Genève, le 10 juillet 2014 (Net Press) . Après être informé par la ligue burundaise des droits de l’homme (Iteka) et le forum pour la conscience et le développement (Focode) de la poursuite du harcèlement judiciaire et de la détention arbitraire de M. Pierre-Claver Mbonimpa, l’observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme, programme conjoint de la fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh) et de l’organisation mondiale contre la torture (Omct), sollicite l’intervention urgente du monde entier pour demander la libération du président de l’Aprodh.
La demande sera adressée spécialement au président Pierre Nkurunziza, à son 1er vice-président, Prosper Bazombanza, au ministre de la défense, au Lt-Général Pontien Gaciyubwenge, à son homologue du ministère de la sécurité publique, le commissaire Gabriel Nizigama ainsi qu’à Clotilde Niragira, la ministre de la solidarité nationale, des droits de la personne humaine et du genre.
Selon cet observatoire, il faut demander à ces autorités burundaises de libérer M. Pierre -Claver Mbonimpa immédiatement et sans conditions car son arrestation ne semble viser qu’à entraver ses activités en faveur de la défense des droits de l’homme. Il leur sera également demandé de mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre du président de l’Aprodh ainsi que de tous les défenseurs des droits de l’homme au Burundi.
Les mêmes autorités sont appelées à se conformer aux dispositions de la déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme, adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998. L’observatoire revient plus particulièrement à son article 1 qui prévoit que « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international ». L’article 6(b) stipule quant à lui que « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, conformément aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et autres instruments internationaux applicables, de publier, communiquer à autrui ou diffuser librement des idées, informations et connaissances sur tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales ».
L’article 12.2 dispose que « l’Etat prend toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente déclaration ».
Burundi – Justice
Un hold up qui défie la justice
Bujumbura, le 10 juillet 2014 (Net Press) . Il s’agit d’une affaire rocambolesque où la victime devient le criminel et ce, via la justice. En effet, l’affaire date de 1990 quand M. Stany Ndamama a acheté une propriété en bonne et due forme à M. Gérard Biseregete, un domaine situé à Mugoboka dans la commune urbaine de Rohero. Lors de cet achat, il y avait trois témoins dont un certain Audace Kabayanda.
Quelques années plus tard, le témoin se rendit dans ce domaine pour couper des arbres à l’insu du propriétaire. Quand les voisins lui ont posé la question, il a répondu que M. Ndamama est son frère et que par conséquent, il était au courant de cette activité d’abattage des arbres. De son côté, M. Ndamama a jugé bon de porter plainte contre Audace Kabayanda au pénal du tribunal de résidence Rohero. Ce dernier a condamné le destructeur à une peine principale de 10 mois de prison.
Mais c’était sans compter qu’Audace Kabayanda n’est pas un enfant de cœur. Il fit opposition à ce jugement et dans l’entre-temps, il a attaqué M. Ndamama au civil. Pour revenir à la gestion de la propriété, il s’était entendu avec des habitants de Mugoboka qui ont constitué un « véritable » siège, où il y avait des juges, le représentant du ministère public, un greffier qui a tiré comme conclusion que M. Kabayanda venait d’acheter une propriété avec M. Biseregete. Ces « juges » ont été emprisonnés pour avoir usurpé le pouvoir des juges. M. Biseregete avait pris cette occasion pour dire au tribunal qu’il ne reconnaît pas du tout Audace Kabayanda et que le seul acquéreur de son terrain était M. Ndamama.
Mais jusque-là, M. Ndamama n’était pas encore au bout de ses peines. Son challenger s’est rendu au tribunal de grande instance de Bujumbura pour citation directe, à l’insu de M. Ndamama, pour qu’il soit condamné. C’est ainsi que les deux parties se sont rencontrées au tribunal ce 8 juillet 2014. Le conseil de M. Ndamama a demandé au siège de considérer la citation directe comme non fondée, une procédure qui a fait beaucoup de débats lors de l’audience avant que les juges ne prennent l’affaire en délibéré.
