Bujumbura, le 3 juin 2014 (Net Press) . Ce souci est exprimé à travers un communiqué de presse du Bnub après la visite au Burundi de l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, l’envoyé spécial du gouvernement des Etats-Unis pour la République démocratique du Congo et la région des Grands Lacs, Russ Feingold, le représentant spécial de l’Union africaine pour le Burundi et la région des Grands Lacs, Boubacar Diarra et le coordonnateur principal de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs Koen Vervaeke. Ils ont pris part ce week-end au Forum de l’espoir des enfants qui a eu lieu à Bujumbura du 31 mai au 1er juin 2014.
La rencontre a été organisée pour responsabiliser les jeunes de la région des Grands Lacs et assurer la prise en compte de leurs voix dans le processus de mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région. Agés de 13 à 17 ans, les 52 participants provenaient de 7 pays dont le Burundi, la République démocratique du Congo, le Rwanda, l’Ouganda, l’Afrique du Sud, le Soudan et la Zambie.
Les Envoyés apprécient d’avoir été reçus par le président Pierre Nkurunziza à qui ils ont partagé de leur analyse commune sur la situation au Burundi. Ils ont également rencontré des représentants du gouvernement, des dirigeants des partis de la majorité et de l’opposition ainsi que la société civile. Leurs échanges portaient sur la situation politique et sécuritaire dans notre pays. Ils se sont réjouis de l’adoption par consensus du nouveau code électoral et de l’accord de principe des partis et acteurs politiques burundais pour l’adoption d’un code de conduite pour les élections de 2015. Ils ont également pris note de l’engagement du gouvernement du Burundi à organiser des élections transparentes, inclusives et paisibles et à inviter des observateurs internationaux.
Toutefois, poursuit le communiqué, ces envoyés sont très préoccupés par les restrictions de l’espace politique et des libertés civiles qui entravent les activités de l’opposition, de la société civile et des médias, à l’approche des élections de 2015. Le Burundi a fait des progrès louables en arrivant à surmonter une histoire faite de conflits, ont-ils précisé, mais ces progrès risquent d’être remis en cause par la mise en œuvre de mesures visant à entraver le processus électoral et empêcher la pleine participation de toutes les parties prenantes. À l’approche des élections, ont rappelé les mêmes envoyés, les médias et la société civile doivent être libres de parler et de se prononcer sur l’ensemble du processus électoral.
Tous les partis et acteurs politiques doivent avoir une chance égale de participer au processus, y compris celle de se réunir à tout moment et aussi souvent que nécessaire pour se préparer à des élections paisibles. Tout effort visant à empêcher les réunions, d’intimider les participants ou de fragiliser l’action de l’opposition met en péril le processus électoral et va à l’encontre de l’engagement exprimé par le gouvernement burundais pour la démocratie, lit-on dans le communiqué. Par conséquent, les envoyés exhortent toutes les parties à renoncer à la violence et à appeler leurs membres à faire preuve de retenue et d’expression pacifique.
Burundi - Politique
Le 21ème anniversaire de la victoire de M. Ndadaye, une occasion pour le Frodebu de régler ses comptes avec le Cndd-fdd
Bujumbura, le 3 juin 2014 (Net Press) . La victoire de Melchior Ndadaye à la présidentielle du 1er juin 1993 a été célébrée hier en commune Rumonge où le président du parti et président de l’Alliance des démocrates pour le changement (Adc Ikibiri) en a profité pour décrocher des flèches particulièrement acerbes en direction du parti au pouvoir.
Il a résumé les 9 ans que le Cndd-Fdd vient de passer à gérer les affaires du pays en un bilan globalement négatif au cours de son intervention particulièrement remarquée, affirmant que « ces gens-là » tuent sous le prétexte que d’autres aussi ont tué, volent sous le prétexte que d’autres aussi ont volé.
M. Ngendakumana a ensuite dénoncé la réinstauration de fait du système du monopartisme, car le régime actuel fonctionne exactement comme à l’époque où le parti unique, l’Uprona, était institutionnalisé, alors qu’aujourd’hui, le Cndd-Fdd se comporte de cette manière tout en répétant à longueur de journée que le Burundi est géré par une démocratie pluraliste et majoritaire.
On signalera afin que parmi les invités de marque, figurait Charles Nditije, le président de la branche de l’Uprona reconnu par au moins 90% des Badasigana, les autres étant ceux qui courent derrière Concilie Nibigira qui a choisi de flirter avec le parti présidentiel.
Burundi – Politique - Justice
Le Parena condamne l’emprisonnement de Pierre Claver Mbonimpa
Bujumbura, le 3 juin 2014 (Net Press) . A travers sa déclaration, le parti pour le redressement national (Parena), indique que le président de l’Aprodh, M Pierre-Claver Mbonimpa, est victime de conditions inexistantes d’exercice de la démocratie malheureusement couvertes insidieusement par notre constitution que le Parena a eu à dénoncer en son temps sans se faire entendre sous prétexte qu’il n’est pas majoritaire.
