Bujumbura, le 19 août 2014 (Net Press). En se défendant contre les accusations de Human Rights Watch sur son implication présumée dans les massacres de Gatumba, Agathon Rwasa a dit tout et n’importe quoi, adoptant une ligne de défense très peu convaincante.
Comment oser affirmer en effet que les accusations de cette organisation internationale de défense des droits de l’homme sont destinées à l’écarter de la course à la présidentielle de 2015, comme s’il voulait faire croire qu’un justiciable burundais qui aurait l’intention de se faire élire président de la République, député ou sénateur, serait automatiquement dédouané des crimes qui pèsent sur lui, même s’ils sont avérés et vérifiables ?
Mais surtout, comment avoir l’audace d’affirmer que si Pasteur Habimana a assumé les massacres au nom de l’ex-rébellion, il l’a fait à titre personnel et que par conséquent, il doit endosser l’entière responsabilité. Sur ce point, il feint d’oublier que l’ancien porte-parole parlait non seulement au nom de l’ex-mouvement rebelle, mais aussi et surtout pour le compte de celui qui le dirigeait, un certain…..Agathon Rwasa.
Bref, ce dernier devra creuser dans ses méninges pour trouver autre chose à dire que ce qu’on l’a entendu affirmer hier. Car ce n’est pas parce que le Cndd-Fdd s’est « arrangé » pour accéder au pouvoir après avoir tué des civils innocents que lui aussi devrait se sentir tranquille.
Après tout, la grande erreur stratégique que lui-même et son ancien porte-parole ont commise, c’est qu’ils ont refusé de saisir la main tendue par le major Buyoya et les pays de la sous-région pour l’ouverture des négociations. Le Cndd-Fdd l’a fait et a posé comme condition qu’on oublie son passé taché de sang afin que les pourparlers soient entamés.
L’ex-Palipehutu s’est entêté à chercher « la libération du peuple hutu » en massacrant les Banyamulenge à Gatumba et les passagers du bus Titanic. Et alors ??
Burundi - Elections
Frédéric Bamvuginyumvira a parfaitement raison
Bujumbura, le 19 août 2014 (Net Press). L’ancien vice-président de la République et actuellement vice-président du parti Sahwanya-Frodebu, M. Frédéric Bamvuginyumvira, a dénoncé hier l’intention de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) – et donc du pouvoir du Cndd-Fdd – de vouloir le rendre inéligible lors des élections de l’année prochaine.
En effet, une des clauses de la commission stipulerait que tout candidat ayant un dossier judiciaire pendant sera automatiquement rayé de la liste des prétendants.
Or, à ses yeux, il est trop facile pour la justice actuelle, entièrement soumise au pouvoir exécutif, de fabriquer en quelques minutes un dossier judiciaire totalement imaginaire pour éliminer un (ou des) opposants(s) qui serait jugé dangereux par le Cndd-Fdd.
Or, on se souvient que l’année dernière, M. Bamvuginyumvira a passé quelques semaines derrière les barreaux « pour une histoire de femme » fabriquée de toutes pièces, avant d’être relâché sous les pressions venues des 4 coins du pays et de la planète. Mais malgré sa remise en liberté, la justice s’était arrangée pour ne pas clôturer le dossier, très vraisemblablement dans la perspective des élections de 2015.
Burundi - Administration
Désaveu « trop diplomatique » du 1er vice-président de la République
Bujumbura, le 19 août 2014 (Net Press). L’arrêté du 1er vice-président de la République, M. Prosper Bazombanza de réglementer les heures d’ouverture des débits de boissons contenait trop d’incohérences, trop de contradictions et était dénué de la logique la plus élémentaire que « sa durée de vie » était à rapprocher à celle d’un malade hospitalisé en salle de réanimation à quelques minutes de rendre son dernier soupir.
Dans nos éditions antérieures, nous avons publié une partie d’un point de vue d’un constitutionnaliste réputé démontrant que, juridiquement parlant, l’arrêté de M. Bazombanza aurait dû être signé en application d’un décret présidentiel, ce qui n’a pas été le cas.
Et puis, au cours du dernier week-end, une bonne partie de la presse écrite, dont l’agence « Net Press », n’a pas du tout ménagé le 1er vice-président de la République, comme on a pu s’en rendre compte en écoutant la revue hebdomadaire de la presse animée sur Radio Bonesha par notre confrère Edmond Toyi.
