Bujumbura, le 21 juillet 2014 (Net Press) . La cour d’appel de Bujumbura vient de confirmer la détention préventive du président de l’Aprodh. Ses avocats-conseils avaient interjeté appel, tout en espérant que, contrairement aux juges du tribunal de grande instance de Bujumbura, ceux de la juridiction d’appel allaient dire le droit en libérant M. Pierre-Claver Mbonimpa.
Il est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays et de faux et usage de faux. C’est après qu’il ait demandé aux autorités burundaises de mener des enquêtes sur d’éventuels entraînements paramilitaires organisés en République démocratique du Congo en faveur des jeunes imbonerakure du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd. Rappelons que vendredi le 18 juillet 2014, il avait atteint ses 66 ans et son 66ème jour d’incarcération dans la prison centrale de Mpimba.
Des informations dignes de foi indiquent que certains hommes influents du Cndd-Fdd s’impliqueraient pour que le président de l’Aprodh soit jugé et condamné avant le début des vacances judiciaires qui débutent généralement avec la date du 1er août de chaque année. En d’autres termes, il doit être condamné dans une période ne dépassant pas 10 jours.
Rappelons enfin que Pierre-Claver Mbonimpa a été arrêté dans la nuit du 15 avril 2014 à l’aéroport international de Bujumbura alors qu’il se rendait à Nairobi pour prendre part à une conférence internationale. Le lendemain, après un jugement à la police, il a été transféré à la prison centrale.
Burundi - Economie
Le versement des aides extérieures en chute libre…
Bujumbura, le 21 juillet 2014 (Net Press) . Telle est l’inquiétude exprimée hier par Faustin Ndikumana, le représentant légal de l’Ong burundaise Parcem après avoir observé la réduction nette des aides extérieures promises par nos bailleurs de fonds traditionnels que sont les institutions financières de Bretton Woods, la banque mondiale et le fonds monétaire international ainsi que l’Union européenne.
Ce qui est nouveau dans la réaction du gouvernement, a fait remarquer M. Ndikumana, c’est qu’il a reconnu explicitement les reproches des bailleurs et les a assumés. Ils posent comme conditions la fin de la corruption, la mise en place d’une bonne gouvernance dans tous les domaines, à commencer par le respect des droits de l’homme.
Le chemin reste encore long avant la satisfaction de ces exigences, car en la matière, le Burundi est le champion, toutes catégories confondues, de ce qu’il ne faut pas faire, alors qu’à l’arrivée du Cndd-Fdd pour la première fois au pouvoir en 2005, on nous promettait monts et merveilles, une sorte de paradis sur terre, ce « Burundi nouveau » annoncé à grands renforts de publicité par Melchior Ndadaye lors de son investiture le 10 juillet 1993 que les 9 à 10 millions de Burundaises et de Burundais attendent toujours.
Burundi - Economie
Gabriel Rufyiri demande au parlement de ne pas voter le projet de loi du budget 2014 révisé tel qu’il a été conçu.
Bujumbura, le 21 juillet 2014 (Net Press) . Lors d’une conférence de presse animée ce matin, le président de l’Olucome, M Gabriel Rufiri, demande au parlement de ne pas adopter le projet de loi portant fixation du budget général révisé de la République du Burundi pour l’exercice 2014 car, certains articles ne favorisent pas le citoyen burundais.
En effet, précise M Gabriel Rufyiri, les articles 41 et 42 de ce projet de loi mettent le petit citoyen dans une situation insupportable, ce qui fait que le gouvernement continue à sucer le petit contribuable, ce qui est incompréhensible, car, explique M Gabriel Rufyiri, au lieu de privilégier la taxe sur fortune pour que ceux qui possèdent beaucoup de choses contribuent à la construction de notre pays, c’est plutôt à ceux qui sont démunis qu’on demande d’alimenter les caisses du gouvernement. Car, imposer des taxes forfaitaires sur les produits de 1ère nécessité aux citoyens comme le sucre, les produits Brarudi, l’eau minérale, la farine, etc revient à toujours contraindre les citoyens dans une misère sans nom.
