Washington, le 4 août 2014 (Net Press). C’est aujourd’hui que débute le sommet des chefs d’Etats africains et le chef de l’exécutif américain. Comme nous l’avions mentionné dans nos éditions antérieures, Pierre Nkurunziza a pris l’avion ce dimanche à destination de Washington D.C. pour prendre part à ces assises (voir Net Press du 2 août 2014). Rappelons qu’un activiste de la société civile, Pacifique Nininahazwe, avait prédit que l’image de Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh incarcéré depuis le 15 mai 2014, allait l’accompagner durant tout son voyage.
Aujourd’hui, chose dite, chose faite. Les Burundais vivant aux Etats-Unis ont sorti une déclaration à travers laquelle ils exigent au président Nkurunziza de libérer sans conditions ce défenseur des droits de l’homme et des prisonniers. En demandant cette libération au chef de l’Etat, les Burundais vivant au pays de l’Oncle Sam ont compris que l’incarcération de Pierre-Claver Mbonimpa ne relève pas du judiciaire, mais bel et bien du politique.
Effectivement, au regard des réactions des uns et des autres à travers le monde entier, même dans des organisations où le droit est maîtrisé plus que nos juges, le maintien en détention de ce sexagénaire n’est pas compréhensible, surtout que le gouvernement a refusé de procéder à des enquêtes neutres sur cette éventuelle formation paramilitaire en Rdc, comme l’avait justement évoqué Pierre-Claver Mbonimpa. Le gouvernement avait indiqué que les enquêtes ne sont pas nécessaires mais s’était précipité à appréhender l’activiste des droits de l’homme comme un vulgaire vendeur de cacahuètes.
Les Burundais de la diaspora exigent également de Pierre Nkurunziza à lever l’équivoque quant à son éventuelle course vers la présidence l’année prochaine. De leur côté, ils sont convaincus que ses deux mandats prennent fin le 28 août 2015, donc qu’il n’a plus le droit de se faire élire au poste de président de la République. Cela est une autre matière qui divise la classe politique burundaise. Dans l’entendement du camp Pierre Nkurunziza, ce dernier a droit à briguer un autre mandat alors que du côté de l’opposition, ses deux mandats sont à terme.
Dans tous les cas, même sans recourir au droit, tout le monde sait que Pierre Nkurunziza a déjà prêté serment à deux reprises pour deux mandats de cinq ans chacun. Faut-il interroger le droit, quelles que soient ses turbulences, pour dire si oui ou non Pierre Nkurunziza doit se faire élire en 2015 ? La donne est tellement claire, mais comprendra qui voudra.
Burundi - Incendie
L’incendie d’hier soir serait réellement criminel ?
Bujumbura, le 4 août 2014 (Net Press). C’est hier dimanche vers 19 heures qu’un incendie a surgi dans un de trois magasins situés tout près du siège de la Banque nationale pour le développement économique (Bnde) sur la route pavée dénommée Rue du marché. Comme ce magasin se trouvait au milieu de deux autres, le feu a atteint ces derniers par le plafond et a brûlé presque toutes les marchandises et autres objets dans un laps de temps. Un de ces magasins était une pharmacie vétérinaire et vendait aussi des semences agricoles sélectionnées. Dans les deux autres, se trouvaient des marchandises de différentes sortes, eau minérale, des costumes, des jeans, des produits Brarudi, des ordinateurs et photocopieuses utilisés pour le secrétariat, etc. La police de protection civile qui est vite intervenue est parvenue à empêcher l’incendie d’attaquer les maisons environnantes dont un centre de santé privé où étaient hospitalisés des patients opérés, a-t-on appris sur place.
Selon un des gens qui travaillent sur place, cet incendie est criminel car deux hommes, un habillé d’un T-shirt rouge et un autre d’une casquette blanche sont sortis de l’intérieur du magasin du milieu en criant « nous sommes attaqués par le feu ». Mais ils sont disparus dans la nature, l’un en se dirigeant vers l’ancien marché central de Bujumbura et l’autre vers l’école primaire Stella Matutina. Ces hommes n’ont pas été identifies et la personne qui a révélé ces détails aux journalistes s’est précipité pour couper le courant électrique au niveau du compteur et alerter les clients qui étanchaient leur soif dans la partie arrière de la parcelle. Mais les gens qui étaient sur place trouvaient mystérieux comment ces deux présumés auteurs de cet incendie ont pu entrer à l’intérieur de ce magasin alors que le propriétaire n’avait pas travaillé hier. Ils estimaient que ces hommes possédaient certainement une autre clé à l’insu du propriétaire et ont profité de la tombée de la nuit pour s’introduire dans le magasin et commettre le forfait.
