Bujumbura, le 28 juin 2004 (Net Press). Cette question fait débat depuis la semaine dernière avec l’arrestation du tristement célèbre Eugène Sinzumunsi (alias Bitaryumunyu ) transfuge du Palipehutu d’Agathon Rwasa interpellé au domicile du député Nephtali Ndikumana puis incarcéré, l’"honorable" député ayant connu le même sort. La réaction du Cndd de Léonard Nyangoma ne s’est pas fait attendre. Pour ce mouvement, cette arrestation "va entraver le cantonnement des ex-combattants", selon un communiqué de l’Etat-major général du Cndd de Léonard Nyangoma. Le même communiqué se termine par un chantage lorsqu’il indique que "ses combattants toujours au maquis n’auront dorénavant d’autre choix que celui d’y rester au détriment du processus de paix".
Pendant ce temps, l’ancien ministre des sports, M. Bonaventure Gasutwa croupit dans la prison de Muramvya au moment où les réactions condamnant son emprisonnement s’estompent de plus en plus. Rappelons que la rébellion tutsi dont on voudrait lui attribuer la paternité est une pure invention du pouvoir pour se débarrasser d’un opposant politique qui n’a pas pris les armes, selon les avocats et la plupart des observateurs.
Mais la question de fond qui se pose est celle de savoir si les rébellions hutu qui ont fait tant de ravages sont plus légitimes qu’une éventuelle rébellion tutsi si elle venait à naître. La réponse risque d’être malheureusement positive, quand on voit à quel point l’emprisonnement de M. Bonaventure Gasutwa qui n’a pas versé une seule goutte de sang est en train de se banaliser au point de devenir un fait accompli. En ce qui concerne le sinistre Bitaryumunyu par contre, c’est une véritable levée de boucliers pour libérer et récompenser quelqu’un qui a semé la mort et la désolation au sein de nombreuses familles et pas seulement celles de son ethnie. Tout cela parce qu’aux yeux de la communauté internationale et de la sous-région, seules les revendications des Hutu sont légitimes.
Néanmoins, à entendre le procureur général de la République au cours de sa conférence de presse tenue ce matin dans son cabinet de travail, on pourrait théoriquement nourrir l’espoir que pour la première fois depuis l’éclatement de la rébellion, le pouvoir se décide enfin à mettre la main sur un des responsables des crimes de sang et à le traduire devant la justice. Mais, il ne s’agit que d’un petit poisson dont on peut faire n’importe quoi à peu de frais, les gros poissons tels que Pierre Nkurunziza, Léonard Nyangoma (qui s’apprête à rentrer triomphalement au pays), Jean-Bosco Ndayikengurukiye et son lieutenant Zénon Ndabaneze dont les mains sont tachées du sang de Mgr Joachim Ruhuna ne seront guère inquiétés.
En effet, le procureur général de la République, M. Gérard Ngendabanka accuse Bitaryumunyu d’être un criminel de tout bord, un ravisseur, violeur qui ne peut en aucune manière être considéré ni comme un prisonnier politique, ni comme un combattant. Bien plus, M.Ngendabanka invite la population de Cibitoke à porter plainte contre Bitaryumunyu pour qu’elle soit dédommagée. Sur ce même registre, le procureur général de la République affirme qu’il dispose des faits tangibles qui attestent que le député Ndikumana est de mèche avec l’assassin Bitaryumunyu.En effet, explique-t-il, alors que ce député a déclaré ne pas connaître Bitaryumunyu, les autres leaders du Cndd ont reconnu ce dernier comme étant leur combattant. Ces déclarations contradictoires témoignent à suffisance que le criminel était à la solde de certains leaders du mouvement Cndd. Ajoutons à cet effet que le procureur général de la République a déjà envoyé une lettre au président de l’assemblée nationale pour lui demander de lever son immunité parlementaire afin qu’il soit jugé et condamné conformément à la loi.Parallèlement, des pressions s’exercent sur le président de l’assemblée nationale pour que l’immunité dont jouit le député Nephtali Ndikumana ne soit pas levée alors qu’il a été attrapé en flagrant délit.