C’est pourquoi, précise M Gabriel Rufyiri, il faut que les citoyens eux-mêmes se lèvent pour défendre leurs droits et leurs intérêts. Pour lui donc, il faut que le gouvernement privilégie le budget de production au lieu de privilégier celui de consommation.
M Gabriel Rufyiri a également souligné qu’à défaut de privilégier les taxes sur fortune, il faut que l’austérité budgétaire s’impose pour alléger la lourdeur des taxes payées par les pauvres citoyens. Il indique qu’il est étonnant de voir le budget de la présidence évalué à 9 milliards de Fbu.
Burundi –Israël - Palestine – Etats-Unis - Sécurité
John Kerry dénonce la tactique du Hamas qui ressemble à celle des ex-rébellions burundaises.
Washington, le 21 juillet 2014 (Net Press) . L’actualité médiatique dans le monde reste largement dominée par la situation au Moyen –Orient et plus précisément par les combats très violents et très meurtriers entre l’armée israélienne et les combattants islamistes du Harmas. Le nombre des victimes qui s’accroit d’heure en heure était ce lundi de plusieurs dizaines de morts côté palestinien et de 13 parmi les soldats de Tsahal, l’armée israélienne.
Mais ce qui est intéressant pour les observateurs burundais qui ont suivi la nuit dernière les déclarations du secrétaire d’état américain, John Kerry, c’est que sa condamnation de la tactique utilisée par le mouvement islamiste rappelle celle utilisée par les ex-mouvements rebelles du Palipehutu et du Cndd-Fdd.
Le numéro deux de l’exécutif américain a dénoncé une tactique qui consiste à tirer les roquettes à partir des habitations des populations civiles et qui obligent l’aviation israélienne à riposter en bombardant les sites à partir desquels les roquettes sont tirées, exposant ainsi des personnes innocentes à la mort dont des enfants, ce qui cause la colère et l’indignation de la communauté internationale.
Dans notre pays, il arrivait aussi que l’ex-armée mono ethnique tutsi soit confrontée à la même difficulté puisque les ex-rébellions hutu tendaient des embuscades très meurtrières sur les routes et se repliaient dans les collines habitées par les civils de la même ethnie.
Et lorsque l’ancienne armée se lançait à leur poursuite ou à leur recherche, elle se faisait tirer sur elle par le « peuple hutu en armes », dont très probablement un certain….. Pierre Nkurunziza, comme il l’a reconnu lui-même il n’y a pas longtemps.
Comme les tirs s’effectuaient des fois à partir des maisons d’habitation, la riposte des soldats attaqués consistait alors à cibler l’endroit d’où venaient les tirs faisant ainsi des victimes parmi ceux qui hébergeaient les tireurs », y compris des enfants, ce qui comme au Moyen-Orient, suscitait la condamnation de la communauté internationale.
Burundi – Justice - Sécurité
Les Imbonerakure sous les verrous : pourvu que ça se poursuivre
Bubanza, le 21 juillet 2014 (Net Press) . Une parenthèse vite refermée destinée à jeter la poudre aux yeux de l’opinion, telle est la crainte de certains défenseurs des droits de l’homme interrogés ce lundi par la rédaction de « Net Press » après ce qui s’est passé au cours du dernier week-end en province Bubanza.
Sur la route Bujumbura-Gihanga-Cibitoke, des groupes de jeunes miliciens affiliés au parti présidentiel ont été attrapés en quelque sorte « en flagrant délit » en train de piller des biens et de l’argent des commerçants qui passaient à bord de leurs véhicules.