Signalons que dans notre pays, brûler des marchés entiers ou quelques magasins et kiosques les dimanches est devenu une habitude. Les gens soupçonnent toujours qu’il s’agit des incendies d’origine criminelle parce que les auteurs profitent du dimanche où les propriétaires des cibles visés sont absents sur le lieu de travail et la circulation humaine très réduite. En outre, partout où le feu s’est déclaré, il n’y a jamais eu d’enquêtes fiables, y compris dans la capitale Bujumbura.
Faute de pouvoir ouvrir le magasin en incendie, toutes les marchandises sont réduites en cendres par une flamme qui s’agrandit petit à petit devant des citoyens qui tentent de démolir le magasin sans succès en attendant que le propriétaire amène la clé. C’est ce qui est même arrivé hier soir car un des trois magasins continuait à brûler devant les pompiers qui n’ont pas pu démolir la porte.
Rappelons que même l’ancien marché central de Bujumbura a pris feu dans la matinée du dimanche 27 janvier 2013. La commission d’enquête mise en place pour établir l’origine de cet incendie n’a indiqué dans son rapport qu’il s’agissait d’un court-circuit à partir d’une batterie qui se trouvait dans l’un des stands de l’ancien marché. Mais ce qui a étonné plus d’un est que même le camion-extincteur qui passait toujours la nuit sur les lieux était absent ce jour-là. Comprendra qui pourra pourquoi presque tous les incendies qui ont réduit en cendres les différents marchés de ce pays et autres magasins intervenaient les dimanches et deviennent de plus en plus fréquents. Y’a-t-il une nouvelle arme de guerre fratricide inventée par les Burundais ? La question reste sans réponse pour le moment, du moins officiellement.
Burundi - Politique
Les upronistes de Ngozi désapprouvent les états généraux du 27 juillet 2014
Ngozi, le 4 août 2014 (Net Press). Les responsables du parti Uprona en province de Ngozi et les membres de la cellule d’appui à la province Ngozi l’ont décidé au cours de leur réunion de ce dimanche 3 août 2014. Leur décision est fondée sur le fait que ces états généraux convoqués par Mme Concilie Nibigira ne sont prévus nulle part dans les statuts du parti de l’indépendance. De surcroît, explique le communiqué de presse, ils n’ont pas été convoqués par les organes habilités du parti.
Les signataires de ce communiqué désapprouvent également l’attitude du 1er secrétaire provincial du parti Uprona à Ngozi, M. Michel Ntigacika. Il est accusé de s’être désolidarisé à la dernière minute des autres militants du parti Uprona de cette même province. Ils rappellent que lors de la réunion du 19 juillet dernier, ils s’étaient convenus de ne pas répondre auxdits états généraux sauf si les deux parties protagonistes de l’Uprona se mettent ensemble pour préparer ces assises et se convenir sur leurs objectifs. Les Badasigana de cette province sont tombés dans la désolation totale en apprenant que M. Ntigacika est passé outre les consignes issues de la réunion qu’il présidait lui-même.
Par conséquent, les responsables de l’Uprona dans les 5 communes de la province de Ngozi ne reconnaissent pas les organes issus de ces soi-disant états généraux qui n’ont rien à voir avec ceux prévus par les statuts du parti de Rwagasore. Ils demandent aux responsables du parti qui ont accepté de faire partie de ces organes, surtout ceux qui se considèrent comme représentants de la province de Ngozi, de se ressaisir et retourner au bercail sans tarder. Au cas contraire, les signataires de ce communiqué se réservent le droit de prendre des mesures qui s’imposent. Ils lancent un appel à tous les Badasigana de la province qui ont été abusés en participant à ces assises de revenir à leur noble cause de consolider l’idéologie du parti Uprona.
Les mêmes signataires sont déterminés à continuer la lutte pour l’indépendance du parti Uprona et la mise en application des Accords d’Arusha que les participants aux soi-disant états généraux veulent enterrer.
Burundi - Commerce
Aucune augmentation de taxes sur les produits Brarudi n’est prévisible
Bujumbura, le 4 août 2014 (Net Press). Nous devons cette information à un communiqué de presse de cette entreprise. Elle réagit à une opinion selon laquelle la Brarudi procédera très prochainement à la révision en hausse des prix de ses produits suite à la révision de la loi budgétaire 2014. Ce communiqué indique que ces informations ne sont pas fondées dans la mesure où cette révision budgétaire n’instaure aucune augmentation de taxe sur les produits Brarudi.