Au sujet de la détention de M. Bonaventure Gasutwa pour complicité dans la formation d’une rébellion tutsi, il a indiqué que le dossier est en instruction et que le procureur de la République dans la province Cibitoke va se prononcer sur ce dossier pour décider de sa libération ou de sa détention. Quant aux tortures infligées aux co-détenus de M.Gasutwa, M.Ngendabanka a condamné sans ambages cette façon de faire pour arracher les aveux et nié toute implication de certains politiciens tels que Mukasi de l’accord- cadre et Nzeyimana du G5 parce que jusqu’à ce jour, il ne détient pas de preuves tengibles .
Enfin, s’agissant de l’affaire Kassy Manlan qui semble traîner en longueur, le procureur général de la République a fait savoir que le dossier est toujours en instruction et que son audience a été fixé au 30 juin 2004.
Burundi - Environnement.
Le centre urbain de la province de Kirundo confronté à un problème d’eau et d’électricité .
Kirundo, le 28 juin 2004 (Net Press). Depuis quelques années, le centre urbain de Kirundo est périodiquement perturbé par de coupures d’eau et d’électricité avec des conséquences graves sur la vie de la population. Selon M. Dieudonné Ndikuriyo, chef de poste de la Régideso à Kirundo, ce problème est dû principalement à la faible capacité de production d’électricité du barrage de Marangara. Inauguré en 1989, ce barrage avait été conçu pour 240 raccordements car à l’époque Kirundo était un simple arrondissement où la plupart des infrastructures actuelles étaient inexistantes. Il a en outre indiqué que l’eau alimentant le centre Kirundo est produite en grande partie par la station de pompage Kivogero, actionnée par le courant électrique.
La seconde station d’eau qui dessert également cette province fonctionne par son système gravitaire et fournit une petite quantité d’eau par rapport à la première station. Pour servir les 360 abonnés du centre Kirundo, les responsables de la Régideso sont obligés de faire du débotage (distribution à tour de rôle ) de l’électricité mais également de l’eau pour la population du centre de Kirundo.Aussi, il est à signaler que 16 bornes fontaines étaient initialement installées pour la population à l’intérieur des ménages. Au début, ces bornes étaient gérées par la commune qui devait régler la facture de la Régideso grâce à la contribution de la population.
Ayant constaté que la commune a enregistré des arriérés de 2 millions de Fbu, la Régideso a décidé de fermer ses bornes. Pour éviter une catastrophe sanitaire, l’administration provinciale a été obligée de privatiser la gestion de ces bornes. C’est ainsi que 4 seulement sont actuellement fonctionnelles et par conséquent les habitants sont obligés d’acheter de l’eau à raison de 30Fbu pour un bidon 20 litres.Ainsi, l’usage des bougies a eu comme conséquence, la généralisation des maladies des yeux et des incendies. Bien plus, des bandits armés qui oeuvrent à la faveur de l’obscurité se multiplient. Signalons que le Programme de réhabilitation du Burundi (Prebu) entamera prochainement l’interconnexion des provinces du Nord au barrage de Rwegura afin de résoudre ce problème d’eau et d’électricité.
Burundi - Marchés publics.
Le ministère de la défense nationale réagit aux allégations de la société Alcométal.
Bujumbura, le 28 juin 2004 (Net Press). Le directeur général des approvisionnements et de la gestion au ministère de la défense nationale, le colonel Dominique Cishahayo a réagi aux accusations de la société Alcométal contenues dans notre dépêche du 17 juin 2004.
Il se déclare étonné que la société Alcométal se soit empressée de saisir le ministère en charge de la bonne gouvernance alors que le marché de fourniture du carburant n’était pas encore attribué. Quant à la cassation du marché, elle a été légale puisque le ministère avait remarqué que des divergences existaient au sein de la commission d’attribution du marché. Bien plus, a-t-il précisé, la modification du cahier des charges a été entreprise pour barrer la route aux spéculations liées à son interprétation. En outre, le colonel Cishahayo fait remarquer que le marché n’est pas encore attribué et que le crédit de produits pétroliers contracté auprès de la société Interpétrol ne signifie aucunément un marché de gré à gré puisque le marché sera prochainement relancé.Il conclut en invitant la société Alcométal à se présenter de nouveau lors du prochain appel d’offres au lieu de s’adonner au chantage.
