Paris, le 3 septembre 2014 (Net Press). Hier, le Quai d’Orsay ou le ministère des affaires étrangères de l’Hexagone, a indiqué que la France est préoccupée par la dégradation de l’état de santé de M. Mbonimpa, défenseur burundais des droits de l’homme actuellement en détention. Elle souhaite que lui soient accordées les mesures d’humanité prévues par le droit national et les conventions internationales auxquelles le Burundi est partie. La France, qui défend la liberté d’expression partout dans le monde, rappelle son attachement au respect des droits de la défense, au droit à un procès équitable ainsi qu’au principe de proportionnalité des charges pénales.
Rappelons que Pierre-Claver Mbonimpa a été arrêté dans la nuit du 15 mai 2014 alors qu’il se rendait à Nairobi pour une mission de travail. Il a passé le reste de la nuit dans les cachots de la police judiciaire de Jabe, dans la commune urbaine de Bwiza, avant d’être transféré le lendemain à la prison centrale de Mpimba par le substitut du procureur de la République en mairie de Bujumbura, Salvator Ndayiziga alias Nyamizi. Il est accusé de porter atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays ainsi que le faux et usage de faux.
Sa détention préventive a été maintenue aussi bien au tribunal de grande instance qu’en appel. A son 111ème jour d’arrestation, son état de santé s’est considérablement détérioré si bien qu’il a été admis dans un hôpital de Bujumbura dénommé Bumerec où il reçoit des soins depuis 6 jours. Malgré cela, son dossier est programmé pour le 11 septembre 2014 au tribunal de grande instance de Bujumbura, mais cette fois-ci dans le fond. Cette comparution dépendra donc de l’évolution de son état de santé.
Burundi – Politique
Le Cndd-Fdd sur le point de désigner un candidat aux élections
Ruyigi, le 3 septembre 2014 (Net Press). Depuis la semaine passée, des retraites des dignitaires et cadres du Cndd-Fdd s’observent ici et là dans le pays. Jusque-là, rien ne filtre, contrairement à ce que nous avaient habitués les Bagumyabanga du parti présidentiel. Selon des informations non encore confirmées, ce parti présidentiel serait en train de chercher un candidat, autre que Pierre Nkurunziza, à aligner pour les élections de 2015.
Il semblerait que deux candidats sont en lice, à savoir l’actuel chef d’état-major de l’armée, le général Prime Niyongabo et le chef de cabinet civil du président de la République, Alain Guillaume Bunyoni. Au cas où l’information serait avérée, ce dernier aurait très peu de chances de gagner, selon des informations provenant des milieux cnddfddistes.
Burundi – Politique - Opinion
« Pierre Nkurunziza n’a pas consulté la constitution », s’exprime un lecteur de Net Press
Bujumbura, le 3 septembre 2014 (Net Press). Notre lecteur part du fait que Pierre Nkurunziza a procédé, avec son homologue tanzanien, aux nouvelles démarcations de la frontière tanzano-burundaise ce 27 août 2014. De cette manière, il y a des Burundais dont les maisons et les parcelles se sont retrouvées en Tanzanie. Pierre Nkurunziza leur a rassuré qu’il va leur octroyer d’autres terres suite à cette situation de fait.
Selon notre lecteur, l’article 295 de la constitution burundaise prévoit que « Aucune cession, aucun échange, aucune adjonction de territoire n’est valable sans le consentement du peuple burundais appelé à se prononcer par référendum ». A sa connaissance, il n’y a pas eu de référendum pour que le peuple s’exprime sur cette modification de territoire. En conséquence, le Burundi n’a plus la superficie de 27.834 km² comme c’était avant et le même chef de l’Etat devrait demander à ses services de mobiliser les cartographes pour qu’ils fassent une autre carte du Burundi.
En outre, comme il est d’usage dans le concert des Nations, cette nouvelle carte du Burundi doit être envoyée aux Nations unies pour qu’elles prennent acte des nouvelles dimensions du pays, a-t-il conclu.
Burundi – Economie
L’Obr rend publiques les recettes pour le mois d’août 2014
Bujumbura, le 3 septembre 2014 (Net Press). Selon donc cet office, les recettes provisoires prélevées pour le mois d’août 2014 s’élèvent à 53,05 milliards de francs burundais. Elles sont inférieures de 0,34 milliards aux prévisions établies pour ce mois, soit un écart de 0,64%. Par rapport à l’an dernier (47,59 milliards), l’Obr enregistre une croissance de 5,46 milliards, soit une augmentation de 11, 48%. En termes cumulés, les recettes du début de l’année 2014 jusqu’au mois d’août sont de 398,16 milliards, ce qui dépasse les résultats de la même période de l’an passé de 34, 57 milliards de francs burundais.
