Bujumbura, le 10 mai 2014 (Net Press) . Le vice-président du parti Sahwanya-Frodebu, aujourd’hui interné dans la prison centrale de Mpimba, devait comparaître ce matin. Mais comme son état de santé a été aggravé par la maladie d’hypertension suite à son incarcération, il lui a été impossible d’effectuer le déplacement vers le palais de justice où devait se dérouler l’audience publique. L’affaire a été reportée au 18 mars 2014 et son avocat-conseil, Me Fabien Segatwa, garde espoir que les juges diront le droit, rien que le droit.
Burundi – Politique
L’Adc- Ikibiri de la diaspora contre la mise à sac de la permanence de Msd
Bujumbura, le 10 mai 2014 (Net Press) . Hier dimanche, l’Alliance des démocrates pour le changement au Burundi, section de la diaspora, s’est réunie à Bruxelles pour analyser le drame que la police burundaise a orchestré pendant la journée du 8 mars 2014 au siège du parti Msd.
A travers la déclaration rendue publique au terme de cette réunion, les participants condamnent énergiquement la barbarie de la police qui a tiré sur une foule de militants sans défense de la coalition. Ils condamnent spécialement le refus de la police opposé aux humanitaires de la Croix Rouge de secourir les victimes. C’est un droit international reconnu même en temps de guerre sous d’autres cieux, rappelle la déclaration. Ils condamnent également l’arrestation arbitraire de nombreux militants et sympathisants de la coalition.
L’Adc-Ikibiri à l’étranger s’insurge contre la chasse à l’homme enclenchée contre la personnalité d’Alexis Sinduhije, leader charismatique du Msd. Cette opération, selon elle, n’a d’autres buts que de le faire disparaître définitivement. Elle réalise avec amertume que la police est en train de prendre progressivement en tenaille des quartiers qui abritent les sièges des partis politiques de l’opposition. Avant-hier, précise la déclaration, c’était la permanence de l’Uprona et hier celle du Msd. D’où, cette section de l’Adc-Ikibiri à l’étranger estime que d’ici 2015, cette police aura remplacé toutes les organisations politiques de l’opposition.
Pour cette alliance, la scène macabre de samedi 8 mars 2014 au siège du parti Msd démontre à suffisance que le président Pierre Nkurunziza et son équipe sont prêts à écraser toute voix discordante en vue de se présenter aux élections de 2015 en solo. Elle est convaincue qu’ils n’auront pas peur de commettre un génocide pour pérenniser leur dictature car, ils n’ont pas peur de verser le sang des innocents. Aux yeux de ses membres, le haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay a tout à fait raison, elle qui disait la veille de ce drame : « Je suis préoccupée par les restrictions imposées de manière croissante à la liberté d’assemblée et à la presse ces derniers mois au Burundi. »
La même section de la diaspora demande par conséquent une fois de plus, à la communauté internationale de prendre très au sérieux l’alerte lancé par le président de l’Adc-Ikibiri, Léonce Ngendakumana, en date du 6 février 2014, à travers une correspondance adressée au secrétaire général des Nations Unies. Elle pense notamment aux pays qui interviennent dans la formation de la police comme la Hollande (à travers le programme DSS/RSS, « une appellation qui diffère selon les préférences de tel ou tel autre groupe », Ndlr). Le pouvoir de Bujumbura préfère DSS (Développement du secteur de sécurité) à RSS (Réforme du secteur de sécurité).
La section de l’Adc-Ikibiri à l’étranger exige la libération sans condition de tous les militants et sympathisants de la coalition arrêtés ce week-end. Elle réitère en outre la libération de tous les prisonniers politiques dont Hussein Radjabu et Frédéric Bamvuginyumvira. Elle recommande à tous les Burundais épris de paix et de démocratie de se lever comme un seul homme pour refuser le pouvoir autocratique d’un parti inique et unique de Pierre Nkurunziza. Elle demande enfin aux corps de sécurité de se garder d’être un instrument de répression aveugle à la solde d’une poignée d’hommes politiques. L’alliance leur rappelle que leur vocation est d’être une force républicaine, incolore et inodore politiquement.
Burundi – Sécurité
Ils n’ont même pas eu pitié pour les femmes !!!
Bujumbura, le 10 mai 2014 (Net Press) . Des flics sans scrupules, des policiers sans cœur, des nervis sans âme, des hommes de main au service du parti au pouvoir, les termes choisis n’étaient pas suffisamment éloquents pour qualifier et décrire les images que l’on a vues au cours du dernier week-end. Le pouvoir a décidé de lâcher les éléments de sa police, la police nationale, pour se déchaîner avec brutalité contre les citoyens (et citoyennes) de ce pays, qui cherchaient à aller prendre part à des activités auxquelles ils ont parfaitement droit, au terme de la constitution de notre pays.