Pour une fois, l’armée est intervenue immédiatement pour leur porter secours et a tout de suite mis la main sur ces assaillants qui, jusqu’à présent, jouissaient d’une totale impunité. Ces derniers étaient munis des machettes, des gourdins et des poignards qu’ils utilisaient pour accomplir leur sale besogne.
Les témoignages des commerçants étaient particulièrement accablants et ont mis dans un extrême embarras ceux qui sont proches du pouvoir actuel, car les Imbonerakure sont leur « création » qui dérapent de la « mission » qui leur a été confiée, en cherchant à s’enrichir sur le dos de la population et des commerçants, dont ceux qui ont été agressés ce dernier week-end peuvent être eux aussi des sympathisants du Cndd-Fdd, pourquoi pas ? C’est pourquoi l’espoir exprimé par les mêmes défenseurs des droits de l’homme susmentionnés, est que ces arrestations se poursuivent.
Burundi - Société
Une innovation au sein des compagnies d’assurances du Burundi
Bujumbura, le 21 juillet 2014 (Net Press) . A partir du 1er janvier 2015, les compagnies d’assurances opérant dans notre pays n’auront plus à tenir leur comptabilité selon des modèles diversifiés. C’est le secrétaire général de l’agence de régulation et de contrôle des assurances (Arca), M. Venant Kamana, qui l’a indiqué ce matin. C’était au cours des activités d’ouverture d’un atelier de formation sur le plan comptable spécifique aux assurances du Burundi. Ce dernier est organisé en faveur des comptables des 6 compagnies d’assurances présentes au Burundi et des cadres de l’Arca.
Selon le directeur général des finances publiques, M. Alain Hatungimana, avant l’ordonnance N0 540/919 du 3 juillet 2013 portant adoption du plan comptable des assurances applicable au Burundi, les sociétés d’assurance de notre pays étaient astreintes au plan comptable national applicable aux entreprises industrielles et commerciales. D’où la présentation des états financiers différait d’une compagnie à une autre. Et cette anarchie ne facilite pas la tâche aux assureurs, assurés et contrôleurs.
Concernant la lenteur qui caractérise la procédure de paiement des frais de dédommagement et des montants payés qui sont minimes par rapport aux dégâts causés en cas d’accident routier par exemple, M. Venant Kamana a indiqué que de telles situations résultent soit de la mauvaise foi des compagnies d’assurances, soit du retard des jugements judiciaires. Dans le premier cas, certaines compagnies retardent sciemment le dossier afin que l’argent soit débloqué après avoir généré des bénéfices. Le deuxième cas quant à lui se présente lorsque les parties en conflit (accident routier par exemple) se jettent la responsabilité. La partie lésée porte plainte au niveau de la justice et a le droit d’épuiser toutes les voies de recours. Mais pour des cas flagrants où le responsable de l’accident est facilement identifiable, généralement, l’affaire est clôturée rapidement. Dans tous les cas, a indiqué M. Kamana, lorsque l’Arca est approchée par la partie lésée en cas de retard de l’exécution du jugement rendu ou accord conclu, elle peut intervenir pour exiger à la compagnie d’assurance concernée de vider le dossier.
Par rapport au montant à payer pour le dédommagement, les juges le fixaient sans aucune référence légale. Mais le nouveau code des assurances fixe par exemple pour un préjudice corporel causé et dont le degré d’incapacité est déterminé par un médecin, le montant à payer. Autrement dit, pour le cas d’une fracture du bras par exemple, le juge doit exiger un paiement d’un montant qui n’est ni inférieur ni supérieur aux barèmes prévus par ce code. Cette décision a été prise pour éviter ou réduire les plaintes des victimes des accidents qui estimaient que le juge a sous-évalué les dégâts causés en fixant le montant de dédommagement et que les compagnies d’assurance estimaient de leur côté que certains juges surévaluaient les montants à décaisser.
