicalistes sont au courant que les dites primes et indemnités ne leur seront pas versées, d’où la menace d’arrêt de travail brandie à seulement cinq jours de la fin du mois en cours.
Chaque fois que les infirmiers menacent de se mettre en grève ou mettent leur menace à exécution, certains milieux se demandent ce qu’est devenu le serment d’Hypocrate qui, au moment de leur entrée en fonctions, lient les médecins et les infirmiers à soigner les malades en tout lieu et en toutes circonstances, sans aucune considération revendicative à caractère matériel ou financier. La question se pose d’autant plus que dans notre pays, ce que l’on appelle « service minimum » dans les hôpitaux et les centres de santé n’a aucun sens, puisque même en temps normal, rares sont les malades qui reçoivent à leur satisfaction les soins que nécessite leur état de santé.
Burundi - Education
Le lycée Ngagara inaugure bientôt une grande salle de fêtes.
Bujumbura, le 25 avril 2013 (Net Press). Fondée en 1955 sous la colonisation belge, l’ancienne école normale de l’Etat (Ene) était jusqu’à ce jour un des rares grands établissements secondaires à ne pas être doté d’une salle de fêtes digne de ce nom. Le seul local vieux de 58 ans qui servait de salle de réunions avait une capacité d’accueil d’à peine 60 ou 70 personnes, une surprise quand on sait qu’elle était au départ une école laïque dirigée par les Blancs dont une partie des élèves étaient des enfants belges.
Cette exception ne sera bientôt qu’un lointain souvenir, comme l’ont indiqué ce jeudi tour à tour le président de « l’association pour le bien-être » qui va co-gérer la salle, M. Raphaël Ndayirukiye, le vice-président, M. Godefroid Ndagijimana, ainsi que Jean-Marie Ndimurumira, le secrétaire exécutif. Ils étaient très heureux que le lycée Ngagara puisse disposer à son tour d’une grande salle bien décorée qui va servir de rencontre, non seulement pour des activités concernant directement leur établissement, mais aussi pour d’autres fêtes génératrices de revenus, puisqu’elle servira aussi de salle de location pour les personnes qui le souhaiteront.
Tout le personnel de l’établissement, le corps administratif, le corps professoral, le personnel de maintenance et bien entendu les élèves, attendent avec impatience ce moment de bonheur, puisque les cérémonies d’inauguration se dérouleront le vendredi 03 mai 2013, dans une ambiance que l’on s’imagine festive, en présence de nombreux invités de marque, dont certaines autorités du ministère de l’enseignent primaire et secondaire.
Burundi - santé
Pourquoi le Burundi ne se mettrait-il pas à l’école de la Rdc en matière de lutte contre le paludisme ?
Bujumbura, le 25 avril 2013 (Net Press). Dans notre édition d’hier, nous annoncions que la journée de ce jeudi 25 avril 2013 serait une journée mondiale de lutte contre le paludisme, même si en réalité elle n’a de « mondial » que l’adjectif, étant donné que le fléau frappe à plus de 80% le seul continent africain. Les dernières statistiques qui remontent à l’année 2010 indiquent qu’il y a 3 ans, 216 millions de malades ont été hospitalisés, dont au moins 665.000 ne sont jamais sortis de l’hôpital pour cause de décès.
En République démocratique du Congo, pour une fois que notre cher grand voisin de l’Ouest peut nous servir de modèle en bien, une initiative a été prise par le ministère congolais de la santé publique visant à sensibiliser les enfants des écoles primaires à se prémunir contre la malaria (nom italien désignant le paludisme) et à le faire comprendre à leurs parents.
Ainsi, dans un reportage entendu la nuit dernière peu après minuit, des écoliers de 8 à 10 ans de l’école primaire de Lisala, une des plus grandes de l’agglomération de Kinshasa étaient en train de réciter, telle une chanson ou une prière, que « les moustiquaires imprégnées d’insecticide est le moyen le plus efficace pour éviter les piqures par les moustiques, car ces dernières sont les vecteurs du venin du paludisme ».
Ce bel exemple devrait être suivi dans notre pays, d’autant plus qu’un enseignant kinois qui ne manque, ni imagination, ni humour, suggérait aux petits garçons et aux petites filles en train de suivre sa leçon que si leurs parents oublient ou refusent de couvrir leurs lits avec ces moustiquaires, qu’ils se mettent à crier, feignant d’être attaqués par un fauve méchant qui voudrait les mettre à mort.
Burundi – Malversations économiques
Quand le ramassage des déchets ménagers suscite des convoitises.
