Bubanza, le 9 août 2014 (Net Press) . Dans la nuit de ce vendredi 8 août 2014, un groupe de malfaiteurs s’est introduit dans une plantation de stevia située dans la province de Bubanza avec le seul but de la détruire complètement. Selon des informations en provenance de cette entité territoriale, ils avaient de l’acide à mélanger avec de l’eau et le pulvériser par la suite sur les plantes. Un de ces malfrats a été capturé par une personne qui est venue porter secours au veilleur ligoté par ces derniers pour commettre le forfait tranquillement.
Mais comme ils avaient des grenades et des fusils, ils ont ouvert le feu vers l’endroit de capture de leur compagnon et ils ont pu le récupérer après qu’une grenade lancée eut blessé grièvement les bras de la personne qui le détenait.
Rappelons que la ministre de l’agriculture, Mme Odette Kayitesi, a décidé à un certain moment d’interdire la multiplication de cette plante introduite au Burundi par M. Epitace Bayaganakandi, président du parti Mrc-Rurenzangemero. Elle avait expliqué que certaines conditions préalables à sa multiplication n’étaient pas encore remplies par les initiateurs de ce projet. Une accusation dont ces derniers ont vite rejeté en bloc, estimant qu’il y a d’autres agendas cachés derrière la décision de la ministre de l’agriculture.
Cependant, une certaine opinion n’y va pas par quatre chemins. Elle considère plutôt qu’il s’agit d’une bonne guerre politique. L’argument avancé est que la stevia génère beaucoup de revenus et que par conséquent, le parti présidentiel, le Cndd-Fdd, a vite compris qu’en 2015, toute la population qui l’exploite va voter pour le parti Mrc qui a contribué à réduire sa pauvreté en introduisant au Burundi, non seulement la stevia, mais également en créant une société théicole qui rémunère mieux que la société publique Otb (Office du thé du Burundi).
En effet, même au cas où la décision de la ministre Kayitesi serait fondée, la destruction méchante intervenue hier soir à Bubanza constitue une évidence qu’il s’agissait bel et bien du sabotage de l’initiative du colonel Epitace Bayaganakandi. Malheureusement, quelle que soit sa motivation, un tel comportement est nuisible au développement du pays car il décourage de potentiels investissements profitables à tous les Burundais, y compris ceux qui ont détruit hier ces plantations de stevia.
Burundi – Politique – Droits de l’homme
Tous les moyens sont bons pour décourager les adeptes d’Eusébie Ngendakumana
Kayanza, le 9 août 2014 (Net Press) . Hier vendredi, trois maisons construites sur le site de Businde situé dans la province de Kayanza ont été démolies par des gens engagés par les autorités administratives de Kayanza et sous la protection de la police nationale. Les habitants des milieux environnants assistaient impuissants à la destruction d’un orphelinat, d’un bloc administratif et d’un autre servant de stock. Une stratégie adoptée probablement pour décourager les adeptes de demoiselle Eusébie Ngendakumana qui veulent poursuivre leur prière sur ce site malgré l’interdiction formelle du ministère de l’intérieur.
Compte tenu de la chasse dont est victime cette demoiselle aujourd’hui en clandestinité et de ses fidèles, une certaine opinion estime qu’Eusébie est une véritable épine se trouvant dans la botte des autorités administratives et de l’Eglise catholique de ce pays.
Après que les adeptes de celle qui déclare haut et fort avoir le privilège d’entrer en conversation directe avec la Sainte Vierge Marie pendant ses prières au niveau de ce site eurent violé certains principes sacro-saints de l’Eglise catholique, les autorités ecclésiastiques de notre pays ont divorcé avec elle.