Passe encore si nos flics s’étaient concentrées de livrer bataille avec les hommes du Msd d’Alexis Sinduhije, de « vrais » hommes s’ils en furent, puisqu’ils ont rendu coup pour coup aux hommes casqués dépêchés par la direction générale de la police nationale.
Mais voir les mêmes hommes en kaki, arroser des gaz lacrymogènes à des femmes aux mains nues, « coupables » d’aller tenir une réunion dans les locaux qui sont les leurs de Kumugumya afin de célébrer le 47ème anniversaire de la naissance de leur mouvement – l’Union des femmes burundaises –, voilà qui devrait interpeller la conscience de nos dirigeants, qu’ils soient civils ou militaires.
Des personnes pacifiques, féminines, non armées, non agressives, allant prendre part à une rencontre tout aussi pacifique qui sont gazées, voilà une particularité bien burundo-burundaise qui risque de ternir un peu plus l’image de notre pays dont la réputation n’était déjà pas si reluisante que cela comme l’a reconnu le porte-parole et secrétaire général du gouvernement, M. Philippe Nzobonariba.
Burundi – Confessions religieuses
Le Burundi classé 1er au Mariathon 2013
Bubanza, le 10 mars 2014 (Net Press) . Radio Maria Burundi a annoncé hier, à l’issue de la grand-messe dominicale de 10 h 30 min célébrée à la Cathédrale Christ-Roi de Bubanza, que le Burundi s’est classé premier sur le continent africain, parmi les pays appelés à rassembler les cotisations destinées à alimenter la caisse de Radio Maria Internationale, dont le siège se trouve à Rome, la ville Eternelle.
Cette annonce a été faite par le représentant de cette radio mariale qui venait de passer une semaine sur place, après avoir couvert en direct les cérémonies du sacre du nouvel Evêque coadjuteur de ce diocèse qui se sont déroulées au stade de Bubanza le samedi 1er mars 2014.
Et comme l’appétit vient en mangeant et en recevant, Rmb a décidé de lancer un appel à une nouvelle collecte pour 2014 qui sera largement diffusé au mois de mai de cette année. L’argent perçu sera scindé en deux : une partie sera envoyée à Rome à la Radio Maria Internationale pour contribuer à la création des stations des radios semblables dans les pays où elles sont inexistantes. Une deuxième partie sera retenue pour rester à la disposition de Rmb qui est à la recherche des fonds destinés à construire ses propres locaux, étant donné que jusqu’à présent, elle est abritée dans les locaux de l’Archevêché de Bujumbura.
Burundi – Rwanda – Afrique du Sud - Diplomatie
Relations infernales entre Pretoria et Kigali : même le Burundi se met dans la danse…
Pretoria, le 10 mars 2014 (Net Press) . Même si l’information n’a pas encore été confirmée de source officielle, on a appris de Rfi au cours de la nuit dernière que le secrétaire d’ambassade du Burundi en Afrique du Sud, M. Jean-Claude Sindayigaya, a été expulsé de Pretoria et se trouve déjà sur le territoire national. La preuve que les reproches dont il est l’objet sont fondés, c’est que Bujumbura garde le silence le plus total sur ce dossier, en ont déduit nos confrères de « la Radio mondiale », conformément au proverbe bien connu de ce pays de Molière selon lequel « qui ne dit mot consent ».
Le gouvernement sud-africain reproche en effet au diplomate burundais basé au pays de Nelson Mandela d’avoir été de connivence avec les trois diplomates rwandais expulsés récemment d’Afrique du Sud, pour avoir organisé l’attaque contre le domicile de Faustin Kayumba, l’ancien chef d’état-major de l’armée patriotique rwandais juste après le génocide de 1994 et qui est un des opposants tutsi en exil les plus virulents contre le pouvoir de Paul Kagame.
Des sources crédibles indiquent que Jacob Zuma serait très en colère contre le gouvernement de Kigali et qu’il pourrait même bientôt appeler au téléphone son homologue rwandais pour évoquer de dossier qui fâche. Les mêmes sources joutent que Pretoria envisagerait tout simplement la fermeture pure et simple de la représentation diplomatique rwandaise, ce qui équivaudrait (presque) à la rupture des relations diplomatiques entre les deux Etats.