Bujumbura, le 25 avril 2013 (Net Press). Depuis quelques semaines, la municipalité de Bujumbura a décidé d’imposer à tous les ménages de la mairie sa propre association de ramassage des déchets, sans préavis aucun, alors que ce travail était effectué à merveille deux ou trois ans auparavant par une autre association privée liée aux familles par un contrat signé par les deux parties de commun accord.
Cette association avait pris cette heureuse initiative suite à la défaillance des Setumu (services techniques municipaux) qui avaient définitivement abandonné leur travail, mettant ainsi la ville de Bujumbura dans un état de malpropreté indescriptible. Cette nuisance à l’environnement de la capitale poussa alors quelques personnes privées à prendre le relai des Setemu afin de procéder chaque semaine au ramassage des déchets dans chaque ménage, en contrepartie de quoi chaque ménage, en contrepartie de quoi chaque famille devait payer un montant de 10.000 fbu par mois.
Se rendant compte que cette initiative connaissait un succès retentissant, cela commença à susciter des convoitises et des jalousies à la mairie de Bujumbura, des convoitises et des jalousies aggravées par les profits raisonnables que les initiateurs du projet en tiraient à juste titre. C’est ainsi que les habitants de la capitale virent des gens s’introduire chez eux avec un contrat à signer sans broncher, au nom d’une association qu’ils ne connaissaient pas pour ramasser les déchets. Mis devant le fait accompli, ils n’eurent d’autre choix que de s’exécuter, mais la première mauvaise surprise avec les nouveaux venus fut que le tarif mensuel passa de 10.00 fbu à 12.000fbu. Ce qui est à la fois bizarre et inquiétant, c’est de voir une association inconnue des ménages faire payer un montant plus élevé que celui que demandait une organisation à caractère privé.
Burundi – Société.
Conditions de vie au Burundi : que dit le Gradis ?
Bujumbura, le 25 avril 2013 (Net Press). Le groupe de recherche et d’appui au développement des initiatives démocratiques (Gradis) fait des enquêtes sur la gouvernance, la crédibilité des institutions, la démocratie, le leadership, l’identité et même sur l’appartenance politique et les intentions de vote. Dr Christophe Sebudandi, directeur exécutif de Gradis, a indiqué que selon les enquêtes du round 5 qu’ils ont effectués sur tout l’étendue du territoire, attestent que les Burundais sont assez pessimistes sur leurs conditions de vie actuelles et futures. La moitié d’entre eux pensent que le pays ne va pas dans la bonne direction, a fait savoir le Dr Sebudandi. Les aspects que la population interrogée cite sont notamment la pauvreté et l’exclusion sociale, la criminalité et la corruption.
Les performances gouvernementales pour faire face aux différents problèmes économiques sont jugées mauvaises, a laissé entendre le conférencier. Selon lui, le gouvernement est jugé efficace pour résoudre les conflits intercommunautaires et satisfaire aux besoins en éducation. En matière de sécurité, Christophe Sebudandi estime que 80% de la population affirme que le niveau de sécurité est satisfaisant. Mais à en croitre l’orateur, 20% de la population craignent d’être attaqués à domicile, 19% déclarent avoir subi des vols dans leurs ménages et 5% disent avoir subi une agression physique à domicile.
Concernant l’alimentation, 65% des interrogés indiquent qu’ils n’ont pas satisfait ce besoin car il y a des jours où ils n’ont même pas mangé. Interrogé sur la finalité de ces donnés que Gradis recueille, le Dr Sebudandi a répondu que l’Etat, s’il veut être respecté, pourra les utiliser pour répondre aux besoins de sa population. Ce qui n’est pas souvent le cas.
Burundi – Libye - sécurité
Toujours pas de revendication après l’attentat sur l’ambassade de France à Paris.
Tripoli, le 25 avril 2013 (Net Press). Trois jours après l’attentat qui a fait 3 blessés à l’ambassade de France dans la capitale libyenne, aucune revendication n’a encore été enregistrée sur les mobiles de cet attentat ni sur ses auteurs. D’où les hypothèses qui circulent aussi bien à Paris qu’à Tripoli, la plus consistante étant celle d’une « punition » qui aurait été infligée à la France de la part des islamistes pour son intervention armée au Nord du Mali.
Hier mercredi, les 2 gendarmes blessés qui étaient de faction à la représentation diplomatique ont été rapatriés à Paris pour des soins intensifs et le troisième, légèrement blessé, a été évacué sur Tunis. Ce jeudi, une équipe de juges français spécialisés dans les enquêtes sur les actes de terrorisme devaient arriver à Tripoli pour collaborer avec la police libyenne afin de tenter de remonter les pistes de l’attentat.