Cette déclaration souligne que partout dans le monde, on ne parle de démocratie que lorsqu’il y a séparation du pouvoir judiciaire et du pouvoir exécutif. Car, seul un pouvoir judiciaire indépendant permet l’exercice des libertés individuelles et associatives, fondement même ou raison d’être de la démocratie.
Pour le Parena, notre constitution, dans biens de ses dispositions, y revient également en indiquant que la justice est rendue par les cours et tribunaux sur tout le territoire de la République du Burundi au nom du peuple burundais, que le pouvoir judicaire est impartial et indépendant du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif et que le conseil supérieur de la magistrature est garant de l’indépendance des magistrats du siège.
Malgré cette profession de foi, précise la même déclaration, c’est la même constitution qui, en ce qui concerne la composition du conseil supérieur de la magistrature, le subordonne entièrement au pouvoir exécutif. Heureusement que le gouvernement actuel accepte d’y revenir à la prochaine révision de la constitution, pour dit-il « garantir l’indépendance de la magistrature et faire suite à certaines recommandations des Etats généraux de la justice »
La même déclaration se demande qu’en attendant cette révision, le gouvernement, peut-il affirmer qu’il ne profite pas de cette faille démocratique pour régler des comptes à qui il veut comme c’est le cas de Mbonimpa aujourd’hui et bien d’autres demain particulièrement en cette période électorale ? Il ya lieu d’en douter vu le discours ambiant des autorités du pays, a-t-elle précisé.
Ainsi, pour cette raison, le Parena demande au gouvernement la libération sans condition de Pierre-Claver Mbonimpa et former plutôt une commission mixte pouvoir-opposition pour enquêter sur ce qu’il a dit, il en va de la crédibilité et du caractère démocratique des prochaines élections.
Burundi - Justice
L’affaire Kinyankonge et la succession Rwayongwe réentendu ce matin au tribunal de résidence Ngagara.
Bujumbura, le 3 juin 2014 (Net Press) . C’est ce matin que le procès opposant la succession de feu Edward Rwayongwe et ceux qui se sont octroyé des parcelles dans le site de Kinyankonge qui appartient, conformément à la loi, à la famille Rwayongwe a été entendu de nouveau. Devrait comparaître Moussa Gahungu, principal usurpateur des parcelles, Dieudonné Niyuhire, Cassien Sindaye, Louise Burundi, Josélyne Vumiliya, Hilaire Bangirinama, Pontien Nijimbere. Seul les trois derniers se sont présentés et seul Pontien Nijimbrere a accepté de plaider. Celui-ci a refusé de palabrer sans obtenir la procuration qui autorise Christine Rwayongwe comme celle ayant le droit de représenter la succession Rwayongwe, chose que la cour a faite. Mais le siège a fait signifier à M. Nijimbere que la procuration de n’importe qui est autorisée quand le consentement de la famille représentée le délègue.
Il a en plus de cela insisté pour demander l’attestation de composition familiale de la famille Rwayongwe alors que sa succession indique que cet homme connaît les ayants droit d’Edward Rwayongwe pour avoir été en contact dans plusieurs commissions qui a étudié le dossier Kinyankonge. Après cela, il a demandé à la cour de le laisser partir pour comparaître ultérieurement. La cour a alors fixé cette affaire au 11 juin 2014. Rappelons que ce dossier a été étudié par plusieurs commissions et l’Etat du Burundi a préféré se retirer, raison pour laquelle la succession Rwayongwe a choisi de se confier à la justice, au tribunal de résidence de Ngagara où cette propriété se situe.
Le président de cette instance a ordonné le 30 mai 2014 qu’aucun travail de constructions ne soit plus exécuté sur ce site mais Mme Rwayongwe indique que les constructions continuent même la nuit. Ceux qui le font ne possèdent aucun papier les attribuant les terrains pour la simple raison qu’ils achètent des parcelles à des usurpateurs, notamment à M. Gahungu, précise la succession. Cette succession indique par ailleurs qu’elle craint pour sa sécurité et demande que l’affaire soit vite tranchée du fait que ces gens veulent que le dossier traîne pour qu’ils continuent à construire.
Burundi - Agriculture
Pnseb a pu corriger les erreurs du passé où on ne pouvait accéder aux engrais chimiques
Bujumbura, le 3 juin 2014 (Net Press) . Cela a été dit ce matin par Mme Odette Kayitesi, la ministre de l’agriculture et de l’élevage. Elle a fait savoir que le programme national de subvention des engrais au Burundi (Pnseb) que le gouvernement a entamé depuis 2013 a été utile surtout pour la population agricole. Car, il a pu corriger les erreurs du passé où on ne pouvait accéder aux engrais chimiques. Mme Kayitesi a laissé entendre que l’agriculteur ne pouvait avoir que 3 à 5 kg par hectare ou même n’avoir pas d’engrais chimique. Et d’ajouter que maintenant, c’est une question très ouverte, chacun peut avoir la quantité voulue au moment opportun.