Ce qui a poussé hier le secrétaire permanent du ministère de l’intérieur, M. Térence Ntahiraja, à affirmer que les administrateurs communaux sont habilités à estimer si l’arrêté du 1er vice-président de la République est acceptable tel qu’il est signé, ou s’il est nécessaire d’en modifier les modalités d’application.
Ainsi par exemple, a-t-il expliqué, si dans telle ou telle commune, l’heure de fermeture des bureaux est fixée à 14 heures 30 minutes, l’administrateur est autorisé à déclarer que c’est à cette même heure que les cabarets peuvent ouvrir leurs portes.
Ce qui est sûr d’avance en tout cas, c’est que tous les 128 administrateurs communaux vont rayer d’un trait de plume à l’encre rouge l’arrêté vice-présidentiel. 128 administrateurs en effet sur 129, puisque celui de la commune Ngozi, celle où Pierre Nkurunziza a vu le jour, n’a pas attendu que le secrétaire permanent s’exprime pour affirmer que sa commune ne se sent en rien concernée par la nouvelle mesure.
Burundi - Société
New Generation préoccupée par le positionnement socioéconomique des jeunes
Bujumbura, le 19 août 2014 (Net Press). Dans le cadre de sa campagne « Burundi, urwaruka turashoboye, le projet Youth engagment program (Yep), l’association New Generation a organisé ce matin un atelier de formation sur le rôle des medias dans une campagne de plaidoyer pour le positionnement socioéconomique des jeunes.
Pour M. Teddy Claude Harushimana, directeur de Yep, les médias sont impliqués dans cette campagne car ils ont une voix qui porte loin et deviennent par conséquent des partenaires incontournables. Cette campagne sera lancée officiellement jeudi le 21 août 2014 à l’hôtel King’s conference center.
Cette dernière a pour missions principales de plaider pour que les jeunes soient intégrés dans tous les secteurs de développement de notre pays. Les raisons sont notamment le fait que les jeunes constituent la grande partie de la population burundaise et également dans des conditions normales, ils devraient constituer la grande partie de la population active.
A travers cette campagne, a indiqué M. Harushimana, New Generation va embrayer sur leurs compétences pour montrer aux jeunes qu’ils peuvent par exemple créer leurs propres entreprises au lieu d’être des demandeurs d’emploi.
Burundi – Nécrologie
Mise en terre de feu Eugène Pacelli Ruzigama
Bujumbura, le 19 août 2014 (Net Press). C’est ce matin qu’une foule nombreuse a accompagné feu Eugène Pacelli Ruzigama, de l’association « Tubiyage », dans sa dernière demeure de Mpanda. Les cérémonies ont commencé par une messe en sa mémoire, au Lycée du Saint Esprit, célébrée par Mgr. Jean-Louis Nahimana.
Cette préférence n’est pas un fruit du hasard car Eugène Pacelli Ruzigama était membre de sa chorale et c’est l’école secondaire qu’il a fréquentée quand il était encore sur le banc de l’école. Tous les témoignages sont revenus sur la droiture de cette personne qui vient de s’éteindre à l’âge de 40 ans. Un homme d’un calme olympien, très taciturne, attachant, si bien que lui et son épouse, Marina, étaient toujours cités comme exemple de bon voisinage. La même chorale lui a déjà demandé d’être son ambassadeur auprès du Tout-Puissant car, disait-elle, tout comme Mgr. Nahimana, ils sont sûrs et certains que Pacelli se trouve assis à droite du Père.
Les cérémonies se sont poursuivies au cimetière de Mpanda où des mots aimables à son égard ont également été prononcés. Signalons que feu Eugène Pacelli Ruzigama est parti pour l’Eternité dans la soirée du 15 août 2014, fauché par un véhicule dont le chauffeur a encore besoin des notions de civilité. En effet, ayant constaté qu’il venait de cogner une personne, il ne s’est pas arrêté et quand les proches parents de Pacelli se sont rendus à la police, ils ont trouvé que ledit chauffeur n’a même pas fait de déclaration. Quand à Pacelli, il n’eut aucune chance de survivre car il est mort sur le champ. Les gens qui se trouvaient à l’enterrement qualifiaient ce chauffeur de criminel fou.
Burundi – Etats-Unis - Société
Les Noirs américains plus mécontents sous Barak Obama que sous ses prédécesseurs.