Sur un tout autre chapitre, l’Obr fait savoir que dans le cadre de la décentralisation des douanes et accises, il est ouvert un bureau de dédouanement au poste frontalier de Gasenyi, en commune Busoni de la province Kirundo, à partir du 1er septembre 2014. Ce bureau desservira les centres commerciaux de Kirundo, de Ngozi, de Muyinga et de Karuzi pour des marchandises acheminées via ce poste. Il est créé un autre poste frontalier de Ruhwa en commune Rugombo de la province de Cibitoke pour desservir les centres commerciaux de cette même province.
Burundi – Politique.
Le pouvoir de Bujumbura perd les pédales.
Bujumbura, le 3 septembre 2014 (Net Press). S’exprimant sur les ondes de la Radio Bonesha Fm, Pacifique Nininahazwe, président du forum pour la conscience et le développement (Focode), a indiqué que les membres de la société civile sont préoccupés par la tendance qu’ils voient vers la réduction drastique de libertés publiques à travers l’utilisation de la justice contre de probables candidats de l’opposition pour l’élection de 2015.
En effet, a-t-il souligné, on avait entendu tout récemment le porte-parole de la commission électorale nationale indépendante (Ceni), suivi du porte-parole de la cour suprême qui disaient que certains candidats ne pouvaient pas participer à cette élection puisqu’ils seraient poursuivis par la justice.
Selon le président du Focode, ils utilisaient même une condition qui n’existe pas dans le code électoral. Et en ce moment, on voit cette poursuite de Léonce Ngendakumana comme la continuation de cette tendance à écarter tous les probables candidats de 2015. Ensuite, précise Pacifique Nininahazwe, ils sont aussi inquiets des menaces qui pèsent sur d’autres personnes qui expriment des idées, d’opinions différentes de celles du gouvernement, quand on voit le harcèlement de la société civile, l’incarcération de Pierre-Claver Mbonimpa, l’activation d’une société civile proche du gouvernement contre la société civile, etc.
Pour lui donc, cette situation n’avantage ni le parti au pouvoir, ni les autres, ni les citoyens du Burundi, car on a vu d’autres pays où des difficultés électorales ont engendré une situation de guerre civile. Il précise qu’on l’a vu en Côte d’Ivoire et même dans d’autres pays et ce sont des choses sur lesquelles on ne devrait pas jouer car tous les Burundais devraient jouir de toutes les libertés en ce moment à la veille des élections.
Burundi - Economie
Le ministère des finances annule le projet de modernisation du système de la sécurité publique.
Bujumbura, le 3 septembre 2014 (Net Press). A travers une correspondance adressée le 22 juillet 2014 à son collègue de la sécurité publique, le ministre Tabu Abdallah Manirakiza explique que l’exécution de ce projet dans l’immédiat ne serait pas bénéfique pour le Burundi. Nous livrons à notre lectorat l’intégralité de cette correspondance pour ne pas dénaturer les raisons avancées par le ministre des finances et de la planification du développement économique.
« Monsieur le ministre, après avoir mené des discutions avec le Fonds monétaire international, (Fmi), concernant le projet de modernisation des systèmes de la sécurité publique que le gouvernement du Burundi négocie actuellement avec la société chinoise ZTE. J’ai l’honneur de vous informer que ce projet ne rentre pas dans le programme déjà signé entre le gouvernement et le Fmi.
« En effet, ce programme contraint le gouvernement à un contrôle strict en matière d’endettement publique. Ainsi, persister à continuer ce projet expose dangereusement le gouvernement dans la mesure où sortir du programme « facilite élargie de crédit (Fec) » signifierait l’arrêt de tout décaissement des dons et appuis budgétaires puisque le Fmi est tête de fil de tous les bailleurs dans le domaine de finances publiques.
« En conséquence, le ministre des finances et de la planification du développement économique annule pour le moment les étapes déjà franchies dans la recherche de financement auprès de « l’Exim Bank of China » et demande au ministre de la sécurité publique de nous donner un peu plus de temps afin que nous puissions trouver une alternative de financement de ce projet qui soit compatible avec le programme déjà signé avec le Fmi ».