APPEL A LA MANIFESTATION D’INTERET POUR PARTICIPER AUX CONSULTATIONS PARTICIPATIVES EN VUE DE L’ELABORATION DU CSLP-COMPLET.
Le gouvernement du Burundi vient de lancer les travaux d’élaboration du Document Complet de Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre la Pauvreté. Pour y arriver, il compte organiser des consultations avec toutes les parites prenantes au processus de lutte contre la pauvreté au niveau des communautés, des secteurs socio-économiques, de la société civile et du secteur privé.La méthodologie proposée pour la conduite de ces consltations est la Métholie Accélérée de Recherche Participative (MARP).
Dans ce cadre, le Secrétariat Permanent de suivi des Réformes Economiques et Sociales (SP/REFES), chargé de coordonner ce processus, voudrait recourir à des ervices de consultants superviseur dqui sera charhé de coordonner tout le processus au niveau de chaque province, d’établir régulièrement les rapports d’étape et de préparer la synthèse provinciale. Par cosnéquent, le SP/REFES invite toutes les personnes physiques et/ou morales intéressées et jouissant des qualifications et d’une expérience suffisantes en matière de planification participative à déposer leurs dossiers de manifestation d’intérêt à son bureau sis avenue des tilleulsn°1 au plus tard le 30 juin 2004 à 17h 00. Les dossiers comprendront :
1. Pour les personnes physiques :
Une lettre de manifestation d’intérêt dûment signée et précisant la province de choix ou le thème de préférence du candidat
Des curricula vitae des personnes alignées pour constituer une équipe multidisciplinaire ;
une note méthodologique proposée pour la conduite de ces consultations (5 pages)
Une note précisant la province de choix ou le thème de préférence
2. Pour les personnes morales :
Une note de présentation de l’organisation ainsi que les principales références en approche participative ;
Les curricula vitae des personnes ressources de l’organisation mentionnant la personne désignée chef d’équipe
Une note méthodologique proposée pour la conduite de ces consultations (5 pages).
COMMUNIQUE
La Société FenRaj Conseil, département formation et Recrutement, informe tous ceux qui se sont fait inscrire ou qui souhaitent le faire que la nouvelle session de formation professionnelle et de mise à niveau en comptabilité générale et en techniques de secrétariat (accueil, classement et rédaction professionnelle) commence le jeudi 14 juillet 2004 à 18 heures.
Cette formation permet de :
Etre en même temps secrétaire et comptable
De se préparer aux tests de recrutement
Etre directement opérationnel
Se familiariser avec les pratiques des métiers de comptable et de secrétaire
Acquérir l’expérience en très peu de temps : 70% du temps étant consacrés aux travaux pratiques.
En techniques de secrétariat un accent particuler sera mis sur l’ASPECT MARKETING DU ROLE DE SECRETAIRE.Le groupe cible, le calendrier, le contenu et le coût de cette formation sont précisés dans le dépliant et dans la fiche d’inscription que vous pouvez obtenir au siège de la société (avenue du 18 semptembre n°28 : Ex centre médico-physique, ou par Email en écrivant à fenraj.conseil@fenraj.bi. Pour toute information complémentaire, vous pouvez nous contacter au 244231 oiu 832 582, tous les jours de 7h à 21h. Répondre à votre appel est pour nous un réel plaisir.
THEATRE-THEATRE-THEATRE
La troupe ISAMA vous présente : "Aux pieds de Mychérinos pièce composée par Jean-Pierre Nzeyimana".
C’était au matin du 19 octobre 1965, quand le premier Burundais a été victime du mythe hamitique. A coire que les Burundais sont de juifs et qu’ils doivent retourner en Egypte d’où ils sont venus !!!
Rendez-vous au CCF,les 2et 3juillet 2004 à 18h30’