Du côté officiel, le premier vice-président Prosper Bazombanza vient d’arrêter une mesure précisant les heures d’ouverture des bars et bistrots. L’heure d’ouverture est fixée à 18 heures dans les villes et à 16 heures dans les autres milieux. Ces buvettes sont obligées de fermer à 23 heures sur toute l’étendue du territoire, faute de s’exposer à des sanctions en cas de non-observation de cette mesure. Pour une certaine opinion, la mesure vice-présidentielle ne vient rien sauver car, la pauvreté aidant, les populations, au regard de leur pouvoir d’achat qui s’effrite au jour le jour, n’étaient plus capables de d’ingurgiter la bière jusqu’assez tard. Une autre mesure est d’interdire formellement les enfants âgés de moins de 18 ans à fréquenter des buvettes et d’être servis. En outre, s’il faut qu’ils y aillent, il faut qu’ils soient accompagnés par des parentés adultes, avec une attestation qu’ils sont leurs parents au premier degré.
Burundi – Israël – Palestine - Nations-Unies - Sécurité
« Cette folie doit cesser », souhaite Ban-Ki-Moon
New York, le 4 août 2014 (Net Press). A travers un communiqué de presse, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a qualifié hier dimanche le bombardement par l’aviation israélienne d’une école de Gaza gérée par l’UNRWA, l’agence de l’Onu chargée de l’aide aux réfugiés palestiniens, d’acte criminel et d’atrocité morale. Les responsables de cette "violation grossière du droit humanitaire international" devront en répondre, ajoute Ban Ki-Moon. Citant ce communiqué, nos confrères de Reuters indiquent que dix personnes sont mortes dans le bombardement de l’école qui se trouve à Rafah, dans le Sud de la bande de Gaza. L’établissement abrite 3.000 personnes ayant fui les combats entre Israël et le Hamas dans l’enclave palestinienne.
Il s’agit de la troisième attaque mortelle contre une école des Nations unies abritant des déplacés palestiniens à Gaza depuis le début de l’offensive israélienne contre l’enclave palestinienne, le 8 juillet."Les forces de défense israéliennes ont été informées à plusieurs reprises de la localisation de ces sites", a indiqué le porte-parole de Ban Ki-Moon dans un communiqué.
"Cette attaque, avec d’autres violations du droit international, doivent faire l’objet d’une enquête sans délai et ceux qui en sont responsables devront en répondre. C’est une atrocité morale et un acte criminel", ajoute le communiqué. Ban Ki-Moon appelle une fois de plus à la fin des combats, qui ont fait près de 1.800 morts du côté palestinien depuis le 8 juillet et 67 morts du côté israélien. Il appelle aussi les parties en conflit à discuter des questions de fond liées au conflit dans le cadre des négociations qui étaient prévues hier au Caire.
Burundi – Etats-Unis – Israël - Renseignements
John Kerry aurait été espionné par Israël, indique Der Spiegel
Tel-Aviv, le 4 août 2014 (Net Press). Selon des informations publiées par Reuters, le magazine allemand Der Spiegel a rapporté dimanche qu’Israël et au moins un autre service de renseignement avaient écouté les appels passés par le secrétaire d’État américain John Kerry sur un téléphone à la ligne non sécurisée l’an dernier.
Les mêmes informations indiquent que le haut responsable américain menait alors des discussions presque quotidiennes pour un processus de paix avec divers dirigeants du Proche-Orient.
Ces informations précisent que le magazine cite "diverses sources dans les cercles du renseignement qui rapportent que, bien que John Kerry dispose d’une ligne sécurisée dans sa maison de Georgetown, il utilisait parfois pour passer de rapides appels durant ses voyages, un téléphone ordinaire placé sous écoute.
D’après les mêmes informations, un nombre important de ces conversations, qui se sont déroulées via satellite, ont été écoutées par au moins deux agences de renseignement, dont les Israéliens, peut-on lire dans l’hebdomadaire. Il est probable aussi que les Russes et les Chinois l’aient également écouté.
Car, ont elles souligné, Israël savait donc précisément ce qui se disait avec l’autre partie, selon le journal allemand. Et John Kerry était au courant du risque, peut-on lire, mais il voulait des résultats et ses conversations personnelles étaient plus importantes pour lui que les avertissements de ses conseillers en sécurité. Toutefois, Israël et le Département d’État à Washington n’ont pas souhaité faire de commentaires, précise le Spiegel.