Washington, le 19 août 2014 (Net Press). C’est la situation paradoxale dans laquelle se trouve la deuxième communauté raciale des Etats-Unis d’Amérique, le Noirs, qui représentent 25 % de l’ensemble de la population du pays le plus puissant et le plus riche du monde. Elle n’est que paradoxale en apparence car la réalité est bien celle-là.
En effet, lorsque ce grand pays a fait entrer à la maison Blanche pour la première fois un président de couleur noire en 2008, ses congénères espéraient à plus de 85 % qu’ils allaient être placés au même pied d’égalité que les Blancs dans de nombreux domaines, que ce soit en matière sociale, que ce soit sur le plan économique, bref qu’ils allaient accéder à ce qu’on appelle communément « l’égalité des chances pour tous ».
Depuis 6 ans néanmoins, force est de constater qu’il n’en a rien été du tout, car les riches, c’est-à-dire les Blancs, sont restés les mêmes, et les pauvres, c’est-à-dire les Noirs, sont également restés les mêmes.
Leur mécontentement s’est donc considérablement accru que sous les prédécesseurs de M Obama, tous des Blancs, car ils n’attendaient rien, alors que depuis 2008, ils attendaient beaucoup, et même beaucoup trop. Ce débat a lieu actuellement après la mort d’un citoyen américain de couleur noire abattu par un policier blanc alors qu’il avait les mains nues et ne présentait aucun signe d’agressivité.
Cette mort a alors suscité des émeutes interraciales dans la petite ville de Ferguson où les faits se sont déroulés, avec comme conséquence de nombreuses personnes blessées et la destruction de beaucoup de biens.
L’inégalité entre Blancs et Noirs se trouve également du côté des effectifs de la police et de leur réaction. Car, en cas de manifestation, même pacifiques, les policiers blancs, de loin les plus nombreux, tirent plus facilement sur « les émeutiers noirs », que sur les manifestants blancs, et la justice se montre généralement plus clémente que lorsque c’est un Blanc qui a été mis à mort.
Burundi – Zimbabwe – Intégration régionale
Robert Mugabe vient de sortir de son isolement.
Harare, le 19 août 2014 (Net Press). Considéré comme un véritable paria depuis dix ans par la communauté internationale et particulièrement par les puissances occidentales en tête desquelles les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le président Zimbabwéen vient de réussir partiellement la sortie de son isolement, après le 10 ème sommet de la Sadec qui vient de se tenir à Harare, la capitale de son pays.
Dans son discours de clôture, il est resté fidèle à lui-même, en tenant des propos virulents contre les pays occidentaux et contre d’Etat d’Israël coupable d’occuper et de bombarder la Palestine. Mais les observateurs sur place estiment que le vieux leader nonagénaire au pouvoir depuis 34 ans, a peu de chances d’être suivi dans sa haine anti-occidentale
Elu président en exercice de cette communauté régionale regroupant les pays de l’Afrique orientale et australe jusqu’au prochain sommet, M Mugabe a souhaité que la Sadec devienne, à l’horizon 2025, la région la plus dynamique, la plus compétitive, et pour tout dire, la plus riche du continent africain.
Burundi – Rdc – Belgique - Santé
Félix Tshisehedi souhaite qu’on laisse son père se reposer
Bruxelles, le 19 août 2014 (Net Press). Arrivé samedi soir à Bruxelles à bord un avion privé médicalisé, le président de l’Udps, Etienne Tshisekedi, a été bien accueilli par ses proches, dont son fils Felix Tshisekedi qui a tout fait pour que les médecins belges lui prodiguent les soins de santé dans de bonnes conditions.
Mais il commence à s’agacer un peu de ce qu’il considère comme du harcèlement effectué par la diaspora congolaise présente en Belgique et surtout à Bruxelles, qui est de loin la plus importante en provenance du continent africain pour des raisons évidentes liées à l’époque coloniale.
Les Congolais vivant dans l’ancienne mère-patrie veulent en effet suivre l’évolution de la santé de l’opposant le plus connu et sur lequel ils fondent leurs espoirs pour que l’alternance soit possible au sommet de l’Etat en novembre 2016 dans leur pays.
Afin de les rassurer pour qu’ils s’agitent un peu moins, Tshisekedi fils leur a dit que les premiers résultats fournis par les médecins qui le traitent sont « très satisfaisants » mais n’a pas voulu dévoiler la résidence privée dans laquelle il se repose dans un quartier très chic de la capitale Belge.