Depuis lors, le monument construit sur ce site et qui aurait été inauguré officiellement par une haute personnalité du diocèse de Ngozi a été démoli pour arrêter le culte effectué par Eusébie Ngendakumana et ses adeptes. Mais cette destruction intervenue plus tard après qu’un bon nombre de ses fidèles eurent trouvé la mort, criblés de balles par les éléments de la police burundaise qui gardaient ce lieu, n’a pas été convaincante. Jusqu’à présent, spécialement en date du 12 de chaque mois (date où la Mère de Jésus Christ rencontrait souvent Eusébie sur ce site), ses adeptes et les policiers risquent d’en venir aux mains. Les premiers cherchant à pénétrer dans cet endroit sacré pour eux et les seconds pour leur en empêcher.
Burundi – Confessions religieuses – Education
Le grand séminaire de Bujumbura lance un appel au secours
Bujumbura, le 9 août 2014 (Net Press) . Le recteur du grand séminaire Saint Curé d’Ars de Bujumbura, l’abbé Emmanuel Gihutu, était ce samedi 9 août, l’invité de Radio Maria Burundi, pour dire quel est l’état des lieux de cet établissement religieux fondé une année après l’indépendance.
La situation n’est plus ce qu’elle était il y a 51 ans, a-t-il indiqué, car à l’époque, les aides en provenance de Rome étaient suffisamment consistantes pour couvrir tous les besoins au jour le jour. Mais aujourd’hui, le Vatican n’envoie plus que 30% du budget annuel nécessaire, estimé, bon an mal an, à un peu plus de 260 millions de nos francs.
Il est pratiquement devenu impossible de trouver les 70% restants, car les diocèses doivent se débrouiller en même temps pour subvenir aux besoins des 3 autres grands séminaires et des 8 petits séminaires que compte l’église catholique burundaise.
Au passage, le recteur a donné un détail qui complique les choses du point de vue des charges financières imposées. C’est que la Regideso classe, de façon totalement injustifiable, le grand séminaire parmi les grandes enviées lorsqu’elle calcule les frais de consommation de l’eau et de l’électricité.
C’est pourquoi l’abbé Gihutu lance un appel urgent aux âmes de bonne volonté afin qu’elles contribuent bénévolement à enrayer la disparition progressive de cet établissement. La rédaction de Net Press suggère que les consommateurs de la bière Amstel et de la bière Primus diminuent légèrement leurs consommations quotidiennes, et qu’ils versent cette réduction sur leur « ration quotidienne » (en argent et pas en sainte mousse), à un compte bancaire ouvert à Interbank.
Burundi – Israël – Palestine - Sécurité
La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne inquiètes de la reprise des hostilités dans la bande de Gaza
Gaza, le 9 août 2014 (Net Press) . Selon les informations publiées par l’express.fr, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne appellent Israël et le Hamas à un cessez-le feu immédiat dans la bande de Gaza, ont indiqué les ministres des Affaires étrangères de ces trois pays dans une déclaration conjointe publiée samedi.
« Nous sommes très inquiets de la reprise des hostilités dans la bande de Gaza. Nous appelons les deux parties à revenir immédiatement à un cessez-le-feu », affirment les trois ministres, Laurent Fabius (France), Philip Hammond (Grande-Bretagne) et Frank-Walter Steinmeier (Allemagne). « Nous apportons notre plein soutien aux efforts engagés par l’Egypte à cet effet », ajoutent-ils.
Les frappes israéliennes ont fait au moins cinq morts samedi dans la bande de Gaza, où les hostilités se sont poursuivies après l’échec de négociations au Caire.
Toutes les parties en présence devraient prendre des mesures immédiates pour répondre aux besoins humanitaires, y compris en facilitant l’accès aux populations, poursuivent les trois ministres des affaires étrangères.
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Les trois chefs de la diplomatie se disent prêts à apporter leur soutien à une trêve durable. « Nous avons d’ores et déjà fait des propositions dans ce sens. Nous allons poursuivre notre travail sur ce point, avec l’ensemble de nos partenaires », soulignent-ils.
Ils rappellent que la trêve doit prévoir des mesures susceptibles de répondre à la fois aux préoccupations d’Israël en termes de sécurité et aux demandes palestiniennes en ce qui concerne la levée des restrictions sur Gaza.