Burundi - Population
Un milliard d’enfants vivront en Afrique au milieu du siècle
Bujumbura, le 3 septembre 2014 (Net Press). Cette information émane du rapport « Afrique-Génération 2030 » publié en août dernier par l’Unicef. Cette hypothèse se réfère à la démographie galopante que connaît actuellement le continent et qui n’épargne pas le Burundi. Compte tenu de cette situation, le représentant de l’Unicef au Burundi, M. Johannes Wedenig interpelle le gouvernement burundais et ses partenaires au développement à investir plus dans la survie et le développement de l’enfant. Leur engagement commun devrait s’intéresser surtout dans la lutte contre la malnutrition qui touche nombre d’enfants de ce pays. « En investissant dans des dispositifs de santé, d’éducation, de protection et de participation élargies et améliorées, la génération actuelle et celle de demain auront des moyens de rompre des cycles de pauvreté et d’inégalité vieux de plusieurs siècles », a indiqué ce matin M. Wedenig. C’était au cours des cérémonies d’ouverture de la 2ème session des membres du forum national des enfants au Burundi.
Au cours de cette session, les 34 membres de ce forum apprendront des notions de base sur les techniques de la communication interpersonnelle et le plaidoyer, comment préparer et animer une réunion, des notions relatives aux pires formes du travail des enfants et des notions relatives à la justice des mineurs. Selon M. Ignace Ntawembarira, directeur du département de l’enfant et de la famille au ministère de la solidarité nationale, des droits de la personne humaine et du genre, une telle formation permettra aux bénéficiaires de connaître, de faire connaître et de défendre les intérêts des enfants dès le bas âge.
Il a profité de cette occasion pour rappeler que ce forum est formé par des enfants ayant un âge compris entre 10 et 16 ans élus en 2013 par leurs pairs à raison de deux membres par province. Au cours de la 1ère session de ce forum organisée en septembre de l’année dernière, les membres ont mis en place le règlement d’ordre intérieur dudit forum et élaboré le plan d’actions. Le représentant de l’Unicef a indiqué que les messages qui ressortiront de cette session alimenteront le calendrier de l’Unicef pour l’année 2015.
Burundi - Education
L’enseignement technique n’attire pas beaucoup d’investisseurs
Bujumbura, le 3 septembre 2014 (Net Press). Le constat sur terrain est que même le gouvernement du Burundi n’a pas ouvert beaucoup d’écoles techniques. Probablement que c’est suite à leurs équipements qui sont plus exigeants en termes de coût du matériel que l’enseignement général. A titre d’exemple, on remarque dans la capitale burundaise des écoles privées d’enseignement général logées dans une simple maison d’habitation. Certaines d’entre elles ne disposent même ni des livres d’élèves ni de livres d’enseignants. Comme ils « recrutent » souvent des professeurs vacataires, chaque enseignant doit se débrouiller en utilisant notamment des livres appartenant à son école d’origine.
Compte tenu de cette situation, nous avons approché le représentant légal de l’Ecole technique de la sagesse de Gitega (Etsg), pour lui demander pourquoi il s’est intéressé à un secteur qui n’attire pas l’attention de beaucoup d’investisseurs. M. Léonidas Ntahimbira a expliqué à notre rédaction qu’il a été inspiré par le manque criant de certaines sections dans des écoles techniques de ce pays et surtout à Gitega qui est pourtant la deuxième ville burundaise.
Pour donner un coup de main au pays et aux enfants bénéficiaires, avec l’année scolaire 2012-2013, il a ouvert au quartier Nyabiharage, dans la ville de Gitega l’Etsg avec deux sections. La section qui accorde après trois ans de formation, un diplôme A2 de conducteur des travaux et un diplôme A2 en informatique de gestion. Avec l’année scolaire qui débute chez lui le 8 septembre prochain, il y aura une nouvelle section (Ecoso : école sociale). M. Léonidas Ntahimbira nous a indiqué que cette section est très sollicitée par beaucoup d’élèves alors que jusqu’à présent, il existe une seule école sociale publique à laquelle s’ajoutent deux autres ouvertes l’année dernière à Bururi (celle-ci est gérée par la congrégation des sœurs « Disciples de Jésus » créée par Mgr Bernard Bududira, Ndlr) et à Muyinga.
D’après le représentant légal d’Etsg, l’école sociale de Gitega appartenant à l’Etat accueille chaque année plus d’une centaine d’élèves et plus ou moins 50 avancent de classe à la fin de l’année scolaire. Pour lui, cet effectif pléthorique ne permet pas un enseignement de qualité mais également ceux qui échouent n’ont pas d’autres voies de sortie du fait que cette section était disponible dans la seule école publique. C’est pourquoi il estime que l’ouverture de la même section au sein de son établissement intervient au moment opportun.