Bujumbura, le 27 mars 2014 (Net Press) . A travers son communiqué de presse, le parti au pouvoir demande à la population de rester calme après qu’en date du 21 mars 2014, il eut échoué de faire adopter le projet de révision de la constitution de 2005. Le parti présidentiel félicite les députés qui ont siégé à Kigobe pour exprimer leurs positions par rapport à ce projet. Il considère que ceux qui ne se sont pas présentés à l’hémicycle de Kigobe n’ont pas compris leurs missions.
Pour ce qui est des élections de 2015, le même parti demande au ministre de l’intérieur de préciser dans les meilleurs délais les articles à revoir dans le code électoral, conformément à la constitution afin de permettre à la Ceni de poursuivre les préparatifs des élections de 2015.
Burundi – Sécurité – Droits de l’homme
Les militaires sont interpellés à intérioriser les notions des droits de l’homme.
Bujumbura, le 27 mars 2014 (Net Press) . A l’occasion des activités marquant la semaine scientifique et culturelle de l’Iscam du 24 au 29 mars 2014, cet institut, avec l’appui du Bnub, a organisé une conférence-débat afin d’échanger sur les notions des droits de l’homme comme l’a fait savoir le commandant de l’Iscam, le colonel Aloys Bizindavyi.
En effet, le colonel Jacques Bizabigomba, conseiller en droits des conflits armés à l’Etat-major général de la force de défense nationale, a exposé sur le thème : « Guide du militaire en droits de l’homme ». Il a indiqué que l’objectif dudit exposé est de montrer aux militaires que dans leurs activités de maintenir l’ordre public et la sécurité, en protégeant les biens et les personnes et de plus les aider en cas nécessaire lors de la procédure judiciaire, ils doivent toujours respecter les droits de l’homme.
Ainsi, le colonel Jacques Bizabigomba a souligné que les forces de l’ordre et de sécurité ne peuvent en aucun cas utiliser les armes à feu si d’autres moyens ne sont pas épuisés car, a-t-il expliqué, l’utilisation d’une arme à feu se base sur des principes fondamentaux tel que la proportionnalité, la légalité, la responsabilité ainsi que la nécessité.
Burundi - Politique
Comment expliquer la maladresse incroyable du ministre de l’intérieur.
Bujumbura, le 27 mars 2014 (Net Press) . Faut-il qu’Edouard Nduwimana demande pardon à son parti ? En l’entendant hier en train de rectifier le tir deux jours après ce qu’il faut bien qualifier de maladresse verbale de sa part, on avait le sentiment qu’il avait bel et bien été rappelé à l’ordre par les dirigeants du parti présidentiel, pour avoir révélé ce qui reste malgré tout un secret de Polichinelle, à savoir que Pierre Nkurunziza est décidé à se représenter à un 3ème mandat que ne lui autorise pas la constitution de février 2005.
Mais à la décharge du ministre, il y a l’interview accordée exclusivement par le président lui-même (en bon anglais Svp) à la chaîne Al Jazzera de l’émirat du Qatar il y a quelques jours, affirmant que si son parti le lui demandait, il se porterait officiellement candidat à la présidentielle de l’année prochaine.
M. Nduwimana s’est donc précipité d’annoncer « la bonne nouvelle » pour rester dans les grâces du pouvoir en confirmant son statut de serviteur zélé du pouvoir en place, ce qui n’a pas dû plaire à la direction du parti. On peut également supposer qu’il n’y a pas encore de consensus entre les généraux qui forment le conseil des sages étant donné que c’est à eux que reviendra le dernier mot sur l’identité de celui qui défendra les couleurs du Cndd-Fdd.
Le parti voudrait également faire semblant de respecter les formes et la procédure, en consultant préalablement le conseil constitutionnel sur la légitimité d’une nouvelle candidature, ce dont apparemment s’est fiché comme d’une guigne et de son dernier pantalon le patron des partis politiques.
Burundi – Malversations économiques
Vers le retrait de l’Olucome au sein de l’autorité de régulation des marchés publics
Bujumbura, le 27 mars 2014 (Net Press) . Après avoir adressé en date du 19 février 2014, une dernière correspondance à son excellence monsieur le président de la République en rapport avec les manquements qui poussent le dysfonctionnement de l’autorité de régulation des marchés public (Armp) sans réponses, le président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), M. Gabruiel Rufyiri, a animé ce matin un point de presse, pour annoncer son éventuel retrait au sein de cette autorité.