Elle a indiqué que la plus-value de ce programme Pnseb est la disponibilité des engrais en temps réel. Deuxièmement, c’est que la subvention aide les producteurs à accéder à ces engrais à moindre coût. Au niveau de la productivité, les descentes qu’ils ont effectuées à travers tout le pays, les rencontres qu’ils ont pu faire auprès des agriculteurs et des ménages leur a montré que le programme a réussi en augmentant la productivité agricole dans le monde rural surtout pour les cultures comme les céréales en général, le riz, le maïs, la pomme de terre, etc. A entendre Mme Kayitesi, grâce à ce programme, la production a augmenté de 6.000 tonnes par an, maintenant on est arrivé à 18.500 tonnes pour l’année 2013-2014. Ils espèrent avoir plus de 50% de la population agricole dans l’achat des engrais pour la saison culturale 2015 A et 2015 B.
A la question de savoir pourquoi c’est 50% qui adhèrent à ce programme et ce qui manque pour que les autres 50% puissent adhérer, elle a répondu que la vulgarisation est un processus. Il faut que les conseillers soient tout près de la population pour les conscientiser sur l’utilisation des engrais. Car, la plupart des agri-éleveurs n’avaient pas cette culture d’utilisation des engrais chimiques. A ses yeux, il fallait procéder à la sensibilisation. Et partant, ils verront que l’utilisation des engrais est une nécessité pour augmenter la productivité dans leurs ménages. Signalons qu’ils sont sur le programme de sensibilisation avec les instituts de recherche agronomique et aussi avec les services de la vulgarisation afin que l’effectif des adhérants à Pnseb puisse être majoré.
Burundi – Congo Kinshasa – Congo Brazza – Coopération
Passe d’armes verbale entre Kinshasa et Brazzaville
Brazzaville, le 3 juin 2014 (Net Press) . Les ministres des affaires étrangères du Congo-Kinshasa et du Congo-Brazzaville ont échangé hier des propos loin d’être fraternels, sur les expulsions des citoyens de la République démocratique du Congo.
Ils étaient tous installés là-bas depuis de longues années et c’est pourquoi leur réinstallation dans leur pays d’origine sera problématique. Que faisaient-ils chez leurs voisins d’en face ? Déjà sur ce point, les deux ministres divergent.
Sur les 150.000 expulsés à propos desquels pratiquement toutes les sources concordent – y compris celles citées par Juan Gomez de Rfi dans son « Appels sur l’actualité » de ce mardi 3 juin 2014, - le ministre congolais de Brazzaville affirme que 1.945 parmi eux étaient des criminels patentés qu’aucun gouvernement au monde ne peut tolérer sur son territoire et le reste des réfugiés clandestins qui ont accepté de retourner « volontairement » dans leur pays.
Une version aussitôt réfutée par son homologue de l’autre rive du fleuve qu’ils ont en commun, et notamment l’usage de l’adverbe « volontairement ». Le ministre de Joseph Kabila a parlé d’expulsions brutales accompagnées de violences indignes d’un être humain dont sont responsables la police et l’armée de Denis SassouNguesso. A suivre.
Burundi – Cameroun - Sécurité
Y aurait-il eu complicité entre les ravisseurs des 3 religieux et les autorités locales camerounaises ?
Yaoundé, le 3 juin 2014 (Net Press) . C’est une des questions que l’on se pose depuis hier soir dans le tout Yaoundé, notamment pour savoir comment le rapt a été possible au début du mois d’avril 2014, et comment tout cela s’est tout de même bien terminé il y a deux jours.
Ce qui est presque sûr en revanche, c’est que l’enlèvement des deux prêtres italiens et de la religieuse canadienne a été l’œuvre des islamistes de la secte Boko Haraam en provenance du Nigeria. Ceux qui sont soupçonnés d’avoir orienté les terroristes seraient les milieux musulmans du Cameroun dans lesquels la secte islamiste compte quelques sympathisants.
Toujours est-il que ce n’est pas la première fois que les religieux sont visés, car tout le monde se souvient encore du rapt d’un prêtre missionnaire français vers la fin de l’année dernière qui, lui aussi fut libéré au mois de janvier de cette année. Il s’est dit très heureux hier de la remise en liberté de 2 prêtres italiens et de la révérende sœur canadienne, car depuis que les pays de l’Afrique centrale et occidentale se sont coalisés pour lutter contre Boko Haraam, il était à craindre que les islamistes se vengent sur les otages occidentaux en les exécutant tout simplement.