Mais lors des débats, M. Kabayanda n’a pas pu brandir les documents qui attestent que la propriété est sienne. Par contre, il a montré une attestation de bornage qui date de 1988, deux ans avant l’achat du terrain. A la question de savoir d’où il a tiré cette attestation, il a répondu qu’il lui a été remise par M. Ndamama, celui-là même qui venait de prouver, documents à l’appui, qu’il avait acquis le terrain en 1990 avec son attestation de bornage en 1991.
Les gens qui suivaient le procès se demandaient comment une personne, fut-elle Audace Kabayanda, puisse narguer la justice jusque-là. Il a promis de fournir à l’avenir tous les documents attestant qu’il est propriétaire de ce terrain, mais le doute est là quand on voit déjà qu’il brandit de faux documents servant d’attestation de bornage.
Burundi – Malversations économiques.
Certaines autorités burundaises avec autant de villas, une exception dans le monde
Bujumbura, le 10 juillet 2014 (Net Press) . C’est ce qu’a indiqué Gabriel Rufyiri dans une conférence-débat de ce mercredi après-midi avec la population urbaine. Une séance qui a été empêchée à mi-chemin par la police comme on l’a signalé dans notre édition d’hier. Selon le président en exercice de l’Olucome, dans le monde où il a déjà été, nulle part une autorité peut posséder des villas de plusieurs milliards sauf dans notre pays alors que celles-ci n’ont jamais exercé aucune activité de nature commerciale. Il a précisé que ces belles villas viennent de la sueur des contribuables burundais qui croupissent eux dans la pauvreté la plus totale. Il a de cette façon précisé que le Burundi est classé par différents rapports des institutions internationales le 2ème pays en arrière au niveau de la fragilité économique. D’autres pays enregistrent une croissance de 7 à 10% alors que le nôtre est à 4.8% de croissance à cause de la mauvaise gouvernance qui est devenue un mode de gouvernement.
Des autorités se rencontrent dans des bars modèles notamment dit chez un certain Faustin et font compétition de dépenser en termes de 3 millions chacun, ce qui, aux yeux de Rufyiri, montre qu’une telle personne est en train de dépenser des sommes qui n’ont pas été difficiles à obtenir suite à la corruption. Pour Gabriel Rufyiri, il est temps que les Burundais réfléchissent pour voir comment la tendance va changer sinon, nous tendons vers l’enfer.
Différents intervenants qui se sont exprimés alors avant l’interruption ont souligné qu’actuellement, certains Burundais ne parviennent même pas à se nourrir une seule fois à cause de la pauvreté qui va crescendo. Une certaine dame a révélé son inquiétude face à des retraits qui se font sur chaque militaire qui va en mission de recouvrement de la paix à l’étranger mais personne ne connaît l’affectation de ces sommes.
Elle déplore également que ces missions semblent s’opérer entre des autorités de ces pays sans aucune loi qui passe au parlement. Pour tout cela, l’intervenante y voit une source de corruption mais salue le courage et la bravoure avec lesquelles nos troupes affichent sur terrain. Ce sont les quelques questions qui commençaient à jaillir avant l’intervention de la police pour interdire la séance. Mais le numéro 1 de l’Olucome a précisé qu’il compte le faire une seule fois le mois afin que des solutions soient trouvées.
Burundi - Education
Le mal de la corruption, un sujet à enseigner dès le bas âge
Bujumbura, le 10 juillet 2014 (Net Press) . C’est ce qu’a commencé l’Olucome dans son projet « implication de 42 écoles secondaires de Bujumbura-mairie pour l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption ». Emmanuel Nkurunziza, chef de projet au sein de cet observatoire, précise que les élèves du secondaire constituent l’avenir du pays et de ce fait, ils doivent être enseignés sur le mal de la corruption dès le jeune âge afin qu’ils évoluent avec des principes d’équité et de bonne gestion. C’est de cette manière qu’ils vont à leur tour sensibiliser dans leur entourage pour éviter ce mal qui gangrène notre société.