Burundi – Confessions religieuses
Un dimanche de paix et de réconciliation hier à la paroisse Rumonge
Bururi, le 21 juillet 2014 (Net Press). Le vicaire général du diocèse de Bururi, Mgr Léonidas Ninteretse, était en déplacement hier à la paroisse Rumonge afin de se porter en tête d’un grand défilé d’au moins 800 jeunes garçons et jeunes filles pour la paix et la réconciliation. Il s’agissait des jeunes chrétiens appartenant à tous les mouvements d’action catholique provenant d’au moins six paroisses situées au Sud du diocèse, dont Minago, Nyanza-Lac et Mabanda, auxquels se sont joints d’autres jeunes enthousiastes qui n’appartenaient pas forcément à la religion catholique.
Ils portaient tous des pancartes sur lesquelles on pouvait lire aisément qu’ils étaient pour la paix, la réconciliation et l’amour du prochain enseigné par Jésus il y a plus de 2000 ans et que tout cela doit passer par la nouvelle Cvr dont les membres qui la composent pourraient être connus d’un moment à l’autre.
Afin de souligner l’importance de cette rencontre regroupant « le Burundi de demain » et afin de soutenir l’initiative heureuse prise par les autorités religieuses du diocèse, le gouverneur de la province Bururi, Mme Gloriose Nimenya, s’est jointe au défilé, côte à côte avec l’adjoint de Mgr Venant Bacinoni, suscitant ainsi la joie et l’enthousiasme des jeunes défilants.
Burundi – Rdc – Rsa - Sécurité
Joseph Kabila, aurait-il failli être victime d’un complot ?
Johannesburg, le 21 juillet 2014 (Net Press) . C’est ce qu’on a appris tôt ce matin à partir de Johannesburg, la grande agglomération sud-africaine. Il s’agirait de 20 citoyens congolais qui ont trouvé asile au pays de Nelson Mandela et qui auraient ourdi un complot contre le 2ème successeur de Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendo Wa Zabanga
La police sud-africaine, ayant eu vent de ce projet, s’est mise discrètement sur leurs trousses après une alerte en provenance de la capitale congolaise et a fini par mettre la main sur eux. Elle serait en possession d’indices sérieux de leur culpabilité, et les conclusions de ses enquêtes auraient déjà été remises à la justice de ce grand pays et seront bientôt traduits devant un de ses tribunaux
A Kinshasa, en dehors des joutes classiques et donc normales entre le président Kabila et les formations politiques de l’opposition, notamment en raison de sa tentation de se présenter à un 3ème mandat que ne lui autorise pas la constitution, rien ne justifierait a priori son élimination physique éventuelle qui aurait des conséquences imprévisibles que ne sauraient maitriser ni la mouvance présidentielle, ni les partis d’opposition ni les organisations de la société civile.
Burundi – Kenya - Sécurité
Mais que se passe-t-il sur les côtes orientales du Kenya
Mombasa, le 21 juillet 2014 (Net Press) . Depuis un peu plus d’un mois, la confusion est totale sur les côtes orientales du Kenya dans la région de Mombasa. Des attaques y sont menées régulièrement, mais la confusion est totale aussi bien sur l’origine de ces attaques que sur l’identité de leurs auteurs.
Hier dimanche, des inconnus roulant à moto ont lancé des grenades sur un faubourg de Mombasa, provoquant la mort de cinq personnes parmi la population civile. Aucune revendication n’a été faite, mais il pourrait s’agir, une fois de plus, des islamistes du mouvement terroriste des El Shebbab.
Mais le gouvernement de Nairobi a l’habitude surprenante de ne pas les mettre en cause, alors qu’ils affirment eux-mêmes en être à l’origine. Le vendredi 11 juillet 2014, une attaque similaire avait eu lieu presqu’au même endroit, mais avait été revendiquée cette fois-là par un mouvement rebelle qui se définissait comme étant « le conseil républicain de Mombasa », un mouvement séparatiste mécontent de la discrimination ethnique dont seraient victimes les habitants de cette région orientale.