En effet, l’Olucome a beaucoup crié haut et fort contre l’octroi illégal et irrégulier des marchés publics dont les dix dossiers notamment Lomatec concernant la viabilisation Nyabugete-Kizingwe, dont le marché a été attribué par le ministère ayant l’urbanisme dans ses attributions, le dossier du peuplement du cheptel, attribué par le ministère de l’agriculture et de l’élevage, le dossier Assyt pour l’informatisation du ministère des finances, etc, sans que l’Armp ne fasse quelque chose. Et sans oublier les deux sociétés de télécommunications Viettel Burundi et SG2 qui ont obtenu une licence d’exploitation pour seulement 10 milliards de dollars alors que dans d’autres pays comme par exemple le Rwanda, une telle licence s’obtiendrait pour une somme gravitant entre 50 et 60 millions de dollars après avis d’appel d’offre international.
Pour cet observatoire, au lieu de corriger ces irrégularités, le gouvernement vient d’octroyer en plus des dix dossiers, un marché illégal et irrégulier à la société Cotecna pour l’inspection de toutes les marchandises à destination de la République du Burundi d’autant plus qu’il n’y a pas eu de concurrence. Cependant, on observe un problème, celui de l’instauration de la taxe de sûreté sur les marchandises importées de 1,15% de la valeur de douane de toutes marchandises à destination de la République du Burundi.
Ce qui est flou, dixit M. Rufyiri, c’est que l’intitulé de l’ordonnance n°540/200 du 11/02/2014 portant la mise en place d’une taxe de sûreté, mentionne que cette taxe est liée à l’inspection non-intrusive des véhicules commerciaux et de leurs cargaisons sur le territoire de la République du Burundi et la géo-localisation des véhicules commerciaux en transit sur les principaux axes routiers du territoire du Burundi. Or, ces deux concepts ne sont expliqués nulle part dans l’ordonnance. Le montant de cette taxe est versé sur un compte ouvert à la Bcb géré par le ministre des finances, ajoute M. Rufyiri. Et cela montre à suffisance que le principe de l’unicité des comptes publics n’est pas respecté.
Tous ces manquements montrent que l’Armp ne travaille pas convenablement. Surtout qu’il y a des lignes où elle ne franchit pas. C’est pour cela que cet observatoire envisage de se retirer en vue de ne pas continuer à y assister impuissamment, et à endosser des responsabilités alors qu’il n’y est pour rien.
Burundi – Malversations économiques
Le blanchiment d’argent passe presqu’inaperçu dans notre pays
Bujumbura, le 27 mars 2014 (Net Press) . C’est le procureur général près la cour anti-corruption, Isaac Kubwayo, qui l’a indiqué au troisième et dernier jour (26 mars 2014) de l’atelier de sensibilisation des acteurs locaux sur le rôle de l’organisation internationale de la police criminelle (Oipc-Interpol). Il s’agissait d’une synergie locale pour la lutte contre les crimes transnationaux.
Au cours de son exposé, il est revenu sur la définition du blanchiment des capitaux stipulée dans la loi n° 1/02/2008 portant lutte contre ce crime. « C’est le fait d’occulter par tous les moyens les gains du trafic de stupéfiants, des activités des organisations à caractère mafieux, du terrorisme, de la contrebande, de la corruption, d’atteinte à l’administration de l’ordre financier, des fraudes financières et infractions similaires ainsi que l’acceptation de tout bénéfice ayant comme source ou comme caractère une activité de blanchiment d’argent. »
M. Kubwayo a précisé que le blanchiment d’argent constitue un nouveau phénomène dans notre pays de sorte que peu de personnes peuvent en saisir l’ampleur. Par conséquent, a-t-il indiqué, dans notre pays, ce sont les cas de corruption qui sont dénoncés par la population par rapport aux cas de blanchiment d’argent. La plupart des citoyens burundais ne savent même pas les distinguer.
Il se réjouissait de la mise en place de certaines institutions de lutte contre la corruption (cour anti-corruption, brigade anti-corruption, la cour des comptes, inspection générale de l’Etat), etc. Cependant, il a reconnu que le cadre légal de la prévention et de lutte contre la corruption est inefficace car il a déjà montré ses limites. Mais il a rassuré les participants que le gouvernement a déjà entamé le travail d’adaptation via le ministère de la bonne gouvernance et de la privatisation, en collaboration avec le ministère de la justice.
Citant les données de la Banque mondiale, l’expert de l’Oipc-Interpol, M. Oulare Kémo, a indiqué que ces deux crimes ne concernent pas uniquement le Burundi. Chaque année, a-t-il précisé, 1000 milliards de dollars sont payés en corruption à travers le monde. Les pays en voie de développement quant à eux perdent chaque année entre 20 et 40 milliards à cause de la corruption, du détournement de fonds, et d’autres comportements illicites. Conscient de la puissance des auteurs de ces crimes, l’expert trouve que la meilleure voie de vaincre le crime organisé est d’être plus organisé que les criminels !
Mais pour ce qui concerne le Burundi, ce n’est pas toujours les textes inappropriés qui causent problème mais plutôt de l’injustice qui crève les yeux et la partialité de la justice lorsqu’il s’agit de se prononcer sur les dossiers de certaines hautes personnalités de ce pays dont celles citées dans le dossier de l’assassinat d’Ernest Manirumva.