Ce projet alors qui regroupe au moins 400 élèves de différents établissements secondaires a débuté ce matin par un spectacle culturel anti-corruption pour montrer à quel point la corruption est un fléau qui fait reculer notre pays, a fait savoir M. Nkurunziza. Il a également rappelé que ce projet va s’étendre aussi sur d’autres localités que Bujumbura et pour des jeunes non scolarisés car la corruption a atteint beaucoup de milieux dans notre pays.
Ces élèves disent qu’ils sont parmi les victimes de la corruption car toutes les conséquences ultérieures de la corruption constituent un lourd fardeau pour eux puisqu’ils seront des autorités qui subiront les torts des dirigeants actuels dans les années à venir. Ils indiquent également qu’ils sont victimes de ce fléau quand certaines autorités leur exigent des pots-de-vin pour avoir des points, leur faire soigner, ou quand ils subissent des harcèlements sexuels, etc. Signalons que les premiers dans ce spectacle seront primés par l’Olucome, comme l’ont dit les organisateurs.
Burundi - Energie
Le ministère de l’énergie et des mines préoccupé par les lacunes du nouveau code minier
Bujumbura, le 10 juillet 2014 (Net Press) . Dans le but de voir comment relever les lacunes qui s’observent toujours dans le nouveau code minier qui a été promulgué le 15 octobre 2013, mais aussi pour donner des orientations pour appliquer certains articles de ce code minier, une réunion de lancement de la politique et stratégie minière au Burundi a été organisée ce matin par le ministère de l’énergie et des mines.
Selon M. Paul Ndarihonyoye, conseiller du ministre de l’énergie et des mines, les lacunes par exemple si on est du côté des initiatives régionales et internationales, on se heurte à la non application s’agissant du contrat de la négociation pour les sociétés de recherches ou d’exploitation. Et de renchérir qu’ailleurs, on prévoit le contenu national, c’est-à-dire définir le nombre des nationaux qui vont œuvrer dans cette société, l’approvisionnement au niveau local. On définit également la manière d’importer le matériel. Pour le moment, explique-t-il, même dans le nouveau code minier, on est resté muet sur le contenu local.
A entendre M. Ndarihonyoye, il y a aussi la vision minière africaine. Tous les pays africains qui ont adhéré à cette vision doivent mettre dans leur politique minière des éléments y relatifs, c’est-à-dire voir comment développer l’industrie à partir de l’exploitation minière artisanale ou à partir de ces sociétés de recherches. Selon lui, il faut que dans ce code, il y ait des articles qui parlent de cela avec la politique minière avant de conclure que l’on va essayer de relever toutes les lacunes et trouver une solution définitive.
Burundi - Informatique
Bientôt la foire de l’informatique et de la technologie de Bujumbura, 2ème édition 2014
Bujumbura, le 10 juillet 2014 (Net Press) . Les organisateurs de la foire de l’informatique et de la technologie de Bujumbura (Fitb) ont animé une conférence de presse pour le lancement de la deuxième édition de la Fitb qui se déroulera dans les enceintes de l’école primaire Stella Matutina du 4 au 8 août 2014 et qui a pour thème « les nouvelles technologies de l’information et de la communication (Tic) au service du développement durable ».
Selon Mr Roger Ouedraogo, directeur de Glice Burundi, le Fitb est un rendez-vous annuel des entreprises et organisations qui utilisent, commercialisent ou encore qui appuient la promotion des Tic au Burundi afin d’offrir des occasions exceptionnelles de visibilités et de promotion des projets, services et produits etc.
En effet, la 1ère édition s’est déroulée au mois d’octobre de l’année dernière et a été couronnée de succès. Et plusieurs milliers de personnes ont pu visiter les stands des entreprises et organisations réparties dans les domaines de la vie du pays notamment l’administration, l’éducation, le commerce, la santé, les télécommunications, banques et assurances, informatiques software et hardware, associations de promotions des Tic, et ventes des téléphones et accessoires etc.
Signalons que dans le programme, une conférence-débat sera organisée sur le thème et des cours gratuits seront donnés aux 40 jeunes qui auront rempli les critères requis et une exposition et vente promotionnelles avec 70 stands disponibles pour les entreprises et associations.