Dès qu’il est arrivé sur les lieux avant-hier, Laurent Fabius, le ministre français des affaires étrangères, a envisagé le déménagement de l’ambassade vers un endroit plus sécurisé de la capitale libyenne, car l’actuel emplacement se trouve dans un quartier risqué. De même, les murs étaient en briques simples, alors que les bâtiments aussi stratégiques sont généralement construits en béton armé. Les enquêteurs estiment déjà que si tel avait été le cas, l’explosion venue d’une voiture qui se trouvait garée sur une route longeant les bâtiments de l’ambassade, n’aurait causé, ni dégâts humains, ni dégâts matériels.
Burundi – Chine – France - Coopération
François Hoallande en voyage de commerce en Chine.
Pékin, le 25 avril 2013 (Net Press). C’est la nuit dernière, vers 4 heures du matin à Paris et à Bujumbura et en fin de matinée en Chine, que le chef de l’Etat Français est arrivé à Pékin pour un voyage officiel de deux jours. Certes, on y parlera de la délicate question des droits de l’homme qui irrite au plus haut point les dirigeants chinois, certes les dossiers diplomatiques seront abordés tel les relations infernales entre la Corée du Sud et du Nord mais ce déplacement sera dominé par les dossiers économiques et commerciaux.
Deuxième puissance financière du monde après les Etats-Unis et surtout premier pays ayant le plus grand nombre de consommateurs à travers la planète, avec plus d’un milliard et 300 millions d’habitants, la Chine est devenue la convoitise de tous les pays qui veulent faire du business et gagner des parts de marché.
François Hollande est parti en compagnie de pas moins de 8 ministres de son gouvernement et une soixantaine de patrons d’entreprises, dans le but de rattraper le retard que la France accuse dans ses relations commerciales avec la Chine par rapport à ses concurrents des pays industrialisés.
Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple qui démontre que ce pays est à la traîne dans la vente des véhicules dans l’empire du Milieu en 2012, 140.000 voitures de marque Renault ont été achetés par les Chinois contre 9 millions de voitures de marque Volkswagen !!
Burundi – Allemagne - Sport
Le football européen à l’heure allemande.
Munich, le 25 avril 2013 (Net Press). Les deux demi-finales qui ont été jouées hier et avant-hier en Europe dans le cadre de la ligue des champions ont permis de constater que le Dieu du football cette année est germanique. Mardi soir, devant son public, le Bayern de Munich a fait une démonstration de force en balayant le club de Barcelone, considéré actuellement comme le meilleur du monde, par un score de 4 buts à 0. Même le quadruple ballon d’or, Lionel Messi était l’ombre de lui-même, handicapé certes par de récentes blessures non encore totalement cicatrisées.
Et, bis repetita, un autre club allemand, Dortmund, a réalisé presque le même exploit, lui aussi devant une autre équipe espagnole, le Real de Madrid, le « corrigeant » par un score de 4 buts à 1. Là également, un autre attaquant vedette, Christiano Ronaldo, n’a pu rien faire, se « contentant » de marquer le seul but réussi par son club.
C’est bien dommage que Rémy Ngono se soit marié samedi dernier et se trouve probablement en voyage de noces sinon, l’émission de Radio Foot Internationale, le café des sports du vendredi soir sur les ondes de Rfi serait particulièrement animée, car ce fan parmi les plus fanatiques du Real de Madrid, aurait du mal à expliquer la défaite de son club auquel il trouve chaque fois des excuses quand il a été battu. Signalons enfin que l’épouse de Rémy Ngono porte un prénom typiquement franco-français, puisqu’elle s’appelle Marie-France.
Burundi – Mali - Elections
Incertitude persistante sur la tenue des élections au Mali à la date envisagée.
Bamako, le 25 avril 2013 (Net Press). En principe, c’est au mois de juillet 2013 que les élections générales doivent se tenir au Mali. La France le souhaite, les Etats-Unis l’exigent et c’est une des conditions qui devraient être remplies pour qu’il y ait consensus au conseil de sécurité des Nations-Unies sur le déplacement des casques blues pour sécuriser le pays.
Le ministre malien de la communication en a donné les assurances hier soir, mais sans pouvoir être convaincant sur le retour dans leurs villages des quelques 400.000 déplacés de guerre pour se faire enregistrer sur les listes électorales et participer au vote, le tout dans un laps de temps aussi court qui nous sépare du Jour J.
Et puis, il y a aussi les réticences pour ne pas dire le refus d’une des factions islamistes dont un des porte-parole a déclaré ce matin qu’il n’est pas question que ses hommes se laissent désarmer avant qu’un accord soit conclu avec le pouvoir central de Bamako sur le principe d’un système fédéral qui doit être introduit dans la nouvelle constitution.