Burundi - Genre
Kira Center et Promundo préoccupés par les violences basées sur le genre
Bujumbura, le 27 mars 2014 (Net Press) . Kira Center, en collaboration avec Promundo, a organisé ce matin une réunion de réflexion sur l’engagement des hommes dans la lutte contre les violences basées sur le genre au Burundi. Mme Ingrid-Zaïre Sikitu, représentante légale de Kira Center (Kirac), a fait savoir que Kirac est une organisation qui s’implique activement dans la prise en charge psychosociale et dans l’appui des hommes affectés par les conflits pour leur guérison intérieure ainsi que leur implication dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
Selon Mme Sikitu, il est évident que quand un conflit se termine, la violence persiste dans les ménages et dans la communauté. Et les recherches ont montré que lorsque les hommes ont subi des traumatismes élevés dans des situations de guerre ou de conflit, il est probable qu’ils deviennent violents contre les femmes et les enfants dans les foyers. Et d’ajouter que les pertes matérielles et humaines ou les situations traumatisantes dont un homme a été témoin ou acteur, fragilisent son état de santé, affectent davantage son identité et ses capacités à pourvoir aux besoins de sa famille, ce qui le rend souvent nerveux et violent en famille ou dans la communauté. Ainsi, dans le but d’élargir le spectre de leurs connaissances, leurs collègues en provenance du Rwanda et de la République Démocratique du Congo (Rdc) leur ont partagé de leurs expériences, afin de comparer leurs réalisations avec les réalités d’ailleurs, pour bien améliorer leurs approches habituelles.
Quant à Mme Donatienne Girukwishaka, directrice générale au ministère de la solidarité nationale, des droits de la personne humaine et du genre, au Burundi, comme ailleurs dans le monde, le phénomène de violences basées sur le genre et particulièrement celui des violences faites aux femmes et aux filles prend une allure inquiétante. Ce fléau ne cesse d’augmenter malgré les multiples efforts déployés pour l’éradiquer. De nouvelles formes de violences apparaissent, notamment des cas de maris qui tuent froidement leurs épouses, des cas des bébés de quelques mois et de vieilles femmes qui sont violées, des cas d’assassinats des victimes de viols sexuels après la violence, etc. Au cours de cette réunion, les organisateurs ont échangé sur une nouvelle approche qui est déjà expérimentée dans la région des Grands Lacs, et particulièrement en Rdc et au Rwanda et dont les résultats sont encourageants.
Deux couples, l’un de la Rdc et l’autre du Burundi ont fait des témoignages. Pour celui de la Rdc, c’est un couple qui a quatre enfants, l’homme maltraite beaucoup la femme. Par après, Promundo a organisé une formation, la femme a commencé à participer dans cette formation et par après, il a invité son mari, et ce dernier a accepté de participer à la quatrième séance comme l’a indiqué son épouse. Et après avoir eu cette formation, cet homme a changé et maintenant, ils forment un couple exemplaire. C’est aussi le même cas pour celui du Burundi qui a aussi quatre enfants, l’homme et sa famille maltraitent la femme soi-disant qu’ils n’ont pas une même appartenance ethnique. Et ce couple témoigne que Care Burundi a choisi dans leurs provinces dix familles plus vulnérables pour bénéficier d’une formation et ce couple faisait partie de l’équipe. Et après la formation, ils témoignent qu’ils s’aiment. Et prochainement, ils vont célébrer leur réconciliation.
Signalons que dans les programmes développés et réalisés par Promundo et Kirac, la priorité est mise sur l’engagement des garçons et des hommes, comme agents de changement, pour parvenir à l’égalité des genres toujours en partenariat avec des femmes et des filles.
Burundi – RCA - Sécurité
Les soldats burundais envoyés au Rca impopulaires parce que très efficaces.
Bangui, le 27 mars 2014 (Net Press) . Un reportage diffusé hier sur les ondes de la Radio France Internationale a permis de comprendre à quel point la République Centrafricaine baigne dans un chaos indescriptible, malgré les efforts humains et financiers de la communauté internationale.
La faute revient aux groupes armés incontrôlables qui ne veulent surtout pas que la paix et le calme soient réétablies dans ce vaste territoire parce qu’ils en profitent pour voler, piller et acheter des armes afin de poursuivre la guerre.
De toutes les forces africaines présentes sur le terrain, le reportage précité affirme que ce sont les militaires burundais qui sont les plus efficaces en contenant l’avancée des rebelles et des pillards et en les empêchant de faire ce que bon leur semble.
Et le paradoxe dans ce pays visiblement condamné à un chaos sans fin, c’est que les mêmes groupes armés mènent une propagande haineuse et mensongère anti-burundaise au sein de la population, comme quoi ce serait nos soldats qui propageraient la guerre au pays de l’empereur Jean Bedel Bokassa.